Les cours. J’avais beau ne pas être mauvaise - loin de là - ce n’était pas pour autant que ça me passionnait. Enfin, ça dépendait des matières. Et la Géographie, en l’occurrence, ça n’était pas vraiment ma tasse de thé, si bien que j’avais rapidement décroché. Savoir placer des pays ou des villes sur une carte, ça allait et ça pouvait être un minimum utile, mais malheureusement ce n’était plus vraiment au programme du lycée. Mais je n’avais pas le choix, la géographie n’était pas optionnelle et je devrais donc être prête pour les examens, que la matière me passionne ou non je n’avais pas réellement le choix.

Griffonnant rapidement le travail à faire pour la fois suivante sur un coin de mon cours, je me dépêchais de quitter la salle une fois le cours terminé. Par chance, le prof nous avait laissés sortir avant que la sonnerie ne retentisse et j’eu le temps d’arriver à mon casier avant que la cohue habituelle de l’heure de midi n’envahisse les couloirs. Je n’étais pas très grande, et me faufiler dans les couloirs entre les grosses brutes de sportifs n’était pas toujours chose facile. Au moins, là, j’arrivais rapidement à mon casier, dans lequel je déposais mon bouquin et mon classeur de géographie. Je n’avais pas cours à l’heure suivante, notre prof ayant été signalé absent, et n’ayant pas très faim, je décidais donc de me rendre directement au foyer des élèves. Je grignoterai un truc la bas rapidement, et trouverai bien quelqu’un avec qui passer le temps pour les deux prochaines heures. Je saluais donc les amies qui m’avaient rejointe et avec lesquelles j’avais pris le temps de discuter un peu, puis pris la direction du foyer. La sonnerie avait retenti entre temps, et je du en bousculer quelques uns histoire de m’y rendre mais je parvins à attendre ma destination sans encombre.

Entrant dans la pièce, je jetais un coup d’œil circulaire, histoire de voir qui se trouvait là. Il n’y avait pas grand monde, mais comme mon regard tombait sur un jeune homme assis dans un fauteuil, je me figeais, en oubliant presque de respirer. Jules. Depuis 7 mois maintenant, il prenait un soin particulier à m’éviter et je ne faisais pas la fière quand il était dans les parages. En même temps, je ne pouvais pas le lui reprocher. Se faire larguer, ce n’était pas terrible mais en plus, j’avais eu la lâcheté de le faire par SMS, et qu’est-ce que je le regrettais ! Mais il me manquait, et je l’aimais toujours.

L’espace d’un instant, je fus tentée de prendre mes jambes à mon coup et d’aller me passer le temps ailleurs, mais pour une fois qu’il n’était pas avec Hope, qui me détestait surement autant que Jules, peut être devrais-je essayer d’aller lui parler. J’hésitais un instant, et me dirigeai finalement vers lui, prenant mon courage à deux mains. J’étais à peu près certaine de me faire envoyer bouler, ou alors il ne me répondrait peut être même pas. Mais tant pis, au moins j’aurais essayé. Ce serait toujours mieux que de passer mes journées à les guetter lui et Hope, rongée par la jalousie. Arrivant auprès du fauteuil, je dis donc d’une voix mal assurée : « Je… Salut… » Je ne savais même pas vraiment lui dire tellement j’étais mal à l’aise, si bien que je restais plantée là, attendant une quelconque réaction de sa part.

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Je pensais réellement que je pourrais être un minimum tranquille, pas que j'aime être seul, je ne suis absolument pas à un solitaire, mais parfois ça fait du bien de ne pas avoir tous le monde qui est entrain de te parler, mais bon, pour le moment, il n'y avait presque personne dans la pièce et puis, je ne les connaissais pas donc je n'allai certainement pas m'incruster avec eux, ce n'est pas mon genre, moi, je suis plus à attendre qu'on vienne me parler, enfin je n'ai pas de raisons d'aller les voir de toutes façons, je n'ai pas besoin de plus d'amis, j'en ai déjà bien assez, et il vaut mieux en avoir peu sur qui on peut réellement compter qu’énormément qui viennent aux nouvelles une fois l'année. D'ailleurs, j'étais en pleins dans mon portable à envoyer des SMS à Hope, qui elle était encore en cours, et elle me racontait qu'elle s'ennuyait beaucoup dans son cours, je voulais bien aller la rejoindre en cours mais je doute réellement que l'on m'accepte en classe vu que ce n'est pas la mienne, malheureusement. Sinon les profs prendraient vraiment cher ! On serrait tous le temps en train de parler en plus, bref, Hope est ma meilleure amie et je sais que c'est peut être mieux qu'on ne soit pas dans la même classe, on ruinerait nos moyennes. Donc voilà, je me retrouvais à envoyer des SMS sans arrêt, et sans me réoccuper du reste, d'ailleurs, je me fiche de savoir qu'on risque de venir me confisquer mon portable parce que oui ce n'est pas tellement autoriser dans les locaux mais on se ferrait vraiment chier sans ça !

Bref, j'étais tellement dans mon téléphone portable que je n'ai pas réaliser que la personne qui venait d'entrer dans la pièce était mon ex, mon premier vrai amour car je suis déjà sorti avec d'autres filles avant elle mais je n'étais pas amoureux des autres. C'est lorsque j'entendis une voix que je fini par réaliser sa présence, je la reconnaitrais dans une foule entière sa voix, j'aurai dû faire attention à qui entrait dans la pièce ainsi j'aurai pu m'éclipser l'air de rien de la pièce, enfin je peux toujours m'éclipser, après tout je m'en fou! Bref, c'était Johanna, j'en suis sur et ceux sans même la regarder, elle me saluait, et je pouvais remarquer qu'elle n'avait pas l'air très à l'aise, je lève légèrement les yeux et je la regarde, elle n'a pas changée, elle est toujours aussi belle, faut que j'arrête tout de suite de penser à ça, après tout, elle m'a beaucoup blessé, elle m'a larguée et à brisé mon cœur en des milliers de morceaux, le pire je crois, c'est la façon dont elle l'a fait, son simple "Je te quitte" par SMS m'a vraiment fais bizarre et je ne pensais pas cela d'elle, elle ne m'a pas donné d'explication et même si je la vois régulièrement, je ne veux pas savoir pourquoi, je crois que j'ai peur qu'elle me dise que c'est parce qu'elle ne m'aimait plus et si c'était pour cela, ça me blesserait encore plus.

Je la regardais toujours, sans rien dire car je n'étais pas capable de dire quoi que ce soit, je crois aussi qu'au fond de moi, je n'ai pas envie de lui parler, mais je ne fuirai pas, du moins pas maintenant, et de toute façon, est-ce que j'ai une bonne raison de lui parler ? Si c'était juste pour être poli, je ne vois pas l'intérêt car je doute que j'ai à l'être. Je la fixais simplement en m'interdisant de repenser à nos bons moments ensembles, si Hope était ici, elle aurait déjà tué Johanna car elle serait venue me parler.

Mon cœur cognait à tout rompre dans ma poitrine, si fort que j’avais l’impression que n’importe qui dans un rayon de 3 ou 4 mètres serait capable de l’entendre. Sensation familière, mais qui avait le don de me mettre mal à l’aise aujourd’hui. Sept mois que je n’avais pas adressé un seul mot à Jules. Ca commençait à faire long. Nous étions passé à trois ans en couple au silence radio, et j’avais horreur de ça. Mais je n’avais pas le droit de m’en plaindre, c’était moi qui l’avait lâchement laissé tomber. Par SMS et sans aucune explications, je n’avais réellement pas de quoi être fière. Mais qu’aurai-je du lui dire ? « la vérité » souffla une petite voix dans mon esprit. Oui, j’aurais du lui dire la vérité, et nous aurions pu trouver une solution. Au lieu de ça, j’avais tout gâché. Je n’avais même pas eu le courage de rompre en face, mais la vérité était que si j’avais été face à lui, jamais je n’aurais réussi à le faire. On peut dire qu’à 16, on n’a pas la moindre idée de ce qu’est l’amour, qu’on est naïf, qu’on croit être amoureux de quelqu’un mais que ce n’est qu’une passade, qu’on passe vite à autre chose… Cela ne s’appliquait pas à moi. Si ça avait été le cas, j’aurais réussi à tourné la page or, ce n’était toujours pas le cas.

Je continuais de l’observer de loin, de me demander si il avait retrouvé quelqu’un, si il m’avait oubliée, si il m’aimait toujours ou au contraire, me détestait… Mais il me fuyais toujours si bien que même si j’avais trouvé le courage de le faire avant, je n’aurais pas eu beaucoup d’occasion de m’expliquer avec lui. Même aujourd’hui, j’ignorais totalement ce que j’allais bien pouvoir lui dire. Surtout que j’avais d’autres choses à me reprocher. Une autre chose en fait, mais pas des moindres. Moi qui avait toujours voulu que ma première fois soit avec lui, avais couché avec un autre. Aujourd’hui, je le regrettais amèrement, mais sur le coup, l’alcool aidant, je n’avais pas réfléchis. J’avais refusé de le faire avec Jules, pour ensuite briser ma promesse d’attendre le mariage en couchant avec un mec que je ne connaissais même pas. J’en avais honte, réellement. Si Jules venait à l’apprendre, il me détesterait encore plus qu’il ne le faisait déjà. Ca ne changerait plus grand-chose maintenant, mais l’idée qu’il me déteste m’était déjà bien assez douloureuse comme ça, inutile d’en rajouter une couche.

Jules ne fuis pas quand je vins le saluer. Il ne me répondit pas non plus, si bien que je restais plantée là en silence un moment à le dévisager d’un air mal à l’aise. Ses yeux noisette, ses boucles brunes… Son visage m’était tellement familier. J’avais passé tellement de temps dans ses bras, à l’observer silencieusement, à l’embrasser, que je connaissais ce visage par cœur. A ces souvenirs, mon cœur se serra. C’était du passé tout ça, et je devais arrêter de m’y raccrocher. Au lieu de repenser à tout ça, je ferais mieux de trouver quelque chose à dire à Jules, plutôt que de rester plantée là comme une idiote. Je me mordis nerveusement la lèvre, tentant de remettre en route mon cerveau qui semblait bizarrement avoir des ratés.

« Je… J’suis désolée Jules… Je sais que ça t’es surement égal et que ça change rien à ce que j’ai fais de toute façon mais… J’le suis. Vraiment. » Balbutiai-je. Il y a bien d’autres choses que j’aurais voulu lui dire, mais je n’en avais pas le droit. Je n’avais pas le droit de lui dire qu’il me manquait et que je l’aimais toujours alors que je lui avais brisé le cœur en rompant sans explications après que nous ayons été en couple pendant trois ans. Ne voulant pas l’embêter plus longtemps, je soupirai légèrement et commençai à tourner les talons. A force de le voir me fuir pendant des mois, j’avais bien réalisé qu’il n’avait aucunement envie de me voir, et puis il ne manquerait plus qu’Hope, sa meilleure amie, arrive et me voit en train de lui parler. Je préférais éviter ce genre de situation et m’éloigner, ainsi Jules n’aurais aps à me fuir. Je le laisserai tranquille.

Moi aussi je sentais mon cœur qui battait très vite, tellement vite, comme la première fois que je l'ai embrassé à ce jeu de la bouteille, c'est à ce moment là que j'ai tout compris, c'est ce jour là que j'ai finalement admis ressentir des choses pour elle, je crois que je me buté, je ne voulais pas tomber amoureux, je trouvais ça ringard, mais c'était avant de vivre cette histoire avec elle, d'ailleurs, je l'aurai très probablement mal pris si elle m'avait foutu un râteau mais j'ai de la chance car elle ne l'a pas fait, bref, on va vécu que des bons moments ensembles, bon, il est vrai que nous nous engueulions aussi mais ça arrive à tous les bons couples non? C'était surtout quand l'un de nous deux étaient trop jaloux, quand par exemple un ami à elle était trop proche à mon goût, je n'hésitais pas à lui dire, puis, c'était pareil avec elle, on est tous les deux très très jaloux ! Et je dois avouer que si parfois je la vois avec un garçon, je sens l'énervement monter et l'envie d'aller taper le garçon qui vient, mais je ne peux pas le faire, je n'en ai pas le droit, ce n'est plus ma petite amie, d'ailleurs, c'est une des raisons pour laquelle je fais tout pour ne pas la voir, car je ne sais pas en quelle compagnie je la trouverai et ça me ferrait mal de savoir qu'elle est avec une autre personne que moi. C'est la première et seule fille que j'ai aimé et que j'aime encore car malgré moi, les sentiments sont toujours présents et je fais avec comme je peux. Mais là je ne pouvais plus faire comme si elle n'était pas là car elle est juste en face de moi, plantée là, et je devais absolument me retenir de lui montrer que je l'aime encore, que je tiens toujours à elle, qu'elle est encore la personne la plus importante à mes yeux malgré qu'elle m'ait blessé, devrais-je vous dire que tout ça à déjà réussi à me faire pleurer ? Un garçon peut pleurer oui, et je dois avouer que lorsqu'elle m'a quitté, l'ai pleuré, heureusement que j'étais seul chez moi à ce moment là, sinon vous n'imaginez pas la honte que j'aurai ressenti ! D'ailleurs j'ai surement bien fait de ne rien dire car je crois qu'elle aurait pu remarquer dans ma voix une intonation différente montrant que je suis triste de la revoir, parce qu'elle n'est plus la fille que j'ai le droit d'embrasser ou de prendre dans mes bras, mais mon ex. Aucun de nous deux ne parlait, j'avais comme l'impression qu'elle attendait de moi que je lui réponde mais je ne me voyais pas lui parler, vous l'aurez bien comprit je crois.

Par la suite, elle vient oser me dire qu'elle est désolé, qu'elle l'était vraiment, ces mots me donner envie de rire, elle ne peut pas être désolé, c'est son choix, j'ai juste à l'accepter ! Après tout, elle n'allait pas rester avec moi si elle ne m'aimait plus ! Je la vois tourner le dos et commencer à repartir, je dis, sans même bouger de mon fauteuil, je me fiche si les autres entendent ce que je vais lui dire « Je te comprends pas Johanna. », j'ajoute par la suite « Pourquoi es-tu désolée ?, tu ne m'aime plus, tu allai surement pas rester avec moi en te forçant, c'est ton choix et j'ai juste à faire avec ! », pour moi, si nous ne sommes plus ensembles, c'est qu'elle ne m'aime plus, ça ne peut être que ça, je remarque que des gens nous regardaient mais je n'y prêtais pas plus attention que cela. « Donc viens pas me dire que tu es désolée, car je ne te crois absolument pas. »

J’aurais du partir dès que j’avais vu qu’il était au foyer… J’aurais été trainer ailleurs, dans la cours… Ou sur le toit, tiens, ça aussi ça aurait été une bonne idée. Ca m’aurait évité d’avoir l’air d’une idiote. J’allais m’excuser, alors qu’il ignorait pourquoi j’avais rompu. C’est plutôt ça que j’aurais du lui dire, mais cela faisait tellement longtemps maintenant que lui expliquer les raisons qui m’avaient poussée à rompre - ou plutôt la raison, car il n’y en avait qu’une - me paraissait inutile. Il me détestait maintenant et aussi douloureux que cela puisse être pour moi, si cela pouvait l’aider ) passer à autre chose alors qu’il me déteste. Ce que moi je ressentais, cela n’avait plus d’importance; c’était fini, et c’était ma faute, je n’avais qu’à faire avec et assumer mes conneries comme une grande.

Ne souhaitant pas le déranger par ma présence, j’avais donc tourné les talons, dans le but de quitter la pièce pour trouver un autre endroit où trainer - et piquer une déprime - quand la voix de Jules s’éleva. Apparemment, il s’était enfin décidé à me parler, et si je m’étais assurée de ne pas parler trop fort pour ne pas ameuter toutes les personnes qui se trouvaient là, car nos histoires ne les regardaient absolument pas, il ne s’embarrassa pas des mêmes précautions. Mais bon, contrairement à moi, il n’avait rien à se reprocher. « Je te comprends pas Johanna. » Me dit-il. Je m’arrêtais, mais ne me retournais pas tout de suite. « Pourquoi es-tu désolée ? Tu ne m'aimes plus, tu allais surement pas rester avec moi en te forçant, c'est ton choix et j'ai juste à faire avec ! » Ajouta-t-il. A ces paroles, je me retournais vers lui. Était-ce réellement ce qu’il croyait ? Que je ne l’aimais plus ? Que c’était pour ça que j’avais rompu ? Mes sentiments ne s’étaient pas envolés du jour au lendemain ! Oui, il nous arrivait de nous disputer, étant tous deux très jaloux, il était fréquent que quelques petites querelles éclatent entre nous. Mais jamais je n’avais rien fais qui puisse lui faire penser que je ne l’aimais plus. Ça devait être la seule raison plausible qu’il avait trouvée pour justifier le fait que j’ai rompu avec lui. Si seulement il savait à quel point il était loin de la vérité… « Donc viens pas me dire que tu es désolée, car je ne te crois absolument pas. » Ajouta-t-il enfin. Ces dernières paroles me blessèrent, mais je tâchais de ne rien laisser paraitre. Bien fait pour moi. Pourtant, il me connaissait bien, il savait quand j’étais honnête et quand je ne l’étais pas. Il aurait du se rendre compte que mes paroles étaient sincères.

Je soupirais. Si seulement je pouvais revenir en arrière… Nous étions heureux tous les deux, malgré nos quelques disputes, pourquoi avais-je tout gâché de la sorte, si bien qu’aujourd’hui, le garçon dont j’étais amoureuse, mon premier amour, celui avec qui j’avais passé trois ans, me détestait. Mais les voyages dans le temps, c’est bon pour la télévision et les bouquins de science-fiction, dans la vraie vie, quand on fait une erreur, il faut vivre avec car il n’y a plus aucun moyen de l’effacer. Tout le monde dans le foyer nous observait - plus ou moins discrètement - ce qui me mettait mal à l’aise. Comme si la situation n’était pas assez embarrassante pour moi. Comme chaque fois que j’étais gênée, je passais ma main dans mes cheveux, essayant d’éviter les regards des gens braqués sur moi, et de les ignorer autant que possible. « C’est vraiment ce que tu crois ? » Demandai-je, prenant toujours soin de ne pas parler trop fort même si, avec le silence qui régnait dans la pièce, tout le monde pouvait m‘entendre. Je le dévisageai un instant, toujours assis dans son fauteuil, et lâchai un nouveau soupire avant d’ajouter. « J’ai jamais dis ça, mais si c’est ce que tu veux croire alors… » Je haussais brièvement les épaules. « Fais comme tu veux. Si c’est ce qui t’a permis de passer à autre chose, je peux pas te le reprocher. » Que pouvais-je dire de plus, de toute façon ?

Je me sentais mal mais dans un sens un peu heureux tout de même, je veux dire que je lui en veux beaucoup, ça c'est sur et certain, elle m'a brisée en petit morceau et pas de la meilleure façon possible, puis oui, même si on est plus ensemble je n'oublierai jamais nos bons moments ensembles, c'est moment ou nous étions heureux et qu'on partageait nos secrets tous les deux, c'est à ça que je dois continuer de penser de notre histoire pour ne pas être dégouté, mais ce n'est pas pour ça que je dois m'y attacher car je ne vivrai plus jamais quelques choses de la sorte, c'est et restera une histoire unique qui ne reprendra très certainement jamais, ça reste magnifique, mais bon voilà, un jour, je suis sur que je tournerai la page et que mes sentiments pour elle s'envoleront enfin car ça ne sert strictement à rien que je garde mes sentiments pour elle vu que ce n'est plus réciproque. D'ailleurs je suis sur que c'est pour ça car il n'y a aucune autre raison à mes yeux qui peut être possible, elle n'avait aucunes raisons de me quitter si ce n'est car elle ne ressentait plus rien pour moi, c'est pour cela donc que je ne la crois pas lorsqu'elle me dit qu'elle est désolée, en quoi est-elle désolée ? Après tout c'est son choix et comme je l'ai dis, je ne peux que vivre avec. Parce qu'un jour mes sentiments réussiront à partir et je pourrais enfin chercher une fille qui veut de moi et qui m'aimera toujours. Pour le moment je n'en suis pas capable du tout, car je pense trop a elle, genre le soir, ou quand je suis seul. Je crois que je n'ai pas été très discret en parlant mais à quoi bon? Tous le monde ici sait que nous avons été ensembles un long moment et qu'elle m'a quitté, ils n'en savent pas plus que moi pour ce qu'il en est des raisons, c'est pas si mal ! Je pouvais remarquer qu'elle n'était pas très à l'aise fasse à la situation et je ne l'étais pas tellement plus qu'elle, bref, elle vient me demander si c'est vraiment ce que je crois, bien oui, comme je l'ai dis, il n'y a aucune autre raison, elle va me sortir quoi? Qu'elle m'aime encore ? Je crois que je rigolerai si elle me disait cela car ça ne me semble pas possible, si elle m'aimait vraiment, elle ne m'aurait jamais fait de mal comme elle l'a fait.

Je fini par dire ensuite après ses quelques paroles. « Tu ne m'as jamais donné de raisons, alors j'en ai déduis que c'est parce que tu ne m'aimais plus car, à mes yeux, tu n'avais absolument aucunes autres raisons de me quitter si ce n'était juste parce que tu ne ressentais plus rien pour moi, car si tu m'aimais vraiment, tu ne m'aurais jamais quitté! Et encore moins par SMS. », bien c'est vrai non... Enfin, si elle croit que je suis passé à autre chose, je peux bel et bien dire qu'elle se trompe totalement, moi, contrairement à elle, je n'ai pas à passer à autre chose, elle, elle peut s'être trouver un nouveau copain, ou je ne sais quoi mais comment moi je peux le faire ça? Je l'aime toujours moi et puis, je ne me sens pas capable de me mettre avec quelqu'un d'autre qu'elle pour le moment, bref, je soupire à mon tour.

Oublier. Ca serait tellement plus simple, n'est-ce pas ? Passer a autre chose. Comme quand on fait du tri. Choisir ce qu'on jette, ce qu'on garde, mais avec nos souvenirs. Comme ca serait plus facile ! Le croiser dans un couloir ne me briserait pas un peu plus le coeur chaque jour, l'imaginer heureux avec une autre que moi ne me serait pas aussi insupportable, et je ne passerai des heures, le soir dans mon lit, a repenser à nos bons moments tous les deux. A ces moments où je pouvais me blottir tout simplement dans ses bras, prendre sa main, pouvoir plonger mon regard dans ses yeux noisette et l'embrasser, savoir que je peux tout lui dire... A ces choses que je ressentais avec lui. Le bonheur, cette impression d'être seuls au monde, ou cette impression d'être la personne la plus importante au monde quand il me regardait...

Mais c'était terminé tout ca. "Je te quitte" Trois petits mots et tout s'était envolé. Je n'aurais jamais cru que l'on finirait comme ca. Nous avions été tellement proches tous les deux, et maintenant, nous nous comportions comme deux étrangers. Il me détestait surement, et il en avait parfaitement le droit -plus encore qu'il ne pouvait le croire- mais j'étais bien contente qu'il ne me l'ai pas dit. J'aurais probablement énormément de mal à le digérer et je n’avais pas vraiment envie de craquer, que ce soit devant lui ou devant les autres lycéens présents dans le foyer. Tout était déjà bien assez compliqué comme ça, je préférais que la totalité du lycée ne me prenne pas pour une idiote. Je devais de toute façon être assez douée pour cacher ce que je pouvais ressentir, étant donné qu’il n’avait pas l’air de se douter que mes sentiments pour lui étaient toujours présents, même après 7 mois. Mais je ne pouvais pas l’empêcher d’avoir essayé de trouver des réponses aux questions qu’il devait se poser concernant notre rupture de toute façon, qu’elles soient bonnes, ou pas.

« Tu ne m'as jamais donné de raisons, alors j'en ai déduis que c'est parce que tu ne m'aimais plus car, à mes yeux, tu n'avais absolument aucunes autres raisons de me quitter si ce n'était juste parce que tu ne ressentais plus rien pour moi, car si tu m'aimais vraiment, tu ne m'aurais jamais quitté! Et encore moins par SMS. » Prends toi ça Johanna… C’est vrai que le coup du SMS, là, j’étais tombée très bas. Mais je n’avais pas envie de rompre, alors il m’aurait suffit de le voir pour que je renonce à rompre. Peut être que ça aurait été mieux… Peut être serions toujours ensemble, heureux, tous les deux. Je regrettais d’avoir rompu avec lui, peut être cela voulait-il dire que je n’aurais pas du le faire ? Surement. Mais c’était trop tard maintenant de toute façon. Vu comme il me parlait, l’éventualité qu’on se remette un jour ensemble me semblait… Improbable. Il ne voulait plus me voir, ce que je pouvais comprendre. Mais je voudrais tellement lui faire comprendre que si j’avais rompu, ça n’avait rien à voir avec les sentiments que j’avais pour lui, seulement, parler de tout ça devant les gens qui se trouvaient dans le foyer me mettait mal à l’aise. Bon, d’accord, tout le monde était au courant pour Jules et moi, on était ensemble depuis tellement longtemps ! Ils savaient qu’on était sortis ensemble, que j’avais rompu, que je l’avais fait par SMS… Garder quelque chose secret dans ce bahut relève de l’exploit de toute façon, donc bien entendu, tout le monde était au courant de tout, ou presque. Je ne suis pourtant pas populaire, loin de là ! Imaginez si je l’étais, ce serait l’enfer !

Tâchant d’ignorer les gens qui nous observaient - plus ou moins discrètement - je dis donc « Pour le SMS… Je sais que ça craint, vraiment. Mais je… Si je m’étais retrouvée face à toi j’aurais jamais réussi à rompre… Je l’ai regretté dès que j’ai appuyé sur le bouton "envoyer". » avant d’ajouter dans un murmure, plus pour moi que pour lui, baissant la tête. « Et j’aurais jamais du le faire… » Je soupirai brièvement et m’éclaircit la gorge afin d’essayer - en vain - de me débarrasser du nœud que j’avais à la gorge, relevant la tete vers Jules.

Plus la discution venait et plus je voulais l'arrêter, je me dis au fond de moi que lui parler est mal car ça fait renaitre tout ce que je pouvais ressentir pour elle avant, enfin pas non plus tout de tout car j'ai réussi à l'aimé moins, cependant les sentiments sont encore là et en masse, malheureusement hein! Car bon j'aurai bien voulu tourner la page rapidement histoire de me trouver une autre personne et ne plus penser à elle, en plus, je ne serais plus ce vieux puceau et pour ceux qui le savent, ils ne se privent pas de se foutre de ma gueule et ça à le don de m'énerver mais il n'empêche que je ne suis pas comme tous les autres mecs qui n'ont qu'envie de le faire ! C'est vrai que ça me tente parfois mais je ne veux pas le faire avec n'importe qui, ce n'est pas mon genre, puis, je ne suis pas à deux mois prêt maintenant, ce que je sais, c'est qu'il y en a qui voudrait bien me dépuceler mais franchement non merci, enfin, voilà quoi, le faire juste pour ça, ça ne fait pas tellement plaisir à entendre vous savez, bref. Au pire, je serais puceau toute ma vie... Enfin, je peux pas en vouloir à Johanna de ne pas vouloir le faire, je la comprends, si c'est croyance la pousse à faire ça, alors qu'elle le fasse, mais bon, après quand on était ensemble, je me demandais si c'était pas parce que je ne lui faisais pas envie ou si je ne l'attirais pas, ou si elle ne me faisait pas suffisamment confiance. De toutes façons ça ne sert pas de penser à cela car il n'arrivera jamais qu'elle et moi couchons ensembles, faudrait déjà qu'on soit ensemble et en plus de ça qu'on se marie. Et franchement moi je me vois absolument pas me marier avant une bonne dizaine d'année, vous imaginez ? bref, de toutes façons ce n'est même pas à imaginer, je ne vois pas pourquoi je pense à tout cela!

Je me retenais de partir après lui avoir dis que si je pensais qu'elle m'avait quitté parce qu'elle ne m'aimait plus, c'est pas qu'il n'y avait à mes yeux aucunes autres raisons, et qu'en plus si elle m'avait vraiment aimée, jamais elle ne m'aurait largué par SMS, c'est tellement humiliant et blessant, bref, j'espère qu'avec son prochain copain elle ne ferra pas pareil et se souviendra combien c'est méchant. Je n'ai pas compris ce jour là, vraiment, déjà, j'ai du lire trois ou quatre fois le SMS avant de comprendre et puis, ensuite je n'ai pas compris pourquoi par SMS ni même pourquoi tout simplement. Aujourd'hui encore je me pose la question mais il faut croire que j'allai avoir ma réponse d'ici peu vu que je remarque qu'elle va reprendre la parole, elle dit alors que pour le SMS elle sait que ça craint, mais que si elle s'était retrouvée face à moi, elle n'aurait jamais réussi à rompre, et qu'elle a regretté dès qu'elle a appuyé sur le bouton pour m'envoyer cet SMS. Je la regarde, elle baisse la tête, je n'entends pas ce qu'elle dit mais je sais qu'elle vient de dire un truc. « Alors pourquoi tu as fais ça ? », je la fixe et j'ajoute ensuite « Parce que si ce n'est pas à cause de tes sentiments, je ne comprends pas Johanna. », je commençais à me demander si c'était de ma faute, j'avais peut être fait un truc de mal après tout, mais je ne pense pas j'ai toujours été très attentionné avec elle, du moins à l'époque. « J'avais fais un truc qui ta pas plu? », enfin, je pense que notre histoire était suffisamment importante pour qu'elle ne me quitte pas juste pour un truc qui ne lui plaisait pas... Je me trompe peut-être... D'ailleurs je crois que la raison qu'elle va me donner me ferra encore plus mal que de savoir que c'est parce qu'elle ne m'aime plus... Ça voudra dire qu'elle ne m'aimait pas suffisamment pour rester avec moi malgré la raison.

Je ne pouvais, malheureusement, plus rien changé à ce que j’avais fait à Jules. Tous les regrets du monde ne pouvait rien y faire, je m’étais comportée comme une vraie garce en rompant avec lui de la sorte, comme le genre de fille qui jette les gars comme on balance une vieille chaussette, sans explication, et de la manière la plus pitoyable possible. Par SMS. Moi qui était d’une nature plutôt franche en règle générale, pour le coup on n’aurait pas pu faire plus hypocrite et lâche. Que je m’en veuille n’y changerait plus rien maintenant. Cela faisait des mois, il avait du passer à autre chose depuis le temps et je n’avais aucunement le droit de le lui reprocher. Bien fait pour moi. Et en plus, il était rancunier, tout comme moi, alors rien qu’envisager de redevenir au moins amie relèverait de l’exploit. C’était probablement pour cela qu’il ne voulait toujours pas me parler. Il était passé à autre chose, mais m’en voulait encore de l’avoir laissé tomber aussi lâchement.

Le pire, c’est que rien dans mon comportement avec lui n’aurait pu lui laisser penser que j’allais rompre avec lui. J’étais heureuse avec lui. Nous étions heureux tous les deux, en fait, ou tout du moins je le crois. Bon, d’accord, Jules était un peu frustré que je refuse inlassablement de coucher avec lui. Ça n’avait rien à voir avec lui - bien au contraire, il n'avait pas été le seul à avoir eu envie d'aller plus loin.. J’ai été élevée avec des valeurs très importantes, et celle de rester vierge jusqu’au mariage en fait partie. Et il avait respecté ça, alors que des tas de garçons m’auraient laissée tomber car je ne voulais pas sauter le pas avec eux, le tout en me traitant de coincée. Mais Jules n’avait en aucun cas était comme ça et quoi qu’il en ait pensé, il était resté deux ans avec moi après que je lui ai parlé du fait que je voulais rester vierge jusqu’au mariage. J’étais tombée sur la perle rare, un garçon qui m’aimait, attentionné, gentil… et était prêt à attendre, et je l‘avais laissé tomber. Quelle idiote. Tout ça pour finir par coucher avec un parfait inconnu… Elles sont belles, mes valeurs hein ?!

« Alors pourquoi tu as fais ça ? Parce que si ce n'est pas à cause de tes sentiments, je ne comprends pas Johanna. » répondit Jules, le regard fixé sur moi après que j’ai enfin avoué que je regrettais d’avoir rompu à la seconde même ou j‘avais envoyé le message, Comment aurait-il pu comprendre ? Jamais je n’avais pris la peine de lui expliquer ce qui m’était passé par la tête ce soir là, il n’allait pas l’inventer. Il ne fallait pas s’étonner que tout le monde dans le foyer suive notre conversation. Tout le monde savait ce qu’il s’était passé entre nous et les gens sont de vraies commères de toute façon. Bon nombre d’entre eux attendaient peut être que je fonde en larme et me sauve en courant, tandis que les autres attendaient patiemment qu’une dispute éclate. Dans un cas comme dans l’autre, je ne leur donnerait pas cette satisfaction. Le fait de devoir m’expliquer devant eux était déjà bien assez gênant, mais si je devais en passer par là alors bien. Jules aurait les explications qu’il mérite depuis tant de temps, que je sois seule avec lui ou devant tout le monde, et peut être qu’après ça, j’arriverai enfin à passer à autre chose. Peut être devais-je enfin répondre à ses question pour réussir à me sortir tout ça de la tête. Il fallait bien qu’il y ait une solution à tout ça, de toute façon. « J'avais fais un truc qui ta pas plu ? » Demanda-t-il ensuite.

Surprise par cette question, j’ouvris des yeux ronds. Lui, fait quelque chose de mal ? Il avait toujours été génial avec moi ! Bien sur il y avait eu des disputes, mais dans un couple, c’est normal, non ? C’est la vraie vie, pas le monde des Bisounours, tout n’est pas toujours tout rose. Mais il n’avait absolument rien à se reprocher et je ne voulais certainement pas qu’il croit que c’était de sa faute. « Non, bien sur que non ! » M’exclamai-je. « Ca n’avait rien à voir avec toi. Tu étais… génial. Mais… » je soupirai, me passant une main sur le visage. « J’me sens tellement stupide… C’est… Mes parents… Ils ont passé tellement de temps à me dire que… Que tu avais une mauvaise influence sur moi que j’ai fini par j’en sais rien… me dire qu’ils avaient peut être raison, qu’ils se rendaient peut être mieux compte que moi de tout ce qui se passait, je sais pas. Mais ils avaient tord… » Dit comme ça, ça semblait tellement idiot. Surtout sachant combien j’avais changé depuis que j’avais rompu avec Jules, ce qui s’était passé depuis pour moi. Mais ma famille était très importante pour moi et ça, Jules le savait mieux que quiconque. Il avait eu affaire à eux - un sermon sur le sexe avant le mariage, je ne savais littéralement plus ou me mettre - alors il savait comment il était, et combien ma famille et moi étions proches.

Et voilà, je lui avais enfin avoué la vérité… Maintenant, je n’avais plus qu’à attendre sa réaction. Mon cœur battait à tout rompre contre ma poitrine. Quelque part au fond de moi, je savais que ça n’arrangeait en rien les choses, mais je ne pouvais m’empêcher d’espérer qu’il comprendrait… Il savait à quel point ma famille était importante pour moi, que nous étions très proches et que nous nous disions tout. Enfin, que nous avions pour habitude de tout nous dire, ce qui avait changé ces derniers moi car je ne pouvais décemment pas leur dévoiler le déroulement de mes soirées… Jules n’avait jamais été une mauvaise influence sur moi. Jamais il ne m’avait forcée à faire quoi que ce soit que je ne voulais pas faire. Tout avait dégénéré après que j’ai rompu avec lui, mes parents, mes frères avaient eu tord à son sujet et je le savais. Mais le soir où j’avais envoyé ce SMS à Jordan, ce « Je te quitte » froid et impersonnel, j’en avais douté. Ca arrive à tout le monde, n’est-ce pas ? Seulement, quand je m’étais aperçue de mon erreur, je n’avais pas réussi à trouver le courage d’aller parler à Jules et maintenant, il était surement bien trop tard pour que ça ne change quoi que ce soit.

A l’expression du visage de Jules, les minces espoirs qu’il me restaient s’envolèrent. Je le connaissais, depuis le temps, et je su tout de suite qu’il se retenait de ne pas exploser et si nous n’avions pas été au milieu du foyer, sous les regards curieux de plusieurs autres élèves qui étaient déjà bien trop heureux d’assister au spectacle, il ne se serait certainement pas gêné pour me gueuler dessus. Ce n’était peut être pas si mal qu’il y ait du monde en fin de compte… Il ne répondit pas tout de suite et m’attrapa sans ménagement par le bras, m’entrainant à l’écart à l’instant même ou je commençais à me réjouir de la présence de la bande de curieux. Décidément, quelle poisse.

« Tu as préféré écouter tes parents et gâcher notre histoire ? Tu as même pas cherché à m'en parler ? Tu me déçois vraiment Johanna ! Tu sais très bien que je t'influençais pas merde, alors je sais que tu aimes beaucoup tes parents mais de la à croire des conneries pareilles franchement, non !! » s’exclama-t-il, cherchant visiblement à garder son calme mais je voyais bien que ça s’avérait assez compliqué. « J'aurai limite préféré que ça soit parce que tu ne m'aimais plus ! J'aurai pu comprendre, ça aurait normal qu'on ne reste pas ensembles, mais là, que ce soit à cause de tes parents, bah putain ! » ajouta-t-il. Que pouvais-je bien rétorquer à ça, hein ? Il avait raison, complètement raison. J’aurais du lui en parler au lieu d’agir sur un coup de tête. J’aurais du réfléchir, je n’aurais jamais du envoyer ce SMS… Mais avec des « j’aurais du » on en ferait des choses. Le passé est le passé, et il était trop tard pour y changer quoi que ce soit maintenant.

Plus la conversation avançait, plus je me sentais mal. J’aurais voulu prendre mes jambes à mon cou, rentrer chez moi, m’enfermer dans ma chambre et fondre en larme en paix, à l’abri des regards. Au lieu de ça, je baissai la tête et remis nerveusement mes longs cheveux en place. « Je… J’suis désolée Jules… Je… Je sais pas quoi te dire d’autre, je sais que ça change rien, que c’est trop tard et que j’ai été stupide mais… Je sais que j’ai fais une erreur. Je fais que ça en ce moment de toute façon, ça devient une habitude mais… Voilà, je voulais juste m’excuser et si tu veux plus me voir et ben je te laisserai tranquille… T’as parfaitement le droit de me détester. » répondis-je, tâchant tant bien que mal d’empêcher ma voix de trembler. Il avait encore plus de raisons de me détester qu’il ne le pensait, mais il était hors de question que j’aborde ce sujet en plein milieu du lycée. Et de toute façon, cela ne ferait qu’empirer les choses, et les chances qu’il accepte de m’adresser à nouveau la parole un jour, ne serait-ce qu’en tant qu’amis, étaient si minces que cela ferait plus de mal que de bien. Si il y avait la moindre chance que quoi que ce soit n’arrive entre nous, je serais honnête sur le sujet dès le début, mais pour le moment, ça n’avait aucune utilité.

J’étais persuadée qu’après tout ce que je venais de lui annoncer, il allait tout bonnement me détester. Je n’avais pas de raisons pour avoir rompu avec lui hormis celle de m’être laissé monter la tête par ma famille. Quelle idiote… Bon, j’adorais mes parents, j’adorais mes frères, mais ils n’avaient pas toujours raison. J’aurais du leur dire de me laisser vivre et de me faire confiance, au lieu de ça, j’avais réagi sous le coup du raz le bol que leurs réflexions sur ma relation avec Jules avait provoqué. Si ils savaient les conséquences de tout ça… L’alcool, la drogue… je n’avais pas été élevée comme ça. Et j’étais sensée rester vierge jusqu’au mariage. Elle était belle ma promesse, n’est-ce pas ? Ma vie était devenue un grand n’importe quoi, et ils n’en avaient pas la moindre idée alors que nous avions pour habitude de tout nous dire. Comme quoi, si ils trouvaient que mon attitude avait changé avec Jules, ça n’avait peut être rien à voir avec lui. Mais j’étais généralement très douée pour faire semblant, si bien qu’ils n’y voyaient que du feu.

En tout cas, je ne savais plus où me mettre. Je mourrais d’envie de partir en courant, mais restais plantée là face à lui à m’excuser encore une fois, ne sachant plus quoi lui dire d’autre. Oh, il y a bien des choses que j’aurais voulu lui dire. Que je l’aimais, qu’il me manquait, que je regrettais de l’avoir laissé tomber et que je n’avais qu’une envie, c’était oublier tout ça et pouvoir me blottir dans ses bras comme j’en avais l’habitude il y a quelques mois… même si je venais tout juste de lui dire que je respecterai son choix si il me demandait de le laisser tranquille. Mais je n’avais pas le droit de lui faire ce coup là. Il était passé à autre chose de toute façon. Il trouverait quelqu’un d’autre, quelqu’un de mieux qui ne le laisserait pas tomber comme une vieille chaussette. Il était tellement génial qu’il n’aurait aucun mal.

Quand il reprit la parole, il sembla un peu plus calme, même si je l’avais plus sereins, mais ça ne me rassurait qu’à moitié. « Comment peux-tu croire que je vais te détester Johanna, c'est pas possible que je te déteste, même si je t'en veux beaucoup et que je comprends toujours pas pourquoi tu as fais ça, mais tu as été ma petite amie et tu m'as rendu heureux pendant tout ce moment là. Donc je ne te déteste pas... Mais je ne pense pas qu'on doive se parler encore, parce que... On est plus ensemble, et je nous imagine pas du tout amis, ou se parler juste comme ça, c'est pas possible, enfin... Voilà quoi. On se dirait rien du tout de toutes façons. » me dit-il. Je retins un soupire, le cœur serré. Ses propos, qui avaient commencé par quelque chose de plus que positif, avaient fini par briser tous mes espoirs. Il ne me détestait pas, mais ça ne changerait rien apparemment. Il avait brisé le peu d’espoirs qu’il me restait. C’est beau l’optimisme, n’est-ce pas ? Vous espérez, espérez, pour au final être déçu et vous retrouver plus bas que terre. Je devrais pourtant bien savoir qu’on obtient rarement ce que l’on veut, et en l’occurrence, je ne pouvais pas reprocher sa réponse à Jules. Espérer avait été stupide, mais c’était plus fort que moi.

« Très bien… » Murmurai-je, toujours tête basse, aquiescant d‘un signe de tête. « C‘est toi qui vois après tout. Je… je vais te laisser tranquille dans ce cas… » Ajoutai-je, jouant nerveusement avec la pointe de mes longs cheveux histoire de m’occuper les mains, comme chaque fois que j’étais mal à l’aise. Sans rien ajouter, je commençais à tourner les talons, le cœur serré et le moral dans les chaussettes.

Il est vrai que j'avais très probablement été très directe dans mes mots lorsque je lui disais qu'en gros je ne la détestais pas mais que c'est pas pour cela que je veux bien lui reparler, j'en suis pas désolé, après tout, est-ce que quand elle m'a annoncée qu'elle me quitté, elle a fait attention à ses mots ? Non, alors je n'ai pas pris la peine de faire cet effort, à quoi bon? J'avais été tout de même très gentil, je trouve, en lui disant que je ne la détestais pas après tout ce qu'elle m'a fait et combien elle a pu me blesser ! Mais je ne pouvais pas mentir, il est vrai que je en la déteste pas, je l'aime toujours comme avant, mais ça je ne peux pas lui dire, j'ai bien trop peur qu'elle décide de jouer avec mes sentiments, après tout rien ne me dit qu'elle ne le ferrai pas, je ne sais plus si je dois ou non lui faire confiance, si je dois penser d'elle, qu'elle est une fille bien, j'imagine qu'elle a changé, car déjà, rien que me larguer par SMS, ce n'est pas ce qu'elle est réellement, ou ce qu'elle était avant du moins, mais ça c'est son problème, plus le miens, je ne veux plus avoir à faire à elle, c'est tout.

Déjà, lorsque je lui ai parlé, j'ai réussi à adopter un ton calme même si je bouillonnai toujours en moi, c'était pas simple à encaisser vous pouvez me croire, savoir que la personne que tu as aimé, à préféré sa famille a toi, à préféré écouter les conneries qu'ils disaient sur toi, et puis, savoir que la famille de ta copine à été quelques peu fausse avec toi car quand j'y allais, ils étaient tous plus ou moins gentils avec moi et aujourd'hui je sais qu'ils ne m'aimaient pas ! J'imagine que mes mots l'ont blessés mais comment dire ça autrement? Vous pouvez me le dire ? Puis, même d'une autre manière, ça aurait fini à la même chose car ces mots auraient dit la même chose et c'est surtout ce que ça signifie qui peu la blesser. Elle avait baissé la tête, je ne savais pas quoi dire d'autre et je ne pense pas que ça serrait très très utile de toutes manières, à quoi bon, étant donné que je ne lui parlerai plus ensuite ? Elle lâchait simplement un "très bien", de manière à ce que je ne puisse presque pas l'entendre. Je l'entends me dire que c'est moi qui voit après tout, qu'elle va me laisser tranquille pour le coup. Je la vois qui est un peu nerveuse a jouer avec ses cheveux, elle fini par me faire dos et commencer à partir. Une question me brûlait les lèvres, je luttais pour ne pas demander mais j'en étais incapable alors je la posa « Tu m'aimes encore ? », je la regarde, et je la vois s'arrêter, je me demandais si elle m'aimait encore, mais j'aurai pas du le lui demander car si jamais elle me dit que oui, je vais avoir envie de retourner avec elle mais ne le ferrait pas, et si elle me dit non, ça me blessera beaucoup, je suis con hein? Enfin dans tous les cas, ça me blessera un peu, je ne suis pas maso non, mais je veux savoir au fond de moi, parce qu'après tout elle, elle a peut être réussit à passer à autre chose, moi je sais très bien que non mais comme je l'ai déjà dis, je ne veux pas le lui dire parce que je ne sais pas ce qu'elle en ferra ! Je me rapproche d'elle et ne dit rien, pas un seul petit mot ne sort de ma bouche, je ne sais pas quoi dire et j'attends qu'elle réponde à ma question de toute façon...

J’avais tourné les talons. Après tout, à quoi bon demeurer ici ? Il ne voulait pas que l’on soit amis, alors plus, n’en parlons pas. En y pensant bien, être son amie me rendrait plus malheureuse qu’autre chose, et ça serait probablement très bizarre. Mais au moins, je n’aurais plus à l’éviter au lycée ou ailleurs. Ce serait cependant probablement le seul avantage, car j’aurais toujours à faire semblant, je serais toujours jalouse à l’idée qu’il puisse fréquenter quelqu’un d’autre, et la situation resterait probablement aussi tendue. Mais le fait qu’il ne souhaite plus m’avoir dans sa vie était blessant. Si seulement je n’avais pas écouté mes parents, je n’en serais pas là. Ils avaient été me coller ces idées stupides dans la tête, et l’espace d’un instant, je les avais crus. Un instant de faiblesse, et tout s’était écroulé. « Tu m'aimes encore ? » entendis-je Jules demander alors que je m’apprêtais à partir. Une fois de plus, je me figeais. Que devais-je répondre ? La vérité ? Ou alors devais-je mentir ? Peut être serait-il plus simple de faire semblant de ne plus rien ressentir pour lui ? Après tout, il ne voulait plus de moi dans sa vie.

Seulement je ne voulais pas lui mentir. Je ne voulais plus lui mentir. Mon manque d’honnêteté à son égard nous avait déjà conduis dans la situation actuelle : deux exs qui se comportaient quasiment comme deux étrangers et arrivaient à peine à communiquer. Décidant de jouer la carte de l’honnêteté, je me retournais vers lui et répondis : « Oui… ». Mon cœur battait à tout rompre alors que j’attendais, craignais sa réaction. « Mais qu’est-ce que ça change, de toute façon ? » demandai-je, dépitée. Ce n’était pas parce que je reconnaissais être toujours amoureuse de lui que miraculeusement, il allait décider qu’il voulait de nouveau être avec moi. Cela faisait sept mois, et ce n’est pas rien. Il avait eu plus que le temps de passer à autre chose et ce n’est pas parce que je restais accrochée à notre histoire qu’il avait forcément fait de même.

Elle se retrouvait dos à moi maintenant, prête à partir et ceux, si je ne disais rien. C'est con à dire mais j'avais un peu envie de la retenir tout de même car ça me fait tout de même vachement étrange de me dire qu'après, tout est fini pour toujours, que je ne la verrai plus, ou du moins que je suis certain de ne plus lui parler. Je dois absolument faire une croix dessus, l'oublier pour de bons, c'est pas saint de rester accrocher sur quelqu'un qui vous à blesser, ce serrait un peu du masochisme, non ? Je n'aime pas avoir mal aux dernières nouvelles donc non, je ne dois pas rester accrocher à elle et à ce qu'on a vécu. Cela va bien entendu être dur, mais je n'ai pas d'autres solutions. Moi, c'est tout qui va bien dès le début et pour longtemps, soit rien, et donc là, ça ne peut être que rien car c'est trop tard, je suis pas le genre de personne qui ne donne pas de deuxième chance, je dois avouer que c'est bien dur d'en donner déjà une, encore plus maintenant, alors franchement vous m'imaginez moi, donner une seconde chance à quelqu'un ? Faut franchement pas abuser, je ne peux pas me permettre d'être trop sympa avec tout le monde et même si là, il s'agit d'amour, si jamais, une seule fois je trahis mes propres règles, alors qu'est-ce que ça va être après, imaginez, rien qu'une seule et unique seconde, que je lui pardonne, qu'on se remette ensemble, et que là, paf, elle me trompe, si je lui pardonne déjà un truc, qui est de m'avoir quitté auparavant, vous pensez que j'aurai un autre choix que de lui pardonner une deuxième fois ? A ce rythme là, on en sort plus, je ne peux ni lui pardonner, ni même lui donner une autre chance.

Bref, comme j'avais tout de même une question en tête et que d'après moi elle devait me répondre, vu qu'après tout c'est une question comme une autre. Mais comme je me posais vraiment la question, que c'était pas juste comme ça hein, bon, je venais de lui demander si elle m'aimait toujours, je voulais qu'elle me réponde, on va dire que c'est la seule chose que je lui demanderai, c'est de me dire ça, enfin, la dernière chose que je lui demanderai, très probablement, peu importe, ce n'est que quelques secondes plus tard qu'elle se retourne vers moi et me regarde en me disant finalement que oui, elle m'aime encore. Je n'avais rien dis, j'avais juste baissé les yeux et elle vient me demander ce que ça change de toutes façons. « Rien... Rien du tout, je voulais juste savoir... », bon, du coup je me sentais déstabilisé, je relève les yeux et la regarde longuement avant de m'approcher d'elle, assez lentement.

Finalement, je viens poser mes lèvres sur les siennes, bah euh oui, c'est la chose la plus con que j'ai pu faire je crois, mais j'en avais envie au fond de moi, bref, je venais de l'embrasser et ceux d'une manière tendre, bien non j'allai pas faire mon goujat et l'embrasser d'une manière vulgaire non plus hein, bref, elle n'avait pas bougé, pas tellement réagit, et me rendant compte de ma connerie, je me reculais bien vite pour ensuite la regarder légèrement avant de baisser les yeux et de dire doucement « Dé...désolé. », je fini par vite quitter la pièce et je me dirige dans les toilettes des garçons, je ne veux pas qu'elle me suive et me demande des explications, oh non je ne veux pas ! Et je pense qu'elle ne viendra pas me chercher ici, faut l'espérer du moins, bon, je venais de m'assoir sur le sol et je regardai mes mains tout en réfléchissant à ce que je venais de faire, je suis con, vraiment con.

HJ: t'inquiètes pas, j'aime pas tellement les looongs rps de toutes façons

Il savait tout maintenant. Enfin, presque tout. Tout ce qu’il avait besoin de savoir pour le moment en tout cas. Pourquoi j’avais rompu… Et que je l’aimais encore. Il était trop tard pour effacer mes révélations, aussi mal-à-l’aise qu’elles puissent me mettre. Quitte à jouer la carte de l’honnêteté, autant la jouer jusqu’au bout après tout non ? Si il tenait ne serait-ce qu’un tant soit peu à moi, il n’irait pas raconter ça à tout le monde… Ce n’était pas son genre mais on ne sait jamais après tout, il m’en voulait, il pourrait en faire sa petite vengeance personnelle. « Rien... Rien du tout, je voulais juste savoir… » Répondit-il après que je lui eu demandé ce que ça pouvait bien changer que je l’aime ou pas. La question n’était que purement rhétorique cependant, car je savais très bien que ça ne changeait rien.

Je retins un soupire, l’observant alors qu’il avait baissé la tête. Il demeura ainsi un instant, avant de lever de nouveau le regard vers moi et de s’approcher. Je fronçais légèrement les sourcils, me demandant ce qu’il était en train de faire quand, sans que je n’ai eu le temps de réagir, il déposa ses lèvres sur les miennes. Je fus si surprise que je ne réagi pas immédiatement, me contentant de fermer les yeux, le cœur battant. Je n’eu pas le temps de réagir que, bien trop vite à mon goût, Jules se recula. « Dé...désolé. » Balbutia-il avant de se sauver, quittant la pièce et me laissant en plan. Trop sur le cul, je ne réagis aps immédiatement et quand mes jambes se décidèrent à obéir, je le suivis « Jules ! » M’exclamai-je, lui emboitant le pas alors qu’il quittait le foyer. Mais quand j’atteins le couloir, il était déjà hors de vue. Je soupirais, ne comprenant plus vraiment quoi que ce soit à sa réaction. Pourquoi avait-il fait ça ? Et pourquoi s’en était-il excusé ? Si cette entrevue était sensée mettre les choses aux clair, elles me laissaient plus embrouillée encore qu’avant.