Fight 'till the end [pv: Timae]

Fight 'till the end

Will I survive,

or will I die?

Tu te penchas en arrière pour pouvoir regarder le miroir. Te mordant la lèvre inférieure, tu te positionnas à nouveau en face de celui-ci, tes pouces dans les deux poches avant. Que faire ? Il fallait avouer que le jean te mettait en valeur, mais en avais-tu réellement besoin ? Probablement pas. Soupirant, tu enlevas le pantalon afin de le remettre là où tu l’avais trouvé. Ce n’était pas une si grande perte, puisque tu allais utiliser cet argent pour t’acheter cette paire de chaussure que tu avais vu en entrant dans le centre commercial ; juste magnifique !

Ainsi, de quelques pas, tu atteins l’étagère où tu reposas le pantalon plié et sortis du magasin sans n’avoir rien acheté. La vendeuse te salua au passage, alors qu’elle passait les articles d’un couple quinquagénaire. Tu lui souris et lui fis un rapide coup de la main. Tu ne l’avais jamais vu en dehors des magasins, mais puisque tu venais souvent dans celui-ci, tu la connaissais assez bien. Elle se prénommait Sarah… un joli nom. Secouant la tête, doucement, tu sortis tu magasin, quelques sacs aux bras, et te dirigeas vers la sortie, puisque le magasin de chaussure était tout près de celle-ci.

Après avoir payé les chaussures que tu désirais, tu sortis du centre commercial pour te diriger vers ta voiture, et rentas directement dans ton appartement, jetant presque tes articles sur les sièges arrières. Assise sur le volant, tu eus une pensée pour tes mais qui n’avaient put se libérer pour t’accompagner… Tant pis. Tu avais eu une mauvaise journée, et donc la sortie shopping à cinq heures t’avait semblée utile pour te calmer et te relaxer.

Soupirant, tu mis le contact et rentras chez toi. Tu fus heureuse de voir ta place de parking libre, ayant craint que ta sœur en profite pour la prendre. Était-ce déjà arrivé ? Sans doute. Ou alors ça pouvait être une de ses amies qui l’avait fait, juste pour t’embêter… Ou peut-être t’inventais-tu des souvenirs, tout simplement. Après toutes ces disputes, ils vous arrivez – surtout à toi, à vrai dire – d’imaginer une scène qui ne s’était pas passée, croyant que c’était un souvenir. Enfin bref.

Tu pris les quelques sacs que tu avais – rien de bien extravaguant, certes, mais tu avais un compte avec une certaine somme dans celui-ci, que tu utilisais de temps en temps – et verrouillas la voiture, avant de t’avancer vers ton appartement. Tu déverrouillas la porte, entras, et verrouillas rapidement derrière toi. Pas un mot ne sortit de ta bouche alors que tu croisais l’appartement pour arriver dans ta chambre, jetas tes affaires sur ton lit et te dirigeas vers la cuisine. Ouvrant le frigo, tu pris la bouteille de jus de fruit et, voyant que ta sœur était là, bus directement au goulot, pour l’embêter.

Code by AMIANTE

Fight 'till the end,

« Le temps d'une soirée, je voulais nous rappeler à tous les deux comment les choses étaient avant. La vie était tellement simple quand il n'y avait que moi. Avant, j'étais raisonnable, j'avais confiance en moi. Et là, j'ai l'impression d'être une pauvre idiote. »

Avoir une sœur, c’est génial. Avoir une sœur tout le monde en rêve. Après tout, qui ne souhaite pas d’avoir une bonne copine à qui l’on peut tout raconter, nos moindre secrets sans qu’on se sente juger et qu’on a auprès de nous vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Oui avoir une sœur c’est super. Ou pas. Pas dans des circonstances comme moi. Pas comme ça. Une jumelle en plus. On est sensé être en phase, s’aimer. Voir les choses sous le même angle. Mais quedal oui. Un compte de fée, mais n’importe quoi. Pas quand on nous impose une inconnue en nous balançant « ma chérie, je te présente ta sœur » avec une telle facilité que celle que mon père avait fait preuve. Ils avaient brisés tout. Mon existence était chamboulée. Comment vivre en sachant qu’un part de soi-même avait été caché. Comment vivre en sachant qu’elle avait eu la famille parfaite à ma place ? Comment accepter cette éruption soudaine dans ma vie ? Comment ? Si ce n’était que la vengeance. La faire souffrir comme j’avais souffert tout au long de ma jeunesse. C’était la seule chose qui parvenait à me soulager de ce poids. De ce mal être qu’elle avait causé. De cette vie à laquelle elle avait eu droit à mon dépend. A ma place. Je la haïssais tellement. Et là, je n’attendais qu’une chose, qu’elle daigne enfin rentrer pour que je puisse lui faire une petite surprise. Le genre de surprise digne de ma gentillesse à son égard. Sans attendre plus longtemps, je l’entendais tourner la clé dans la serrure. Je jubilais d’avance. La scène allait être drôle. Elle s’était dirigée vers sa chambre, mais je savais que ma présence dans le fauteuil, elle l’avait remarqué. Bien qu’elle n’en avait rien dit, je sentais déjà qu’elle allait faire quelque chose pour m’embêter. Je la suivais du regard alors qu’elle pénétrait dans la cuisine en direction du frigo. Elle adorait le jus de fruit. Et plus encore le goulot quand j’étais dans la même pièce parce qu’elle savait pertinemment que j’avais horreur que les gens boivent de la sorte sous mes yeux. Elle ne s’était pas gênée. Alors, prévoyant son coup à l’avance, je lui avais offert un petit cadeau. Je me levais afin de lui faire face et aussi innocemment possible, je lui demandais, « Le jus n’a pas un drôle de gout par hasard ? » Je n’en avais pas dit plus, préférant voir sa grimace. Apprécier sa tête, digne d’une mauvaise actrice dans un film d’horreur. Je n’avais pas pu me retenir d’éclater de rire. « Ah oui, j’ai oublié de te dire, il est périmé depuis quelques mois. » Et mes rires avaient repris. J’étais fière de moi. J’avais alors repris tranquillement ma place dans le canapé devant la télévision.

mise en page par fade out

» Dystopie (Timae)
» éphémère, timae
» We drink and we fight and we love just because we are numb - D -
» indescriptible intention, timae

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