‘’ Disintegration, suffocation. My life is taken, my annihilation. ‘’

Et là, j'ai ouvert les yeux, complètement à l'Ouest. Je me suis tourné sur le ventre en râlant car il était l'heure de me lever. Encore une fois, j'ignorais ce que j'avais foutus la veille, mais ça m'avait sacrément arracher la gueule. Je pestais encore une fois dans mon cousin, ma voix ettouffée, puis je me redressais. Assis sur le bord de mon lit, je passais mes mains sur mon visage, puis dans mes cheveux et je secouais la tête pour me réveiller un tant sois peu. En fait, je n'avais aucune idée de comment j'étais parvenu à rentrer chez moi. La loose. En boxer, je me relevais et marchais torse nu jusqu'à la salle de bain pour voir l'état de ma gueule. Et bah, je faisais un peu peur quand même : le style mal rasé ne m'allait pas du tout. Alors je dû me résigner à me raser. Aujourd'hui allait être une journée particulière : on avait rendez vous avec Candide. Candide.. Aie. Une coupure au doigt : et merde, ne jamais penser à son ex quand on tient un rasoir entre ses mains, c'est un coup à se tuer. Mourir.. De toutes façons, nous allions tous crever un jour, moi le premier donc. Je soupirais en me rasant, essayant de penser à comment m'habiller pour essayer d'être présentable. De toutes façons, j'étais toujours présentable, classe, et sexy. Je riais et une fois finis, je posais mon rasoir et retirais mon boxer pour aller dans la douche. L'eau froide allait me faire du bien. Donc après m'être lavé, j'entourais ma taille d'une serviette blanche et repartis dans ma suite. Le bruit qui me suivis me fit voir que la femme de ménage faisait la salle de bain. Soit. Je soupirais en passant une main dans mes cheveux, et j'ouvris le dressing. Je levais les yeux au ciel en prenant un pull noir, un jean de la même couleur avec ceinture, et des vans blanche pour contrasté. Cela devrait aller. Je m'habillais donc, puis mis un coup d'eau de toilette et de déo pour ne pas sentir le SDF. Je retournais dans la salle de bain, me coiffer et je partis dans le salon presque vide. Je pris mes clés, mes lunettes de soleil, mon portefeuille et j'ouvris la porte pour partir à mon rendez vous. Je descendis les marches et montais dans ma ferrari toute neuve : j'étais bien content de voir qu'elle n'avait aucunes rayures. Je démarrais, souriais, et roulais comme un dingue. Je m'improvisais une petite sortie, détournant le plus le chemin, étant un peu en avance. Et devant le lieu du rendez vous - une espèce de place qui formait une étoile car toutes les petites rues débouchaient ici - je garais ma voiture à l'entrée d'une des rues. Je fermais ma voiture après y être sortis, et j'avançais, sans sourire, concentré et un peu à l'Ouest. Et je retirais mes lunettes de soleil en arrivant au bout de la rue, sur la place.

‘’ Disintegration, suffocation. My life is taken, my annihilation. ‘’

Et putain, quand je l’ai aperçu, j’ai eu un mal de ventre horrible : cette fille, c’est le mal incarné. Un mal dont je ne veux pas me détacher. J’ai vu qu’elle ne souriait pas, mais quand je l’ai regardé, j’ai eu de ces idées dans la tête. En l’entendant, je fus surpris : en effet, j’avais légèrement ouvert les yeux en grand, et j’avais souris en coin avant de reprendre une expression des plus neutre : c’était elle qui avait choisi ma destruction. C’était elle qui avait décidé de mon destin. En fait, c’était elle qui avait tout fait dans ma vie. Elle est apparu comme ça, sur le trottoir à pleurer comme je sais pas quoi, et je lui ai juste donné mon mouchoir. Et dès là, elle m’a marqué. Au début elle jouait la salope, mais elle avait eu un sacré impact dans ma vie. Et elle continuait, mal gré qu’elle m’ai balancé cette chose à la gueule. « Bonjour Candide. Tu vas bien j’espère ? » Dans le fond, je n’ai jamais cessé de penser à toi : tu hantes mon être à chaque respiration, chaque seconde de ma vie et la vache, comment j’ai envie de toi. Mais je garde ces pensées pour moi. Car elle avait été très claire. J’ai passé ma main dans ma nuque et je lui ai fais un signe de tête. Pour que l’on marchâmes. Et c’est ce que nous fîmes. On était dans le quartier le plus chic de la ville, et je nous avais réservé une table au café le plus réputé. Alors quand nous y arrivâmes, nous nous assîmes. Je n’ai pas cherché à faire le gentleman : elle étant pour la cause féministe.. Je souris en baissant la tête vers la carte : ah Candide.. « Tu prends quoi ? De l’alcool ? Ouais t’as raison. Deux coupe de champagne. » J’avais dis tout cela en tendant un billet de 50 au serveur. Je savais qu’il allait tout faire pour en trouver maintenant. Je tournais alors la tête vers la demoiselle en face de moi qui, comme à son habitude, montrait une expression neutre. Et je me contentais de la regarder, la tête légèrement penché sur le coté. Je crois que ce rendez vous allait vraiment être .. Epique.

‘’ Disintegration, suffocation. My life is taken, my annihilation. ‘’

En fait, je crois que sa question m'a fait légèrement rire : ce genre de rire un peu gaga d'un mec amoureux mais qui ne le dit pas. J'ai levé les yeux vers elle, un sourire en coin, et puis je lui ai simplement dit : '' Ca dépend : tu t'prends pour une pute étrangère ? '' J'ai posé mes bras sur la table, la fixant, à demi amusé par sa jalousie : alors que c'était elle qui m'avait lâchement laissé pour sa coke et ces soirées, elle me reprochait d'avoir quelqu'un. Enfin. C'était pas comme ça que je voyais les choses : j'avais juste un coup quand je voulais me vider, voilà tout. Puis c'te nana irlandaise là, elle me faisait pas vraiment bander. C'était pas comme Candide. J'ai secoué la tête en repensant à son corps, aux mouvements qu'on effectuait, toujours synchro, et j'ai encore regretté. Mais j'avais tout sauf envie de la partager. J'ai souris, toujours la regardant, et je me suis redressé. Le serveur nous a servit deux coupes de champagnes : en vérité, je n'avais envie que d'elle. Je hochais la tête, et retournais sur le visage de la belle en face de moi. Et tout ces moments qu'elle semblait avoir oublié. J'ai sortis mon paquet de clopes, parce que j'en avais envie. Et je lui ai tendu le paquet. Quand elle en a prit une, j'ai sortis mon briquet, j'ai allumé mon tue le poumon et j'ai allumé la sienne puisqu'elle ne trouvait pas le sien. Et j'ai rangé le tout dans ma poche. Et j'ai tiré une latte. J'ai levé mon verre, j'ai souris et, reprenant une de ces phrase, j'ai balancé : '' A nos vies de merde, dans ce monde de merde. Qui tire à sa fin. '' Je lui ai fais un clin d'oeil, et j'ai bus mon verre cul sec. Parce que j’y croyais maintenant à sa putain de citation : parce que j’avais vraiment une vie de merde au jour d’aujourd’hui. Parce qu’elle me manque. Parce que ce qu’on a vécu me manque. Parce qu’en fait, sortir, me défoncer, être complètement à l’Ouest ça n’a aucun sens. Comme me farcir des filles en fait. C’est juste quelque chose pour combler son absence. Je reposais mon verre, tirais une autre latte, et la regardais dans les yeux, de nouveau.

‘’ Disintegration, suffocation. My life is taken, my annihilation. ‘’

Ah ah. J'ai un peu souris ironiquement à ses paroles : toujours aussi crue, et franche. J'aimais ça. J'ai baiser la tête avant de relever les yeux vers elle, le sourire en coin. Elle pensait quoi ? Qu'elle allait me faire fuir parce qu'elle parlait comme un camionneur ? Sûrement pas. J'étais amoureux d'elle. Je haussais une épaule en tirant une latte de ma clope. Je soufflais et la regardais dans les yeux, les yeux brûlants : '' Qu'est-ce que tu veux que je te répondes Candide ? ''. Et j'ai souris en coin. Parce que je savais qu'elle serait piéger. Qu'elle serait prise de court. Comme à chaque fois que tu répondais à côté de ce qu'elle pensait. Et elle a répété la même phrase. Elle a sourit. Et j'ai souris avec elle parce que je la trouvais tout simplement sublime quand elle souriait. En fait, elle était toujours belle. J'avais envie de vomir face à ma condition à deux balles qui m'obligeais à toujours la mettre sur un piédestal. Et tu as pensé à ce moment, ce diner où elle t'avait sauvé d'une soirée merdique. Et tu t'es un peu perdu dans ces souvenirs avant qu'elle ne reprenne la parole. Et là, tu as levé les yeux, et tu les as planté dans les siens, sans sourire. Qu'est ce que je voulais en fait ? Je voulais l'embrasser. Mes yeux se sont posés sur ses lèvres avant de remonter vers ses yeux. '' Je voulais prendre de tes nouvelles. '' Menteur. Tu voulais voir si elle t’aimait encore un tant sois peu. Enfin non, c’est vrai, elle ne m’avait jamais aimé. Je me suis levé d’un coup, j’ai écrasé ma clope dans le cendrier, j’ai posé un billet sur la table et j’ai pris son bras dans ma main. « On se casse ». Je l’ai tiré jusque dehors et je me suis retourné d’un coup. J’en avais marre de son petit jeu. Parce qu’elle me touchait en plein cœur. Je l’ai regardé droit dans les yeux, sans sourire, sans vraiment une expression sur le visage, et j’ai attendu. J’ai attendu sa réaction, parce que je voulais voir si j’avais encore mes chance. Alors je ne bougeais plus.