Connie profitait de la soirée avec quelques amis, posés sur le sable, faisant quelques jeux d'alcool stupides, des paris foireux et autre activités typiques d'un groupe d'ados en pleine beuverie. Prise d'un élan de générosité, la brunette c'était proposée d'aller faire le plein des verres au bar. Elle n'était pas totalement pétée, juste atteinte, un peu flottante, les émotions plus à vif. Alors quand elle vit Alexis se frayer un chemin jusqu'au bar, c'est son corps tout entier qui réagit à sa présence. Elle se crispa nettement, comme si un frisson douloureux lui avait lécher la colonne de bas en haut. Pourtant, à la base, rien ne les destinait à se faire la guerre mais la mésentente s'était installée naturellement. Certainement étaient-elles un peu trop similaires pour s'apprécier. Néanmoins, Constance opta pour la carte de l'indifférence, elle jeta un regard à la blonde avant de détourner le regard, pour oublier qu'elle était à la soirée elle aussi, qu'elle respirait le même air, que son parfum plombait son oxygène. En somme elle aurait voulu oublier son existence. La rayer de la surface de la Terre et passer une soirée agréable. C'était sans compter sur le vice du Destin et son goût pour les mauvaises blagues. Quand elle sentit un liquide froid se verser sur son bras et le flanc gauche de son buste, elle se tourna vivement, déjà prête à incendier la coupable. « Putain ! Tu pourrais faire attention !!! » Non, vraiment? Alexis avait le culot de l'engueuler? Elle échappa un rire jaune et jeta un coup d’œil à la personne en charge du bar. C'était plus Lysias malheureusement. Il s'était surement absenté un peu. Dommage, lui aurait su éviter le carnage qui se préparait.
Constance poussa violemment le bras d'Alexis qui était encore à proximité d'elle et fit tomber la verre à moitié vide que la blonde venait de renverser sur elle. C'était volontaire, du moins, elle en était certaine, Alexis avait fait exprès de la tremper. "C'est pas vrai! C'est une blague? Claqua-t-elle, hargnieuse. Tu viens me rentrer dedans et tu m'engueules? T'es vraiment trop abrutie, c'pas possible autrement. Elle souffla un grand coup, tentant de se calmer. Mais c'était trop tard, des deux côtés, la machine était lancée.

Du sable? Oh putain, elle a pas osé faire ça la grognasse? Connie s'essuie les yeux, elle crache quelques grains puis elle se redresse et elle fusille la blonde du regard. Là, de suite, elle voudrait lui sauter à la gorge et la lui arracher avec les dents. Sans mise en garde, sans manière ni remords. Mais elle peut pas, parce qu'il faut quand même se contrôler, parce que malgré tout, la brunette a conscience que c'est ridicule de se battre comme ça. « C'est la dernière fois que tu me traites d'abrutie, sinon je te le fais bouffer ! » Aoutch, des menaces. Vraiment, ça va mal finir, elle se sent venir, parce qu'une Alexis en furie, ça s'arrête pas et que Connie elle allait pas vouloir lui laisser le dernier mot. Rapidement, l'agitation des deux étudiantes attire l'attention des autres participants, et un petit rassemblement se forme autour d'elles. Manquait plus que ça. Sans y faire attention, McMorrow pose les deux verres qu'elle avait dans les mains sur le bar, parce qu'elle, elle a pas envie que son alcool finisse à terre. Et, elle avance vers son ennemie jurée, le regard mauvais, la démarche féline, comme une lionne prête à bondir. "Parce que tu me menaces là, abrutie?" Siffle-t-elle en posant les deux mains sur les épaules de la blonde pour la pousser en arrière. "Tu vas faire quoi, hm ? Va apprendre à mettre un pied devant l'autre sans foutre le bordel avant de vouloir faire la méchante. T'es ridicule !" Son ton est méprisant au possible, son cœur s'emballe et doucement, Connie sent qu'elle perd le contrôle. C'est pas bon ça, pas du tout. Elle qui se plait à être quelqu'un de plutôt zen, voila qu'elle se transforme en harpie. Putain d'Alexis, mais qu'est ce qu'elle venait faire ici, merde. La Constance, elle commence sérieusement à croire à un complot du Destin, alors sur ses gardes, elle attend la riposte de la furie face à elle, parce que ça, tout le monde le sait, c'est que le début.