Elle se lève, comme tout les matins, comme tout les jours. Elle ne regarde pas l'heure, elle sait qu'il est au moins midi. Elle enfila un chemise qui traine, surement un de reste de l'autre, elle s'en fiche, elle n'a plus son odeur, elle a juste un nom d'appartenance. Et une chemise pareil, on ne jette pas, on ne brule pas. Elle pourrait, mais elle ne le fait pas. Elle enfile une culotte, dans la probabilité qu'il est un deux ses deux parents, et file dans la cuisine. Elle ouvre l'armoire, elle trouve des kellogs, et autre mais rien ne lui plait. Elle est difficile, c'est normal. Alors, elle décide de s'habiller, elle enfile une robe noire, chez Dior, des chaussures à talons d'une autre grande ancienne. Les talons claquent sur le planche de l'appartement. Signe du silence absolu et de l'absence parentale. Maison vide. Elle soupire, elle enfile sa veste, elle prend son sac. Elle va dans un café le plus proche, tranquille, sans pour autant que les prix soient abordables aux communs des mortels. Assisse, elle regarde les gens passés, sans un mot, elle trouve un défaut, elle trouve une imperfection, elle sourit, elle allume une cigarette. Le petit déjeuner arrive, comme Timothéo.



Elle le voit, il est avec la grande irlandaise, une autre petite idiote qui croit au grand amour. Il lui passera dessus, elle tombera enceinte, et il la laissera seul avec un bébé. Elle ricane, elle la déteste sans la connaître. Pourtant, entre lui et elle, c'est fini, elle n'a pas compté les jours. Mais elle sait que c'est fini depuis un moment. Elle sait qu'elle ne vivra plus ce qu'elle a vécu. Qu'est-ce qu'elle a vécu, en réalité ? Six mois intense. Entre le début du jeu stupide. Un regard. Un regard, un diner, une partie de plaisirs charnelles dans les draps de soie. Elle ressent encore cette sensation, elle sourit, comme on sourit à souvenir, elle boit un gorgée de jus d'orange, elle ne le regarde pas. Elle regarde plutôt le passé. Le "bon vieux temps". Les folies, les endroits insolites où ils ont fait l'amour, elle se souvient des paroles, des mots. Elle se souvient de six mois entier en une fraction de secondes. Six mois d'extase, six mois de bonne heures, à l'état brute. Comme un rail de coke sans les saignements. C'était parfait. Mais le passé revient toujours. Comme un boomerang.


Il y a toujours un hic, un 'mais'. Toujours. Il y a les démons, les soirées, les retours à la réalités, la descente aux Enfers. Pas n'importe lesquels, les leurs. Ils se détruisent, ils se blessent, puis il y a le silence, il y a la mère, il y a la rupture, la fin, la fin de tout, la fin de son coeur. Elle est comme morte.


Elle a laissé partir Timothéo, elle le laisse dans les bras de cette petite idiote. Irlandaise, pauvre, surement, il la sautera, il mettra dans son lit, et elle croira au grand amour. Il partira. Pourtant. Elle veut un regard, un signe. Un trace de leur souvenirs. Elle finit de manger, elle paye. Elle aime cet idiot de Hell. Mais elle fait croire à l'oublie. Elle passe devant lui fier, elle claque ses talons, elle ne le regarde pas. Il n'existe pas. Mensonge illusoire.