Soirée annulée. A ce que l'on dit le petit geek de voisin aurait balancé son cher camarade. Eh merde quoi, j'avais prévu d'y aller avec mes meufs. Oui oui, j'ai un harem de potes, c'est comme ça. Je me retrouvai maintenant sans plan et n'imaginai pas passer la soirée avec mes chers papa et maman. Alors que je montais dans ma chambre, histoire de faire un tour sur Get spotted en espérant l'annonce d'une soirée, je sentis une légère vibration dans ma poche. S'ensuivit le petit bip, annonciateur d'un sms. "Salut bb tu fais quoi ce soir ? ça te tente pas le max ? ça fait longtemps et les soirées sont pas d'actu, so je passe te chercher à 11:00 p.m sois prête ma biche, je t'aime. " C'était ma Lézia. Il est vrai que ça faisait longtemps. Longtemps que je n'avais pas vu la bouille qui m'avait soutenue pendant ma rééducation. Je m'en souviens comme si c'était hier. L'alcool. La voiture. Les lumières. Le bruit. Le choc. Le trouble. La peur. Chaque sensation était encrée en moi. J'avais mis du temps avant de reprendre le volant, accepter cet accident avait été dur, certes, mais Lézia avait été là pour moi. Nous nous étions mutuellement aidées, et nous avions traversé cette épreuve ensemble. Depuis, je comptais la jeune fille comme l'une de mes plus fidèles amies, et j'avais une entière confiance en elle. J'étais donc ravie de recevoir son message. Une soirée en sa compagnie ne pouvait qu'être bonne. J'avais quelques heures pour me tenir prête. Je filai dans ma salle de bain et fis couler les robinets à flot. Un bon bain parfumé ne pourrait que me faire du bien avant d'enflammer le Max. Après une heure passée à contempler les ondes apparaissant à la surface de l'eau, je me séchai hâtivement et attachai grossièrement mes cheveux. Des nombreuses mèches encore mouillées gouttaient le long de ma nuque. J'enfilai un bel ensemble de sous vêtements, qui sait ce que la nuit nous réservait, et m'attaquai à mon maquillage et à ma coiffure. J'optai pour quelque chose de plutôt sobre mais qui soulignait à merveille mon regard perçant et profond. Je libérai ma crinière blonde et décidai de les laisser ainsi. Après tous, les cheveux long avaient le don d'attirer la gente masculine, à en croire qu'ils étaient similaires à un amant dont le champs magnétique était des plus érotiques. Dix heures trente. « Merde » ne pus je retenir, me rendant compte que j'étais plus qu'en retard. J'ouvris comme une sauvage ma penderie et en sortis une petite robe noire. Aux premiers abord, cette robe était des plus banales, mais deux grands décolletés plongeants, l'un dans le dos, l'autre au niveau de la poitrine, mettaient à la perfection mes formes en valeur. J'enfilai une paire de chaussures dont les talons étaient vertigineux et daignai enfin me regarder dans le miroir. Adressant un petit sourire à ce dernier, je fus satisfaite de l'image qu'il me reflétait et m'emparai hâtivement de mon paquet de clopes avant de glisser ce dernier dans mon sac. Onze heures. Lézia n'allait pas tarder. Je dévalai les marches de mon escalier et me rendis sur le pallier, espérant de pas avoir fait patienter mon amie. A peine avais je mis le premier pied dehors que j'aperçus à l'angle de ma rue la voiture de ma biche. Volume au maximum, il était dur de la rater. Je coinçai une clope au coin de ma bouche, l'allumai dans un mouvement qui faisait dorénavant parti de mes gestes quotidiens, et fonçai vers mon amie. A peine avais je sautée dans la voiture que Lézia me colla sur la joue ses deux lèvres pulpeuses. « Salut bonnasse » lui adressai je en rigolant alors qu'elle venait d'appuyer sur l'accélérateur. J'étais décidément très excitée par cette soirée. Le chemin jusqu'au Max fut très bref, et en un rien de temps nous nous trouvions sur le parking de la boite. Un brouhaha collectif nous enveloppa alors que nous nous dirigions vers l'entrée. Quel monde ce soir putain. Armée de nos plus beaux atouts et usant de nos yeux de biches, les videurs nous laissèrent entrer sans problème. La musique se faisait de plus en plus forte à mesure de nos pas. Une foule impressionnante se trouvait dans les couloirs de la boite. Et que jte roule des galoches. Alors que nous arrivâmes au cœur de la boite, Lézia se tourna vers moi, s'approcha de mon oreille et s'écria « Prête pour une bonne soirée ma belle? » La fête battait déjà son plein, une ambiance frénétique régnait dans ce lieu. Tout le monde bougeait sur le rythme du beats qu'insufflaient les musiques du DJ. « Oh que oui ma poule, toujours » lui répondis je tout en lui attrapant le bras. C'est alors que je tirai mon amie à travers la piste de danse ou se mêlait corps enflammés et me dirigeai vers le bar. Il était bien connu qu'une bonne soirée commençait toujours par un bon verre.