Seule parmi les autres

Les larmes ruissellent sur mon visage alors que ma joue me brûle. Le regard lourd de James posé sur moi me fait peur. Je n'ai jamais eu peur de lui, je me suis toujours sentie en sécurité à ses côtés. Et pourtant, voilà qu'aujourd'hui, au vu de mes explications, et de tout ce qu'il s'est passé avant que je ne vienne lui parler, il ne semble pas capable d'accepter tout ce qu'il s'est passé jusqu'à maintenant. Je le vois dans ses yeux, sur son visage et dans chacun des traits de son visage. Il est en colère et il vient de me gifler. Ma lèvre s'est fendue sous le choc, le goût métallisé du sang est dans ma bouche. Je suis pathétique, d'avoir cru qu'il pourrait ne pas m'en vouloir, qu'il pourrait accepté ma sincérité et les mots que je lui ai dit. Mais je me suis trompée. Dès le moment où j'ai commencé à parler, j'ai senti sa haine se répandre dans l'air. J'ai senti ce qu'il ressentait et la puissance de ses sentiments. Je baisse les yeux alors que le silence s'installe. Un silence lourd, douloureux et blessant. Il n'a plus rien à me dire, je comprends. J'ai embrassé mon meilleur ami et il voit ça comme une trahison, une tromperie alors que je peine à lui expliquer que je n'ai rien pu faire, que je ne sais plus où j'en suis. Il a toujours eu la prétention de dire qu'il me voyait choisir quelqu'un d'autre, une chose que je ne pouvais pas comprendre, bien sûr, mais je n'ai jamais cherché à le comprendre, de toute façon. Les choses m'allaient, comme elles étaient. Que cela soit évident ou pas, d'ailleurs. Mais je n'ai jamais cherché à voir les choses mieux aller.

Je me précipite dans la chambre, alors qu'il ne me suit pas. Une fois dans la pièce, j'entends son poing s'écraser sur un mur, violemment. J'ai peur, qu'il me frappe encore. Je sens ma joue rougir, souffrir aussi, je ne me sens guère bien, une chose que je ne parviens pas vraiment à comprendre. Je soupire, doucement, incapable de comprendre la situation, incapable de saisir les choses qui m'entourent. Je ne comprends pas, je ne parviens pas à saisir ce qu'il a pu se passer pour que les choses se passent de cette manière. Je ne saisis pas et pour être tout à fait honnête, je n'ai même pas envie d'essayer. J'ai envie de pleurer, encore et encore mais je vais surtout commencer par partir, là, maintenant. Si c'est sa manière de me quitter, il aurait pu en choisir une autre, une beaucoup moins douloureuse. Rapidement, alors qu'il est toujours dans le salon, je glisse mes affaires dans ma valise. Et dire qu'il n'y a pas si longtemps, je me voyais faire ma vie avec lui. J'ai voulu être honnête, et voilà où les choses m'ont menée.

Je ferme le tout, une fois que mes affaires sont prêtes et je passe devant James, qui n'a pas bougé.  « Je suppose que c'est ainsi que l'on se dit au revoir ». Il passe une main dans ses cheveux, détourne le regard, qu'il pose sur une photo de nous deux, alors que nous étions heureux. Et maintenant, j'ai embrassé Axel, et je ne sais plus où donner de la tête. S'il ne peut pas comprendre que je peux être perdue, je vois mal ce que je pourrais bien lui dire. Et je n'ai même pas envie d'essayer de me battre, de totue façon. Surtout que j'ai réellement l'impression que tout ça ne rimerait à rien. Donc oui, je préfère ne pas m'y intéresser, j'imagine que les choses ne pourraient qu'être plus simples, d'une certaine manière.  « Nous n'avons plus rien à nous dire non. Si tu tenais un minimum à moi, tu ne douterais pas comme ça ». Je le trouve tellement injuste.. Au final, je n'ai pas envie de l'écouter plus longtemps.  « J'imagine que tu t'en doutes mais je ne viendrais plus travailler ». Il va juste falloir que je me trouve un autre emploi, cela ne risque pas d'être facile, mais je ne me vois pas travailler dans une ambiance aussi dégueulasse. J'ai toujours été plus ou moins économe, du coup, fort heureusement, j'ai de l'argent de côté pour tenir le coup, quelques temps.

Une fois que je suis dans la rue, je ne cesse de pleurer. Je crois que je ne prends même pas conscience de où je vais. Pas avant d'être devant la porte de l'appartement. Axel. Je n'ai jamais oublié le regard qu'il m'a lancé quand j'ai refusé de venir vivre avec lui. Ben sûr, je sais que je l'ai vraiment blessé ce jour là. Mais que pouvais-je faire ? Accepter alors que James m'avait demandé aussi ? Je n'en étais pas du tout où j'en suis maintenant, ce qui change considérablement la donne maintenant, bien que les choses ne soient pas vraiment évidentes, bien sûr. Je doute, un instant, alors que je suis devant sa porte, je me demande si venir ici est la bonne solution, mais je ne parviens pas à me résoudre à faire autrement, je ne parviens pas à faire autre chose et je reste là, alors que d'un geste hésitant, et d'une main tremblante, je finis par frapper. Peut être qu'il n'est pas là ? Les larmes continuent de ruisseler sur mes joues, j'étouffe un sanglot et je fond littéralement en larmes, mes jambes ont du mal à me porter.

❝ Alone among others ❞

TO YOUR KNEES BEFORE A STRANGER ON THE STREET I DID IT JUST THE OTHER DAY YOU SHOULD HAVE SEEN ME. AND I WANNA REMEMBER THIS NIGHT AND HOW MY WORDS NEVER CAME OUT RIGHT. IT'S JUST MY PATIENCE THAT KEEPS ME ALIVE, JUST LIKE ALL THOSE PRETTY LIGHTS, JUST LIKE ALL THE PRETTY LIGHTS IN THE SKY. THERE'S SOMETHING TO BE SAID ABOUT THE COLORS IN YOUR HEAD AND HOW THEY MIX TO FORM THE PERFECT SHADE OF SADNESS. ----

Ce n’était définitivement pas la meilleure année qu’il avait passé de toute sa vie. Il posa sa main sur son ventre et soupira doucement. Il tourna la tête vers son horloge et soupira. Il était presque trois heures de l’après midi. Et cela faisait trois jours qu’il n’était pas allé travailler. Son patron lui avait finalement donné une petite semaine de repos. Non pas à cause de sa dépression quasi présente. Mais à cause de la blessure qu’il avait sur l’épaule. Une balle l’avait frôlé lorsqu’il était sur le terrain en train de relever des preuves. Et étant donné qu’il n’avait pas encore passé son brevet afin de porter l’arme, il n’avait pas pu se protéger et était devenu une cible parfaite. Il avait été à un doigt de se prendre la balle réellement. Heureusement qu’il avait eu que quelques points de suture. Il se redressa et alla se regarder dans son miroir. Il avait encore laissé sa barbe pousser. Il n’avait eu aucune raison de se raser. Il ne sortait plus, plus depuis sa dernière enquête, plus depuis qu’il avait vu Solveig chez ses parents il y a trois jours. Il se redressa avec difficulté et se traîna jusqu’à la salle de bain.

Ils avaient en quelques sortes laissé leur discussion en suspend. Il avait dû rapidement partir à cause de l’appel urgent de son patron qui le demandait immédiatement sur le terrain. Et elle ne l’avait pas rappelé. Il ne l’avait pas rappelé non plus et il avait même entendu dire par sa mère que Solveig était finalement rentrée chez elle. Chez James. Elle avait fini par le choisir. Et il avait finit par abandonner. Elle avait choisi James, elle se sentait bien plus heureux avec James qu’avec lui. Il avait abandonné ses intentions de récupérer Solveig. Et d’abandonner ses sentiments… A quoi bon ? Elle avait choisi James et non Axel. Soupirant encore, il se déshabilla tant bien que mal et alla sous la douche, avec son attèle à l’épaule. Il couvrit son bandage et alluma l’eau de sa douche. Aussi froide que possible. C’était le seul moyen de se réveiller. Il avait besoin de se déconnecter de la réalité. Mais une fois sous le jet d’eau, de sa main valide, il frappa encore et encore le mur, de colère, de tristesse, avec ce sentiment d’avoir été trahie, par la personne qui comptait le plus pour lui. Il ne s’arrêta que lorsqu’une douleur se fit sentir dans son poing. Un bleu. Un autre.

Se secouant la tête, il laissa l’eau couler sur son visage avant de tout de même se mettre  à se laver. Il était en train de se rincer quand on frappa à son appartement. Il enroula une serviette rapidement autours de sa taille et se traina vers la porte. Il n’avait aucune idée de qui pouvait passer le voir à part son collègue, mais il était passé la veille et il n’avait pas eu le souvenir de regards insistants de sa part. Il ouvrit la porte et se figea littéralement… « Solveig ? » Elle était en pleurs devant lui. Il se dirigea rapidement vers elle, passant un bras, celui qui n’était pas attaché à une attèle, autours de sa taille. « Je suis là Solveig… Qu’est-ce qui s’est… » Mais il se tut rapidement quand il vit la valise de sa meilleure amie juste à ses côtés. Il la prit par la main et la tira à l’intérieur de son appartement ainsi que la valise avant de refermer la porte derrière lui et de la regarder enfin avant de se figer complètement… « Le fils de pute… » Une marque rouge était sur la joue de Solveig… Une trace de main. Il serra le poing, tremblant totalement de rage.

made by pandora.

Seule parmi les autres

Là, devant la porte de l'appartement d'Axel, je ne sais pas vraiment quoi faire, je doute même du fait que je sois au bon endroit. J'ai envie de disparaître, je ne me sens pas bien, je ne me sens pas bien du tout. Et ça me tape clairement sur les nerfs. Que les choses me plaisent ou pas, il n'y a pas grand chose que je puisse y faire, c'est bien ça le problème, on a beau en dire ce que l'on voudra, ce n'est pas ça qui va changer, de toute évidence. Il n'y a pas grand chose à faire, de toute façon. Maintenant que j'ai frappé à la porte, je suis coincée. Je ne vais pas partir en courant, pas avec ma valise. Je ne sais pas ce qu'il va dire, ce qu'il va penser de tout ça, si ça se trouve, il a vu que c'était moi et il ne va pas m'ouvrir. On rigole hein, mais au final, peut être que c'est bel et bien ça, et que c'est une chose que je ne veux pas savoir, quoi que l'on puisse bien en dire, d'ailleurs. Mais que cela me plaise ou non, je dois juste apprendre à faire avec, de toute évidence. Ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. Je crois qu'il a entendu que j'étais retournée chez James, peut être que c'est un truc qui va encore moins passé, s'il pense que je l'ai choisi. Mais de ce côté là, je n'avais pas pris de décision, au final. Je me suis uniquement rendue compte du fait que les choses n'ont rien d'évidentes. Je ne suis pas partie pour retourner vivre avec lui. Disons juste que je voulais lui dire et que je n'en ai pas eu la force. J'ai dormi chez lui, mais il n'y a rien eu et c'est pour ça qu'on a parlé le lendemain, c'est parce que la tension était palpable. M'enfin.. Continuer de penser à James est une douleur bien trop grande à laquelle je refuse de continuer de penser. J'ai trop mal au cœur pour ça. Alors je préfère ne pas y penser.

Lorsqu'il m'ouvre, il ne porte qu'une serviette autour de la taille, ce qui me fait rougir d'un coup, sans que je ne comprenne pourquoi. Enfin.. Axel a toujours été musclé et c'est là que je remarque vraiment la chose. Je vois aussi son atèle et un peu de sang sur sa main. Il tente de me demander ce qu'il a pu se passer, il tente de me parler et de se renseigner sur moi, mais les choses n'ont jamais vraiment été évidentes, quoi que l'on en dise. Je fais juste de mon mieux, je fais juste tout ce qui est en mon pouvoir pour que les choses se passent au mieux possible. Mais ça ne veut pas dire que c'est si évident que ça, ça ne l'a jamais été de toute façon. Mes larmes et mes sanglots m'empêchent de parler. Il voit ma valise, m'entraîne à l'intérieur sans que je ne puisse bien le prendre. Toute cette histoire me fait un peu flipper, au final. Ce n'est pas de ma faute, c'est juste que toute cette histoire me terrifie légèrement, je fais de mon mieux, pour que les choses ne se passent pas trop mal. Mais ça ne veut pas dire que les choses sont si évidentes que ça quoi. Bref.. Tout ça pour dire que je suis paumée, et que c'est trop flippant.

Je crois que c'est au moment où il entre enfin dans l'appartement qu'il se tourne vers moi et qu'il se rend compte de ma joue rouge, de ma lèvre fendu. Il insulte James et s'enflamme d'un seul coup. Je suis persuadée qu'il pourrait vraiment être en mesure de péter un plomb. Et je n'ai pas envie qu'il s'enflamme pour aussi peu de chose. Je lâche ma valise, dans un coin. Je suis contente de le voir, j'ai besoin de lui, tellement besoin de lui que.. Que je ne sais plus trop où donner de la tête, au final. Et lorsque mes mains ne sont plus prise avec la valise, je tiens à peine de bout. Je suis sonnée, d'une certaine manière.. Et une fois que je suis à nouveau devant Axel, je pose aussitôt mes lèvres sur celles d'Axel, mes mains se perdant dans sa nuque, sans que je ne sois en mesure de me retenir. Mon corps se colle au sien.. Je ne dis rien, je n'ai pas envie de parler, je n'ai pas non plus envie que les gens entendent tout ça..

Seule parmi les autres

Le jour où je me suis installée avec James. J'ai vraiment cru que c'était la meilleure décision que j'avais à prendre. Je me suis imaginée que je faisais le bon choix et tout un tas d'autres choses. Ce n'était sans doute pas le bon plan mais je voyais quand même les choses comme ça, et je ne pouvais pas m'en empêchais. J'étais contente. La fille la plus heureuse du monde. Je franchissais cette porte, avec ma valise, et j'imaginais que c'était pour la vie. Et au final.. Je n'ai pas mis tant de temps que ça à franchir cette porte, dans l'autre sens. Moi qui m'imaginais passer toute ma vie à ses côtés, voilà que les choses se sont passées.. Comme ça. Mais les choses n'ont rien d'évidentes, et ça me tape sur les nerfs. J'aurais beau dire tout ce que je voudrais, je ne vois pas en quoi cela pourrait vraiment être évident. Ca ne l'est jamais, et c'est ça qui compte, d'une certaine manière, du moins.

Bien sûr que je connais Axel, bien sûr que je sais comment il va réagir et je sais aussi qu'il ne va pas forcément se montrer très aimable et très tolérant. Il n'a jamais aimé qu'on lève la main sur moi et j'imagine que ce n'est pas prêt de changer. Ce qui me va très bien, au final, je ne vais pas me mettre à hurler parce que je ne veux pas qu'il dise quelque chose ! On a levé la main sur moi et c'est une chose que je n'ai jamais voulu, ni accepté. Si mes parents ne m'ont jamais rien fait, je ne vois pas pourquoi une autre personne en viendrait à lever la main sur moi alors, non, je ne peux pas me permettre de tolérer ça. Et je suppose que Axel voit les choses comme moi. Après, pour ce qu'il en est du baiser, non, je ne sais pas comment l'expliquer et de toute façon, j'imagine très bien qu'il n'y a même pas de réelle solution à donner. Je n'ai pas la moindre raison de faire ça. Une pulsion, la douleur de mon cœur qui cherche à être comblée ? Je n'en sais rien. Est-ce que c'est une bonne idée ? Rien dans ma démarche n'est bien de toute façon. Mes lèvres cherchant les siennes, mes mains dans sa nuque, cherchant à le presser contre moi. Rien de tout ce que je fais n'est la solution. Rien, dans mes actes, dans ma façon d'agir n'est malin. Mais je m'en fous, comme je m'en foutrais toujours. Parce que là, tout de suite, je trouve un réconfort incroyable dans ses lèvres, ses caresses, ses mains. Je ne parviens pas à reprendre contrôle de moi, au final, je ne vois plus que lui, ses lèvres sur les miennes... Peut être que je me perds, au final ahah.. Il me repousse, me disant qu'il ne veut pas de ça, qu'il veut que je l'embrasse, mais uniquement parce que j'en ai envie, pas parce que je me venge ou un truc comme ça. Malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de ressentir un certain pincement au cœur et tout ça.

Je me remets à pleurer quand il me demande de lui dire que j'ai quitté James, que je ne le reverrais plus. Bien sûr que c'est comme ça que les choses vont se passer, est-ce que pour autant, j'en suis contente ? Non, pas tant que ça et ça me brise le cœur parce que je me retrouve dans une situation que je n'ai pas choisi. Je le quitte, je l'ai quitté même, mais est-ce que ça veut vraiment dire que c'est ce que je veux ? Non, je ne peux pas me permettre de penser ça ou même de l'imaginer. Les choses ne se sont jamais passées de cette manière, de toute façon. Et c'est bien souvent là que se trouve la grosse difficulté. Les choses ne se passent pas vraiment bien, de toute façon. Je fais de mon mieux, mais je sais aussi que je vais m'écrouler.  « Je ne le reverrais plus Axel. Je.. J'ai toutes mes affaires.. Je ne veux pas rentrer chez moi. Axel, emrbrasse moi ». Je me colle à lui, encore. J'ai besoin de ce contact, bien que je ne sache pas pourquoi. J'ai envie de l'embrasser, encore et encore, pour qu'il sèche mes larmes, pour qu'il me console quoi..

HJ : Mon Rp est bof, je me rattrape au prochain !!

Lorsqu'il me dit qu'il m'aime, j'hésite un instant, et je me demande s'il ne serait pas possible, ne serait-ce qu'un instant, de le lui dire aussi. Mais c'est trop compliqué, et je suis un peu trop mal à l'aise, face à ce genre de chose. Du coup, je préfère ne pas avoir à trop y réfléchir. Ca serait un peu trop bizarre quoi. Oui, je ne veux pas avoir à y penser, les choses ne seraient que trop bizarres, de toute façon, si je m'attardais une seule seconde sur la question. Je ne veux pas avoir à me pencher sur le sujet. Surtout que la situation serait sans doute un peu trop bizarre, pour que je m'attarde sur tout ça. Je ne veux pas avoir à y réfléchir. Surtout que ça ne servirait à rien. Un baiser, une caresse ou un simple contact. Je ne peux pas m'empêcher de le toucher, encore et encore, alors que ce contact a tout de quelque chose de bizarre. Et ce n'est certainement pas moi qui vais me permettre d'en faire toute une histoire. Je n'ai pas envie de voir les choses mal se passer. Je sais que les choses ne se passent pas très bien. Lorsqu'il prend en photo mon visage, je ne me sens pas très à l'aise, je détourne le regard, je baisse la tête, mais je sais que c'est pour moi et peut être que c'est pour que ça ne se reproduise plus. Non, je ne me questionne pas sur le reste, je n'ai pas envie de me prendre la tête sur la question,, surtout que je trouve que ça ne servirait pas à grand chose. Je n'ai pas envie de me prendre la tête, surtout que ça ne rime pas à grand chose, de toute façon. Je préfère ne pas avoir à y réfléchir. Mais ça ne veut pas dire que c'est vraiment évident et c'est même.. Tout le contraire. Je l'aime. Mais est-ce que je l'aime de cette manière ? Je pense que c'est davantage que de l'amitié. Sinon, mes doutes n'auraient jamais été aussi puissants. Mais du coup, je ne me sens pas la force de lui dire ces trois petits mots que je disais à James, il n'y a pas si longtemps.  « Je ne veux vraiment pas te déranger.. ». Je soupire, doucement, je n'ai pas envie de rester ici trop longtemps, je ne veux pas qu'il ait l'impression d'être obligé, surtout que cela serait un peu trop ridicule. Ca ne servirait pas à grand chose, aussi et surtout. Donc je n'ai pas envie d'avoir à me prendre la tête, ça ne rimerait à rien.  « Il va fallioir que je me trouve un nouveau job.. ». Je soupire doucement. Toute ma vie dépendait de James. Je sais que c'est moi qui ai rendu les choses comme ça, mais j'ai vraiment l'impression d'avoir doucement perdu le contrôle de ma vie. Ce qui est particulièrement ridicule puisque oui, la séparation aurait pu se produire n'importe quand. De là à prédire que ça arriverait par rapport à Axel.. Non, bien sûr, les choses n'auraient pas pu se passer de façon plus horribles.. Mais c'est comme ça, j'imagine que de toute façon, on ne peut rien contrôler.

 « Est-ce que je peux rester seule ? Je.. J'aimerais me reposer. ». Je soupire, lève un regard timide vers lui. Je dépose un rapide baiser sur ses lèvres, quelque chose de tendre. Il finit par quitter la pièce. Je pleure, encore un peu, encore quelques temps parce que j'ai mal au cœur, j'ai mal à l'âme. Mais ce n'est pas pour autant que je vais me prendre la tête, ce n'est absolument pas une raison, de toute façon, et je vois mal en quo ioça pourrait bien me servir, en plus de ça. Disons juste que je n'ai pas particulièrement envie de me prendre la tête pour des broutilles. Mais que les choses peuvent devenir plus simples, quand on voit les choses comme ça, parfois. La solitude me fait du bien, surtout là, tout de suite. Je ne supporte pas le regard d'Axel qui se veut rempli d'amour et de tendresse. Je ne saurais pas dire pourquoi mais, là, tout de suite, j'ai surtout envie qu'il s'éloigne et qu'il me laisse seule. Je finis par m'endormir, malgré moi, sur le lit. Bien sûr, ce n'est pas une nuit, il n'est que question de quelques heures et j'en avais besoin, d'une certaine façon. Lorsque je me réveille, je ne tarde pas à me poser des questions sur les lieux, sur ce qui m'entoure aussi. Les choses sont un peu bizarre.

Quand je réalise que je suis chez Axel, je passe une main sur mon visage, j'inspire un grand coup et je finis par quitter le lit. Fouillant dans ma valise, je décide de me changer, je balance mes habits dans un coin, il y a un peu de sang sur mon haut. J'enfile une robe, un truc léger, simple et agréable. Et je finis par sortir de la chambre pour le trouver dans le salon.  « Tu es sûre que je peux rester ici ? Je ne veux vraiment pas déranger je.. Je ne sais pas, je ne veux pas me montrer désagréable, je ne veux pas que tu penses que tu es obligé de faire ça hein.. Tu as déjà fait beaucoup pour moi.. ». Je soupire doucement, non, je ne veux pas qu'il me prenne pour une folle, ou qu'il pense que je veux profiter de la situation ou ce genre de truc.