Ce type ne ressemblait à rien, et malgré tout il était canon. C'est ce à quoi pensa Bonnie lorsqu'elle vit son vieil ami d'enfance, Dale Freeman, lui ouvrir la porte de chez lui. Un garçon qu'elle avait clairement du mal à supporter, et pourtant, elle tenait à lui plus que de raison. Elle venait de passer deux heures devant le bahut à distribuer des tracts dans l'espoir que quelqu'un rejoigne l'association à laquelle elle appartenait depuis deux mois. Mais elle n'obtenait que des refus. Peut-être était-ce sa tenue qui faisait fuir les potentiels futurs membres. Un haut sur lequel était représenté une baleine, un short délavé et des tongs bleus flashy. Qu'importe, elle s'en fichait après tout de faire fuir les gens. Un sourire s'était dessiné sur ses lèvres lorsqu'elle avait plié bagages et s'était dirigée d'un pas calme vers son vélo. C'est à ce moment là qu'elle avait d'ailleurs reçu le sms de Dale, l'invitant chez lui pour l'après-midi. Elle ne s'en était pas réjouit, loin de là même. Ce garçon l'agaçait par sa nonchalance et le fait qu'il soit insensible à tout. Bonnie avait ce besoin constant de parler et de débattre sur tout et tout le monde. Lui, il ne disait rien, et se contentait de fumer sa clope la plupart du temps. Là encore, alors qu'elle se trouvait devant lui, elle se demandait comment elle pouvait le considérer comme un ami. Ils n'avaient rien en commun après tout. Mais peut-être parce qu'il était l'une des rares personnes à lui adresser la parole. Ses yeux se baladèrent sur le garçon, faisant des allers-retours interminables de ses pieds à sa tête, un dégout apparent dans son regard. Il transpirait la richesse et tout ce qu'elle détestait. Mais bizarrement, elle appréciait sa compagnie et son caractère de merde. Elle pouvait le critiquer autant qu'elle le voulait, dans le fond, elle l'aimait bien ce type. Finalement il la laissa entrer, non sans un regard équivoque pour lui faire signer qu'elle pouvait venir dans la demeure. Comme à son habitude, le jeune homme n'était pas très loquace et Bonnie soupira, déjà lassée par le silence qui prenait place entre eux. « Alors... Tu as décidé de rejoindre l'association ? » demanda-t-elle alors qu'elle le suivait à travers la grande maison des Freeman. « Pense à tous ces bébés baleines qui attendent d'être sauvés. Ça serait un beau geste de les aider. »

« Je vais chez l'esthéticienne, Dale ! » lance Mme Freeman avec bonheur avant de claquer la porte d'entrée de la résidence derrière elle. Il compte jusque cinq dans sa tête, parfait timing, la voiture démarre. Elle s'en va. A peine rentré de cours en début d'après-midi, Dale se dirige lentement vers la terrasse extérieur. Il se déshabille rapidement, ne garde que son short de bain au cas où il veut piquer une tête dans l'énorme bassin un peu plus tard. Il s'allonge sur un transat, une bouteille d'eau posée à côté de lui sur une table "de jardin" hors de prix et prend son téléphone portable, il jette un oeil dans son répertoire et se demande quelle personne il a envie de voir, ou plutôt, quelle personne il a le moins envie de ne pas voir. Il sélectionne un nom, celui de Bonnie Sullivan, une fille plutôt bizarre, pas trop en phase avec la réalité, un peu comme lui... Elle parle toujours beaucoup, il l'écoute parfois, d'autre non, mais il apprécie sa présence, ou du moins, il la supporte. Bonnie est plutôt jolie à regarder, cela dit il n'a jamais pensé à la mettre dans son lit, elle est beaucoup trop étrange, peut être même vierge qui sait, en tout cas elle n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'amis, elle est à fond dans son trip hippie et veut sauver les animaux. Il lui envoie alors un message et lui demande si elle souhaite venir passer l'après-midi avec lui, elle répond oui, elle arrive. Et c'est le cas. Peu après, sur son vélo, Bonnie Sullivan apparaît devant la porte. Il la regarde longuement avant de l'inviter à entrer d'un signe de tête. Elle soupire, entre, apparemment déjà blasée par le silence et son manque de conversation. Elle demande « Alors... Tu as décidé de rejoindre l'association ? » il décide de l'ignorer, traverse la maison pour retourner sur la terrasse, mais elle continue, apparemment motivée à le faire changer d'avis « Pense à tout ces bébés baleines qui attendent d'être sauvés. Ça serait un beau geste de les aider. » , il lui lance un regard en biais avant de s'asseoir sur l'un des transat. Il lui répond, désinvolte « J'm'en branle des baleines. » il s'allume une cigarette, lève les yeux vers elle. « Si je fais un don à ton association, genre 600$ ou plus.. T'arrêtes de me gaver avec ça ?» il la regarde avant de lui tendre le paquet de clopes pour l'inviter à se servir. Il sait que ce n'est pas trop son truc, mais il tente tout de même à chaque fois, juste pour voir si elle finira par céder. Un mine sourire finalement se dessine sur ses lèvres, il dit, certain de l'énerver un peu « Ou si je te paye toi pour que t'arrêtes d'en parler ? Tu prends ? »

La demeure des Freeman était trop spacieuse, bien trop au goût de Bonnie qui se contentait généralement de choses simples. Ça lui donnait presque le tournis de voir si grand. Après tout, elle, elle avait grandi dans une vieille caravane et n'étais pas habituée au luxe et à l'argent. Dale était baigné dedans depuis qu'il était gosse, Bonnie le connaissait comme étant le bon gosse de riche qui a tout en claquant des doigts. Elle n'était pas jalouse, mais elle le détestait assez pour ça. Finalement elle suivit Dale jusqu'au jardin, tout aussi spacieux que la maison, une piscine au milieu autour de laquelle était disposée plusieurs transats. Dale s'installa sur l'un d'eux et s'intéressa enfin à son invité. « J'm'en branle des baleines. » Bonnie haussa les sourcils, mécontente. Toujours debout, elle s'avança vers le transat voisin de celui du jeune homme et s'y assit délicatement, pas certaine d'avoir le droit. « Si je fais un don à ton association, genre 600$ ou plus.. T'arrêtes de me gaver avec ça ? » demanda-t-il, désinvolte, et franchement pas intéressé par le sujet. Il alluma une cigarette et Bonnie afficha une mine dégoutée à la vue de la clope. C'est seulement lorsqu'il lui tendit le paquet qu'elle secoua la tête, pas intéressée à l'idée d'en fumer une. Et à la vue du sourire qui s'afficha sur ses lèvres, cela prouvait que Dale lui-même se souvenait très bien que la grande brune détestait cela. Elle refusa, poliment, préférant éviter à nouveau le sujet vouait à l'échec des méfaits de la nicotine sur l'organisme. Évidement, elle aurait pu dire oui pour les 600 dollars, mais elle ne voulait pas forcer sa main. Au contraire, elle voulait que se soit volontaire et qu'il veuille réellement rejoindre l'association et y faire un don. « Ou si je te paye toi pour que t'arrêtes d'en parler ? Tu prends ? » Écœurée et choquée par la question de son soi-disant ami, Bonnie leva les yeux vers Dale, et le dévisagea longuement, laissant sa colère passagère se dissiper. « Tu me prends pour qui Dale ? Une prostituée ? » Le terme n'était pas vraiment approprié, puisque les services rendus n'étaient pas du tout du même registre. Mais dans le fond, ça revenait au même. Il voulait la payer pour obtenir quelque chose d'elle. Son corps ou son silence, visiblement, avec Dale Freeman, tout se payait et tout était question d'argent. « Garde-le ton argent, tu t'achèteras un nouveau jouet avec. Tes cigarettes aussi tu peux te les garder. Tu sais très bien que je déteste ça, c'est mauvais pour la santé. »

Comme prévu, Bonnie s'énerve. Elle ne le montre pas réellement, mais la façon dont elle le regarde parle d'elle même. Elle est dégoûtée, il se dit qu'une fille avec un peu plus de caractère l'aurait sans doute déjà frappé ou lui aurait craché à la gueule. Elle non. Elle tente de garder son calme tant bien que mal. Il sourit, assez fier alors qu'elle lui lui pose une question rhétorique à laquelle forcément, il ne prend pas la peine de répondre. Une prostituée elle ? Non, elle s'habillerait un peu mieux que ça si c'était le cas. C'était ce qu'il aurait put lui rétorquer s'il avait voulu être complètement odieux avec elle. Ce n'est pas le cas, il veut juste l'agacer un peu, la sortir de ses gonds, car c'est ainsi qu'elle est le plus intéressante. Quelques mots suffisent, la voila partie dans de longs discours. « Garde-le ton argent, tu t'achèteras un nouveau jouet avec. Tes cigarettes aussi tu peux te les garder. Tu sais très bien que je déteste ça, c'est mauvais pour la santé. » dit-elle. Indifférent, il tire une longue latte sur la cigarette avant de recracher la fumée. Bien sûr, elle a refusé son offre, elle ne veut pas de clope, et elle se dépêche de le lui dire. Elle déteste ça, c'est mauvais. Il la regarde longuement amusé, il aurait presque envie de rire, de lui dire « c'est bon détente, je te charrie » mais ça ne lui ressemble pas, ça n'est absolument pas lui. Il fait un rapide mouvement de la main vers elle pour lui faire comprendre qu'elle peut arrêter de discuter et que le débat sur le tabac n'est plus à lancé, elle sait qu'il s'en fout. Il s'allonge alors sur le transat, clope coincée entre les lèvres, il regarde un moment le ciel bleu, puis tourne la tête vers elle. Il peut rester silencieux pendant des heures, ça ne le dérange absolument pas au contraire. Il se sert du silence pour réfléchir, pour analyser ce qui l'entoure, mais il sait que Bonnie elle, ne tient pas longtemps sans qu'un mot ne sois dit. « Qu'est-ce que tu aimes à part les baleines ? » il lui demande, légèrement curieux. Bizarrement lorsqu'il est avec elle, totalement clean, il se sent relié à la vie réelle, Bonnie n'est pas comme lui ou les autres personnes avec qui il traîne. Elle n'est pas riche, elle n'a pas tout ce qu'elle veut, elle a pleins de rêves, elle poursuit un but, bref... Elle est quelqu'un, vraiment, et elle défend une cause. Cependant c'est plus par curiosité et par intérêt que par sens moral qu'il s'y intéresse, le malheur et la pauvreté des autres ne l'intéresse pas, il s'en fiche, par contre le bonheur et les choses positifs oui, il veut bien les écouter et d'ailleurs il ne parle que de ça avec elle, il ne lui a jamais rien dit sur sa situation économique à elle, bien qu'il se doute qu'elle ne soit pas riche, il ne lui a jamais rien demandé sur ses parents, sur sa vie.. Il s'intéresse simplement, un petit peu, à qui elle est.

Le silence. Bonnie détestait ça. C'était quelque chose qui lui donnait pratiquement envie de hurler. Peut-être parce qu'elle avait grandi dans une famille nombreuse, entourée de deux sœurs et trois frères, d'un père qui jouait constamment de la musique et d'une mère qui aimait bavasser sur tout et n'importe quoi, en bonne commère qu'elle était. La jolie brune ne supportait pas le silence, tout le monde le savait. Dale le premier. Hormis Sparrow, il était l'un des rares garçons à lui adresser la parole, et à finalement, supporter sa présence, à plus ou moins long terme. Elle ignorait pourquoi il lui demandait de venir chez lui, car après tout, il n'appréciait pas ses sujets de conversations. Mais Bonnie venait, toujours. Elle apportait sa bonne humeur constante, ses sourires interminables et ses conversations sans queue ni tête. Alors que le silence gagna la conversation, Bonnie fixa un plie fait sur son haut et posa sa main dessus, essayant tant bien que mal de le défroisser. Mais le plie revenait systématiquement, au point où la grande brune aurait pu s'arracher les cheveux. Maniaque, elle refusait d'admettre qu'elle avait de véritable TOC et la voilà complètement détraquée à essayer de défroisser son haut. « Qu'est-ce que tu aimes à part les baleines ? » questionna Dale, brisant ce foutu silence pesant. L'étudiante reporta son attention sur son ami, bien que son problème de tee-shirt lui bouffait l'esprit. Mais, heureuse que Dale engage pour une fois la conversation, elle lui sourit et répondit : « Le sport. » Sa réponse avait fusé, tel un automatisme. Les autres filles du lycée se plaisaient dans leurs équipes respectives, Lacrosse ou cheerleader, Bonnie, elle, voulait intégrer l'équipe de Basket. Elle se savait douée pour le sport, peut-être pas celui-là en particulier, mais elle aimait y jouer. « J'aimerai rejoindre l'équipe de Basket, même si je sais que c'est pas possible. » confia-t-elle, avant de lui adresser un regard plus doux que ses regards noirs à son arrivée. « Les sciences aussi, j'adore, les mathématiques, les poissons rouge, les stylos violets, les romans fantastiques, les confettis, et... Les boites à musiques. » Elle s'arrêta, comme ci soudain elle se souvenait à qui elle s'adressait. Puis elle posa ses mains sur le transat, prenant appuie dessus et regarda Dale avec cette foutue envie de lui demander « Et toi ? ». Mais à la place elle se contenta de se pincer les lèvres, d'un coup mal à l'aise de s'être confiée à lui.

Allongé sur le transat, Dale fixe le ciel bleu en se disant qu'il aurait du prendre avec lui des lunettes de soleil. Il jette un coup d'oeil autour de lui avant de poser les yeux sur Bonnie, il lui demande ce qu'elle aime à part les baleines. Il n'est qu'à moitié intéressé, il est surtout curieux de l'entendre répondre, sachant d'avance qu'elle va lui dire quelque chose qu'aucune autre fille ne lui dirait. Ca ne manque pas. Le sport, elle répond. Un peu étonné, il la regarde, attendant qu'elle développe un peu plus ses propos, et il sait qu'elle va le faire. Elle lui explique qu'elle aimerait entrer dans l'équipe de basketball puis elle commence une énumération de chose qu'elle aime « Les sciences aussi, j'adore, les mathématiques, les poissons rouge, les stylos violets, les romans fantastiques, les confettis, et... Les boites à musiques. » ils se regardent longuement, il tire longuement sur sa cigarette, esquisse un léger sourire avant de cracher la fumée. Il reste un moment silencieux, comme d'habitude, il réfléchit longuement, se répète ce qu'elle vient de lui dire.. Elle aime les poissons rouges et les stylos violets, c'est original.. Elle ne lui retourne pas la question, elle se doute sûrement de la réponse. « C'est bien. » il dit simplement avant de retirer sur sa cigarette, plusieurs fois. « Les mathématiques pourtant... y a rien de plus neutre.. ça te ressemble pas. » il pose les yeux sur elle, détaille rapidement ses vêtements colorés et se dit que non, les maths ça n'est pas fait pour elle, les maths c'est, selon lui, tout ce qu'il y a de plus froid, des chiffres ça ne représente pas grand chose, ça ne vous fait rien ressentir, au contraire des lettres qui forment des mots. Dale aime les deux. Il aime les maths pour la force que ça donne, le pouvoir, et car on ne vous demande rien d'autre que de suivre les instructions et les signes des équations. Tout est clair et concis, tout est réel. Mais il aime aussi la lecture, ça permet de s'évader, d'aller très loin, d'oublier la réalité. Il tire à nouveau une bouffée sur sa cigarette avant de l'écraser mollement dans un cendrier en verre. « Tu veux fumer de la weed ? C'est 100% naturel. Tous les hippies en fument. Allez. » Il la regarde, lui adresse un sourire provocateur et amusé. Il la met au défi oui. Il veut la voir fumer. Pour du vrai. Sans attendre il sort de la poche de son short de bain un pochon de weed qu'il laisse tomber sur la table, il s'assit en tailleur sur le transat, sort une feuille à rouler, ouvre une cigarette pour en extraire le tabac. Il met du coeur à l'ouvrage, se concentre sur le roulage. Le tabac bien posé sur la table, il sort alors du petit sachet d'herbe des têtes qu'il égraine au dessus de la ligne de tabac. Il relève la tête vers elle « Je t'emmène quelque part après. Tu veux ? J'suis sûr que tu kifferas même si t'as sans doute déjà été. »

Elle aurait pu lui expliquer par A+B que les Maths, ce n'étaient pas que des nombres et des équations. Non, ce n'était pas neutre. Bonnie arrivait à inventer des histoires avec les nombres, les manier à sa façon et en faire ce qu'elle voulait. La magie des chiffres bouillait en elle comme un véritable feu d'artifice. Rien ne l'arrêtait dans l'univers des mathématiques ! Chaque chiffre lui soufflait un précieux secret, presque intime, que seul Bonnie pouvait véritablement comprendre. Elle décryptait les calculs comme des messages codés qui lui révéleraient un ultime trésor. Son cerveau semblait carburer à deux cents à l'heure et son QI le prouvait bien. Alors elle hocha simplement la tête à sa remarque sur le fait que ça ne lui ressemblait pas. Elle évitait généralement de vanter ses prouesses mathématiques. « Tu veux fumer de la weed ? C'est 100% naturel. Tous les hippies en fument. Allez. » L'étudiante releva le visage vers Dale qui lui adressa un sourire, un brin provocateur et insolent. Bonnie ne répondit rien et se contenta de le regarder manier ses feuilles et une cigarette. La grande brune avait l'impression de se retrouver en cours de Biologie, à essayer d'extraire l'intérieure d'une plante pour voir ce qu'elle contenait et qu'elle était son ADN. Puis finalement elle baissa le visage vers ses pieds et maugréa doucement : « Non Dale... » Et elle secoua à nouveau la tête. C'est qu'il était têtu en plus celui-là. Sparrow l'entrainait déjà dans des fêtes bizarres et des quartiers mal famés, voilà que Dale lui proposait de la weed. Décidément, s'étaient-ils tous ligués contre elle ? Dale semblait néanmoins assez déterminé à lui faire fumer quelque chose. Rien que l'odeur donnait la nausée à Bonnie, que lui arriverait-il si elle en fumait ? « Accompagne-moi faire du camping ce week-end et je testerai tes herbes bizarres. » Fière, elle tourna le visage vers Dale et lui sourit, malicieuse, sachant qu'il dira non. Dale Freeman en pleine nature ? Non, jamais. D'un côté elle se disait qu'en lui proposant un tel marché, elle était débarrassée de ses propositions zarbies pour un bon moment. « Je t'emmène quelque part après. Tu veux ? J'suis sûr que tu kifferas même si t'as sans doute déjà été. » D'abord étonnée qu'il parle à nouveau, Bonnie afficha un léger sourire, finalement heureuse que la conversation tourne vers un sujet plus saint et moins illégal. Elle regarda Dale toujours autant minutieux dans sa préparation et finalement, il avait réussi à attiser sa foutue curiosité, elle répondit doucement : « D'accord, j'veux bien. » Restait à savoir si Dale et Bonnie avaient la même vision des choses en ce qui concerné les trucs kiffant et quel serait leur lieu de destination.

Non Dale, elle répond simplement. Il n'y prête pas trop attention, persuadé qu'il va réussir à la changer d'avis d'ici peu. Il ne sait pas comment elle fait pour ne pas avoir envie de fumer. Une clope ok, il comprend, mais un joint ça ne se refuse pas. L'odeur des petites graines de cannabis montent déjà à son nez et il ne peut qu'en apprécier la saveur qu'il connait tellement. Drogué lui ? Probablement. Il ne dira pas le contraire mais s'il refuserait de faire quoi que ce soit pour arranger son cas. Il fume des joints régulièrement, chaque jour.. Bizarrement la drogue et l'une des seule chose qui lui procure encore des sensations, les êtres humains ne lui rapportent pas grand chose, même s'il lui arrive de se forcer à être moins hostile, à s'adapter à ce monde dans lequel il vit, en réalité il n'a besoin de personne si ce n'est l'argent de ses parents pour continuer à vivre pleinement et se payer ce dont il a besoin pour se sentir suffisamment vivant. « Accompagne-moi faire du camping ce week-end et je testerai tes herbes bizarres. » dit Bonnie finalement. Il termine de rouler le joint, torsade le bout de la feuille qui dépasse, l'allume avec son briquet puis en brûle l'autre extrémité. Il se lève alors, elle accepte de venir avec lui après. Il vient s'asseoir à côté d'elle, le joint coincé entre ses doigts. Il le cale entre ses lèvres, l'allume, tire plusieurs bouffées, fait tomber le peu de cendre qui tient au bout du pétard allumé. Dale tend alors le joint à Bonnie et la regarde, insistant. « Tiens allez. Je t'accompagne où tu veux ce week-end. » il dit, désinvolte, sans en avoir rien à foutre des conséquences que ça pourrait avoir. Elle veut l'emmener en camping ? Il n'ira sûrement pas, ou elle faudra qu'elle ait de très bons arguments, peut être que s'il n'a rien d'autre à faire il viendra, peu importe après tout ? Ce n'est pas un morceau de forêt qui va lui faire peur. Ni même dormir sur le sol. Il préfère le confort certes, mais rien ne l'effraye. Ou pas grand chose du moins. Il attend qu'elle prenne le joint. Il veut la voir tirer dessus. Il lui adresse un léger sourire, comme pour la mettre en confiance, il l'invite à tirer dessus d'un regard équivoque lancé vers le joint. Allez. « C'est pas si terrible que ça tu vas voir. »

Il était son opposé complet. Dans tous les sens du terme. On ne pouvait pas faire plus opposés qu'eux. Et pourtant, elle restait là, avec lui, parce que finalement, elle appréciait réellement sa compagnie. Aussi désagréable soit-elle. Ce n'était peut-être pas son cas à lui, mais pour l'instant ça lui était égal. Elle savait comment il fonctionnait, après tout, elle le connaissait depuis quelques temps maintenant. Alors elle le regarda tandis qu'il finissait de rouler son joint, le mit dans sa bouche et l'alluma. C'est seulement au moment où il se leva pour venir s'assoir à ses côtés que Bonnie réalisa qu'elle aurait simplement mieux fait de ne pas venir. Ici, chez lui. Elle regardait le joint, puis Dale, puis le joint à nouveau, avant de maudire intérieurement le jeune homme. Elle afficha une mine dégoutée et recula son visage lorsqu'il lui tendit le joint. « Tiens allez. Je t'accompagne où tu veux ce week-end. » Son ton était détaché, comme toujours, et Bonnie comprit qu'il lui mentait. Il ne viendrait pas avec elle, et ça, elle le savait. Parfois l'étudiante se demandait pourquoi il l'invitait chez elle, peut-être la prenait-il pour son nouveau jouet, que finalement ça l'amusait de la tester pour voir si elle finirait par goûter aux joints et autres substances illicites. Bonnie n'espérait rien de sa part en revanche, mais sur l'instant, alors qu'il lui souriait, elle avait réellement envie de le prendre son foutu joint qui lui proposait. Juste pour lui faire plaisir. Et peut-être aussi pour qu'il éprouve un peu d'amitié à son égard. « C'est pas si terrible que ça tu vas voir. » Le fils à papa était-il habitué à ce qu'on lui refuse quelque chose ? Bonnie en doutait. Mais il pouvait lui faire son regard charmeur et s'approchait d'elle en se montrant gentil, avec elle, c'était perdu d'avance. Tout le monde le disait de toute façon, Bonnie Sullivan était une coincée. Elle posa sa main sur celle de Dale qui tenait le joint et plongea son regard dans le sien. Avait-il lui aussi compris qu'elle ne la prendrait sa weed à la fin ? Elle approcha son visage près du sien, avec toujours cette hésitation quand à savoir si elle devait oui ou non le prendre. A son tour elle lui adressa un léger sourire et d'une voix douce, elle prononça : « J'en veux pas... » La grande brune retira sa main autour de celle de Dale et finit par se lever, encore un peu à l'ouest sachant qu'elle avait été à deux doigts d'accepter son truc zarbi. Elle le regarda, sachant finalement qu'il devait s'en foutre de tout ça. « Je suppose que c'est non pour le camping alors ? » De l'amitié qu'elle souhaitait hein ? Il y avait encore du chemin à faire alors.

Il la regarde, croise ses yeux alors qu'elle pose sa main sur la sienne, pendant quelques secondes, il ressent l'excitation de la victoire, une effervescence nerveuse, qui monte lentement alors qu'il espère qu'elle va prendre le joint et tirer dessus. C'est la seule chose avec laquelle il peut jouer, les autres.. Le reste n'a pas d'intérêt, à quoi bon. Bonnie refuse finalement, elle lui annonce platement qu'elle n'en veut pas, un sourire sur les lèvres. Dale ne dit rien à son refus même s'il a envie de l'insulter et de lui dire qu'elle est une conne de hippie sans intérêt, il se tait car d'une façon ou d'une autre, il ne veut pas la blesser. Elle est naïve et gentille, elle refuse un joint, elle est innocente, complètement transportée par ses rêves et ses idéaux pour sauver la planète. Il la laisse alors, la suit du regard. Finalement, elle demande « Je suppose que c'est non pour le camping alors ? » et il lève les yeux vers elle pour la dévisager. " Tu me prends pour un con ? " c'est ce qu'il a envie de lui répondre, car si elle croit qu'il va aller avec elle à son foutu camping alors qu'il s'est rabaissé à accepter pour qu'elle tire sur le joint, c'est foutu. Il prend place sur le transat où elle était tantôt assise. Il s'allonge, tire sur le joint, crache la fumée, il la regarde « Si tu tires sur le joint je viens. » répond-t-il. Il réessaye oui, lui propose à nouveau de tirer sur le joint. Il tend le bras dans sa direction. « Ca va pas te tuer Bonnie.. C'est juste un joint. Je viendrais avec toi. » Dale n'est pas connu pour être quelqu'un de parole, non, mais il n'est pas non plus spécialement du genre à mentir, il vit généralement au jour le jour et ne prévoit rien, rien du tout, il décide sur le moment de ce qu'il va faire ou non; mais si elle prévoyait un week-end camping, qu'il lui disait qu'il viendrait, alors il pourrait venir. Pourquoi pas ? A nouveau, il sourit, l'invite à tirer sur le joint. « Tu veux te baigner ? » il lui montre la piscine d'un signe de tête pour lui faire comprendre qu'il est possible d'y aller. Lui même adore nager.

Là, elle aurait pu partir. Après tout si elle s'était levée, c'est parce qu'elle souhaitait partir non ? Ou alors elle s'attendait simplement à ce que Dale la mette à la porte, comme toujours. C'était ainsi entre eux non ? Ils se disputaient mais à la fin, ils revenaient l'un vers l'autre. A la place le grand brun s'allongea sur le transat, tira sur son joint et la défia du regard. Bonnie se sentait mal à l'aise et détestait l'influence qu'il avait sur elle. Jusqu'à quand arriverait-elle à le repousser et à refuser son foutu joint dégoutant ? Pas longtemps, il semblait. Mais Bonnie avait une image négative du monde des drogués et s'était toujours pliée aux volontés de ses parents : ne jamais toucher à la drogue. « Si tu tires sur le joint je viens. » répondit Dale finalement, et l'étudiante hocha la tête avant de baisser les yeux vers ses pieds. Elle était déçue, mais habituée. Il lui fallait toujours quelque chose en échange. Seulement Bonnie ne pouvait pas se permettre, c'était contraire à ses principes. « Ca va pas te tuer Bonnie.. C'est juste un joint. Je viendrais avec toi. » Était-ce son côté inaccessible ou persuasif qui attirait tant Bonnie finalement ? Elle posa un regard triste sur le jeune homme et comprit simplement qu'elle passerait son week-end seule. Pas différent de d'habitude dans un sens. On pouvait au moins leur trouver un point commun, ils étaient aussi têtus l'un que l'autre. Aucun des deux ne souhaitaient s'avouer vaincus. Et Bonnie s'imposait en tant que véritable béton armé, décidée à tenir tête à Dale. Pour la première fois, il n'aurait pas ce qu'il souhaitait. « Laisse. J'irai toute seule en forêt. » conclut-elle à contre cœur. Ils étaient probablement destinés à se tenir tête à chaque fois qu'ils se verraient visiblement. Quand bien même ils se quitteraient en de mauvais termes que Bonnie reviendrait quand même. Dale lui montra à nouveau le joint et d'un signe de tête il désigna la piscine. « Tu veux te baigner ? » L'invitation était tentante et Bonnie regarda la piscine avec l'envie évidente de plonger dedans. Elle fixa Dale et haussa les épaules. « J'ai pas pris mes affaires par contre. » avoua-t-elle bêtement avant de se dandiner sur place, mal à l'aise.

« Laisse. J'irai toute seule en forêt. » dit-elle. Il la dévisagea un moment, se demandant si, avec sa mine triste, elle souhaitait d'une façon ou d'une autre le manipuler et l'attendrir, si c'était le cas, ça ne marchait pas. Dale n'était pas de ces garçons très sensibles qui se laissaient amadouer par une moue et un regard de chien battu. Au contraire. Il était parfaitement capable de lui dire de rentrer chez elle, aussi sèchement que possible, ou d'aller se faire voir. Elle refusait donc à nouveau sa proposition de tirer sur le joint, bien, c'était comme elle voulait, il n'allait pas insister plus, ça ne servait à rien, et puis ça en ferait plus pour lui. Cependant il décida de jouer sur le même terrain qu'elle et afficha alors une moue déçue face à son refus. « Ok.. Comme tu veux. Pour une fois que je partage et tout.. Je me fais remballer.. C'est pas cool... » dit-il finalement avant de ramener le joint à ses lèvres pour en tirer plusieurs lattes. Il jouait les victimes oui, parfaitement.. C'était plus plaisant comme rôle, même si parfois il était plus jouissif d'être le bourreau, face à quelqu'un de faible comme Bonnie, il savait qu'il ne pouvait l'avoir que par les sentiments. IL lui proposa alors d'aller se baigner, elle sembla apprécier l'invitation mais un peu désarçonnée tout de même. Elle lui annonça alors qu'elle n'avait pas de maillot de bain, comme si c'était grave, et il posa les yeux sur elle pendant un moment, tirant sur son joint, le laissant ensuite se consumer, analysant Bonnie avec un sourire. « J'en ai vu des carrément mieux foutues que toi, t'inquiètes pas. Je te violerais pas car tu te seras mise en sous-vêtements. » répondit-il sur un ton moqueur avant de finir le joint en tirant une grosse latte dessus. Il balança ce qu'il restait du joint et se leva pour marcher d'un pas nonchalant vers Bonnie. Il la regarda un instant puis lui adressa un sourire « Plouf. » et il la poussa dans l'eau.

Dale Freeman, elle l'avait vu téméraire, nonchalant, blessant, inaccessible, persuasif, colérique mais alors dans le statut de la victime, c'était une grande première. Il aurait été mille fois plus crédible si Bonnie ne le connaissait pas. Là, elle eut l'envie évidente de rire devant sa mine déçue. Non pas qu'elle était insensible mais plus parce que c'était bien la première fois qu'elle le voyait se comporter ainsi. Elle leva les yeux au ciel, croisa les bras, et le dévisagea tandis qu'il portait le joint à ses lèvres. Naturellement il n'oublia pas de lui sortir son baratin comme quoi il était généreux et que lui au moins il pensait à partager avec les autres. Depuis le temps que Bonnie connaissait Dale, elle avait réussi à le cerner, elle ne se laissa donc pas impressionner, et haussa les épaules de façon nonchalante. Néanmoins il n'avait pas tout à fait tord, habituellement il ne partageait pas. Oh, allez, tant pis. Et lorsqu'il lui proposa d'aller se baigner, là encore elle supposa qu'il devait être parti dans un élan de gentillesse. L'étudiante n'avait pas pris ses affaires et se demanda qu'elle solution héroïque Dale trouverait encore. C'est seulement lorsqu'elle le vit entrain de sourire et de la fixer intensément que Bonnie comprit que ça sentait les ennuis. « J'en ai vu des carrément mieux foutues que toi, t'inquiètes pas. Je te violerais pas car tu te seras mise en sous-vêtements. » confia-t-il, moqueur. Elle sourit à sa remarque, après tout, elle n'en attendait pas plus de la part de Dale. « Contente de l'apprendre. Je te retourne le compliment. » rétorqua-elle finalement alors que ses pensées se dirigèrent instinctivement vers Jamz. Elle regarda Dale se lever, s'avancer et s'arrêter face à elle. Il lui adressa un dernier sourire, et Bonnie n'eut même pas le temps de réaliser ce qui se passait qu'elle se trouvait déjà à l'eau. Idiot, maugréa-t-elle entre ses dents, poussant ses cheveux qui lui collaient au visage. Elle retira son tee-shirt ensuite et vint le déposer délicatement sur le rebord de la piscine avant de se retourner vers Dale, à qui elle adressa un regard interrogateur. Se demandant s'il comptait la rejoindre ou la laisser seule dans l'eau. Elle n'aurait pas été étonnée qu'il lui dise avoir changer d'avis. « Tu sais pas nager ? »

« Contente de l'apprendre. Je te retourne le compliment. » minauda-t-elle simplement, avant qu'il ne vienne la pousser dans l'eau sans scrupule. Il la regarda chuter, tomber lourdement dans la piscine et remonter à la surface, toute trempée. Dale, le regard toujours aussi froid que d'habitude l'observa du haut du bassin alors qu'elle s'approchait. Bonnie retira son t-shirt pour le poser sur le rebord de la piscine, et bien qu'il avait dit avoir vu des filles mieux foutues qu'elle, il ne se priva pas de l'observer... la mater en fait, était sans doute le terme le plus approprié puisqu'il avait les yeux réellement posés sur sa poitrine, qu'il regarda sans gêne pendant quelques secondes avant de relever les yeux vers le visage de la jeune femme qui lui demandait s'il savait nager. S'il ne savait pas nager lui ? au contraire, il était même un nageur prodigieux, il le savait, il aurait put faire des compétitions, toute sorte de chose dans ce domaine.. Il se démerdait bien dans l'eau, comme un poisson disait on... Il était un peu dans son élément.. C'était toujours mieux que sur terre selon lui.. Il était plus libre..
Dale l'observa encore quelques secondes avant de reculer du bord de quelque pas. Non. Il ne reculait pas. Il prenait simplement de l'élan. Il courra alors jusqu'au bord, sauta pour effectuer un beau plongeon, parfaitement calculé, parfaitement maîtrisé. Son corps pénétra dans l'eau et il nagea sur quelques mètres avant de remonter à la surface, il secoua la tête pour relever rapidement ses cheveux qui tombaient sur son front et s'avança en direction de Bonnie. « J'viens avec toi ce week-end. » dit-il simplement, sans aucune expression apparente.

Le silence pour seule réponse, comme d'habitude. Cela aurait été trop de beau de croire que Dale continuerait à lui faire la conversation. C'est étrange parce que même s'il ne disait pas grand chose, Bonnie appréciait discuter avec lui. Il ne passait jamais par quatre chemins et puis, lorsqu'il évitait de sortir des réponses cassantes, il disait des choses assez pertinentes et qui faisaient généralement rire l'étudiante. Cette dernière leva les yeux au ciel lorsqu'elle réalisa que Dale la dévorait du regard, enfin, sa poitrine surtout. Pour le couper net dans sa contemplation Bonnie changea de sujet, souhaitant savoir s'il savait nager et lorsqu'elle le vit reculer, elle le maudissait intérieurement pour la laisser en plan. C'est seulement lorsqu'elle le vit plonger – d'un parfait plongeon d'ailleurs – dans la piscine qu'elle comprit qu'il avait juste voulu prendre de l'élan. Et quand il sortit la tête de l'eau, elle ne pu s'empêcher de lancer entre ses dents un simple : « Frimeur. » Habituellement elle allait à la mer pour nager, et faire du surf naturellement, du coup les plongeons s'étaient pas trop son domaine, mais Dale était un habitué, visiblement. Bonnie, toujours sur côté de la piscine, le regarda nager, puis se tourner et s'avancer vers elle. « J'viens avec toi ce week-end. » confia-t-il alors, comme ça, sans rien dire d'autre. Elle n'arrivait même pas à savoir si il lui mentait ou non, et pour le coup, elle s'en fichait un peu. Elle avait réussi à le cerner plus ou moins, mais il rester tout de même un vrai mystère à ses yeux. Pire, indéchiffrable. Dans un élan de joie l'étudiante s'apprêtait à se jeter à son cou, mais cela aurait été mal placé. Même si selon elle cela aurait juste montré à quel point cela lui faisait plaisir. Elle nagea pour aller à sa rencontre au milieu du bassin, ne cacha pas sa joie en affichant un grand sourire quand à ce qu'il venait de lui annoncer et finalement répondit : « Retournement de situation... » Elle continua à fixer Dale plusieurs minutes, cherchant à savoir s'il se payait sa tête ou s'il était honnête avec elle, puis finalement Bonnie se disait qu'elle aurait sa réponse le week-end venu. Les yeux toujours posés sur Dale, l'étudiante se mit à nager en arrière, n'ayant pas pour autant oublié sa part du marché. « Bon et bien... N'oublies pas tes herbes bizarres alors. » C'était le deal non ? Il passait le week-end avec elle au camping et en contrepartie, elle fumait sa weed. Oui, c'était bien le deal.