QUELQU'UN M'A DIT (jordan)

« Quand on a un meilleur ami, on a besoin de rien d'autre au monde. »

de William Sutcliffe

Rester toutes la nuit à comprendre pourquoi sa meilleure amie a embrassé son meilleur ami, sans me le dire ça me donne autant mal à la tête qu’après une soirée … La tête enfouie dans l’oreiller, j’ouvris rapidement un œil regardant l’heure inscrit en rouge sur mon réveil : 13h00. Un soupire s’échappa de mes lèvres et je me tournais de l’autre côté, passant une main dans mes cheveux emmêlés. Mes yeux se refermèrent, mais un gargouillement me fit comprendre que c’était pas maintenant que je pourrais finir ma nuit. Tâtant ma table de chevet à la recherche de mon téléphone, quand mes doigts effleurèrent l’écran de mon iphone, je souris malgré moi comme si j’avais trouvé un billet dans la rue. Bon qui j’allais faire suer pour mon petit déjeuner … Jordan évidemment !! Hihi, je pense que je suis la pire des meilleures amies … Je devrais être jugé pour lui faire subir tout ça. Boarf, il a l’habitude maintenant le petit. Composant le message d’une façon des plus subtiles : « Yo, j’ai la dalle, tu me ramènes un pain au chocolat et un croissant s’il te plait, et me fais pas attendre à cause d’une pucelle que tu viens de te faire !! Bisous, mon BB » Je fus prise d’une motivation soudaine pour aller prendre de l’eau et du nutella dans la cuisine. M’étirant en sortant du lit, je fis quelques mètres avant d’ouvrir la porte de la chambre de ma sœur jumelle … Non, mais qu’elle vit de merde, de vivre avec elle quand même … Non, mais j'aimais mon père, mais quand il a une idée comme pourquoi ne pas habitait avec ta soeur pour apprendre à vous connaître, là je dis non et stop ... En plus je suis dans un quartier pourrie, je peux mourir à n'importe quel moment .. Je veux retourner dans ma banlieue près de la mer, merde !! Il faisait beau, mais pas assez chaud pour que j’aille à la plage … En plus mettre ma combinaison pour surfer c’était super relou alors ce sera pas pour aujourd’hui le surf … J’attrapais le peau de Nutella dans le placard, l’ouvrit et je vins plonger mon doigt à l’intérieur avant de le porter à ma douche, bordel que c’est bon ce machin … J’avais une capacité à manger comme un mec, donc trois fois trop et à ne rien prendre faisant enrager à peu près toutes les filles d’Oceanside En même temps c’est pas ma faute à moi, si dieu a décidé que je serais une vraie bombe. A côté, il m’a donné un caractère de merde. Retournant dans ma chambre, je déposais le pot de nutella sur ma table de chevet avant de m’avachir dans mon lit et de rabattre la couette sur moi … De toute façon, Jordan a appris à rentrer comme si c’était chez lui ici, alors je peux bien reposer mes yeux encore quelques secondes.

annaé ♡ jordan

Réveil difficile, trop difficile. En fait, si ton téléphone n’avait pas vibré à cause (grâce ?) d’Annaé, tu dormirais sans doute encore. C’est toujours difficile les lendemains de soirée. Mais bon, la gueule de bois, tu connais, et t’as tes petits remèdes aussi. Comme la fumette. Toujours remplacer un mal par un autre mal. Alors pendant que tu lis son message, tu roules un joint. « Yo, j’ai la dalle, tu me ramènes un pain au chocolat et un croissant s’il te plait, et me fais pas attendre à cause d’une pucelle que tu viens de te faire !! Bisous, mon BB » C’est pas trop rassurant d’aller la voir vu le message que t’as reçu te disant qu’elle allait te buter la prochaine fois qu’elle te verrait, mais bon. Tu ne peux rien lui refuser à elle de toute façon. T’as beau essayer, à chaque fois que t’essayes de lui dire non, tu finis toujours par craquer. « Tekass, pas de pucelle pour le moment. J’arrive dans un petit quart d’heure bb, je me dépêche. » Ouais enfin, un quart d’heure, c’est vite dit. Du coup, faut passer la vitesse supérieure .. Tu prends ta douche en quatrième vitesse histoire d’être frais un minimum quand même, et tu montes en voiture. C’est ça l’avantage d’être en voiture, c’est que tu peux arriver plus vite. À la boulangerie tu achètes vite fait plusieurs pains au chocolat et croissants, même si elle ne t’avait demandé qu’un de chaque, tu sais que, tout comme toi, cette fille est un ventre sur patte. Alors faut bien vous nourrir, autant l’un que l’autre. Et tu roules un peu plus vite pour arriver à temps dans ce quartier un peu pourri d’Oceanside. Tu crains toujours de laisser ta voiture là, à chaque fois, mais t’as pas trop le choix en même temps. Tu te gares et rentre directement chez ta meilleure amie, comme si c’était chez toi. Elle a l’habitude de toute façon. Mais un jour ça va te porter des ennuis ça, parce que le jour où tu tomberas sur Timae, ça ne se passera certainement pas comme ça .. Sérieux, elles se détestent, quelle drôle d’idée d’aller vivre ensemble .. Mais tu préfères ne pas y penser après tout .. Tu montes dans sa chambre, elle est confinée sous sa couette. Comme par hasard, et avec le pot de Nutella. C’est pas étonnant. Tu t’affales à côté d’elle. « Eh, Shrek, on s’réveille, le livreur de pâtisseries est arrivé. » Tu lui tends le sachet et t’assois. Toujours autant le bordel dans sa chambre .. Des fois c’est à se demander si c’est pas un mec qui vit ici plutôt. En fait, cette fille a carrément le tempérament d’un mec : goinfre, bordélique, nerveuse. C’est peut-être pour ça que tu t’entends si bien avec elle après tout. Tu la regardes. T’as envie de lui demander quelle est la connerie que t’as fait pour qu’elle ait eu envie de te buter mais .. t’as l’espoir qu’elle ait oublié, alors vaut mieux éviter de prendre des risques.

« Quand on a un meilleur ami, on a besoin de rien d'autre au monde. »

de William Sutcliffe

Quand je prononce le prénom de Jordan avec mes copines, j’ai l’impression qu’elles vont toutes m’arracher les yeux parce que je suis proche de lui … Et pourtant je leur répète à chaque fois que ce mec il a que des défauts et que c’est pas le petit ami idéal … Le plan cul peut-être, mais petit ami non du tout, bon après je sais pas s’il est bon au lit et je m’en tape, j’ai pas besoin de vomir … Bref, elles sont toutes collées à lui, comme une moule à son rocher et je vous jure que c’est bien quelque chose qui me prends la tête. Je suis une fille adorable, mais y a des limites. Enfouie sous ma couette, au chaud dans mon lit, je ne pense qu’à une chose pouvoir me rendormir, mais l’image de Jordan et Sea s’embrassant me fait soupirer. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire d’eux merde … La présence d’une personne dans ta chambre ne m’étonne pas plus que ça, cette personne s’affale près de moi et je sors enfin la tête de sous la couette en retirant les quelques mèches devant mes yeux. « Eh, Shrek, on s’réveille, le livreur de pâtisseries est arrivé. » Un grognement s’échappe de mes lèvres. Depuis quand il m’appelle Shrek lui ? Je lui donne un rapide coup de pied dans la jambe, avant de me redresser et d’attraper le paquet de pâtisseries en souriant comme une gamine. Je vins déposer mes lèvres sur sa joue. « Merci beaucoup, tu es mon sauveur, j’étais à deux doigts de mourir de faim. » Oui, c’est exagérée, mais j’ai tout le temps de faim c’est pas ma faute. Je sors un croissant du sachet et le tend à Jordan, je me doute qu’il a pas acheté tout ça pour moi alors je partage, je suis généreuse aujourd’hui. Je coupe un morceau de croissant que je fourre dans ma bouche tout de suite après ... Je mâche sans rien dire, ça ne me ressemble pas, mais je ne sais pas comment aborder ce sujet avec lui. J’ai peur qu’il s’énerve, j’ai peur qu’il me dise que ça ne me regarde absolument pas. Mais je suis quand même sa meilleure amie merde, je devrais être la première à être au courant de ça … Je soupire et tourne la tête vers lui en faisant la moue. « Pourquoi tu m’as pas dit que tu avais embrassé Sea ? » demandais-je le plus naturellement du monde, sans m’énerver. Pour une fois, je prenais ça avec le plus de maturité possible après tout peut-être qu’il avait une bonne raison de m’avoir rien dit. Je croque un nouveau morceau de croissant avant de m’allonger à côté de lui, rabattant la couette sur mes jambes nues. J’appréhende sa réponse, à quoi bon tourner cent ans autour du pot, qu’il me dise maintenant toute la vérité et après je pouvais aller me pendre tellement cette situation me foutais mal. « Je pensais que tu me faisais confiance … » murmurais-je pour lui faire comprendre que oui il m’avait déçu sur ce point, mais je ne voulais pas que ça se reproduise.

annaé ♡ jordan

Tu rentres dans sa chambre, nature peinture, c’est chez elle, c’est chez toi. Su casa es tu casa. Tu t’fais pas chier faut dire. Tu fais souvent ça en fait même. Chez tes meilleurs amis du moins. Que ce soit chez Edd, Annaé ou Dasia, tu rentres sans frapper, tu t’en fous. L’inconvénient, c’est que tous les trois ont une sœur, et le petit souci, c’est d’avoir de la chance de rentrer sans les trouver à moitié à poil et te faire frapper ou traiter de tous les noms. Mais bon, dans le fond tu t’en fous un peu. La sœur d’Edd, c’est l’intouchable, et même tu veux pas la toucher. La sœur d’Annaé, qui se trouve être Timae, ben .. Tu l’as déjà vue à poil donc bon. Et la sœur de Dasia, qui est Sea, tu l’as déjà vue en sous-vêtements, et elle a l’air de s’en foutre, alors y a vraiment aucun soucis. On en revient donc à ta première conclusion : su casa es tu casa. « Eh, Shrek, on s’réveille, le livreur de pâtisseries est arrivé. » Elle se met à grogner. Bah quoi, elle n’aime pas son nouveau surnom ? Ou alors elle s’était rendormie et tu la réveilles, peut-être. Mais tu t’en fous, c’est elle qui t’a fait venir, alors tant pis pour elle. « Merci beaucoup, tu es mon sauveur, j’étais à deux doigts de mourir de faim. » « À ton service, princesse. » Tu prends le sachet qu’elle te tend pour te servir un croissant. Ça va, elle a bien compris que tout n’était pas pour elle, c’est déjà ça. Elle te regarde, t’observe, en silence. Ça te perturbe, ça t’énerverait presque. Pourquoi elle ne dit rien ? Tu préfèrerais encore qu’elle te crie dessus plutôt qu’elle se taise. Allez, qu’elle vide son sac bon sang. Elle te ferait presque culpabiliser sans raison par son regard. C’est horrible. « Pourquoi tu m’as pas dit que tu avais embrassé Sea ? » Dans les vestiaires ou au bal ? Non, tais-toi. C’est avec ce genre de réflexion qu’elle va s’énerver. Si ça se trouve, elle ne sait même pas qu’il s’est passé quelque chose dans les vestiaires. Si tant est qu’on puisse dire qu’il s’y est passé quelque chose .. Non, elle parle sans doute du bal. Elle a dû en avoir des échos, vous n’avez pas cherché à vous cacher il faut dire, devant le lycée entier. Un peu comme si vous vous étiez embrassés dans les couloirs quoi. Elle enchaîne en murmurant : « Je pensais que tu me faisais confiance … » Oh non, c’est le coup de trop. Si y a bien quelque chose que tu n’aimes pas, c’est la décevoir. Pas elle. Tu la regardes, elle s’est allongée de nouveau. Tu déglutis difficilement. Par où commencer ? « J’suis désolé An’ » Ouais, être désolé c’est bien beau. Mais alors, c’est quoi ton excuse pour avoir omis de lui dire que tu as embrassé la fille qui se trouve être sa meilleure amie ? Bien sûr, non, tu n’as pas d’excuse, pas d’explication. « J’sais pas, j’y ai pas pensé. » Quel con. Ne pas avoir pensé à ça, faut le faire. « Enfin, j’pensais pas que ça t’intéresserait, j’veux dire, j’ai embrassé une meuf à un bal qui se trouve être Sea, voilà, c’est pas un drame. » Beup. Mauvaise réponse. C’est un peu un drame, justement. Tu la regardes et baisse un peu les yeux, comme un enfant pris en faute. En général, tu n’as pas peur d’Annaé, mais tu crains assez son jugement te concernant.

« Quand on a un meilleur ami, on a besoin de rien d'autre au monde. »

de William Sutcliffe

Je me pose la question encore moi-même … Pourquoi n’avait-il pas osé me dire la vérité ? Sea l’avait fait. Bon certes pas tout de suite, mais elle l’avait fait au final et c’est ce qui compte non ? OH ! Je sais vraiment plus où j’en suis dans cette histoire, après tout devais-je vraiment m’en mêler, c’est leur histoire … Mais y avait Edd dans l’histoire … J’imagine déjà la tête qu’il a du faire en apprenant cette nouvelle, sûrement la même que la mienne. Ils étaient inconscient franchement des conséquences de leur acte puéril. Oui c’est mignon de s’embrassé, mais bon après si c’est juste pour le fun, c’est ridicule. « J’suis désolé An’ » Je pose mon regard sur lui quelques instants, croquant de nouveau dans mon croissant. Je mangeais, mais j’avais même pas faim pour vous faire comprendre que ça me tracassais tout ça !! Il est désolé … Ok, mais je fais quoi avec un ça ? Je l’imprime gentiment jusqu’à ce qu’il refasse une connerie et qu’il me redise qu’il est désolé. Non, ça marche pas cette fois … Je suis bien gentille, mais y a des limites tout de même. « J’sais pas, j’y ai pas pensé. » What ? il est con ou il prend des cours ? Des fois je me demande s’il fait pas les deux ! « Enfin, j’pensais pas que ça t’intéresserait, j’veux dire, j’ai embrassé une meuf à un bal qui se trouve être Sea, voilà, c’est pas un drame. » Le bout de croissant qui se trouve dans ma bouche, passe de travers face à l’aveu de mon meilleur ami et je tousse afin de pas mourir … J’attrape mon oreille et l’abat sur sa tête violemment. Je m’extirpe du lit, oui parce que je préfère lui faire la moral en étant debout je me sens plus à l’aise. « T’es con ma parole ! » lançais-je dans la volée. Je pensais que sur ce coup il avait réfléchit, mais en fait encore une fois il a laissé ses hormones parlaient et puis c’est tout … Il faut que je me calme, je peux pas m’énerver comme ça après tout ils étaient tous les deux en faute et faire la moral seulement à Jordan ça se faisait pas. Note à moi-même : faire la moral à Sea la prochaine fois que je la vois. Je fais les cents pas dans ma chambre, en tee-shirt et petite culotte, mais au pire ça on s’en tape franchement c’est le dernier de mes soucis … « C’est ma meilleure amie Jordan, tu peux pas juste l’embrasser et me dire que ça m’intéresserait pas !! » dis-je en élevant doucement la voie. « Qu’est-ce que tu crois que embrasser Sea, c’est comme acheté un nouveau tee-shirt hein ? Que bon de toute façon tout le monde la vue, alors la petite Annaé elle l’apprendra bien par les autres c’est pas grave ! Arrête de me prendre pour une conne s’il te plait. » Bon ça s’est dit maintenant, le faire réfléchir aux conséquences de ces actes. Alors, alors … Je viens m’asseoir près de lui de nouveau et pose mon regard sur lui, je fronce quelques secondes les sourcils genre pour lui faire comprendre que je suis pas contente. « Et dans tout ça, t’as pensé à moi ! Aux personnes à qui tu pourrais faire du mal en faisant ça ! Et ne me sors pas l’excuse du ça c’est fait comme ça, j’ai pas réfléchis, puisque de toute façon tu réfléchis jamais c’est trop dur pour ton unique neurone. » Dis-je en tapant violemment la paume de ma main contre son front. « Les cauchemars que je vais faire moi maintenant ... Je vous déteste. » dis-je en rigolant légèrement afin de calmer la tempête Hopper que je sentais en approche.

annaé ♡ jordan

Si seulement tout pouvait, pour une fois, se passer normalement, sans accroches, sans problèmes. Mais c’est de ta faute et uniquement de la tienne. On dirait, des fois, que tu fais exprès de te mettre dans la merde. Ou alors, c’est simplement qu’Annaé est toujours là pour te réprimander, à la moindre petite bêtise. Annaé, plus que ta meilleure amie, elle a un peu le rôle que ta sœur n’a jamais occupé. Elle, contrairement à ta sœur, s’occupe de t’engueuler quand tu fais des conneries, et Dieu sait que tu en fais beaucoup. Certains pourraient se demander de quel droit elle se permet de te faire la morale, mais tu t’en fous. C’est son rôle, en un sens. Même si ce n’est marrant ni pour l’un, ni pour l’autre. Tu serais un peu perdu sans Annaé pour te crier dessus, pour te remettre en place. Un peu comme la lumière qui tente, tant bien que mal, de te tenir dans un chemin qui semble être assez droit. Même si ce n’est pas encore ça. Alors quand elle t’envoie le coussin violemment dans la figure, tu le récupères pour t’appuyer, le caler dans tes bras mais ça ne t’étonne pas, et tu ne t’énerves pas. Tu sais que la vague qui va suivre sera pire. Elle se lève. Ça va commencer .. « T’es con ma parole ! » Et voilà la première bombe. Comment lui dire que oui, t’es con. C’est pas la première fois qu’on te le dit, t’es un con, un pauvre con, un con de première, un sale con, même. « C’est ma meilleure amie Jordan, tu peux pas juste l’embrasser et me dire que ça m’intéresserait pas !! » Pas faux. « Alors quoi, j’suis ton meilleur ami moi aussi, ça veut dire que je dois te notifier de toutes les nanas que j’embrasse ? » Elle hausse le ton. Ça ne présage rien de bon. « Qu’est-ce que tu crois que embrasser Sea, c’est comme acheté un nouveau tee-shirt hein ? Que bon de toute façon tout le monde la vue, alors la petite Annaé elle l’apprendra bien par les autres c’est pas grave ! Arrête de me prendre pour une conne s’il te plait. » Un tee-shirt de très bonne qualité, alors .. Tu la regardes, en silence. Qu’est-ce que tu peux répondre à ça ? Tu sais que t’as tort pour le coup, mais tu ne peux pas t’énerver, tout ça risque de finir mal. Vous avez le même tempérament, et ça ne va pas se finir bien. Mais ne peut-elle donc pas comprendre que tu restes un mec, et que tu ne vas pas forcément annoncer qui tu as embrassé ou baisé, où, quand et comment. Les filles font sans doute ça entre elles, et les mecs s’en vantent aussi entre eux, mais bien que cela ne te dérange pas de raconter tes ébats à ta meilleure amie de temps à autres, tu ne t’étais pas senti obligé sur le moment d’aller lui raconter. Et tu commences à regretter amèrement ta décision. « Et dans tout ça, t’as pensé à moi ! Aux personnes à qui tu pourrais faire du mal en faisant ça ! Et ne me sors pas l’excuse du ça c’est fait comme ça, j’ai pas réfléchis, puisque de toute façon tu réfléchis jamais c’est trop dur pour ton unique neurone. » Pensé à elle ? Faire du mal ? Elle va m’avouer qu’elle me kiffe ou quoi ? Woh woh, elle a dit quoi là ? Unique neurone ? Ça commence à bouillir à l’intérieur de ta tête. Te faire la morale, c’est une chose, mais en profiter pour te rabaisser en te .. en t’écrasant la paume de sa main sur le front ? Ça commence à faire trop. « Les cauchemars que je vais faire moi maintenant ... Je vous déteste. » Tu l’ignores, tu l’ignores elle, son humour et son rire. Tu hausses le ton. « Tu sais ce qu’il te dit mon unique neurone ? Tu m’as pris pour un de ces sportifs sans cerveau ou quoi !? Tu veux que je te dise, non ça s’est pas fait comme ça. Le premier coup je l’ai vue dans les vestiaires et ça m’a paru comme une évidence de l’embrasser, c’est tout. Le deuxième coup, c’est elle, au bal. Mais merde, maintenant faut une raison pour embrasser les gens Annaé ? » C’est bon, le tonnerre est passé, t’as craché ton venin, t’as poussé ta gueulante, ça va mieux. Tu te laisses tomber en arrière sur son lit et pousse un long soupir. Tu reprends, d’une voix plus douce : « De qui tu parles quand tu dis que ça pourrait faire du mal ? »

« Quand on a un meilleur ami, on a besoin de rien d'autre au monde. »

de William Sutcliffe

« Alors quoi, j’suis ton meilleur ami moi aussi, ça veut dire que je dois te notifier de toutes les nanas que j’embrasse ? » Il est bête ma parole, encore plus que ce que je pensais … Comment osait-il comparer Sea avec toutes ses greluches qu’il se faisait à longueur de journée. « Mais je m’en tape des autres sérieux ! Tu peux bien te faire qui tu veux je m’en tamponne, mais là on parle de Sea ! Sea c’est ma meilleure amie, tu es mon meilleur ami, tu crois pas que ce genre d’information c’est important ? » Je soupire, j’en ai marre qu’il prenne tous à la légère comme ça. Je m’inquiète, je me fais du souci pour lui, je fais attention à ce qu’il ne sombre pas … Et pour remerciement j’ai juste droit à des mensonges. SUPER ! Je me dirige jusqu’à ma fenêtre afin d’aérer ma chambre, je pose mes coudes sur l’encadrement de la fenêtre et laisse le vent s’engouffrait dans ma chambre et jouait avec mes mèches de cheveux. J’aime cette sensation, j’ai l’impression d’être à la mer et ça me rends juste heureuse. L’aggitement de Jordan me fait comprendre qu’il n’a sûrement pas dû apprécier mes paroles … Oh et puis de toute façon il avait l’habitude, depuis quand je prenais des pincettes avec lui. On a deux caractères explosif et on fait toujours quelque chose pour que ça explose, tss … « Tu sais ce qu’il te dit mon unique neurone ? Tu m’as pris pour un de ces sportifs sans cerveau ou quoi !? Tu veux que je te dise, non ça s’est pas fait comme ça. Le premier coup je l’ai vue dans les vestiaires et ça m’a paru comme une évidence de l’embrasser, c’est tout. Le deuxième coup, c’est elle, au bal. Mais merde, maintenant faut une raison pour embrasser les gens Annaé ? » Je me retourne et je le regarde avec ce regard vide d’expression, avec ce regard qui lui dit que de toute façon plus rien ne peut vraiment m’atteindre dans ces paroles, malgré qu’il haussait le ton … J’ai arrêté d’avoir peur de choses comme ça. Un picotement dans mes yeux me fait froncer les sourcils. Et merde, pourquoi ça me touche tellement cette histoire, je devrais en avoir rien à battre de tout ça … Faut vraiment que j’arrête d’être aussi impliquer dans les histoires. « Non, t’as raison … Pourquoi je m’occupe ça après tout, ça ne me regarde pas laisse tomber. A partir de maintenant tu sais quoi on se dit plus rien, on oublie qu’on est meilleur ami aussi se sera beaucoup plus simple. » Dis-je d’une voie posée et calme. J’étais fatiguée de me battre pour lui et je pense qu’il a gagné … S’il veut la jouer solo, alors qu’il la joue solo on verra bien ce qu’il arrivera. « De qui tu parles quand tu dis que ça pourrait faire du mal ? » Je sers les poings et je ne peux m’empêcher de rester calme. « Ta gueule ! » crachais-je. « Fais pas semblant d’en avoir quelque chose à foutre des autres. » Je sors de ma chambre en claquant la porte. Je suis chez moi je le sais, mais j’en avais marre de le voir. J’attrape un jogging que j’enfile à la va vite. Et me dirige vers le balcon afin d’allumer une cigarette, me détendre, me calmer, c’est de ça dont j’ai besoin là maintenant tout de suite.

annaé ♡ jordan

« Mais je m’en tape des autres sérieux ! Tu peux bien te faire qui tu veux je m’en tamponne, mais là on parle de Sea ! Sea c’est ma meilleure amie, tu es mon meilleur ami, tu crois pas que ce genre d’information c’est important ? » Tu soutiens son regard. Qu’est-ce que tu peux bien lui dire de toute façon ? T’as eu tort. Et quoi que tu dises, elle en rajoutera une couche et s’énervera un peu plus. Alors tu te contentes de te taire. Et encore, si ça se trouve, même ça, ça va l’énerver. Le silence. Pour l’instant c’est tout ce dont tu es capable. Ça, et l’observation. Tu la regardes aller jusqu’à la fenêtre. Quand elle se met là, à prendre l’air, c’est que ça ne va pas, que ça ne va plus. C’est qu’elle est arrivée à bout de ce qu’elle pouvait supporter. Tu es prêt à le parier. Tu la connais par cœur. Quoi que, pas si bien que ça. Sinon tu lui aurais tout dit avant, pour pouvoir éviter cette engueulade. Après avoir déversé ton flot de paroles comme une avalanche sur elle, tu lèves le regard dans sa direction. Elle fronce les sourcils, et tu vois des larmes commencer à apparaitre aux coins de ses yeux. Tu déglutis difficilement. Tu t’en veux déjà d’avoir fait ou pas fait ce qu’il fallait. Tu regrettes, amèrement. Tu détestes la voir comme ça. « Non, t’as raison … Pourquoi je m’occupe ça après tout, ça ne me regarde pas laisse tomber. A partir de maintenant tu sais quoi on se dit plus rien, on oublie qu’on est meilleur ami aussi se sera beaucoup plus simple. » Tu ouvres la bouche pour parler, mais la referme immédiatement après. Putain .. Qu’est-ce que tu peux répondre à ça ? Par réflexe, tu irais la prendre dans tes bras, mais c’est un coup à te prendre une gifle. Remarque, ça la calmerait peut-être .. Mais non, tu restes planté là comme un con. « De qui tu parles quand tu dis que ça pourrait faire du mal ? » « Ta gueule ! Fais pas semblant d’en avoir quelque chose à foutre des autres. » Ses paroles fouettent l’air violemment, elles te tombent dessus comme une stalactite en plein visage. Elle te laisse là et claque la porte. Tu commences à la suivre vers la sortie, puis abandonne l’idée sans même avoir quitté la chambre. Tu abats ta tête contre la porte et soupire. Désespéré. Putain, putain, putain, putain, putain .. Tu as du mal à comprendre en quoi toute cette situation la touche autant dans le fond. Certes, ses deux meilleurs amis se sont embrassés, et ne lui ont pas dit. Ok, ils ont eu tort, particulièrement toi. Mais après ? Il n’y a pas lieu d’en faire tout un plat comme elle le fait. Du moins tu ne vois pas. Tu restes planté là sans bouger plusieurs minutes. Tu attends juste le temps qu’elle se calme un minimum pour pouvoir aller la voir après. Et ça prendra le temps que ça prendra, tant pis. Tu bouges enfin de la porte et commence à marcher dans la chambre tout en réfléchissant. Ses mots te reviennent à l’esprit. « fais pas semblant d’en avoir quelque chose à foutre des autres » .. Alors elle te prend pour un connard, vraiment ? Genre, vraiment quoi. C’est donc ça qu’elle pense de toi, que tu n’es qu’un pauvre type, qui ne s’intéresse pas à ce que peuvent ressentir les autres, qui ne pensent qu’à ta gueule. La colère te monte de plus en plus. Tu as envie de frapper dans un mur, mais tu te retiens, parce que tu n’es pas chez toi. Tu récupères tes affaires et te dirige vers la porte pour partir. Si c’est ce qu’elle pense de toi, il ne sert à rien de rester. Et puis tu vois, posé sur sa commode, des photos de vous deux que vous aviez pris au photomaton. Tu avais complètement oublié ça. Mais le fait qu’elle les ait toujours te calme subitement. Tu reposes tes affaires et la rejoint au balcon, en silence. Elle est accoudée au rebord en train de fumer. Tu soupires un grand coup. Bon, tu t’y prends comment maintenant ? « Annaé .. » Tu hésites, encore une fois à aller la prendre dans tes bras, puis tu te ravises. Elle, ne tourne même pas la tête vers toi. Alors tu ne bouges pas, tu restes là. « J’suis désolé Annaé, j’voulais pas te .. Enfin j’pensais pas que ça te mettrait dans cet état .. » Tu la regardes, à l'affut d'une énième engueulade. Qu’est-ce que tu peux te détester de la décevoir à ce point. Elle qui est toujours là pour te tirer d’affaire, t’aider quoi qu’il arrive. Tu comprends maintenant qu’elle t’en veuille.

« Quand on a un meilleur ami, on a besoin de rien d'autre au monde. »

de William Sutcliffe

Je pose mon regard sur la vue devant moi … Putain cet endroit me rend tellement agressive et de mauvais poil. Je déteste cet endroit, je déteste vivre avec ma sois disant sœur, j’en ai marre de vivre dans un endroit qui n’est pas le mien … Je tire sur ma cigarette, mais même ça c’est pas moi. Je ne fumais pas autant en arrivant ici, en même temps je ne m’énervais pas tout le temps avant aussi. J’écrase la cigarette dans le cendrier et m’accoude de nouveau sur la rambarde. Je soupire et ferme les yeux quelques secondes. Je veux rentrer chez moi, je veux que quelqu’un m’aide et m’écoute, je veux que ma mère soit là à me sourire en me disant ce qu’il faut du premier coup. Je sens une présence derrière moi, mais je ne bouge pas. Je ne veux pas lire la déception dans ses yeux ou la colère ou n’importe quel sentiment qui me rendrait encore plus triste. « Annaé .. » Mes doigts se crispent sur la rambarde et je ne bouge toujours pas, je n’en ai pas réellement envie. « J’suis désolé Annaé, j’voulais pas te .. Enfin j’pensais pas que ça te mettrait dans cet état .. » Mon état ? C’est vrai que cette histoire prend des proportions énormes chez moi, alors que je ne suis même pas concernée … Je soupire et je lève la tête vers le ciel en pensant à ma mère. Je la vois sourire en me disant que tout se passerait bien, c’est ce qu’elle m’avait dit à l’hôpital une fois que j’étais venue la voir … Tout se passera bien, je vais revenir à la maison … Non t’es pas revenue et en plus tu me laisses avec un secret sans que je ne puisse t’en parler, pourquoi avoir caché l’existence de ma sœur de cette façon. Etais-tu vraiment au courant que papa, continuait à la voir en cachette c’est pour ça qu’il était fatigué le soir souvent … Je suis sûr que tu ne savais rien, parce que je te faisais confiance et que tu étais comme une confidente pour moi, je te disais tout quand je le pouvais … Oui je ne t’ai pas dit tout de suite pour la mère de Sea, mais tu l’as très vitre appris après tout tu t’entendais bien avec ses parents toi aussi et surtout sa mère. Tu ne m’avais rien dit, tu avais trouvé ça bien de ma part d’avoir gardé un si lourd secret pour moi toute seule, mais je n’étais plus une petite fille et je devais apprendre à encaisser ce genre d’information toute seule parce que je savais qu’un jour tu ne serais plus là pour les supporter avec moi. Mais tu es partie trop tôt. Mes yeux se remplissent de larme et je me tourne d’un coup, posant mon regard sur Jordan avant de me jeter dans ses bras. Les larmes coulent sur mes joues, je sanglote … Je dois le mettre mal à l’aise, je n’ai pas l’habitude d’être aussi faible. « Je n’aime pas cet endroit … » dis-je. « Et je ne veux pas qu’on se dispute, je déteste quand on se dispute … » Je resserre mon étreinte et cache mon visage dans son torse. Heureusement que je l’ai lui, que j’ai Sea et que j’ai comme amie toute ses personnes importes à mes yeux. Mes doigts se crispent sur son tee-shirt et mes larmes ne cessent de couler. Je voulais pas me montrer comme ça devant lui, je devais être forte parce que c’était moi qui la fille qui gueulait tout le temps pour un rien dans le groupe ou qui se mêle de ce qui ne la regarde pas … Je veux pas être la fille qui est derrière, un sourire toujours en coin afin de faire voir à ses amis que tout va bien alors que non. « Elle me manque tellement. » murmurais-je plus pour moi-même, m’avouer que ma mère me manquait … Première fois sûrement, je devais faire face avec mon père. Je n’avais pas beaucoup pleuré à la mort de ma mère parce que je voulais soutenir mon père, je voulais être là pour lui avant tout, je ne pouvais pas me laisser abattre. Je relève mon visage et je souris doucement, le visage baignant dans les larmes. « Mais je t’ai avec moi alors c’est le principal. » dis-je en rougissant légèrement. Ce n’est pas que j’ai des sentiments pour mon meilleur ami, mais on a des liens plus importants que l’amitié, mais moins fort que l’amour … Parce que c’est pas possible que je tombe amoureuse de lui, ahah rien que d’imaginer ça me fait rire intérieur.

annaé ♡ jordan

T’es là comme un con à attendre qu’elle veuille bien se tourner vers toi, qu’elle te regarde enfin, et qu’importe ce que tu pourras lire dans son regard, parce que de toute façon le mal est fait, et ça ne sert à rien de revenir là-dessus, tu ne pourras pas changer ce que tu as fait, ou pas fait. Mais non, au lieu de ça, tu la vois relever sa tête vers le ciel, toujours dos à toi. Peut-être est-elle exaspérée de ton comportement ? Oui, après tout, c’est fort possible, au point où tu en es, ça ne t’étonnerait même pas. Alors tu attends. Oui, attends Jordan, attends que ça se passe. Reste planté là, sans agir, attends. C’est tout ce que tu sais faire, tout ce dont ton “unique neurone” comme elle dit est capable. Et quand elle daigne se retourner vers toi, ce n’est ni de la colère, ni du mépris, ni du dégoût, ni aucun autre de ces sentiments que vois dans ses yeux, c’est bien pire. Tu y vois des larmes. De la tristesse. Et c’est certainement l’arme la plus redoutable qu’elle puisse utiliser, même involontairement, contre toi. C’est cette peine-là qui te fait culpabiliser. Celle-ci même qui réveille le Jiminy Cricket qui vit en toi. Elle se jette alors dans tes bras que tu refermes autour de son corps. Tu es impuissant face à ces larmes qui coulent le long de ses joues, tout ce que tu peux faire, c’est l’écouter, et la serrer un peu plus fort contre toi chaque fois qu’un sanglot parvient à tes oreilles. « Je n’aime pas cet endroit … » Tu restes silencieux, mais tu comprends tout à fait ce qu’elle veut dire. Ça ne vaut pas Sea Village, et tu ne supporterais pas de vivre ici, toi non plus. « Et je ne veux pas qu’on se dispute, je déteste quand on se dispute … » Tu déposes un baiser dans sa chevelure foncée. « On ne se disputera plus, je ferais en sorte que ça n’arrive plus. » Tant dis que tes paroles résonnent comme une promesse dans vos têtes, elle se serre un peu plus contre toi. « Tu sais que je t’accueille à la maison quand tu veux An’, dès que tu ne supportes plus cet endroit tu viens, d’accord ? » Elle sanglote un peu plus. Vous restez là quelques minutes à vous étreindre, silencieux, quand elle rompt le silence, d’un murmure presque inaudible : « Elle me manque tellement. » Pas besoin de te faire un dessin, tu as très bien compris qu’elle te parlait de sa mère. Il était bien rare pourtant qu’elle te parle d’elle tout en pleurant. Les fois habituelles se résumaient à des rires, des sourires nostalgiques accompagnés de quelques anecdotes. Que du bonheur. Pas aujourd’hui. « Je sais. » Non, tu ne sais pas. Tu ne sais pas ce que c’est de perdre un être cher, un membre de sa famille. Ça ne t’est jamais arrivé. Et tu peux remercier Dieu pour ça. Elle relève enfin ses yeux vers toi, ses yeux embués de larmes et gonflés, que tu détestes voir dans un tel état. « Mais je t’ai avec moi alors c’est le principal. » Ses paroles, son léger sourire et ses joues rougissantes te font sourire à ton tour. « T’as raison, c’est le plus important. » Tu embrasses rapidement sa joue, et après une dernière étreinte, tu la relâches. Aloooors, voyons voir. Aller la voir : fait. Se faire engueuler : fait. La faire pleurer : malheureusement, fait. Se réconcilier : fait. Alors, maintenant ? Bon, déjà, tu essuies ses larmes avec ton pouce et tu t’allumes une cigarette. Elle t’a donné envie de fumer avec sa propre cigarette. Certes, tu aurais préféré et de loin fumer un bédo, mais tu évites. Premièrement : pas chez les gens, sauf si ceux-ci t’y invitent, ou si une soirée se déroule. Deuxièmement : c’pas chez n’importe quel gens ici, c’est chez Annaé et Timae, donc raison de plus. Tiens, ça ne te dérangerait pas trop de voir Timae débarquer de sa chambre en petite culotte d’ailleurs, ou même habillée, remarque. Quoi que .. Il risquerait d’y avoir des étincelles ensuite entre les deux sœurs, et c’est à éviter, hein. Bref. Tu reportes ton attention sur ta meilleure amie d’un regard signifiant un « on fait quoi ? »

désolée, j'ai tardé à répondre et en plus c'est pourri

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QUELQU'UN M'A DIT (jordan)

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