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| SARI&RANI ♦ the only thing i'm good at is starving myself. | |
| Auteur | Message |
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MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: SARI&RANI ♦ the only thing i'm good at is starving myself. Jeu 12 Avr - 22:43 | |
| Rythme incessant, les heures qui défilent et dansent, tourbillonnent devant ses yeux fatigués. Les formulent maculent le tableau blanc, pour elle ça reste du chinois. Sa tête tambourine, la fatigue et l’incompréhension se livrent une bataille sans égale. Elle ne peut même pas mettre cela sur le compte d’une fête quelconque à laquelle elle aurait pu assister la veille. Hier soir elle n’est pas sortie. Hier soir, elle a regardé les Muppets sur la vieille télé du salon. Si les hommes descendent de la grenouille et que Dieu a fait l’homme à son image, alors Dieu est une grenouille ? Dieu est Kermit. Kermit est Dieu. Rani est morte il y a deux heures, quand la cloche a sonné le début du cours de physique. Si elle était d’humeur à rire, elle aurait fait remarquer, à n’importe qui, que la physique l’intéressait beaucoup, et qu’entre l’exercice physique et le mélange des fluides, elle ne pouvait dire lequel était son préféré. Mais Rani n’est plus d’humeur à rire. Son rire, elle l’a perdu dans une fiole de Cn(H2O)p, il y a deux heures.
La cloche sonne, la masse humaine se met en branle. Dans les couloirs, c’est une procession de fourmis, un troupeau de moutons qui se dirige vers la cafétéria. Rani suit le mouvement, Rani s’éloigne de la salle de classe, Rani reprend des couleurs. Dans son casier, Rani récupère une boisson énergétique et de quoi se rouler une cigarette, qu’elle consommera, avidement, après avoir ingurgité de quoi maintenir son corps en vie. maintenir son corps en vie. Aussi glauque soit-elle, la jeune fille aime cette expression. Manger pour vivre et courir dehors se détruire un peu de l’intérieur. Une équation à double inconnues que ne renierait pas son prof de maths. Ce qui devrait être un équilibre parfait se révèle en fait être une profonde arnaque. Elle récupère sa veste de base-ball verte, enfonce ses poings dans ses poches, dans une étreinte amoureuse avec son paquet de tabac. Rani avance, n’a pas besoin de penser où elle va, se contente de suivre. Tout est d’une simplicité sans nom.
Dans la salle violemment éclairée de la cafét’, Rani suit, encore, la foule, répète les gestes automatiques que des centaines d’étudiants ont fait avant elle, que des centaines d’autres feront après elle, dans une éternelle danse des plateaux, des verres, des assiettes remplies à ras-bord de matières organiques non-identifiées. La campagne nutritionnelle de la Première Dame la fait bien rire. Qu’elle vienne donc faire un tour à Oceanside HS. Les élèves ne veulent pas de ses épinards. Leur corps survit aux frites et leur sang est du ketchup. Les épinards ne rentrent pas dans la formule. Rani aperçoit au loin une tablée de filles de son équipe. Et juste à côté, Sari, accompagnée de deux filles qu’elle ne connaît pas. Sari, son petit rayon de soleil, pour se permettre cette expression si cliché. Sari est sa sœur, mais avec elle, elle se comporte comme une mère. La voir assise-là, dans sa cafétéria, à l’imaginer fréquenter les mêmes salles de cours qu’elle, ça lui donne un sale coup de vieux. Quand les deux inconnues se lèvent et s’éloignent, laissant sa sœur seule, Rani hésite un instant, juste un, le temps de se demander ce qu’elle aurait ressenti si sa mère était venue manger avec elle en plein lycée. De nouveau, équation falsifiée, parce qu’elle donnerait beaucoup de choses pour voir sa mère débarquer ici avec son plateau en plastique. Puis Rani n’est pas la mère de Sari. Elle est sa sœur. Elle peut se permettre de partager un repas, il n’y aucune honte à ça.
Rani pose son plateau, tire la chaise, s’assoit, et dans un sourire, balance : « ça ne te dérange pas que ta vieille sœur vienne te tenir compagnie ? » |
| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: SARI&RANI ♦ the only thing i'm good at is starving myself. Ven 13 Avr - 14:03 | |
| Un sourire au coin des lèvres, les yeux fixés sur le plafond de sa chambre. Une demi-heure déjà qu'elle est réveillée et son portable n'a toujours pas daigné chanter pour la faire sortir de sa chambre. Sari a cette manie incessante d'ouvrir les yeux bien avant l'heure prévue, qu'elle se couche à minuit ou à neuf heure. De toute façon, elle n'a pas grand chose à faire, excepté se rendre au lycée pour rester fidèle à son statut de petite sœur et d'élève parfaite. Mais ça la dérange pas, au contraire, elle se porte très bien comme ça, au moins, elle sait qu'elle ne finira pas au coin d'une rue, une cigarette au bec et une seringue dans la veine. A côté, le rap de sa sœur se fait de plus en plus fort et en un bon, Sari est à côté de son lit et marche d'un pas volontaire pour éteindre cette musique affreuse. Elle respecte les goûts de Rani, mais à sept heure, bien qu'elle l'aime beaucoup, s'en est de trop. La jeune fille fait claquer un bisou sur la joue de la grande dormeuse et pars en direction de la salle de bain. Comme d'habitude, Trip est dans la douche, et ça, c'est mauvais signe. Le sol de la salle de bain va rapidement être inondé et il reste une chance sur deux que l'eau chaude soit encore là. Elle soupire, tourne les talons et retourne dans sa taverne dans l'attente que le craquement du bois que fera Trip en sortant de la salle de bain soit un feu vert pour s'y rendre. Contrairement à beaucoup, Sari n'est pas du genre à rester trois heure dans la salle de bain, elle prépare ses habits la veille, ne se maquille presque jamais et est capable de se savonner en trois minutes. Parfaite vous avez dit ? Ouais, il faut le dire vite.
7heure50minutes22secondes. La route cabossée de Rivendale additionnée au chauffeur de bus sûrement shouté à l'héroïne permet à Sari d'avoir cette impression étrange d'être sur un grand huit. Entourée d'aisselles à l'odeur abondante, elle cale ses écouteurs dans ses oreilles et pose sa tête contre la vitre. Un moyen comme un autre d'avoir l'impression d'être ailleurs. Les arrêts s'enchainent jusqu'à que la brunette ouvre les yeux, devant elle Oceanside et ses centaines d'élèves. Elle attrape son sac et saute du véhicule jaune entreprenant sa marche jusqu'au préau, un sourire aux lèvres. Sari aime bien regarder tous ses gens, séparés comme des moutons, en différents groupes. Et puis c'est marrant d'être au milieu de tout ça, complètement neutre et sans importance. La cloche sonne dans une minute et la jeune fille se met déjà en marche. Être bousculée au moment où la sonnerie résonne, c'est pas vraiment son truc, alors autant être en avance et puis elle a personne de spécifique à voir. Le professeur l'accueil avec un grand sourire qu'elle lui rend et d'un pas vigoureux la demoiselle va s'asseoir au deuxième rend. Place stratégique. Elle ne fait pas intelligente et pas rebelle du fond de la classe. L'entre deux. C'est parfait. Les heures tournent, Sari change de classe et affiche le même sourire depuis quatre heures bientôt. Sourire qui commence à se dissiper sous les gargouillements assidus de son ventre, qu'elle camoufle en toussant. La cloche arrive comme une libération et accompagnée de deux filles, elle se rend d'un pas rapide jusqu'au refectoir.
Les bruits d'assiettes, les plateaux en plastique blancs et les rires stridents. Pas vraiment son truc de manger ici mais le temps lui manque pour retourner à Rivendale à la pause de midi. Accompagnée de deux amies, elles se posent au coin d'une table et commencent à discuter vivement. Jusqu'à que l'une rappelle à l'autre un travail à faire à la bibliothèque. En moins de deux secondes, Sari se retrouve à manger seule, le regard dans le vide. Au moment même où elle engouffre une énième feuille de salade, une ombre vient assombrir son plateau. Elle lève les yeux et un sourire déchire son visage. « Rani ! » Sa grand sœur, une deuxième mère, un rayon de soleil pour qui elle ferait sûrement n'importe quoi. Sari la suit du regard et rit à sa remarque. « Tu rigoles ? Tu ne me dérangeras jamais ! » Elle se lève légèrement de sa chaise pour déposer une bise sur la joue de la jolie blonde qui lui sert de sœur et recommence à manger. A côté d'elles, la table de l'équipe de Lacross. Sari hausse un sourcil en direction de sa grande sœur. « Tu pouvais aller avec ton équipe si tu voulais hein. » Un sourire la traverse et elle jette un coup d'œil au groupe. Elle aussi voudrait faire parti d'un groupe comme ça. S'amuser entourée de dizaines de filles super populaires, un rêve comme un autre.
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| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC InvitéInvité | Sujet: Re: SARI&RANI ♦ the only thing i'm good at is starving myself. Mar 24 Avr - 11:40 | |
| L’exclamation, son prénom dans la bouche de sa sœur, lui échauffe le cœur. Elle n’ose se l’avouer encore, mais sa grande frayeur, depuis la rentrée, est de voir Sari s’éloigner d’elle. Sari grandit, bientôt, elle se trouvera de nouveaux amis, de nouveaux centres d’intérêts. Bientôt, elle n’aura plus besoin de sa sœur. Rani a construit son quotidien autour de sa famille, que lui restera-t-il quand celle-ci se sera envolée vers de nouveaux horizons ? Il lui restera la nuit. Les fêtes, l’alcool, l’oubli. Comme après la mort de sa mère. Mais viendra un jour où elle sera trop vieille pour ces délires d’adolescentes. Quand elle pense au futur de Sari, elle voit une bourse pour une université prestigieuse, un métier valorisant et bien rémunéré, une vie tranquille dans une belle et grande ville. Son destin à elle, il est aussi gris que le goudron de Riverdale, où elle restera probablement bloquée jusqu’à la fin de sa vie. Pas de quoi se réjouir … C’est peut-être pour ça, au final, qu’elle protège tant sa sœur. Elle refuse de la voir noyer ses espérances dans l’alcool, rater sa vie à cause de fêtes qui durent jusqu’à l’aube et d’un casier judiciaire long comme le bras, entre conduite en état d’ivresse et possession de stupéfiants. Pas comme elle, quoi. S’il y a une chose qu’on ne peut nier, c’est que Rani prend son rôle de mère très au sérieux. Du moins, jusqu’au moment où Sari et Trip rejoignent leur lit.
Sa fourchette vient jouer avec le morceau de poisson qui se noie dans sa sauce beigeâtre. Les lèvres de Sari sur sa joue sont comme un voile de douceur dans ce monde de douleur. Un sourire s’épanouit sur le visage de Rani. Sa sœur la rend gaga. Elle se félicite un instant que Sari soit une jeune fille sage et responsable. Elle serait capable de passer tous les caprices de sa cadette. Parfois, elle se demande quelle image elle renvoie à Sari et Trip. Celle d’une mère, d’une sœur consciencieuse ? Comment réagiront-ils lorsqu’ils comprendront qu’elle n’a rien d’une Cendrillon ? Ils ignorent tout de sa vie nocturne. Elle ne laisse filtrer aucune photo, aucun témoignage qui pourrait froisser sa réputation aux yeux de sa famille. Et ce n’est pas une mince affaire. Car pendant longtemps, aux yeux des autres –mais ces yeux là, elle s’en fiche, elle fut la pauvre gamine de Riverdale, qui s’habillait chez Wal-Mart, partait directement après les cours pour travailler au fast-food du coin, pour nourrir sa famille, pendant que son père noyait son chagrin dans l’alcool. Sa réputation, elle l’a obtenue durant ces soirées, à force de coup de poings dans le nez de pom-pom girls trop téméraires. On vous prend carrément plus au sérieux quand vous tenez toujours debout après trois whiskies descendus cul sec. Evidemment, aujourd’hui, son père a réglé ses problèmes d’alcool, Rani a trouvé d’autres moyens pour gagner de l’argent, d’autres réseaux ont concurrencé Wal-Mart. De là à dire qu’elle est fière de ce qu’elle est … Elle l’assume, c’est le minimum. Mais elle redoute le jour où sari l’apprendra. Elle sait que cela arrivera, elle espère simplement que ce sera le plus tard possible.
A côté d’elles, une partie de l’équipe de Lacrosse piaille joyeusement. Ce week-end aura lieu le match d’ouverture de la saison. Le cœur de Rani en palpite d’impatience. Bien qu’elle ait continué à s’entrainer pendant les vacances d’été, elle n’en a pas pour autant perdu le goût de la compétition. Froisser de nouveau l’herbe verte du stade de ses crampons, la jeune femme n’attend que ça. Elle sourit à Sari, un sourire qu’elle veut rassurant et enjoué. « tu rigoles ? je vais déjà devoir les supporter tout l’après-midi ! et puis, on n’a pas vraiment eu le temps de se voir, avec la reprise des cours. dis-moi plutôt comment ça se passe pour toi ? je veux tout savoir, tu dois tout me dire, tes cours, tes professeurs … est-ce que tu es tombée sur cette vieille oie de finnigan en histoire ? »
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| | | MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC Contenu sponsorisé | Sujet: Re: SARI&RANI ♦ the only thing i'm good at is starving myself. | |
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| | | | SARI&RANI ♦ the only thing i'm good at is starving myself. | |
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