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| You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. | |
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MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Mar 8 Mai - 16:35 | |
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Un pas las, une mine déconfite, de larges cernes, le jeune Austin n’avait pas fière allure tandis qu’il trainait sa carcasse dans cette maison d’un blanc ténébreux. Une simple pression sur un bouton suffit à actionner l’ouverture des stores, les rayons de soleil qui devaient inondés la pièce de lumière ne survinrent pas et il resta plongé dans l’obscurité. Il soupira, vêtu simplement d’un bas en survêtement il alla s’écraser sur un des nombreux tabourets qui peuplaient la cuisine et s’affaissa sur le comptoir. Grognant de fatigue il releva la tête tout en la tenant comme si elle était aussi lourde qu’un poids. Heureusement, le frigo était à portée de main, enfin une bonne nouvelle dans cette journée qui s’annonçait si maussade. Ayant anticipé la veille son état du lendemain il avait posé des verres sur l’établis fait pour. Il agrippa la bouteille de jus avant de s’en servir un verre qu’il but goulûment, la fraicheur de la boisson tombait à point. La barbe de la nuit l’irritant particulièrement il n’osa pas jeter un regard au miroir situé juste en face de sa personne. Alors qu’il se resservait du rafraîchissement son regard d’abord perdu dans les profondeurs des dalles ennuyantes se déplaça sur une pile de feuilles. Il était étrange de trouver cela dans la cuisine, les Austin accordaient une grande importance à la propreté de la maison et les journaux qui trainaient en faisaient partie. Il devait s’agir là de publicités, rien de bien important. Toutefois Léandre s’empara de deux du dessus. Le premier était une publicité pour une marque téléphonique, rien d’extraordinaire jusque-là. Le second était un prospectus sur l’écologie. La gorge du jeune homme se noua et il déglutit avec peine, vivement il ouvrit la poubelle qui se trouvait à ses pieds et jeta toutes les feuilles.
Il retourna dans sa chambre en laissant le verre rempli sur le comptoir de la cuisine, les domestiques s’en chargeront après tout. Les souvenirs de bonheur qui ressurgissaient en lui le mettaient mal à l’aise en sachant que toute cette histoire n’avait pas fini en un très bon rapport. Il se doucha rapidement et s’habilla avec sobriété. Il n’eut pas la foi de se raser, l’effort était trop important pour un Austin il se contenta de s’effondrer dans son lit si confortable toujours en proie à la fatigue. C’est avec curiosité qu’il rampa sur la couverture jusqu’à la table de chevet dont il ouvrit le tiroir. Des dizaines de lettres ouvertes s’y trouvaient. Il en prit une et se mit à en faire la lecture. Quelques minutes plus tard il se relevait, laissant la lettre sur le lit, les yeux brillants et se dirigeait de nouveau vers la cuisine. Il s’empara du téléphone au passage. Il ouvrit la poubelle et en retira la publicité sur l’écologie. Il fut soulagé de constater qu’il y avait un numéro. Rapidement il composa celui-ci, ça ne tarda pas à sonner. Léandre inspira longuement, se préparant à tout. Ca décrochait au bout. « Oui, salut, c’est Léa… Merde, répondeur. » Il avait gentiment parlé tout seul. Cette pensée légère offrit un sourire au visage terne et inexpressif de l’étudiant. Le bip se déclencha alors. « Salut… c’est Léandre. Il inspira une nouvelle fois, sa gorge se nouant de nouveau, les battements de son coeur s’accélérèrent. Je…je me suis dit qu’on pourrait peut-être se voir. Cet après-midi, à 17 heures je serais au Starbucks du centre. » Il raccrocha, restant comme choqué face au téléphone. C'était violent et presque agressif. Le but de se rendez-vous n'était pas explicite. Il regarda l’heure, 13 heures, il avait encore un peu de temps.
Il était 17H04. Léandre était accoudé au comptoir du Starbucks sirotant un café au goût exquis. Viendrait-elle ? Il l’espérait. Il n’avait pas rompu tout contact avec elle en très bons termes, pourtant tout porter à croire le contraire. Ils avaient une relation épistolaire enflammée, intense, c’est avec volupté qu’il répondait à l’inconnue des mots d’or. Léandre ne l’avait jamais aimé. Elle était une écologique démodé que tout le monde prenait pour une folle. Qui aurait cru que celle qu’il admirait était celle qu’il méprisait avec autant d’intensité. Il attendit donc.
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| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Mar 8 Mai - 21:17 | |
| Le regard planté sur le téléviseur face à elle, allongée sur le ventre, la tête reposant dans le creux de ses mains, Bonnie portait toute son attention vers le reportage sur la fonte des glaces qui passé à l'écran. Même la sonnerie de son téléphone ne vint pas la déranger pendant qu'elle regardait le documentaire. Elle avait passé sa matinée à trainer à la plage et à faire du surf, se délectant du soleil chaud contre sa peau, en contraste avec l'eau tiède de la mer. Ces derniers temps, elle préférait sécher les cours et profiter du temps ensoleillé qui pointait à l'horizon. C'était bien plus plaisant que de rester confiner à l'intérieur d'une salle de classe où elle s'ennuierait. Ayant perdu la notion du temps à flâner sur le sable chaud pour bronzer, elle avait fini par rentrer à son appartement où elle s'était douchée puis habillée d'une tenue légère. D'une jupe noir et d'un débardeur rouge. Alors, affalée sur son lit depuis plus d'une heure, elle ne se lassait pas d'écouter le journaliste qui expliquait les causes du réchauffement climatique et de la fonte des glaces, entrainant ainsi la disparition des ours polaires. C'est seulement lorsqu'elle entendit le bip de son téléphone, signe évident qu'il y avait un message, que Bonnie décida de se lever pour aller voir de quoi il était question. Il n'était pas rare qu'elle reçoive des messages de personnes s'intéressant à son association ou à la lutte qu'elle défendait, mais elle ne cachait pas non plus le fait qu'elle accueillait la majorité du temps des messages idiots de ses camarades de cours qui venaient se payer sa tête. Alors l'étudiante prit son téléphone, le porta à son oreille, déjà prête à raccrocher, avant d'être surprise par la voix de son interlocuteur. « Salut... C'est Léandre. » Elle se mordit les lèvres à l'entente de sa voix, le maudissant intérieurement aussi pour avoir osé lui téléphoner. Qu'est-ce qui lui prenait de faire ça ? N'avaient-ils pas décidé d'un accord commun que c'était mieux ainsi, qu'ils arrêtent tout, de se voir comme de se parler ? Il ne l'aimait pas après tout, et elle non plus d'ailleurs. « Je...je me suis dit qu'on pourrait peut-être se voir. Cet après-midi, à 17 heures je serais au Starbucks du centre. » Il n'ajouta rien, et Bonnie resta sur place, sans bouger alors que dans sa tête elle entendait encore « Salut... C'est Léandre. » Léandre Austin, Bonnie ignorait clairement ce qu'elle ressentait pour lui. Elle pouvait simplement avouer qu'il y avait quelque chose. Un plus, cette boule au ventre lorsqu'elle se demandait ce que le garçon des lettres faisait, la satisfaction de discuter avec lui ouvertement, le plaisir de se sentir en phase avec un garçon et l'envie d'aller plus loin. Mais depuis qu'elle avait mis un visage sur son inconnu, ce qu'elle ressentait était étrange. C'était un mélange de haine, d'amertume et de rancœur, mais aussi de passion, de plaisir et de joie. Comme ci elle voulait garder leur histoire – aussi brève fut-elle – secrète. Mais lorsqu'elle l'avait vu, et qu'elle avait comprit qu'il était le garçon des lettres, tout s'était effondré. Et ce sentiment de joie qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle pensait à lui s'était envolé. Dans un élan de colère et de tristesse, elle avait rangé toutes les lettres qu'il lui avait écrite. Aujourd'hui celles-ci se trouvaient quelque part dans une boite, au-dessus de son armoire. Elle avait songé une fois à les brûler, avant de se résigner à les garder. Après tout, elles avaient une certaine valeur sentimentale à ses yeux.
A l'heure convenue, Bonnie se trouvait déjà dans le centre commercial, toujours dans la même tenue qu'en début d'après-midi, à laquelle elle avait juste ajouté des tongs assorties à son débardeur. De loin elle avait reconnu la démarche nonchalante de Léandre qui vint s'engouffrer dans le Starbucks, alors que l'étudiante, elle, hésitait encore pour savoir si oui ou non elle devait venir au rendez-vous. Elle était partagée entre l'envie brulante de le voir et celle de le laisser en plan là-bas. Puis finalement, l'écologiste inspira un grand coup et décida d'entrer à son tour dans le Starbucks, après dix pénibles minutes de réflexion. Dans le fond, elle ne savait même pas pourquoi elle était là. Après tout, l'idée de revoir Léandre lui faisait autant plaisir que souffrir, et c'était une sensation assez désagréable. Elle s'approcha d'un pas timide du jeune homme et vint se poster à ses côtés, laissant une certaine marge de distance entre eux sachant que l'un comme l'autre ne s'appréciait finalement pas tant que ça. Elle balaya la salle du regard, évitant soigneusement de poser son regard sur le garçon, puis finalement, ne tenant plus, elle engagea bêtement la conversation : « Bon... Que me veux-tu Léandre ? Tu souhaites me rendre les lettres que je t'ai écrite peut-être ? » Après tout, les raisons de ce rendez-vous lui étaient toujours inconnues. Elle tourna le visage vers lui, enfin, plongea son regard brillant – partagé entre la joie et la tristesse de le voir – dans le sien et afficha un léger sourire. « Ou tu veux juste m'annoncer que tu les as brûlé ? » La simple pensée qu'il ait pu faire cela lui faisait du mal, mais après tout, dès leur première rencontre Léandre lui avait bien fait comprendre qu'il ne l'appréciait pas, elle n'aurait finalement pas été étonnée qu'il jette ses lettres en sachant que c'était elle qui les lui écrivait. |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Mer 9 Mai - 20:29 | |
| La porte du Starbucks s’ouvrit, un vent chaud et amer s’engouffra dans le bar où régnait une atmosphère agréable. Ce n’était pas elle ce qui enterra encore un peu plus l’illusion qui avait germé dans l’esprit de Léandre. Avait-il vraiment cru qu’elle viendrait ? Ce passage éphémère à la folie l’avait conduit à une profonde déception. Il commença à se lever du haut tabouret pour sortir son portefeuille lorsqu’il s’arrêta net, la porte venait de claquer une nouvelle fois. Il se rassit lentement en rangeant son effet. Quelques minutes auparavant il avait espéré de tout son cœur qu’elle allait franchir le seuil de la porte et maintenant il se maudissait d’avoir appelé, il évitait soigneusement son regard son cœur commençant déjà à battre plus rapidement, fâcheuse habitude lorsqu’il s’agissait d’affaires personnelles importantes le concernant. « Bon... Que me veux-tu Léandre ? Tu souhaites me rendre les lettres que je t'ai écrites peut-être ? » Elle était agressive et elle avait de bonnes raisons de l’être. Tout le monde l’était face à un Austin, à vrai dire peu de personnes portaient dans leur cœur un membre de cette riche famille. La force irrésistible qu’elle exerçait sur lui l’obligea à plonger son regard dans le sien, une sueur froide sur le coup, il était impitoyable bien loin des mots parfaits qu’elle avait écrit pour l’homme qu’elle croyait qu’il était. Jusque-là Léandre n’avait pas cru à l’ironie du sort mais ses yeux sombres insipides plongés dans ceux pétillants de la jeune femme brune le menaient à y croire. « Ou tu veux juste m'annoncer que tu les as brûlé ? » Il détourna en premier la tête pour regarder face à lui. Il inspira longuement avant de soupirer comme s’il était lassé de tout ça. Un sourire peu convaincant mais pourtant bien réel vint s’étirer sur ses lèvres. « Salut Bonnie. Un café ? Ils sont excellents. La servante passa près de lui, il l’interpella gentiment. Deux cafés spéculoos s’il vous plait. » Avec cette même mine détestable qu’il arborait toujours lorsqu’il essayait de rester prudent, il n’aimait pas faire face à ses sentiments, il en avait peur. Il se tourna derechef, mais tout son corps cette fois, vers elle la trace du sourire aux lèvres, l’observant comme s’il contemplait un rêve béat qu’il avait perdu jadis. Les cafés arrivèrent. « Merci. Tiens. Il fit glisser la tasse jusqu’à elle. Je le prends sur moi. » Il but goulument une gorgée avant de déposer le récipient sur le comptoir. Son regard se perdant complètement il ajouta. « J’ose avouer que l’idée de brûler ces lettres m’a effleuré l’esprit, pendant de courts instants. Non je ne l’ai pas fait. D’ailleurs, regarde. » Il jeta près d’elle une enveloppe, une lettre. Celle qu’il comptait lui envoyer après leur rencontre. Elle témoignait de leur relation au combien étrange mais si fusionnelle. Avalant une nouvelle fois le liquide d’une noirceur impeccable qui lui brûla la langue il continua. « Ca.. ça me manque tout cela. » Il désigna d’un simple geste de la tête la lettre posée près de la jeune femme. Il était trop tard pour avoir des regrets, il le savait. Mais.. quelque chose en lui le poussait à agir. |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Jeu 10 Mai - 20:07 | |
| « Salut Bonnie. Un café ? Ils sont excellents. » Il avait détourné le regard, ignorait ses questions et souriait passivement. Elle se demandait sérieusement comment il faisait pour sourire, parce que elle, elle en était incapable. Prétendre que tout allait bien aurait été un pure mensonge, et actuellement, tout son corps la poussait à prendre la fuite, de peur de souffrir ensuite. Bonnie n'avait tout simplement pas la force de faire semblant, et encore moins la force de se battre avec Léandre. Leur relation lui manquait, les lettres qui lui envoyait aussi et les mots qu'elle avait pu lire de lui ne représentaient à ses yeux dès lors qu'un souvenir magique mais douloureux. Ailleurs, Léandre commanda deux cafés, alors que l'étudiante le fixait toujours, curieuse d'apprendre les raisons qui l'avait poussé à lui téléphoner. Elle le regarda, fixa ses yeux ternes et sa barbe naissante, il était dans un mauvais état, peut-être avait-il passé une mauvaise nuit, et pourtant, Bonnie ne pouvait s'empêcher de le trouver incroyablement sexy. Une pensée qui lui fit détourner les yeux vers le café que Léandre fit glisser sur le comptoir avant qu'il ne dise qu'il payerait. Surprise par cette gentillesse qu'elle ne lui connaissait pas, elle hocha la tête, le regard toujours fixait sur sa tasse, et d'une voix neutre, elle répondit un simple : « Merci. » Il lui fallut quelques secondes avant de réaliser que Léandre s'était tourné vers elle et l'observait, souriant. Et à cet instant, Bonnie n'avait pas l'impression de voir le Léandre Austin qu'elle avait autrefois aperçu dans la rue quand elle lui avait proposé un tract sur l'écologie, qu'il avait nonchalamment répondu non, et s'était moqué d'elle. La pensée qu'elle est en face d'elle le garçon des lettres la fit sourire, vraiment. « J’ose avouer que l’idée de brûler ces lettres m’a effleuré l’esprit, pendant de courts instants. Non je ne l’ai pas fait. D’ailleurs, regarde. » Étonnée qu'il ait finalement gardé les lettres, Bonnie afficha un sourire timide avant qu'elle ne le casse en se pinçant les lèvres. Elle reposa la tasse sur le comptoir après avoir bu une gorgée et reporta son attention sur le grand brun qui d'un geste désinvolte jeta sur le comptoir une lettre. D'abord surprise, elle tourna finalement le visage vers le garçon, le chagrin et la nostalgie de leur relation perdue l'enveloppant peu à peu. Elle effleura la lettre du regard, n'osant pas y toucher immédiatement alors que ses doigts brulaient d'envie d'ouvrir l'enveloppe et de lire la lettre. « Tu m'as écris ? » souffla-t-elle enfin, péniblement. Question purement rhétorique, mais elle avait eu besoin de le dire à voix haute, peut-être pour réaliser qu'il n'était pas si mauvais dans le fond, qu'elle s'était faite une mauvaise impression de lui et qu'elle l'avait jugé trop rapidement. « Ca.. ça me manque tout cela. » Et Bonnie sentit son cœur s'emballait vivement. C'est d'un geste délicat, presque timide qu'elle posa sa main sur la lettre, tandis qu'un sourire béat se dessinait sur son visage. Elle avait l'impression de recevoir un magnifique cadeau, et que cette relation passionnelle et fusionnelle qu'ils avaient partagé à travers leurs lettres, n'était pas finie, mais qu'elle prenait simplement un nouveau tournant. « Ça me manque aussi sache-le. » répondit-elle en écho à sa propre révélation. Elle avait lâché ces mots avec sincérité pourtant consciente de leur manque de valeur à présent. Elle le dévisagea de nouveau, dans l'attente d'une réaction et finalement elle lui adressa un sourire timide. « Je peux garder la lettre ? » Sa demande lui paraissait étrange, mais Bonnie resta souriante, attendant de savoir s'il acceptait. Puis elle se laissa glisser sur le tabouret afin de se retrouver assise face au profil de Léandre et le fixa, rêveuse, ailleurs. « Dis... Tu as passé une mauvaise nuit ? » Façon originale d'engager la conversation avec un type qui était censé la mépriser. |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Ven 11 Mai - 21:40 | |
| Jamais il n’avait osé imaginer qu’elle allait s’emparer de la lettre. La même surprise se traduisit sur le visage de la belle brune et de Léandre, la première étonnée de ce geste et le second étonné de la réaction de Bonnie mais aussi dans un sens par son propre geste. Après tout, c’était lui qui avait demandé à l’écologiste de venir le rejoindre, c’était son coup de téléphone, pour lui donnait cette lettre. Au final que voulait-il espérer derrière tout ça ? Il était rare que l’Austin fasse le premier pas pour renouer avec une relation brisée. Pourtant il était bien là, observant tendrement la jeune femme qui contemplait avec des yeux brillants cette enveloppe où était renfermée toute la passion des lettres précédentes. « Tu m'as écris ? » Léandre ne put s’empêcher un sourire en coin, elle n’en revenait pas. Le regard posé sur le beau visage se détourna aussitôt, lui aussi était tout retourné. Il hocha juste la tête en avalant une nouvelle gorgée de café avant de passer une main sur la barbe de la nuit qu’il n’avait pas rasé. « Ça me manque aussi sache-le. » Cette fois il se tourna vivement vers elle son visage exprimait plus la lassitude et la fatigue que le bonheur d’entendre ces mots. Ce n’était pas une très bonne image qu’il renvoyait à Bonnie mais ça n’était pas la pire à vrai dire. Il plissa les yeux lorsqu’elle le dévisagea, ce n’était pas agréable de savoir que quelqu’un vous observe intensément. Il semblait légèrement tendu, et c’était sûrement le cas plus que lui-même le croyait, le sourire de son interlocutrice lui procura un effet de bien-être assez intense pour le détendre un peu. « Je peux garder la lettre ? » Il roula des yeux partagé entre amusement et exaspération. L’instant commençant à devenir plus agréable et moins froid il n’osa pas répondre avec ironie ou glacialement. Il hocha juste la tête avec un sourire approbateur. Petit à petit il tombait dans un piège dont il ne pourrait s’échapper, effaçant la lumière de ses lèvres il se renferma assez et détourna derechef ses yeux. « Dis... Tu as passé une mauvaise nuit ? » Il sortit un rictus comme le Léandre qu’elle avait rencontré dans la rue. « Qu’est-ce que ça peut bien te faire Bonnie ? » Grognant il se passa la main sur son visage. « Excuse-moi.. oui, j’ai passé une sale nuit et j’ui crevé. » Il voulut boire dans sa tasse mais s’aperçut qu’elle était vide. Son deuxième café déjà, il n’allait pas en commander un troisième. Soupirant il se tourna vers elle en passant une main dans ses cheveux. « Merci d’être venue. C’est.. gentil. Je ne pensais pas. » Il retira la main de sa chevelure brune. « Et toi ? Tes projets avancent ? Ça marche bien ? » Il se voulait intéresser, et il l’était aussi étrange que cela puisse paraitre. Avec un geste de la tête il désigna la porte. « On va marcher ? Il y a d’autres boutiques dans ce fichu centre commercial. » |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Sam 12 Mai - 9:39 | |
| Lorsque Léandre lui demanda sur un ton glacial qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire, à elle, qu'il ait passé une mauvaise nuit, cette dernière ne répondit pas. Elle se contenta de froncer les sourcils, reportant brusquement son attention sur sa tasse de café qu'elle continua de boire, contrariée. Quand Bonnie revoyait les circonstances dans lesquelles s'étaient déroulées leur dernière rencontre, elle n'avait aucune difficulté à ressentir de la colère pour l'étudiant. Et pourtant, là, elle essayait de se montrer gentille avec lui. A côté elle l'entendit maugréer quelques paroles comme quoi il était effectivement fatigué et Bonnie ne pu s'empêcher de se demander pourquoi il l'avait appelé, il aurait très bien pu le faire un autre jour. Mais soit, visiblement ça ne la regardait pas. Elle bu la dernière gorgée de son café lorsque Léandre reprit la parole, de façon nettement plus gentil cette fois-ci. « Merci d'être venue. C'est.. gentil. Je ne pensais pas. » Elle lui sourit, haussa les épaules de façon nonchalante, s'étonnant elle-même encore d'avoir fait le déplacement jusqu'ici pour le voir, lui. « Je ne voulais pas venir. » Consciente de son manque de tact elle releva le visage vers le garçon, une moue gênée sur les lèvres. « Enfin, je... Tu sais... On ne peut pas dire que... que se soit très bien passé la dernière fois qu'on s'est vue donc... » Elle se pinça les lèvres et leva les yeux au ciel, s'insurgeant toute seule de sa propre connerie. Surtout qu'elle ne savait pas trop comment se comporter face à Léandre. Elle avait l'impression de le connaître par cœur, vue ce qu'ils avaient partagé à travers leur correspondance, mais d'un autre côté, il lui paraissait lointain, inaccessible et trop mystérieux à son goût. Comme là, au moment même où il lui demanda si ses projets avançaient. Il semblait intéressé, vraiment. Que se soit dans la façon qu'il pouvait la regarder ou le ton qu'il avait pris pour lui poser la question, il ne semblait pas s'être forcé. Et pourtant, habituée à être rejeté par le Léandre Austin qu'elle avait rencontré dans la rue, elle n'arrivait pas à y croire. Elle tourna la tête pour regarder derrière elle, se demandant si sa troupe d'amis se tenait cachée dans un recoin, prête à intervenir à la moindre occasion histoire de se moquer d'elle. Mais il n'y avait personne, seulement les clients habituels du lieu. Elle n'en restait pas moins perplexe, et c'est d'une voix prudente et méfiante qu'elle finit par répondre. « Ça avance bien oui. Je compte partir deux semaines en Antarctique bientôt. Tu sais, pour sauver les bébés pingouins, tout ça. Mes parents essaient de m'en dissuader, les fous. » Elle sourit vivement, repensant à ses parents qui inventaient des excuses idiotes afin qu'elle reste à Oceanside, mais comme elle disait, elle ne partait que pour deux semaines. Finalement heureuse que l'ambiance ne soit plus aussi glaciale qu'au début, Bonnie hocha naturellement la tête lorsque Léandre lui proposa d'aller marcher. Elle prit la lettre qu'elle glissa dans son sac et releva le visage vers le jeune homme, souriante. « En route, cow-boy ! » Stupide habitude d'appeler tout le monde « cow-boy ». Dans un geste automatique, et prise dans son élan, elle prit la main de Léandre dans la sienne pour l'entrainer à l'extérieur du Starbuck. C'est seulement dehors qu'elle reporta son attention sur leurs mains, consciente de son geste alors, elle le lâcha et faisant mine de rien, elle commença à marcher à ses côtés et demanda : « Où souhaites-tu aller ? » |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Dim 13 Mai - 19:06 | |
| Le comportement de Bonnie était de plus en plus étrange. Léandre fut surpris de s’apercevoir qu’il s’amusait à suivre les gestes de la jeune femme qui se tortillait. Il était toujours assis confortablement sur sa chaise, le coude appuyé sur le comptoir sa main supportait sa tête qui était tournée vers son interlocutrice. Le froid de ses premiers mots semblait s’être évanoui pour laisser passer entre eux un courant un peu plus plaisant. Ils avaient toujours en tête le souvenir de leur première rencontre et le manque évident de perspicacité chez Léandre. Ce dernier n’en était pas si fier avec du recul mais il n’appréciait réellement pas les activités de Bonnie ou du moins il trouvait sa cause perdue et inutile. « Ça avance bien oui. Je compte partir deux semaines en Antarctique bientôt. Tu sais, pour sauver les bébés pingouins, tout ça. Mes parents essaient de m'en dissuader, les fous. » Il se rattrapa d’étouffer de rire et lâcha juste un sourire amusé. Un bébé pingouin, il s’imaginait avec cet animal dans les bras et ne s’y voyait vraiment pas. Entre elle et ses parents il n’osait pas se demander qui était réellement fou. A sa proposition de sortir elle opina de la tête. « En route, cow-boy ! » Il fronça légèrement les sourcils légèrement perdu. « Cow.. » Il n’eut pas le temps de finir qu’elle l’entrainait déjà au dehors en l’agrippant par la main. Surpris il écarquilla légèrement les yeux face à ce contact spontané qu’elle ne semblait pas avoir remarqué. Malgré les apparences physiques et le caractère qu’ils voulaient se donner leur réelle nature des lettres semblait ressurgir automatiquement lorsqu’ils étaient ensemble. Leur première rencontre avait été une lamentable erreur, ils ne savaient pas qui était l’autre à l’époque. Elle s’aperçut alors qu’elle lui tenait la main et la lâcha directement en prenant un air innocent se dépêchant de prendre les devants. Décidément il n’arrêtait pas de sourire lorsqu’il se trouvait en sa compagnie. « Où souhaites-tu aller ? » Il se mit à son niveau et fit mine de réfléchir, en fait il n’en avait aucune idée et avait juste voulu sortir du Starbucks. Il n’avait rien à acheter au centre commercial et malgré l’envie de connaitre, vraiment, Bonnie il n’avait pas l’intention de passer son après-midi à faire les magasins de fringue bien qu’elle ne soit pas de ce genre, du moins il le pensait. « J’en sais rien. » Lâcha-t-il finalement. Ils passèrent devant un magasin de peluches et de jeu pour enfants ainsi que des babioles en tout genre. « Là. » dit-il en désignant l’endroit. Cette fois ce fut lui qui s’empara de la main de la jeune femme et la tira au travers les rayons. C’était un grand magasin en réalité, il y avait des peluches pour tous les goûts toutes plongées dans des grands bacs. Il s’esclaffa en sortant de sous une girafe une peluche bleue et blanche. Avec un grand sourire il le mit dans les bras de Bonnie. « Tiens, le voilà ton bébé pingouin, plus besoin d’aller en Antarticque. » |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Mar 15 Mai - 22:34 | |
| « J'en sais rien. » avait-il dit sur un ton désinvolte. Quitter son appartement, les documentaires télévisés centrés sur l'écologie et son train-train quotidien pour passer l'après-midi en compagnie de Léandre Austin ne lui semblait pas être une décision murement réfléchie finalement. Ils n'avaient rien en commun, si ce n'est cet étrange lien fusionnel qui s'était créé entre eux au court de leur correspondance. Qu'il soit son opposé ou non, à ses yeux, il était différent des autres. Certes il restait un étudiant désinvolte qui lui avait fait comprendre par A+B que ses activités écologiques étaient une cause perdue et ne servaient à rien. Néanmoins il était aussi ce garçon qui lui avait écrit des lettres et qui avait réussi à se faire une place dans la vie de Bonnie. Aujourd'hui, devoir mettre l'image de Austin sur celle de son mystérieux inconnu était une tâche compliquée et assez désagréable. Du moins, au début. En quelques minutes, elle avait l'impression de voir un autre Léandre. Il s'était montré délicat, honnête et spontané. Qualités que Bonnie ne lui connaissait pas. Là encore, à cet instant, elle n'avait bizarrement plus aucune envie de retourner chez elle et de laisser le jeune homme ici. Elle se surprenait à apprécier sa compagnie, aussi décalée de la sienne soit-elle. « Là. » dit-il dans un souffle. Il s'approcha d'elle et lui pris la main avec légèreté. Elle voulut questionner son regard, mais il lui tournait le dos et l'entrainait déjà à travers les rayons, sans qu'elle ne sache réellement ce qu'il cherchait vraiment. Leur relation, aujourd'hui, c'était quelque chose qui lui échappait et la dépassait néanmoins. Leur relation épistolaire était magique, mais explicable. Cette invitation à boire un café, qui ressemblait trait pour trait à un après-midi ordinaire, devenait la situation la plus complexe aux yeux de Bonnie. Elle s'étonnait de seconde en seconde, d'abord à apprécier la compagnie de Léandre, et maintenant, à ne plus vouloir lâcher sa main. Comme ci ce contact était une déclinaison parfaite de leur histoire fusionnelle qu'ils avaient partagé à travers leurs courriers. Il finit par rompre le contact alors que l'étudiante détourna le regard, étrangement déçu. Elle le laissa fouiller dans un énorme bac contenant des peluches d'animaux, tandis qu'elle regardait les alentours. C'est seulement lorsqu'il se mit à rire que Bonnie reporta son attention sur le jeune homme qui lui fourra dans les mains un pingouin en peluche. A son tour elle ne pu s'empêcher de rire alors qu'elle fixait l'énorme peluche. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il la retienne. Il n'avait aucune raison de le faire après tout. Mais ça la fit sourire lorsqu'il prit cette peluche en guise d'excuse afin qu'elle reste à Oceanside. « C'est que tu as des arguments convaincants en plus, cow-boy ! » finit-elle par dire alors qu'un nouvel éclat de rire lui échappait. « Tu sais quoi ? Tu devrais le prendre toi, comme ça, quand je serai partie, tu penseras à moi en le regardant. » Ses yeux croisèrent les siens, s'apercevant rapidement de la stupidité de sa phrase. L'un comme l'autre savait qu'il ne perdait pas son temps à penser à elle si elle venait à partir. Elle fixa le pingouin une dernière fois et c'est avec un grand sourire qu'elle obligea Léandre à le prendre. « Cadeau d'adieu. » Elle détourna le regard, sourit et se mit à son tour à farfouiller dans les bacs. L'emmener dans un tel endroit était une erreur monumentale. Bonnie était du genre à tester tous les jeux qui pouvaient se trouver ici. On pouvait la traiter d'immature, dans le fond, elle s'amusait. « Et toi, comment se passent les cours ? » lâcha-t-elle alors qu'elle mettait un long serpent en peluche autour de son cou. |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. Mer 23 Mai - 17:08 | |
| Léandre fixait Bonnie avec l’étrange sentiment que cela était peut-être trop beau pour être vrai. De manière générale il avait toujours eu de la chance, riche, relativement apprécié de la gente féminine et assez intelligent pour réussir au niveau du travail. Toutefois ses relations sociales, surtout au niveau du cœur, avaient toujours été des échecs totaux. Ce revirement de situation et la remise en question de leurs positions initiales le troublaient totalement. « Cadeau d'adieu. » Il ne put rien faire alors qu’elle mettait la peluche dans ses mains et se détournait de lui. Il sourit de surprise et observa avec amusement la jeune femme se jetait elle aussi dans les bacs de peluche. Il s’était rarement retrouvé dans ce genre de magasins étant enfant, il s’agissait là d’une découverte radicale. Il posa son regard sombre sur les yeux plastiques du pingouin tout doux, il releva tranquillement les yeux tandis qu’elle l’interpellait de nouveau. « Et toi, comment se passent les cours ? » Un léger sourire s’étira de nouveau sur ses lèvres, décidemment pour un garçon qui ne semblait jamais heureux il avait souri un bon nombre de fois, à croire qu’elle exerçait un certains effet sur lui. « Je n’ai pas à me plaindre, ça reste la Fac. » Il haussa simplement les épaules, il s’agissait de son quotidien et il devait avouer que sa vie ne l’intéressait guère et il ne voyait pas l’intérêt de parler de lui. « Fac de droit. » Précisa-t-il. L’envie irrésistible de saisir le serpent et d’entrainer sa victime vers lui s’empara de son être. Se mordant férocement la lèvre inférieure il s’abstenu finalement. « Changeons de magasin. » lâcha-t-il. Il tourna le dos à la jeune écologiste et se dirigea vers la caisse, attendant qu’elle le rejoigne. Une fois fait il leva la main tenant toujours le pingouin. « J’vais le prendre. Je vais l’appeler, Bob. » Ils atterrirent dans le hall principal dont le plafond était fait uniquement de vitres. La lumière était faible, déjà la fin d’après-midi. « Il se fait tard, qu’est-ce que tu veux faire ? » |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC Contenu sponsorisé | Sujet: Re: You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. | |
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| | | | You'll never be what is in your heart -feat. Bonnie. | |
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