« Chatooon, après-midi plage ? Oui ou non? Oui, très bien! Oui je sais que je parle à ta messagerie et que je passe pour une schizophrène, mais, tant pis ? Envoie un message pour me dire que t’as écouté le message. Bah oui, je sais déjà que t’es d’accord, donc bon. 14 heures, pier view south. Sois pas en retard ! » Je me tapais souvent des monologues avec le répondeur d’Ivy, c’était pas nouveau et je supposais que maintenant elle était habituée à ce petit manège. A peine j’eus raccroché, que je fonçais dans ma chambre et ouvrit en grand mon dressing pour ensuite jeter chacun de mes maillots de bain sur mon lit. Bleu, rouge, rose, à motifs, deux pièces, une… J’avais un si grand choix devant moi, et plus qu’une heure et demi devant moi. « Plouf, plouf, ça sera… Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ? » Je levais les yeux au ciel, et passai une main dans mes cheveux pour les recoiffer. Alors que j’hésitai entre le bikini rouge ou à motifs léopard, je me demandai soudainement que porterait Ivy… Un léger sourire se mit à flotter sur mes lèvres et mes pensées vagabondaient vers elle. Alors que mon regard se reposait sur le miroir, je me mis à rougir des émotions qu’on pouvait si facilement lire sur mon visage quand je pensais à elle. Je secouais mes mèches blondes d’un coup de tête et optai pour le bikini rouge que j’enfilai avant de remettre ma petite robe fleurie. Je passai un coup de rouge à lèvres rose parme sur mes lèvres et décidai de ne finalement pas mettre de mascara, manquerait plus que mes joues ressortent noires après avoir plongé dans l’eau. Le temps avait passé, 13:45 qu’il était, je pliais mes affaires dans mon sac et sortit de la maison, refermant la porte derrière moi en envoyant un SMS à Ivy « I’m on my waaaay. xx » – oui, souvent je me prenais des délires toute seule à faire ma bilingue - et sautant dans ma voiture direction la plage.

mon téléphone vibrait encore et encore, alors que j'étais toujours enfoui sous mes couettes, confortablement installé. je ne savais l'heure qu'il était, mais je savais que j'avais encore besoin de dormir. j'adorais dormir, c'était comme une passion, je pouvais le faire toute la journée. une vraie marmotte. une nouvelle sonnerie retentit, alors que je saisissais mon portable, pour voir que j'avais un message vocale. avec seulement un oeil ouvert, je mis mon portable à mon oreille, et écoutais la voix de charlie me proposer une après midi plage. mes lèvres s'élargirent en un large sourire. une fois le message fini, je me levais à toute vitesse, subitement motivé. j'entrais dans la douche, pressé de la rejoindre à la plage, je ne pensais plus qu'à ça. chaque moment que je passais avec elle était merveilleux, mais celui à venir semblait bien parti pour me laisser de bon souvenir. pier view south était une plage non fréquenté, et j'étais sûr que nous y croiserons personne. c'était plus.. intime, dirons nous. une fois enroulée dans une serviette, les cheveux attachés en un chignon lâche, je me dirigeais vers mon armoire, et enfilais mon bikini noir. j'enfilais une jupe bleu marine avec un tee shirt blanc, et décidais de prévenir charlie que j'arrivais bientôt. « j'arrive chalourne » je décidais de me garer pas très loin de la plage, et finit le trajet à pieds. une fois arrivée, j'y étais seule, alors que charlie ne devrait plus trop tarder. je posais mon sac, et installais ma serviette avant de m'étaler dessus, profitant du soleil.

Alors que je conduisais, mon portable s’éclaira, laissant paraître sur l’écran « Ivy ♥ : j’arrive chalourne » et simplement ça me fit dériver de la route. Plus de peur que de mal, heureusement il n’y avait personne en face et aucun fossé à l’horizon. Je ris quand même de moi, légèrement surprise du fait que rien que son nom sur l’écran de mon téléphone arrivait à me transporter tout autre part. A peine arrivée à pier view, je repérai la voiture d’Ivy et me garai tout à côté. Descendant sur la plage à pied, je n’eus pas de mal à l’apercevoir, allongée sur le ventre sur sa serviette sur le sable. Je pressai le pas et la contournai pour ne pas qu’elle me repéra avec mon ombre. J’allais m’amuser comme une gamine dans les minutes qui allaient suivre. Il faut dire que je ne réfléchissais pas beaucoup quand j’étais avec Ivy ; je faisais ce dont j’avais envie, j’étais moi, la Charlie que seule elle connaît. Je souriais tout le temps, j’étais plus énergique et dynamique que n’importe quel enfant heureux. Finalement, je jetai mon sac à côté du sien et vint m’allonger de tout mon long sur elle. « Pas trop écrasée là-dessous ? » dis-je en riant. Ce n’était pas comme si cette situation était inhabituelle. Je passai mon temps, ce précieux temps que passai avec elle, à la taquiner. La chatouillant, l’écrasant comme actuellement ou même en la réveillant avec un appel très tôt le matin, connaissant ses habitudes de marmotte. Je sentais un agréable sourire flottait sur mes lèvres, rien de me surprenant quand on savait que ce même sourire, je le portais à chaque fois qu’elle était près de moi. Notre relation avait quelque chose de fusionnel, elle était l’amie que j’avais toujours rêvée d’avoir, que j’avais et que jamais je ne laisserai partir.

le soleil me chauffait agréablement le dos, alors que je profitais de l'absence de charlie pour me reposer un peu. mes yeux se fermèrent tout doucement, et en pleine béatitude, mon esprit vagabonda vers la belle blonde qui allait bientôt me rejoindre. je n’avais jamais eu un lien aussi fort avec une autre quelconque personne. l'amitié qui nous liait était spéciale, était forte, était essentielle à ma survie. je ne voyais pas ma vie sans charlie. c'était mon rayon de soleil à moi. celle qui me redonnait le sourire, et qui me faisait péter des câbles pour pas grand choses.. je sentis le sommeil peu à peu m'emporter, alors que subitement j'entendis un bruit, puis un poids s'allongeant le long de mon corps. « Pas trop écrasée là-dessous ? » immédiatement, je me réveillais le sourire jusqu'aux oreilles. je me mis à rire, alors que charlie gigotait au dessus de moi. « je peux... plus... respirer » tant le poids de charlie sur moi, tant mon fou rire m'empêchait de respirer, mais je ne pouvais pas m'arrêter. d'un coup, je me relevais alors que charlie basculait donc en arrière. je lui sautais dessus, étant à califourchon sur elle, je m'empressais de lui chatouiller les côtes. « haha, chacun son tour ! » je continuais à la torturer, tout en riant autant qu'elle. épuisé, je m'affessais un peu plus vers elle, et mon regard fut attiré par le sien. je restais immobile pendant quelques instants, des envies et des idées me vinrent immédiatement à l'esprit. je secouais la tête chassant tout ça. je me relevais prestement, et commençais à enlever mes vêtements pour ne laisse que mon bikini, alors que je me rallongeais sur ma serviette, un peu perturbé.

« Je peux… plus… respirer » Je retins un petit cri tant j’étais faussement vexée par sa remarque. Je n’étais pas quelqu’un de complexée, je ne me vexais pas à de simples commentaires, ou du moins jamais rien ne me faisait baisser la tête, la garder haute ; toujours, oui. J’explosai de rire, alors qu’Ivy aussi, c’était toujours comme ça, on riait à n’en plus pouvoir, toujours toutes les deux ensemble et pendant de très longues durées… Mais j’avais repensé à ça trop vite, je me retrouvai aussitôt sur le dos, la jolie rousse au-dessus de moi qui commença à me chatouiller avant d’ajouter : « Haha, chacun son tour ! » Je ris à n’en plus pouvoir, bougeant dans tous les sens pour lui échapper, mais c’était impossible, je riais tant que les larmes coulaient sur mes joues ; il n’y a qu’elle qui réussissait à me faire cet effet-là. Alors que je ré-ouvrirai mes petits yeux prête à la pousser, elle se pencha sur moi, tout autant fatiguée par autant d’action. Je sentis mon battement cardiaque s’accélérait à un point inimaginable, son regard croisa le mien et mon esprit partit loin, peut-être un peu trop. Elle se releva un peu trop vite à mon goût, j’étais toujours autant chamboulée et je me redressai doucement pour essayer de reprendre mes esprits. Toussotant, je la regardai se déshabiller puis se reposer sur sa serviette… « Joli bikini… » lançai-je en essayant de ne pas garder un regard trop insistant sur elle. Il fallait que je m’occupe, je me tournai de l’autre côté, me relevai et enlevai ma robe ; je me retrouvai en bikini rouge et je m’assis sur le sable, pas vraiment envie de sortir ma serviette. « Alooors… Tu faisais quoi quand je t’ai appelé ? T’as écouté la dernière compil’ que je t’ai donné ? » Les mots sortirent vite, je pouvais parler pendant des heures avec Ivy, c’était pas la conversation qui manquaient entre nous, même si les moments ‘équivoques’ entre nous deux étaient plutôt omniprésents. Mais qu’est-ce que je pouvais y faire ? Il m’était impossible de les éviter, impossible de ne pas les provoquer, elle représentait tellement pour moi…