« C'est pour que tu te mettes à poil tout à l'heure. » Je ne pus m'empêcher d'afficher un petit sourire, le regard perdu dans l'horizon. Pas un sourire sur-joué, un vrai. J'étais habituée aux remarques cash de Dale. De nombreuses filles, toutes séduites par son côté mystérieux, l'auraient alors regardé d'une manière qui se voulait provocatrice et séductrice, signifiant clairement « Jme mets à poil quand tu veux chéri ». Mais je n'en faisais pas parti. Et encore heureux, car si je prenais le jeune homme à la lettre, je passerai ma vie dénudée. Ouais c'est ça, je serai nudiste, dans tes rêves. Je n'avais pas vraiment de pudeur, ou bien si en fait, mais une pudeur des sentiments, non physique. Et il n'était pas question de jouer la pudique avec le beau brun. Ayant déjà passé des nuits ensemble, mon corps ne lui était pas inconnu, tout comme le sien d'ailleurs. Et quel corps mon dieu. Dale était bâti comme un athlète. Je fus d'ailleurs surprise en apprenant qu'il ne faisait parti d'aucune équipe sportive. Tout le monde se battrait pour lui, j'en étais certaine. Mais en découvrant le caractère du jeune homme, je compris que les sports co n'étaient pas son délire. Il aurait été remarquable pourtant. Ses épaules sont larges et robustes, de quoi en impressionner plus d'un. J'ai souvent eu l'occasion de le voir surfer, et je compris que l'eau était réellement son élément. Son crawl est majestueux, tout en puissance mais pourtant si fluide. Toutes ces cheers de merde auraient été à ses pieds, minaudant à tout va pour attirer son attention. C'est alors que je me surpris à penser que tout compte fait, cela était bien mieux qu'il ne fasse parti d'aucune équipe. Je fus un peu troublée par cet élan de jalousie. Ce n'était qu'un ami, pourquoi craindre les autres filles ? Comme pour échapper à ces pensées, je posai mon regard sur lui avant de répondre à sa question. Le match des Lacrosses avait été une tuerie. Respectant chacune notre poste, la victoire s'était imposée. Je ne pus retenir une certaine excitation à l'évocation de ce match qui ouvrait brillamment la saison. S'ensuivit la petite vanne pourrave sur la mascotte. Dale déguisé en grosse peluche, c'était juste risible. J'avais rarement vu le jeune homme assister à nos matchs, ce n'était encore une fois pas trop son truc. Mais les quelques fois ou je l'avais aperçu dans les gradins m'avaient fait plaisir. Même si son but premier était de mater la gazelle, j'appréciai sa présence. Attendant sa réaction, je reposai ma bière sur le sable chaud, le regardant ensuite de manière provocatrice. Je venais d'ouvrir les hostilités et je savais qu'il n'était pas du genre à faire tarder la revanche. Pour lui, ce n'est pas un plat qui se mange froid. Mais plutôt brulant. Je m'attendais à tout … sauf à ça. Dale pencha brusquement sa bouteille en ma direction. Avant même que je n'eus le temps de bouger, l'alcool termina son vol sur mon corps huilée. Un frisson me parcouru, et je ne pus retenir un petit cri de surprise. Le connard. La bière coula le long de ma poitrine, passa par mon ventre et vint se nicher dans mon maillot de bain qui en était clairement imbibé. La sensation était cependant agréable, il faut dire que le soleil était assommant et qu'un peu d'eau, excuse moi, de bière, ne faisait pas de mal. « Arrête tes conneries.. » conclu Dale avec son regard mutin et presque amusé. « T'es con, tu lsais ça ? » lui répondis je d'un ton qui se voulait sérieux mais qui sonna plutôt faux. La situation portait à rire, jn'y pouvais rien. Dale hocha les épaules en affichant un léger rictus. C'est ça, fait le malin, tu vas voir ce qui t'attend. « T'es allée te faire sauter sur la plage après le match? Avec toutes les pétasses du lycée.. » Je ne sais pas pourquoi mais cette question me perturba quelque peu. Le ton neutre et désinvolte qu'avait employé le brun la rendait naturelle, peut être trop naturelle. Et pourtant j'en avais l'habitude. S'en ficherait il si je lui répondais « Oui, jme suis fait sautée, à maintes reprises, et c'était torride » ? Oui sans doute, après tout, mes aventures ne devaient pas vraiment l'intéresser. Que jme fasse baiser par un bison ne lui ferait ni chaud ni froid. Je ne suis pas sûr que cela soit réciproque. Décidément, je me posais de ridicules questions aujourd'hui. A quoi bon imaginer ma réaction face au récit de ses soirées. Cela ne servait à rien, définitivement à rien. « Ouais nan, jn'y suis pas allée, j'avais d'autres plans prévus pour la soirée. Paraît quc'était pas si mal, malgré l'orgie générale. Je ne te pose même pas la question, à tous les coups t'as préféré faire un truc de ton côté. Et alors, des chagasses à rajouter à ton tableau de chasse ? » Pourquoi je lui demandais ça moi ? Qu'est ce que j'en avais à faire ? Et pourquoi je traitais ses conquêtes de putes ? Quoi qu'après tout, c'est lui qui a insinué que je me faisais sauter comme une vulgaire conne. Une brise caressa mon corps qui se mit à frissonner à cause de la bière encore ruisselante. Je regardai Dale, à mon tour de manière provocatrice « Trop romantique et tout.. » déclara-t-il avant de porter sa bouteille à ses lèvres pour ensuite me répondre. Sa bière était presque vite, c'est ça de jouer aux cons mon bichon. « Tu peux toujours venir la chercher » lui dis je tout en baissant mon regard sur mon ventre encore mouillé. Joueur ou spectateur ?

Les mots étaient sortis avant même que je puisse réfléchir. Encore une fois. Il m'arrivait rarement de tourner cinq fois ma langue dans ma bouche avant de parler, je préférais la tourner dans celle des autres, mais là n'est pas le sujet. J'aurais du savoir que Dale était du genre joueur. Savoir qu'il n'avait peur de rien et qu'il allait rentrer dans mon jeu. Or je n'avais pas envie de jouer. Pour moi notre relation surpassait le jeu, et je pensais bien être la seule à la voir sous cet angle là. Mêler sentiment et provocation, un mixte qui ne m'avait jamais vraiment convenu, ne sachant sur quel pied danser. Mais c'était trop tard, je venais de siffler le début du jeu, et tous deux nous voulions gagner. Et puis merde, je me prends vraiment la tête avec ces sentiments refoulés inexistants. « Dale et moi nous sommes amis, point » me répétai je plusieurs fois silencieusement comme pour me convaincre. Le jeune homme s'approcha de moi, ses yeux plongés dans les miens. Je ne pus retenir un petit sourire provocateur, attendant de voir ce qu'il allait faire. La tentation mis dans l'ombre mes derniers songes, et je ne pensai qu'à une chose, jouer. Le corps de l'athlète, puissant et musclé, vint alors se positionner au dessus du mien, me tenant ainsi prisonnière. A peine le jeune homme c'était il imposé sur mon corps frêle que je m'allongeai sur la serviette, les deux mains toujours dans le sable chaud. Je me surpris à mordiller ma lèvre inférieure, tout en posant mon regard sur son torse. Seul le bruit des vagues brisaient ce silence incroyablement brulant. Je sentais le souffle du jeune homme sur mon corps, comme une légère brise maritime. Dale posa les yeux sur mon ventre, et sans hésiter, y approcha son visage pour lécher la bière qui s'était frayée un chemin sur mon corps. Il commença par le bas et remonta doucement. Une chaleur intensément agréable se fit ressentir dans mon bas ventre. Chacun de ses mouvements augmentait mon désir. C'est qu'il savait comment si prendre pour me tenter. Nombril. Abdominaux. Poitrine. Dale en était là, baladant sensuellement sa langue sur mon corps en émoi. Arrivé à mon haut de bikini, le jeune homme s'empara de la ficelle, et dans un élan brusque, la tira vers le haut. Sans lien pour le maintenir, mon maillot laissa apparaître toute ma poitrine au beau brun. Avant même que je ne puisse esquisser un mouvement, Dale plaqua ses deux mains sur mes hanches, m'empêchant ainsi de bouger. A vrai dire, là n'était pas vraiment mon désir. Je ne comptais pas fuir, oh non, j'étais si bien près de son corps. Le poids de ce dernier se faisait peu à peu sentir sur le mien, sa peau était brulante et le contact était des plus délicieux et charnels. Je n'avais toujours pas manifesté de réaction physique, j'étais comme happée par l'entrain et l'audace de Dale, me laissant aller à lui. Il releva alors sa tête et plongea son regard dans le mien. Pour une fois, son visage n'était pas neutre. On pouvait y lire de l'excitation, de la provocation et surtout de la tentation. Sentiments que je partageais. « Bien joué. J'ai envie de toi maintenant. » me susurra-t-il tout en m'embrassant langoureusement le cou. Le jeu était bel et bien lancé, et mis à part un phénomène terrestre, rien ne pourrait nous arrêter. Nous étions dans une osmose qui semblait alors indestructible. Je repris peu à peu le contrôle de mon corps, toujours excité et bouillant. Je posai mes mains sur le torse du jeune homme, tâtant ses muscles généreux. Alors qu'il était encore en train d'embrasser ma poitrine et mon cou, je le repoussai doucement et basculai sur le côté pour me retrouver sur lui. Il ne sembla pas y adresser une opposition et se laissa tomber. J'étais maintenant en position de force, à califourchon sur son corps, et c'était lui dorénavant mon prisonnier. Assise sur lui, la poitrine à l'air, je me mordis une dernière fois la lèvre avant de m'approcher de son oreille. « Tu vois que la plage peut s'avérer être romantique » lui murmurai je sensuellement. Je redescendis mon visage, tout en plaquant ma poitrine contre son corps. Ma douceur laissa place à plus de bestialité et je m'emparai de ses lèvres que j'embrassai fougueusement.

Dale était toujours muré dans son silence, sans doute trop happé par le moment intense. Il remonta doucement ses mains le long de mes cuisses, aussi délicatement que si il avait voulu me caresser. C'était l'une des choses qui m'avait agréablement surprise lors de notre première nuit ensemble. Ca ne devait être qu'une vulgaire erreur, notre sang étant bien trop alcoolisé. Mais la délicatesse du jeune homme avait eu raison de moi. Je m'attendais alors à tout, sauf à ça. Le moment qui se voulait être purement physique c'était transformé en réel plaisir. Dale avait manifestement compris comment je fonctionnais et notre union charnelle avait été des plus orgasmiques. Évidemment je ne lui en avait jamais fait part, flatter son ego était quelque chose que je ne concevais pas. Je n'avais pas envie de voir enfler ses chevilles après tout. C'est donc cette douceur que je retrouvais à chaque fois que le beau brun me touchait. Je me demandai alors si il agissait de la sorte avec toutes ses conquêtes. Faisait il preuve d'autant d'attention dès qu'une fille se retrouvait dans son lit ? Sans doute oui. Ses mains continuèrent à se balader sur mon corps, prêt à prendre feu tant les rayons du soleil frappaient. Je brulais autant extérieurement qu'intérieurement. J'étais une montagne de choses, sauf raisonnée. Les hommes avaient toujours été mon péché mignon, et Dale en particulier. M'envoyer en l'air toutes les demis heures n'est pas ma conception du sexe. Bien sûr il faut savoir en abuser, mais tout en sachant rendre l'expérience à chaque fois mémorable. J'avais eu des mauvais coups, certes, comme tout le monde j'ai envie de te dire, mais cela m'avait justement appris à bien choisir mes partenaires. Favoriser la qualité à la quantité, je te laisse méditer. Alors que mon corps était toujours scellé à celui du jeune homme, je ressentis une délicieuse pression dans mon dos. Ses doigts suivaient mes courbes féminines tout en m'attirant encore un peu plus vers lui. Nos mouvements étaient précis et sensuels, tel un ballet préparé. Toujours agrippée à sa bouche, je lui suçai une dernière fois la lèvre inférieur avant d'éloigner quelque peu mon visage et d'ainsi observer le sien. Soutenant son regard, je lui adressai un sourire. « Putain, j'ai envie de toi » Me retins je de lui murmurer. Je ne voulais pas qu'il pense que j'étais à sa merci, même si cela était totalement le cas. Je sentis alors sa main se diriger vers mes fesses, ses doigts laissant un frisson sur ma peau dénudée. Brusquement, le jeune homme se redressa à la seule force de ses abdominaux. Je fus prise de quelques étourdissements, les montées rapides à la verticale n'étaient pas mon truc. Il faut dire que ma tension était mise à rude épreuve, et la chaleur était toujours accablante. Comme pour m'agripper à quelque chose, et ainsi retrouver mes repères, je passai une main derrière sa nuque, l'autre dans ses cheveux, mon corps étant toujours collé contre le sien. Dale me regarda. Je le regardai. Puis d'une voix saccadée et envoutante il ajoutai « T'es belle. » Sans montrer le moindre signe d'effort, il s'empara de mon corps et me bascula en arrière. Nous étions maintenant à même le sable. Je m'enfonçai quelque peu, mes bras toujours enlacés autour de sa nuque. Dale posa frénétiquement ses lèvres sur ma poitrine, il devait sans doute sentir mon poux déchainé. Sans me laisser la moindre chance de m'y opposer, ses doigts se frayèrent un chemin entre mes seins, longèrent mon ventre et s'arrêtèrent en bas de mon bassin. L'apollon apposa alors énergiquement l'une de ses mains à côté de mon visage, lui permettant ainsi de maintenir son corps athlétique au dessus du miens sans pour autant le briser. Son autre main habile glissa encore plus bas, le maillot n'étant pas une barrière. Il avait clairement décidé de prendre le dessus. Ses doigts vinrent titiller mon intimité, alors qu'une chaleur enivrante se rependit dans mon corps. Je laissai échapper un léger souffle de plaisir. Souffle de plaisir. Merde. Voilà que j'étais en train de rentrer dans son jeu. Incarner la fille facile. Dale pouvait jouer avec toutes les filles qu'il voulait, dieu qu'il savait s'y prendre. Mais pas moi. Pas encore. Ne fallait-t-il pas se faire désirer après tout ? Tout lui céder serait trop facile. Mais comment lui faire comprendre qu'il ne m'aurait pas comme ça alors que j'étais déjà toute à lui ? Ma putain de raison c'était clairement volatilisée. Alors que je ne pus étouffer un autre souffle de jubilation, j'attirai son visage vers le mien, et alors qu'il s'attendait à ce que je l'embrasse, je lui susurrai à l'oreille « Justement Dale, c'est pour ça que tu nm'auras pas comme ça » J'écartai quelque peu mon visage du sien et saisit une dernière fois une de ses lèvres, que j'embrassai langoureusement avant de totalement me laisser tomber sur le sable. Je relâchai la nuque du beau brun, et allongeai mes bras au dessus de ma tête, la poitrine toujours à l'air. Je regardai Dale avec mon regard aussi enfantin que provocateur. Allait-il abandonner ou au contraire persister ? J'avais déjà ma ptite idée de la réponse.

Et bim dans ta gueule jeune fille. Une petite idée ? Comment pourrais tu avoir la moindre idée des réactions de cette tête de con ? Il faillait clairement que j'arrête de fumer. L'espace d'une fraction de temps, j'avais oublié le côté lunatique de Dale. Comment ? Je me le demande bien. J'avais toujours connu le jeune homme ainsi, ses sautes d'humeurs avaient le don de créer pas mal de conflits. Ayant un tempérament de feu, je risquai d'exploser d'un moment à l'autre. Et Dale savait mettre le feu aux poudres. Il était réellement un maitre en la matière. Alors que j'embrassai sa lèvre, je sentis ses muscles se contracter, et peu à peu son corps se faisait distant. Il descella brusquement notre étreinte et recula. Nan Dale, s'il te plait, pas maintenant. Son regard, qui, il y a quelques minutes était submergé par la tentation, me méprisa avec une puissance propre au jeune homme. Nous restâmes yeux dans les yeux quelques instants. Je pouvais lire dans les siens son aversion profonde et violente. Sans dire un mot, il se releva et empoigna brutalement sa planche de surf, toujours plantée dans le sable. Je sentais la colère, cette boule incontrôlable, monter en moi. Encore allongée dans le sable, je me redressai tout en foudroyant le jeune homme du regard, attendant une explication de sa part. « Ah ouais. » Son air laconique et méprisant était encore plus violent que si il s'était mis à gueuler à tue tête. Simple mais radical. "Ce que la voix peut cacher, le regard le livre" J'avais une fois entendu ce diction, il s'avérait être monstrueusement vrai. « Tu sais quoi Dale ? Va te faire foutre. Pourquoi t'es toujours obligé de tout gâcher ? » Le brun saisit sa planche et la cala sous son bras, après avoir fait quelques pas dans le sable, il se retourna m'accorda un dernier regard assassin et ajouta « Va montrer aux types qui t'ont pas encore baisé que t'es pas une fille facile. Peut être qu'ils te croiront, il fit une légère pause et termina sèchement, une vraie conne. » Ça faisait quand même putain de mal. Pour qui se prenait-il merde ? Chaque mot était plus dur que le précèdent, et je ne voyais que de la haine dans ses yeux. Son visage était froid et inquiétant. Son aura qui brulait mon corps tout à l'heure s'était définitivement envolée. « Mais qu'est cqui' va pas chez toi putain ? Qu'est ce qui te rend comme ça ? Va voir des vraies putes la prochaine fois, elles au moins seront à ta merci. » lui hurlai je d'un cri sortant du fond du cœur. J'étais la seule à en avoir un apparemment. Le sien n'était que pierre. J'avais toujours été susceptible, et ses insinuations avaient le don de me mettre dans tous mes états. Je n'admettait que personne ne me traite ainsi, surtout pas un frustré sexuel qui n'avait pas eu sa gâterie. Il agissait comme un gosse à qui on aurait dit non. "Non tu n'auras pas ton camion de pompier". N'avait il toujours rien compris à la vie. Etait-il vraiment si puéril et égoïste ? Et dire que je me prenais la tête avec mes sentiments plus ou moins confus à son égard. Quelle conne je suis. Sur ce point là il avait raison. Conne d'avoir vu en lui une certaine sincérité, un je ne sais quoi inhabituel. Un inhabituel connard oui. Les disputes n'étaient pas rares au sein de notre relation, il faut dire que nos deux caractères explosifs avaient vite fait de s'échauffer. Néanmoins, nous avions toujours gardé un certain self contrôle, et avions peu souvent franchis les limites. Cette fois il était allé trop loin. Me traiter de pute ? Vraiment. Il savait que ce genre de filles étaient tout ce que je détestais, que c'était aux antipodes de ce que je voulais être, que c'était l'image que je ne voulais pas donner. Il le savait tout ça. Et il avait décidé de me blesser de la sorte. En plein dans la gueule. Je bouillonnai. Si j'avais été dotée d'une paire de couilles, je n'aurai pas hésité une seconde avant de me lever et de lui donner la droite qu'il méritait. Mais j'étais née femme, et je ne faisais vraiment pas le poids face à son imposant corps. Je me serais certainement plus blessée que lui, je ne voulais pas lui offrir ce spectacle, même si j'en mourrai d'envie. Dale attrapa ses affaires et commença à s'éloigner. « C'est ça, casse toi. Nme' parle plus … casse toi. » répétai je une dernière fois plus doucement, comme si je m'adressai plus à moi même qu'à lui. Il s'installa quelques mètres plus loin et se dirigea machinalement vers la mer et ses profondeurs marines. Il avait décidément tout mis en œuvre pour me mettre hors de moi. Pourquoi restait il là, pourquoi ne partait il pas de la plage ? Si il croyait que j'allais venir le supplier de me pardonner, il se trompait sur toute la ligne. A peine était il entré dans l'eau que je détournai mon regard de lui et le plongeai dans l'horizon. Nous restâmes ainsi, lui sur sa planche, moi hypnotisée par les vagues, pendant un bon bout de temps. Du coin de l'œil, je le vis sortir de l'eau, et remonter sur la plage. J'avais un instant cru que la sérénité de l'océan m'apaiserait mais j'étais toujours autant énervée. Mes mains s'adonnaient à tripoter le sable, comme pour évacuer la tension qui me bouffait de l'intérieur, quand elle effleurèrent une des petites bouteilles en verre. Et dire que toute cette situation était partie de là, pourquoi l'avais je donc provoquée avec cette bière ? Qu'attendais je de lui ? Brusquement, j'empoignai la bouteille et l'envoyai de toutes mes forces en sa direction « Et puis tu peux tles garder tes bières de merde ! »