Serafina. Mot à intégrer dans mon dictionnaire personnel afin de décrire certaines journées de ma vie. Le genre de journée où je pourrai avoir l’impression de me voir dans un miroir me transformant en une gonzesse bien spéciale. Briser la routine était facile à Oceanside il me suffisait d’aller me caler sur et entre mes conquêtes, apaiser ces démons me torturant chaque jours. J’avais besoin d’une dose quotidienne et je la trouvais toujours. Serial baiseur, je ne disais pas le contraire. Loin d’être posé, loin d’être un enfant de chœur, j’ai toujours été un type dans le genre, depuis facilement une décennie je sévissais et aussi longtemps que je le pourrais je continuerai très certainement. Même mon travail ne me guidait pas et plus le temps passait, plus je me posais une question. Quelle est ma vraie couverture ? Faussement flic, vrai dealer ou l’inverse ? Je commençais à m’y perdre, délaissant mes devoirs de gars bien installé chez les stupéfiants petit à petit et laissant l’ancien Ethan reprendre pied. Le mec ayant vendu de la came à tout le monde, le gars ayant volé ici et là. Un sale gosse immature. Mais sous mes airs simples à décrypter je me persuadais du contraire. Non j’étais un type compliqué, lunatique et changeant, compliqué de me cerner. Manières étranges, actes loin d’une morale à toute épreuve. Je m’en foutiste dans l’âme je me fichais du fait que ce soir j’allais surement me faire Sera’ une lycéenne. On me blâme pour ça à la brigade, j’entends les ragots depuis des semaines. Je me tape des mineurs honte sur moi. Rien à foutre, je ne les viols pas elles sont consentantes, elles viennent même à moi, la preuve avec cette petite russe bien appétissante. En bref le soir venu je me retrouvais sur la route en compagnie de quelques bouteilles. Son message était simple. Une fête et moi qui apporte l’alcool pour la rendre plus amusante. No problem. J’arrivais avec de l’or liquide. Vodka, tequila, rien ne m’échappait et j’avouais vouloir me détendre, profiter. N’oubliant pas quelques apéritifs qui seraient les bienvenues, Blanche-neige et ses herbes folles. Sale gosse et me prenant comme pour un roi, j’entrais chez elle comme-ci de rien était, je ne prenais pas le temps de frapper, à quoi bon ? Elle savait que je devais venir de toute façon, elle m’attendait et si j’avais la surprise de la prendre en flagrant délit de douche je n’hésiterai pas à la rejoindre. C’était une relation étrange et sans gêne entre elle et moi. Aucune manière, on savait qui était en face de l’autre, on avait l’habitude et tout esprit de prudence avait disparu.

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