Dans ta chambre, allonger sur ton lit, tu écoutes de la musique tout en lisant un bouquin. Ton pc à côté de toi sur la page facebook du stalkers. Légèrement tu t'ennuies. Pas d'entraînement de cheerleader, pas d'entraînement dans ton club de gym, aucune soirée à l'horizon. Sur un fond de Till I'm Gone de Tinie Tempah ft. Wiz Khelifa, tu n'entends pas ton père entré dans ta chambre. Au début tu rouspètes puis tu te calmes, car après tout tu n'avais pas qu'à mettre ton son aussi fort. Ton père finit par baisser le son et s'asseoir sur ton lit. Il a un air grave, l'espace d'un instant tu reconnais ce visage qui t'a tant marqué. Exactement le même visage lorsqu'il t'avait annoncé le décès de ta mère. Tu tentes de penser à autre chose, alors tu lui demandes ce qu'il se passe. Puis avec un rire nerveux, il finit par te dire qu'il a invité les parents Wilkes a dîné. T'es un peu sous le choc, tu le regardes énervé. Tu gueules, tu lui demandes pourquoi il a fait ça, tu le menaces, tu passes tes nerfs jusqu'à épuisement. Tu finis par te calmer. Ton père te rassure en disant que tu ne le reverrais pas, qu'il s'agissait juste de ses parents. Tu ne dis rien après tout c'était normal qu'il les invite. Vous n'êtes pas resté amis, mais vos parents se voyaient toujours, alors tu ne devrais pas t'en étonner. Tu lui demandes quand même si tu es obligé d'assister au dîner, son regard te dit tout alors tu acceptes. Il ne sera pas là alors il ne devrait pas y avoir mort d'homme. Ton père te remercie et sort de ta chambre afin de te laisser te préparer. Dans ton miroir, tu te regardes, un peu perturbé même si tu savais qu'il n'allait pas être là, voir ses parents demandaient beaucoup d'effort pour toi. Dans ton armoire, d'un premier coup de main tu y sors une petite robe blanche que tu portes immédiatement, histoire de l'accessoiriser, tu fouilles dans ta boîte à bijou. Au hasard, tu en sors un bracelet. Tu souris, c'était Edd ton ancien meilleur ami qui te l'avait offert étant plus jeune. Nostalgique, tu le portes.
A l'entrée, tu entends du bruit. Signe pour toi de descendre accueillir les invités. Des escaliers, tu reconnais la voie de Edd. Ton corps se tétanise, ça ne devait pas se passer comme ça. Tu prends sur toi, tu réalises des mouvements. Tu te dis que tu ne devrais pas être dans cet état après tout tu arrives bien à la supporter lors des entraînements et au lycée. Sa mère t'accueille à bras ouvert, tu souris, car tu sais que depuis que t'es toute jeune elle rêve que tu deviennes une Wilkes. Sa manière de te tenir dans ses bras, te fais bien pensé qu'elle ne perd pas espoir. Si seulement elle savait qu'à la base il n'y avait qu'une simple amitié quoique maintenant il n'y avait plus rien. Son père te fait la bise, tu lui rends son bonjour. Viens le tour de Edd. Il se permet de te faire la bise. Intensément il plante ses yeux bleus dans ton regard. Il te cherche, il sait que tu ne veux plus rien attendre de sa part. Ton regard se fait plus dur que d'habitude. Tu manques de lui flanquer une gifle, comment pouvait-il se permettre de se pointer ici, alors que depuis la mort de ta mère il n'y avait plus mis pied. « Bonsoir. » Engage-t-il avec une voix douce. Il est clair que tu n'es pas contente, tu veux protester, mais le regard de ton père te fait comprendre que ce n'était pas le moment alors par courtoisie tu souris. « Bonsoir. » Sans un regard, tu retournes dans les escaliers. « Je reviens, j'ai oublié quelque chose dans ma chambre. » En vérité, tu fuis cette pression le temps d'un instant.

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Tu files avec précipitation dans ta chambre. Tu ouvres la fenêtre, portes une clope au coin de tes lèvres. Dehors il fait bon, un temps à sortir. Tu prends le feu se trouvant sur ta commode, actives ton briquet et aspires. Tu tires une taffe, la fumée monte à ton cerveau, ça te fait du bien. Tu baisses ton regard et le fixe sur ton poignet. Tellement absorbée, tu n'entends pas que l'on toque à ta porte d'entrée. Ce n'est qu'au deuxième coup que tu te retournes. C'est lui, ton pire cauchemar, Edd. Tu ne manques pas d'avoir les nerfs, tu veux le jeter comme une merde, mais il te connaît. Il ne te laisse pas le temps d'en placer une qu'il attaque. « Tu aurais pu faire semblant d'être contente » Ton sang bouille, tu t'échauffes. Celui-là commençait vraiment à te taper sur les nerfs, tu te dis qu'il n'allait pas faire long feu. Agressive, tu éteins ta clope et la jette dans ta poubelle. Tu t'approches de lui, histoire de te mettre à sa hauteur. Intensément tu plonges ton regard dans le tien. T'aurais sûrement pas dû, car tu as toujours tendance à t'y perdre. Tu t'y enfonces en plus, tu veux résister alors tu essayes de penser à quelqu'un d'autre, pourquoi pas Jordan. Ça marche, tu te décolles avec un sourire de garce. « Tu permets, j'aimerais passer. » En fait, tu n'attends même pas qu'il se pousse, tu te crées ton passage quitte à lui donner un coup d'épaule. Tu te retournes. « Pourquoi faire semblant alors que tu n'existes même pas pour moi ? » Puis tu le plantes pour rejoindre tes invités en souriant. Ton père te regardes l'air de te remercie, tu te places au côté de la mère de Edd. D'un air ravit, elle te sourie. T'as l'impression d'avoir égayer sa journée. D'un faux sourire tu lui réponds. Si seulement, elle savait que tout ce que tu voulais en ce moment c'était de dégager son fils de ta maison. Tu n'aimais pas être hypocrite mais bon tu avais déjà commencé alors tant qu'à faire autant l'être jusqu'au bout.

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« On ne perd pas son temps à discuter avec quelqu’un qui n’existe plus pour nous tu sais. » Te disait-il avec arrogance tout en t’emboîtant le pas. Tu ne prends même pas la peine de lui répondre, toute façon vous avez déjà rejoints vos parents dans le jardin. Votre entrée les coupe directement dans leur conversation. Alors respectivement l’un et l’autre vous vous lancez des sourires pour montrer que tout va bien. Sourire hypocrite, bien entendu. Assise aux cotés de la mère d’Edd, vous faites face à un blanc. Détendu, Edd décide de couper se blanc incessant en demandant à ton père comment se portent ses affaires. Toi, tu le prends plutôt mal. Tu sens ton père mal à l’aise car la mort de ta mère à non seulement eu des conséquences sur lui mais aussi sur son boulot. Tu fais des yeux noirs à Edd puis tu le prends par la main tout en marmonnant des excuses confuses aux parents. « Veuillez-nous excuser, il faut vraiment que je lui montre un truc. » Une fois hors de portée du salon, tu lui lâches la main et le pousse contre le mur. « Tu te fous de ma gueule? » La haine s'est emparée de toi, tu retiens tes larmes. « Tu te fous réellement de ma gueule, t'en a rien à foutre de moi, pas une seule fois, tu n'as daigné demander des nouvelles de mon père depuis la mort de ma mère et là, tu oses faire le beau. Putain mais pour qui tu te prends? » Ta rage explose, Edd a vraiment réussi à te mettre les nerfs à vif. Bien longtemps que tu faisais de ton mieux pour ne pas penser à ta mère et lui qui débarque pour chambouler toute ton existence en peu de temps, ça te fait réellement chier. Et lui qui bouge pas, qui ne peut même pas s’excuser, t’a vraiment envie de casser le vase qui se trouve sur la table. Heureusement, tu trouves mieux. Avec colère, fougue et passion tu le prends par les cheveux et lui offre le baiser de la haine. Il ne signifie pas la fin de vos représailles, bien au contraire. Elles ne font que commencer. « C’est ça que tu voulais ? Content ? » Lui dis-tu d’un air détachée avant de le laisser en plan et de te rediriger dans le jardin. Tu fais volte-face et contente de sourire bêtement afin de ne pas attiré l’attention sur toi pendant que le père de Edd et ton père vivent pleinement leur conversation, tu te alors diriges vers sa mère. Avec un grand sourire tu lui demandes d’un air innocent. « Alors comment tu trouves ta belle-fille ? Blue c’est ça ? » Tu bouilles, il pensait vraiment que tu ne savais pas qu’il se tapait la sœur de son meilleur pote, tout le monde le savait et ils l’avaient encore démontrés lors de la soirée de Léandre. Tu regardes Elisa, attendant une réponse, son visage souriant auparavant passe à de l’incompréhension. C’est jouissif, tu sais très bien qu’elle a toujours souhaité que tu finisses avec Edd.

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En peu de temps t'avais fini par l'embrasser. Certes la rage parlait, mais tu l'avais quand même fait. Il avait réussi à obtenir quelque chose de ta part, sûrement ce qu'il attendait depuis longtemps. N'empêche ça te fait quand même bizarre de l'avoir embrassé. Surtout qu'en réalité, d'une certaine manière c'est la première fois que tu l'embrasses. Oh grand jamais durant vos années d'amitiés même s'il y a toujours eu ambiguïté, vous n'avez passé ce cap du baiser. Cette confusion ne t'empêche tout de même pas d'être toujours en rogne contre lui. Alors, soit sous l'esprit de la colère soit juste pour une histoire de vengeance, tu te permets de discréditer Edd devant sa mère en lui demandant ce qu'elle pensait de Blue. Pour ne pas mentir, t'étais juste sûr de ton coup. Tu sais très bien que pour la mère de Edd, tu es sa belle-fille, celle qui épousera Edd plus tard. T'en as toujours rigolé même avec Edd, l'époque ou votre amitié était présente. Vos mères avaient l'habitude de vous traiter comme si vous étiez fiancés. « Sea, avant de propager une rumeur, tu pourrais venir t'informer à la source. » t'attaque-t-il sourire irritant. « M'man, pleures pas, c'est qu'une amie Blue. Sea a seulement du mal à accepter ma proximité avec filles, c'tout. » C'était bizarre de voir Elisa dans cet état, car après tout son fils pouvait faire ce bon lui semblait. Par contre, l'autre con commençait vraiment à te faire chier, surtout que devant Elisa il te faisait passer pour une menteuse. S'il se pensait discret avec Blue, il se trompait sur toute la ligne. Heureusement que tu l'aimais bien Blue, sinon il est clair que vous ne vous entendriez pas parce que d'habitude tu n'aimes pas ce genre de fille pourtant elle a ce petit truc que tu apprécies malgré Edd et sa chieuse attitude. Sincère tu souris à Elisa, histoire qu'elle arrête de se mettre dans cet état. Même si ça te faisait chier ce que Edd avait dit pour ne pas la blesser, tu acquiesças avec de faux semblant. « Tu me connais, je déteste qu'on approche Edd de trop près. C'est chasse garder, voyons. » Un petit rire s'échappe de sa bouche tandis que toi, tu fais mine sans faire mine d'être fâché. Pour qu'elle ne doute pas de ta sincérité, tu pousses le bouchon en allant t'asseoir sur Edd. Il a l'air d'être un peu confus, t'aimes ça. Elisa apparait être aux anges et d'un coup rassuré. Se levant avec énergie, elle vous dit qu'elle préfère vous laisser entre vous afin que vous puissiez rattraper le temps perdu. Un petit sourire angélique apparaît sur ton visage alors qu'au fond, il est clair que Edd et toi n'avaient rien à rattraper. Peine perdue d'avance, c'est lui qui en avait décidé ainsi et il était hors de question pour toi de faire un retour en arrière. Toujours assise sur Edd, tu vois les deux Wilkes vous regardez ainsi que ton père qui n'avait pas eu se sourire aux lèvres depuis bien longtemps. Ton père se faisait tellement un sang d'ancre pour toi depuis la mort de ta mère qu'il en oubliait parfois de vivre sa propre vie. Tu ne sais pas réellement si c'est pour ton père ou toi que tu le fais, mais en ce moment-là tout ce que tu fais c'est de t'approcher dangereusement du visage de Edd. En fait, tu reprends un peu tes esprits à temps et tu fais juste comme si tu collais ton front contre le tien. Et lui murmurant sereinement. « Fais-moi encore passé une seule fois pour une menteuse et je te promets que tu me verras comme jamais tu ne m'avais déjà vu. » Tu poses tes lèvres sur sa joue, tel un baiser empoisonnée et te lèves. Tu vas te poser au salon avec un livre après tout tu n'étais pas obligé de rester dans le jardin avec tout le monde, même s'il faisait tellement bon que tu aurais voulue te caler tranquillement avec ton livre dans la piscine.

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Tu ne sais pas ce qu'il te prend, mais tu fais comprendre par tes mots qu'Edd t'appartenait, ce qui la fait rire. Dur pour toi de faire cet effort, mais Elisa était une bonne cause. T'en rajoutes une couche en t'asseyant sur les genoux de Edd. Vous donnez l'image d'être un couple. Une image bien entendu, en fait ta position t'était difficile surtout que ce con sur lequel tu avais décidé de t'asseoir profitait de la situation. Tu aurais dû t'en douter après tout tu le connaissais plus que n'importe qui. Parcouru d'un frisson tu attendais que Elisa éloigne son regard de vous pour dégager sa main qu'il avait si soigneusement posé sur tes cuisses. Néanmoins, distraite où plutôt appréciant tu laissais ses doigts se glissaient sous ton t-shirts. Pourtant, fidèle à toi-même lorsque Elisa se retira, tu ne manquais pas de faire comprendre à Edd ta désapprobation face à son comportement enfantin ironique, car tu ne te faisais pas prier pour en faire autant. Histoire de faire bonne image sous les regards attendris de vos parents, tu déposes un léger baisé sur sa joue avant de te lever te poser au salon pour continuer la lecture interrompu auparavant par l'arrivée de la famille Wilkes. Tournant une page de ton livre, tu sens un courant d'air ébouriffé légèrement tes cheveux avant de voir sous tes yeux une grosse main te retirer ton livre. Même pas le temps de rouspéter que tu sens ses lèvres posaient des baiser sur ton épaule dénudé. Doux dans ses gestes, tu ne te rends même plus compte que tu le laisses faire de toi ce qu'il veut. L'excitation te submerge, ses caresses te font frissonner de plaisir. Tu espères que ça n'ira pas plus loin, mais tu ne contrôles plus rien. Il a pris possession de toi. Tes sens sont en éveil, une impression que le temps s'est arrêté, que plus rien n'existait autour de toi. Ses mains se baladant tranquillement sur ton corps, tu le laissais faire. Sa peau contre ta peau, tu le laisses prendre ta place de sorte à te retrouver assise sur lui. Son souffle toujours contre ton cou, profitant des petits mordillements qu'il effectuait. Tu te sentais partir loin avec ses seuls mots pour te ramener dans la réalité. « Chasse gardée, tu dis ? » Tu vois sur ses lèvres se postaient se sourire que tu aimais tant chez lui autrefois, son sourire de vainqueur. Attrapant ton visage avec tendresse il renchérit d'une voix douce. « Ça te va bien d'être jalouse. » Sa simple voix avait suffit à te sortir de ta torpeur, tu te rendais enfin compte dans l'état qu'il t'avait mise. Il en profitait, il te provoquait ce connard. Tu ne comptais pas le laisser s'en sortir aussi facilement. Surtout maintenant qu'il se jouait de toi en s'amusant avec tes lèvres. Sourire malicieux, tu plonges ton regard un instant dans ses yeux bleus. Tu sens ses doigts se profilaient sous ton t-shirts, ses mains se frayant un chemin sur ton dos nu. Tu souris. Tu t'abandonnes dans le creux de son cou, tu y colles ta bouche. Doucement mais sûrement tu te permets d'aspirer un petit moment. Tu te décolles de son cou, tu remontes sur ses lèvres et tu l'embrasses d'un baiser fougueux. Dans le creux de son oreille, tu lui murmures, « Et là je suis assez jalouse pour toi ? » Sourire malicieux, tu regardes le suçon que tu venais tout juste de faire dans son cou. Dans ta tête tu rigolais, il voulait que tu sois jalouse bah voilà maintenant tu l'avais marqué tel Voldomort avec ses mangemorts. Un petit rire t'échappant, tu te lèves d'un bond et le laisse en plan. Tu n'avais pas oublié la présence des parents alors autant évité qu'il tombe sur vous de la sorte. Amusé, tu te retires dans la cuisine afin de vérifier le rôti se trouvant dans le four.

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Tu viens de le marquer en lui laissant un suçon comme cadeau. Dans le creux de son oreille, tu lui demandes tout doucement si tu étais assez jalouse pour lui ce à quoi il te répond que tu es parfaite, avant de l'abandonner sur le sofa. Tu te lèves fière de toi, pour une fois tu te mettais à sa hauteur. Il s'était toujours comporté comme un macho de premières catégories, mais tu pouvais supporter quand il agissait de la sorte avec d'autres filles, mais pas avec toi. Surtout pas avec toi. Votre histoire était beaucoup trop importante pour que tu le laisses s'en sortir. Au moins, par ce suçon tu lui montres qu'ici ce n'était pas lui qui était maitre de toi. T'aurais bien aimé encore t'amuser avec lui, mais ce n'est pas en le provoquant que la cuisine allait se faire toute seule. Face à ton four, tu vérifies que ton rôti est bien en train de cuire, la cuisson sera parfaite. Suite à la vérification, tu décides de t'occuper des pommes-terres que tu avais légèrement avancé avant l'arriver de vos invités. T'emparant d'un couteau, tu commençais à les couper en fines lamelles. Concentrée, tu sens deux grosses mains se hissaient sous ton t-shirt, Edd. Encore et toujours Edd. Décidément, tu aurais mieux fait de ne pas lui ouvrir la porte. Ses bras t'enroulant, tu sens son corps contre le tien. « Ce n'est pas poli de laisser ses invités seuls. » Te reproche t-il manifestement dans un petit murmure avant d'abandonner ses lèvres sur ton épaule pour finalement remonter de nouveau près de ton oreille. « As-tu besoin d'aide ? » Renchérit-il tout en parcourant ton corps de baiser. Toujours occupé à couper tes pommes de terre à l'aide de ton couteau, tu frémis au contact de ta peau contre la sienne. Il s'en amuse, il glisse ses mains un peu partout, tu les sens monter un peu plus haut, proche de ta poitrine. « Arrêtes ! » Échappes-tu de tes lèvres en plantant de colère ton couteau dans une pomme de terre. Pour autant, tu ne t'es pas éloigné de lui au contraire tu l'as juste légèrement fait sursauter, mais pas assez pour qu'il arrête de caresser ta peau, toi toujours loger dans ses bras. Tu ne vas pas te mentir c'était drôlement agréable, mais il n'y avait pas de ça entre vous, tu n'étais pas une de ses putains d'autres filles. Tu étais Sea, tu étais sa meilleure amie ! Toujours de dos, tu reposes tes deux mains maintenant libres sur la table de travail. « C'est donc si facile pour toi ? » lui demandes-tu en t'échappant de ses bras, tu te refuses de le regarder parce que t'es pas conne. Tu sais très bien que si tu croises son regard, tu cèderas de nouveau et au final tu seras comme les autres. « Je ne suis pas de ses filles que tu peux baiser simplement en un claquement doigt. » Tu soupires, tu passes ta main dans tes cheveux. « Je suis perdue. Un jour on était les meilleurs amis du monde, un autre tu m'oublies totalement et aujourd'hui tu as subitement envie de moi ? Qu'est-ce que t'attend de moi Edd ? » Enfin tu osais le regarder dans les yeux, tu étais très sérieuse. Tu n'étais pas en colère, tu n'éprouvais pas de la jalousie ou de la rancœur, tu étais tout simplement déçu. Il n'était plus le Edd que tu avais connu, il avait changé. Et tu étais lasse de ses changements d'états d'âmes.

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Vrai, t'étais plutôt bien énervé. Seul Edd était capable de te mettre dans un état pareil, mais trop c'est trop. Et même si tu voulais bien continuer à t'amuser avec lui, il était enfin temps de mettre les choses aux clairs. Il était hors de question pour toi de prendre les pincettes avec toi, alors tu n'avais pas hésité un instant à lui demander pourquoi ce changement brutal de son comportement avec toi en moins d'un an. Oui, il était loin de ton meilleur ami que tu avais connu et avec qui tu avais partagé tant de choses. Non aujourd'hui il était juste ce connard qui pensait à sa queue avant de penser avec son coeur. Pour appuyer ton énervement, tu le regardes droit dans les yeux. Tout ce que tu veux c'est une simple vérité, plus de mensonges. Tu t'es retiré de son étreinte mais il ne t'abandonnait pas pour autant, te coinçant entre ses bras et la table de travail. Avec sérieux, il te regardait. « Que tu ouvres les cuisses Sea, ni plus, ni moins. » Tu étais loin de te douter à ça comme réponse, comme explication. Mais putain qu'est-ce qu'il était con ! « Pourquoi en voudrais-je davantage venant de toi ? T'es d'venue intéressante, c'est tout. » Non, il était vraiment sérieux là ? « Avoues, c'est ça que tu voulais entendre, non ? » finit-il en te caressant la joue alors que tout ce que tu mourrais d'envie de faire c'était de lui donner une grosse gifle. Mais ce serait trop d'honneur pour lui, pas de privilège entre vous, surtout pas maintenant. Au moins, ce petit spitch t'avait aidé à y voir plus clair. Oui, tu ne reverrais plus le Edd que tu avais fréquenté autre fois, il n'était qu'un de ses simples joueurs de basket maintenant. « Je crois que le rôti est cuit. » Te dit-il en quittant la cuisine. Enfin. Ton coeur te sers, ça te fait mal n'empêche c'est juste que tu ne veux pas te montrer faible devant lui, tu ne veux pas lui laisser une chance de s'en sortir. Tu respires un bon coup, place les morceaux de pomme de terre dans le four avant de rejoindre ton père pour lui dire dans le creux de l'oreille qu'il devait surveiller le repas, car tu avais vraiment besoin de faire un petit tour devant la maison. Du regard, il s'inquiète pour toi, mais tu lui souris, à quoi bon lui expliquer ? Il était ami avec les parents de Edd et tu ne pouvais lui retirer ce plaisir. Quittant le jardin pour monter dans ta chambre tu croises Edd, tu passes comme si de rien n'était. Dans ta chambre tu prends ton paquet de clope que Timae t'avais ramené de ses vacances et ton portable. Tu sors de chez toi, il fait un peu froid, tant pis t'as la flemme de remonter prendre un pull. Tu sors ton paquet tout neuf, des cigarettes étrangères, elles ont l'air bonne, t'en sors une que tu renifles un peu avant de la porter à tes lèvres. De ton briquet tout neuf, tu tournes le loquet et tu allumes ta clope. T'inspires, que c'est bon. La clope, c'est ton refuge, elle a le don de t'apaiser de tes angoisses, de ta colère, bref elle est bonne la clope. Contre un arbre de ton allée, tu t'assois à l'ombre pour éviter un peu le vent et tu places tranquillement tes écouteurs dans tes oreilles. Pendant que t'es en train de fumer, tu sens que quelqu'un te prend ton paquet des mains, ça va pas le faire du tout. Tu lèves la tête et tu le vois, toujours au poste. « Putain Edd, t'en as pas marre de me suivre ? » Conne ta question alors qu'il t'avait bien fait comprendre que tout ce qu'il voulait de toi c'était ton corps. Il s'installe à côté de toi il fait vraiment tout pour énervée c'est pas possible ! Et en soit il avait réussi, t'avais mal il était si con que ça pour ne pas le comprendre ? Pourquoi il était là d'ailleurs, il voulait juste t'achever ? Ta main dans tes cheveux, tu finis par soupirer et lui tendre ta clope. Te levant, tu lui jettes un dernier coup d'oeil. « Tu sais ce qui me tue dans tout ça Edd ? » Il te regarde presque attentif, toi tu n'oses plus vraiment le regarder après tout tu as l'impression d'être face à un inconnu maintenant. « C'est que j'avais tellement besoin de toi quand elle est morte. » Pensé à ta mère te donne les larmes aux yeux, sous tes aspects de filles fortes c'est qu'elle te manquait. « Mais soit c'est du passé. Maintenant tout ce que tu attends de moi c'est que j'ouvre mes cuisses hein ? » Tu sèches tes larmes et tu esquisses un petit sourire, tu comptes bien le narguer. « Elles vont bien s'ouvrir, mais pas à toi. »

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Tu ne sais pas ce qui te prend de lui dire ça à lui. Comme s'il en avait quelque chose à faire. Il ne s'était jamais intéressé à toi, comment tu peux croire un seul instant qu'il pourrait l'être. Tu n'avais jamais été rien d'autre qu'une amie pour lui et encore aujourd'hui tu n'es plus rien. Mais tu te demandes encore comment t'as fait pour en arriver à lui sortir tout ça. Tu respires un instant, tu n'oses pas le regarder, tu espères juste qu'il s'en aille. Non, c'est Edd et jamais il ne laisserait une fille lui parler de la sorte. Assis près toi, tu peux sentir son souffle, tu respires le même air que lui. « Ouvres-les tes cuisses Sea et tu te sentiras tout de suite bien mieux. Putain oui, tu seras, comment dire, plus agréable je pense. » Tu ne comptes pas réagir après tout tu t'attendais à ce genre de réponse avec lui, mais tu ne te mens pas, Edd t'irrite irrémédiablement. « Je peux même t'expliquer comment ça va se passer, ma belle. Ce n'est pas compliqué, tu as juste à te laisser faire. » Ajoute-t-il tout en faufilant ses mains sur tes cuisses pour ensuite les glisser au bas de ton ventre. Quelques instants plutôt tu aurais sûrement frissonné, ressentis quelque chose pour lui mais, il avait réussi à t'indigner. Oui, Edd te répugnait. Et comme si ça ne lui suffisait pas, il fallait qu'il continue à te blesser. Et il a eu le temps d'apprendre toutes tes faiblesses durant ses dernières années. « Puis tu sais, que tu ne veuilles pas de moi n'est pas un problème. Je m'en remettrais rapidement. La liste des personnes désirant être à ta place est relativement longue, je pourrais y trouver une bonne affaire. » Rage. C'est ce que se misérable a réussi à te faire ressentir. Tout remonte en toi, vos moments d'amitié, le jour où il t'a abandonné, ta mère. Des larmes se mettent à couler sur ton visage d'habitude si indifférent, la rancune s'y mêle, la rage, la haine. Oui, même lui mettre un coup ne suffirait pas à te faire sentir mieux. Tu sens qu'il se lève, oui qu'il s'en aille. Sauf, que non Edd ressent toujours le besoin d'en rajouter une couche et un seul baiser de sa part suffit à te mettre hors de toi. D'un geste vif, tu le repousses. T'essayes de cacher tes larmes mais, elles ne veulent pas se cacher, ce que ça te fait chier. Tu détestes être faible devant les autres et encore moins devant un homme, puis lui quoi ! Sachant vos parents dans le jardin, tu te lèves déséquilibré tu le prends par la main et le tire de force pour l'emmener dans ta chambre. Cette chambre dans laquelle vous traîniez si souvent que ta mère était obligée de ruser de stratagème pour vous en faire sortir. Brusque, tu le pousses pour qu'il y entre et claques la porte derrière toi, tu ne veux pas que ton père t'entende. Les larmes aux yeux, tu le regardes avec noirceur. « Alors, c'est à ça que ce résume le semblant d'histoire qu'on a eu ensemble ? Hein ? » Tu trembles, le voir là, ici, maintenant te tuait. « Putain mais quelle conne je suis d'avoir pensé que ... » Tu t'arrêtes subitement, il ne vaut mieux pas pour toi continuer cette phrase, tu risquerais fortement de regretter tes paroles. Reprenant ton souffle, lasse, la main dans tes cheveux. « Tu sais quoi, ça suffit ! » Toi qui ne le veux pas depuis tout à l'heure, ta colère reprend le dessus. Dans ta tête défile les paroles plutôt sans gêne, voir mesquine de Edd près de l'arbre. Tu lui en veux de te manquer autant de respect, tu lui en veux de ne plus avoir de tête, tu lui en veux tout simplement d'être lui. « Je n'ai peut-être rien dit tout à l'heure mais, plus jamais et je dis bien jamais, je ne veux te voir me parler comme à une pute ! Ok ? » Ta voix monte d'un cran, tu trembles. « Puis tu sais quoi en fait ? Ce qui t'emmerde c'est je ne fais pas partie de ta liste de conquête et que je n'en ferais jamais partie. Alors, va, je t'en pris. Pourquoi pas même avec Blue ? » Reprenant ton souffle, que tu mentionnes Blue te fais mal, car ça te met encore plus les nerfs à bout. « Tu me fais pitié, t'es pathétique Edd. Te faire la soeur de ton meilleur ami ? La soeur de Nash ? » T'as l'impression de t'épuiser pour rien, d'être face à un mur. Edd est devant toi inébranlable tandis que toi t'es complètement excédé à un point que tu ne vois pas ta main prendre la direction de son visage. -BAF- T'as comme l'impression de te réveiller, immédiatement tu retires ta main, tu le regardes, tu ne comprends pas ce qu'il vient de se passer. T'es encore sous le choc. Ca ne te ressemble, tu ne te reconnais plus. Les larmes aux yeux, tu vois un tracé rouge sur sa joue, encore tout chaud par la claque que tu venais de lui donner. Totalement dépassé, tu t'assois sur ton lit avant de lâcher à bout de souffle. « Je t'en pris, pars. »

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