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MessageSujet: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyJeu 19 Avr - 23:25

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Constance & Lysias

Chaque fois je conduis dans ce quartier ça me fout les jetons. Ouais je sais, c’est plutôt bizarre étant donné que c’est à Riverdale qu’on risque de se faire trancher la gorge au détour d’une rue, mais pour moi ce décor appartient à un bon film d'horreur. Honnêtement c’est flippant toutes ces pelouses tondues au millimètre près –sous peine de licenciement pour faute grave-, ces mères en maillots de bain qui saluent les amis de leur fille depuis la piscine après s’être tartinée d’auto-bronzant en se raccrochant à leur jeunesse passée –quand elles ne sautent pas le jardinier dans la cabane d’entretien-, ces caméras fixées sur vous qui épient le moindre de vos faits et gestes –je me demande si y’a un type planqué derrière-. Brrrr. Vous n’trouvez pas ça gravement angoissant vous ? Moi oui. Et puis la nuit, c’est beaucoup trop calme. J’ai envie d’appuyer sur le klaxon, juste pour emmerder le monde. De toute façon ils sont habitués aux fêtes remplies de gosses insupportables qui beuglent à s’en casser la voix. Mais ce soir, c’est silencieux. Je m’arrête devant la baraque des McMorrow, observant ma passagère qui s’est endormie, la bouche ouverte. Je laisse échapper un sourire, m’extirpant de la bagnole en glissant mes doigts dans mes cheveux roux. J’hésite à la réveiller parce qu’elle a l’air vraiment paisible, un vrai bébé. Et ce n’est pas pour la mater comme un boutonneux qui découvre ses hormones que je m’abstiens, non, c’est seulement que je connais la furie, et quand elle est bourrée elle peut être encore plus chiante que la pire des ex-femmes. J’écarte doucement une mèche de cheveux qui lui barre le front, relève les doigts brusquement en la sentant bouger, retient ma respiration. Mais non, elle se contente de grogner. Je me mords la lèvre, hésite longuement, puis je l’attrape comme une jeune mariée en laissant la portière ouverte. C’est pas ici que je vais me faire piquer ma caisse. J’ai l’impression qu’elle est aussi légère que quand elle avait quatorze ans et que je m’éclatais à la mettre sur mon épaule pour la faire chier, ce qui ne manquait jamais de la faire hurler à la mort. C’est peut-être moi qui ai développé une putain de musculature. Ouais sûrement …

Je suis devant sa porte quand je réalise que j’ai pas ses putains de clés. Merde. Les clés, c’est un détail auquel je n’ai pas pensé. Je reste donc planté sur le perron de sa maison de bourges, une main glissée sous ses jambes et l’autre derrière son dos, genre ‘super plan mec, mais là tu fais quoi ?’ Non y’a pas moyen, je la réveille pas. Mais j’ai les genoux qui flanchent. Je fais demi-tour, la repose à sa place initiale et commence à lui faire les poches. Carrément. Sauf qu’en fait, elle n’a pas de poche, et j’espère juste qu’elle n’avait pas de sac à main, parce que sinon elle peut faire une croix dessus. J’aperçois une bosse sur sa hanche droite, sous sa ceinture. Putain, les nanas ont toujours des planques pas possibles pour leurs affaires. Mes doigts se faufilent sur sa peau pendant que j’esquisse une sale grimace du style ‘si elle se réveille maintenant j’crois plus en Dieu’, et c’est justement ce qui se produit. Je le sens, parce qu’elle se tortille en grognant de nouveau, et ça c’est pas bon signe. Je me recule soudain en me cognant la tête contre le haut de la portière, retirant un mouchoir de mes doigts coincés sous sa ceinture. Tout ça pour … ça ??!! Je me retrouve encore comme un con, le morceau de tissu dans une main, l’autre encore sur son épaule –fallait bien que je prenne appui hein-, une expression douloureuse sur le visage parce que j’ai super mal au crâne. Cela dit je ne me laisse pas démonter pour autant, et commence à lui essuyer une tâche inexistante sur le menton. « Putain tu viens de gerber partout c’est dégueulasse ! Je t’avais dit que c’était pas sexy de boire autant, le pauvre type qui t’a larguée dans mes bras avait l’air franchement désespéré. » Et hop, comme si de rien n’était ! N’en pêche c’est vrai, le mec faisait la gueule. « T’as tes clés sinon ? » Je la regarde dans le blanc des yeux, comme si je venais à peine d’y penser alors que ça fait cinq minutes que je la fouille au corps pour mettre la main dessus.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyVen 20 Avr - 16:17

"Tu devrais arrêter de boire, ivrogne." décréta Angie par soucis de conscience. "T'inquiète, je me gère!" s'agaça Constance en sifflant une nouvelle gorgée de son cocktail. Le soucis, quand on ne tient pas vraiment l'alcool, c'est qu'on finit en épave à chaque fois qu'on essaye de s'y mettre.
Quand on est éclaté, souvent, la voiture c'est le mauvais plan. Ça file la gerbe et c'est reparti pour un tour. Mais Connie, c'est plutôt le genre a trouver ça reposant. Elle aime bien cette sensation de flottement, un peu comme un nuage qui vous ramènerais jusqu'à votre lit. Alors, enfin calmée, elle se laissait porter par la machine folle et finit par sombrer complètement. A ce stade, n'importe qui aurait pu se l'embarquer dans la voiture, la séquestrer dans une cave ou la couper en morceaux dans les bois. Putain, c'est moche l'alcool. Lysias lui avait certainement sauvé la mise un petit paquet de fois.
C'est en sentant le froid des doigts de Lysias contre son ventre et une pression sur son épaule que Constance émergea difficilement. Elle grogna d'abord, puis ouvrit les yeux. « Putain tu viens de gerber partout c’est dégueulasse ! (...) l’air franchement désespéré. » Elle se redressa, passa sa main sur sa bouche en repoussant la main et le mouchoir du grand roux mais n'y trouva rien de compromettant. Alors elle fronça les sourcils en tentant d'assimiler les informations. Lysias renchérit et lui fit perdre le fil. «T’as tes clés sinon ? » D'un coup d'oeil elle remarqua qu'ils étaient effectivement arrêtés devant chez elle. "Elles sont dans .. euh, dans mon sac." Elle grimaça en se tournant trop vite vers la banquette arrière pour son cerveau alcoolisé. "Aoutch." soupira-t-elle en restant immobile trois secondes, le temps de tout remettre en place. "Il est où?" Elle haussa les sourcils et étouffa un rire nerveux en voyant l'air interdit de Lysias. "D'accord ... c'est la merde." Toujours au bord du fou rire, et bien que faisant de son mieux pour se retenir, elle pouffait de temps en temps. Finalement, elle décida de s'extirper du siège de la voiture, de se dresser sur ses deux jambes. Ce n'fut pas gagné vu son manque de coordination et d'équilibre, mais, en s'agrippant au bras du jeune homme, elle parvint à ses fins. Une fois à peu près stable, elle leva sa main pour pointer Lysias du doigt. "Je pense qu'on devrait instaurer une règle. Tu devrais avoir un double des clefs dans la voiture, et moi, une banane au lieu d'un sac à main!" S'exclama-t-elle comme si elle venait de découvrir la solution ultime à tous les maux. " Viens, j'ai une idée! " N'ayant pas lâché son bras depuis qu'elle s'y était agrippé, elle l'entraîna rapidement avec elle vers l'arrière du jardin et s'arrêta devant une petite fenêtre, presque à raz le sol, qui donnait en contre bas sur la cave. Elle s'agenouilla en s'affalant un peu plus brutalement que prévu et tapa à plusieurs reprises sur la vitre, jusqu'à ce que la fenêtre finisse par s'ouvrir. Elle releva fièrement les yeux vers Lysias. " Par contre, je vais me casser la jambe gauche si j'y vais comme ça. Et il fait franchement trop noir là dedans. " Elle lui adressa ses yeux de chien battu les plus larmoyants pour appuyer sa demande silencieuse.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyVen 20 Avr - 21:19

Je crois qu’elle n’a rien capté la McMorrow, parce que même si elle se touche la bouche pendant que je me gratte l’arête du nez –et si elle avait été un peu plus lucide elle l’aurait tout de suite remarqué et aurait su que je mentais-, elle part aussitôt sur les clés. Je ferme les paupières deux secondes, juste le temps de remercier Dieu –parce que je crois toujours en lui malgré ce que j’ai dit-. Putain, j’étais à deux doigts de passer pour le pote tripoteur du frangin, genre ‘hmm maintenant que t’as grandi tu sais que t’es appétissante ?’ Bref, c’est l’avantage d’avoir une Constance imbibée d’alcool jusqu’à la moelle. Une bombe atomique aurait pu péter dans l’état d’à côté, j’suis même pas sûr qu’elle l’aurait remarqué. Si, elle aurait peut-être demandé si on était le 4 juillet. Mais là, elle m’interroge sur son sac. Merde, j’en étais sûr, les gonzesses ont toujours un sac. Je lui lance un regard tellement blasé qu’elle déduit la réponse sans que je n’ai besoin de m’exprimer, et en plus ça la fait marrer la nana, ouais ouais c’est vachement drôle. Je pousse son front de mon index, histoire de l’emmerder un peu, mais j’ai l’impression que ça l’amuse encore plus. Ah ces gens bourrés … Je m’écarte un peu de la bagnole pendant qu’elle s’agrippe à mon bras pour éviter de tomber, sage décision. « Peut-être que … » Non en fait elle s’en fout. Je n’ai guère le temps de finir qu’elle reprend la parole, afin d’instituer des nouvelles règles qui me décrochent un sourire. Elle ne manque pas de pointer un doigt en ma direction, que je chasse d’un revers de main. « Tu devrais plutôt te les scotcher à la cheville ouais. Quoique même là t’es capable de les paumer … » Parce qu’elle fait au moins une connerie par soirée la Constance, cela dit le coup des clés c’est tout nouveau. Elle m’entraîne dans le jardin, me tirant par le bras en ne me laissant pas vraiment le choix. Je le sens mal, très mal, quand elle dit qu’elle a une idée en étant complètement pleine, ce n’est jamais bon. Une fois elle m’a entraîné dans la piscine d’un voisin en m’affirmant que c’était sa grande copine et qu’elle faisait tout le temps ça, alors qu’en fait c’était de parfaits inconnus complètement cons qui nous ont pourchassés sur deux kilomètres au moins. Il faut toujours se méfier d’un McMorrow qui a trop bu. Et sa nouvelle trouvaille n’est pas mieux. Elle veut que je passe par la fenêtre là ? D’après mes souvenirs il doit bien y avoir deux mètres de hauteur, et Madame craint de se péter une jambe. Et moi alors ? En plus, elle me fait ses petits yeux de chien battu. « Non t’as pas le droit, arrête ça. » Je fronce le nez, plaquant ma main sur ses yeux pour éviter de succomber instantanément. Finalement je fixe méchamment le carreau. « Putain, l’égalité des sexes c’est vraiment qu’une fable. Parce que tu crois que j’ai des jambes mécaniques qui résistent à tous les chocs moi ? » D’autres solutions, y’en a pleins.

Je peux lui proposer de venir pieuter chez moi et ma sœur, mais j’imagine déjà la rousse me harceler le lendemain en paradant et en simulant des bruits gênants –pas très évoluée ma sœur-. Je peux aussi appeler son frère en espérant qu’il décroche. Ouais, c’est pas con ça. « Laisse-moi faire gamine. » Je dis ça avec tellement d’assurance qu’on pourrait presque me prendre au sérieux. Je brandis mon téléphone comme James Bond qui s’apprête à flinguer un super méchant, appuyant sur la numérotation rapide. Au bout de trois sonneries j’entends une voix féminine qui me hurle dans les oreilles, aussi je ne manque pas d’éloigner l’appareil de mon visage histoire d’éviter de me péter un tympan. Ca raccroche. « Ouais bon, il est indisponible là … » Et je n’veux même pas savoir ce qu’il fait. Je regarde à nouveau la fenêtre avant de lever les yeux au ciel. Bon ok, je peux bien jouer les princes charmants pour une fois, ça ne va pas me tuer. Quoique, si je me souviens bien on a descendu une bouteille ou deux dans cette cave, et on a laissé les cadavres traîner au milieu du chemin. Je pourrais bien sauter et m’en planter une en plein cœur. D’accord, la probabilité est assez faible, surtout que mon cœur à moi il est mal placé. Je soupire bruyamment pour bien lui faire comprendre que je n’aime pas l’idée –au cas où elle ne l’aurait pas encore remarqué-, puis je passe les jambes à travers l’ouverture. Je me retourne, de façon à être suspendu dans le vide en m’accrochant au rebord, jetant un dernier regard super apeuré à la brune. Et puis mes doigts lâchent, et je crie dans le silence. Mais en fait j’ai fait exprès et j’étais tout à fait préparé au saut. J’atterris sur le sol sans difficulté –deux mètres c’est pas énorme finalement-, pliant les genoux en me retenant de ricaner. Je suis certain qu’elle est en train de flipper, et je m’abstiens bien de répondre quand elle m’appelle à travers la fenêtre. Non non, là je suis mort. J’attrape la lampe poche qui repose sur une étagère à ma gauche –parce que cette baraque je la connais par cœur-, sauf que j’écorche mon bras avec un vieux clou rouillé. « Aïeuuuh putain. » Je siffle doucement entre mes dents, pas trop fort pour que Constance ne puisse pas capter ma voix. Merde je saigne, la poisse. Je frotte ma peau contre mon t-shirt, poussant un vieux matelas poussiéreux qui nous servait à son frère et moi à l’époque où on fumait notre herbe cachés dans la cave. Je le place à l’endroit où elle va échouer si elle s’aventure dans le noir dans l’espoir de me secourir, recouvrant mon index de sang pour me tartiner le visage. Bon me tartiner c’est un peu exagéré, disons que je ressemble à un guerrier indien qui s’est barbouillé les joues de peinture. Je saigne pas mal en fait, cela dit je suis bien placé pour savoir que je ne vais pas crever pour si peu. J’éteins la lampe poche en m’allonge à côté du matelas, attrapant une bouteille cassée –je vous avais bien dit que c’était dangereux ici- pour la répandre un peu partout autour de mon visage. J’fais pas du théâtre pour rien moi voyez-vous, en plus elle flippe trop devant les effets spéciaux bidons des films d’horreur les plus mal faits. Putain, j’imagine trop sa tête et j’arrive à peine à rester sérieux, mais je m'oblige à garder les yeux clos. Bon, maintenant y’a plus qu’à espérer qu’elle va daigner bouger ses fesses, parce que ça commence à faire long là.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyVen 20 Avr - 22:51

Constance fronça le nez en secouant la tête quand il mit sa main sur ses yeux, mais resta silencieuse. De toute évidence il n'était pas très inspiré par son plan foireux, mais qui aurait pu le blâmer? Néanmoins, ça demeurait être le seul qui tienne la route. Terrence était surement dans les bras d'une étudiante complètement stone, et les parents avaient mis les voiles pour la semaine. Alors la brunette continuait de garder le silence, les yeux brillants et suppliants, parce qu'au fond, elle savait qu'il finirait par céder. Quand il accepta finalement de se résigner, Constance afficha un large sourire victorieux et ne manqua pas d'ignorer son long soupire. De toute façon, c'était beaucoup plus intéressant de voir comment il allait se débrouiller, un grand corps comme le sien passer dans la petite fenêtre étroite, la jeune étudiante trouvait ça fascinant. Et hilarant, surtout hilarant, à tel point que les voisins devaient l'entendre. Même le regard terrorisé de Lysias ne calma pas ses éclats de rire sur le coup. Ce n'est que quand elle entendit sa voix résonner dans un cris étouffé par la chute qu'elle sentit son cœur manquer un battement avant de se serrer douloureusement. Ses yeux s'écarquillèrent, et elle se jeta en avant pour essayer de voir quelque chose à travers l'ouverture. Elle vit d'ailleurs les choses un peu trop larges et faillit s'étaler la tête la première en manquant le rebord blanc de la fenêtre. "Lysias ?" Demanda-t-elle, inquiète. Pas de réponse. "Allé Lysias, arrête de jouer au con !" Elle haussa le ton, entre l'inquiétude et le doute, et plus le temps passait sans qu'il ne réponde, plus elle avait la désagréable impression de sentir les griffes d'un film d'horreur se refermer autour d'elle. "Vieux roux, si tu te fous de moi, je te jure que je te tue moi-même après!" Toujours rien. La provocation, ça marche pas non plus. "Putain, Lysias!" implora-t-elle une dernière fois, mais encore en vain. Alors elle se redressa, lança un coup d’œil autour d'elle en espérant voir une solution divine apparaitre. Rien. Obligée d'y aller. Ainsi, elle s'approcha à quatre pattes jusqu'à la fenêtre, passa la tête à l'intérieur en essayant de distinguer quelque chose mais rien à faire. L'idée de se jeter aussi dans la cave baignée d'obscurité lui glaça le sang, mais elle inspira profondément, tenta de calmer le bourdonnement de son esprit alcoolisé et entama de descendre. Les jambes d'abord elle aussi, puis sur le ventre pour pouvoir s'accrocher. Sauf que le tout ressembla plus à un lancé de sac à patate qu'à une jeune fille faisant un peu d'escalade. Elle tomba lourdement sur le matelas en échappant un cris aigu, persuadée que sa vie prendrait fin ce soir. Elle ne remarqua pas le matelas qui amorti sa chute, l'esprit étriqué par la peur. Elle se releva en titubant, respirant fort pour empêcher son estomac d'éjecter tout ce qu'elle avait pu avaler. Doucement, respire -pensa-t-elle. Puis, après quelque secondes bénéfiques, elle reprit sa quête. "Lysias ? ... jte jure que je te déteste." Dit-elle à voix basse avant d'avancer. Elle fit un pas, pas deux. Ses pieds se cognèrent à une masse inerte au sol et elle cria de nouveau en se sentant perdre l'équilibre puis tomber à nouveau. Sa main s'écorcha contre quelque chose de pointu mais elle ne senti pas la douleur, anesthésiée par la peur de la vodka. "Merde, merde, merde." siffla-t-elle en comprenant que c'était son ami. Elle resta accroupie et chercha à tâtons où était son visage en continuant de grogner à demi-mots.
Il avait le visage visqueux, et elle sentit des morceaux de verre autour de lui. En continuant de tâtonner, elle mit la main sur la lampe de poche. Elle n'éclairait pas grand chose, mais ça suffit pour lui donner l'impression de baigner dans une marre de sang. Putain d'alcool. "Allé, fais pas ça. Je sais pas faire les massages cardiages... En fait, j'sais même pas où t'as le cœur au final. Allé s'teuplé ..." Des larmes perlaient sur ses joues rouges, elle parlait sans faire attention, sans réfléchir. A vrai dire, il respirait, alors elle n'avait pas à s'inquiéter pour ça, mais l'idée ne voulait pas s'échapper de son esprit. Stupide fixation.
Quand il eut enfin une réaction, ce fut pour se dresser brusquement en criant, éclairé par le faisceau de la lampe torche. Aussi sec, Constance se recula d'un bond, hurlant à la mort avant de trébucher et attérir sur les fesses. "Putain ! Ordure !" Lui cria-t-elle pour évacuer toute l'adrénaline qui noyait son corps.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptySam 21 Avr - 17:33

Aïe, mais elle me shoote dedans la Constance, carrément. Elle peut pas faire gaffe non ? Bon ok, elle est juste totalement dans le noir, bourrée et effrayée. En fait, ce n’est peut-être pas l’idée du siècle de me transformer en cadavre. J’hésite à lui agripper la cheville en poussant des grognements d’agonie, mais je me retiens. Ca va, de toute façon elle ne s’en souviendra même pas demain, et puis elle aura tellement flippé qu’elle éprouvera un soulagement sans nom et qu’au final, elle me remerciera –si si-. En attendant elle pose ses mains sur mon visage, et je me dis que j’ai bien fait de fermer les yeux parce que j’étais à un doigt de me retrouver borgne. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres, mais je le ravale rapidement avant qu’elle ne s’en aperçoive. Pas trop de danger de ce côté-là, à priori. Je crois qu’elle commence à paniquer sérieusement, parce qu’elle me parle d’une drôle de voix. Chevrotante tout ça, comme dans les films à l’eau de rose où le type agonise à la fin, un coup de couteau entre les omoplates, et où la fille lui ordonne de ne pas mourir, comme s’il y pouvait quelque chose le pauvre bougre. En plus si je suis mort, je ne peux pas l’entendre. Mais j’imagine que finalement les histoires au cinéma sont plutôt réalistes, parce que face à certaines situations on réagit assez bizarrement. Je note toutefois qu’elle arrive vaguement à se souvenir que mes organes sont mal placés, même en étant cramée, et j’estime que c’est plutôt une bonne chose. Bon faudrait peut-être que je mette fin à sa frayeur là, ça devient urgent. Alors je décide de lui en filer une encore plus grosse, en me relevant brusquement, gueulant comme un zombie qui a enfin trouvé de la viande fraîche. Elle tombe –encore- sur les fesses, et m’insulte au passage. Mais je ne peux pas dire que je ne l’ai pas mérité. « Désolé c’est mon âme d’artiste, elle l’emporte toujours. » Je ris comme un tordu pendant cinq bonnes minutes en me remémorant la tête qu’elle a affichée, me permettant de l’imiter en m’éclairant de la lampe torche qu’elle a laissée tomber au passage. Cela dit je m’arrête en m’approchant d’elle, découvrant l’état dans lequel elle se trouve. Aïe, je vais me faire frapper là non ? Je vais allumer la lumière avant de m’agenouiller à ses côtés. Ouais en fait elle a les yeux tout rouges, et la paume de sa main aussi. Les yeux parce qu’elle a visiblement pleuré, et la main parce qu’elle a été aussi adroite que moi dans le noir. Merde, c’est pas cool quand même, et j’éprouve des remords l’espace de quelques secondes. Juste un peu. C’est vrai que ce n’était pas très judicieux de répandre des bouts de verre partout sachant qu’une fille bourrée allait sauter dans ce trou obscur. Ouais bon, les artistes sont des perfectionnistes, que voulez-vous.

J’attrape son poignet, l’approchant de mon t-shirt, mais je suspends mon geste en l’observant bizarrement. Terrence il lui a appris à mettre des capotes, pas vrai ? D’accord, j’imagine qu’elle sait s’en servir depuis longtemps, mais je ne suis pas certain que tous y pensent, surtout quand ils se mettent dans des états pas possibles. Et là, j’ai son sang à deux centimètres du mien, et je n’aimerais pas faire un remix foireux du pacte du sang. Elle doit se demander ce qui me passe par la tête là, étant donné que je la fixe avec suspicion. « Non laisse tomber. » On me le dit souvent que je réfléchis trop, que je vois le mal partout, mais c’est par pur instinct de préservation. C’est clair que la pauvre Constance, elle n’est pas du genre à faire n’importe quoi, et vaut mieux pas qu’elle sache que ça m’a traversé l’esprit. Je tire sur le bas de mon t-shirt pour placer sa main à l’intérieur, appuyant sur l’origine de la plaie. Faut que je parle, parce que sinon elle va me coller une baffe, c’est sûr. En plus ça lui changera les idées, et elle oubliera peut-être que je viens juste de la terroriser. « Il est là mon cœur, au fait. » Je fais remonter sa main toujours enroulée dans mon vêtement jusqu’en haut de mon torse, un peu à droite. « De toute façon c’est écrit sur ma peau, alors si t’as un doute tu déchires mon t-shirt comme dans les films pornos. » Où la nana arrache le tissu comme si c’était un mouchoir. Un sourire flotte sur mes lèvres, un peu moqueur. Je suis à peu près certain que ce n’est pas aussi facile de toute manière, et que si t’essaies ça dans la réalité tu passes pour un con parce que tu galères. Je n’ai jamais eu envie de tenter le coup personnellement. Parce qu’honnêtement, qui voudrait bousiller un vêtement juste pour baiser ? Ca peut être sauvage sans avoir besoin de perdre 20 dollars dans l’affaire. « Mais le massage cardiaque ça s’alterne avec le bouche à bouche, faut pas l’oublier hein. » Je hausse les sourcils genre ‘eh ouais ma jolie, tu veux qu’on teste ?’, lâchant un petit rire. Faudrait peut-être que j’arrête de m’enfoncer là, parce qu’à force de l’emmerder je vais finir enfermé dans la cave avec une marque de doigts sur la joue. Je décide finalement de me taire, je crois qu’il vaut mieux, lâchant sa main qui devrait désormais arrêter de saigner. « Tu me détestes ? Parce que j’avais pensé qu’on pourrait se mater un SAW … » Je me mords la lèvre pour m’empêcher de rire. Cette fois, je vais me faire trucider.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyDim 22 Avr - 13:49

Le cœur en cavale, les yeux mouillés, Connie regardait Lysias incrédule, marmonnant toujours quelques gentillesses peu catholiques. De nature, elle était trouillarde, du moins pour ce genre de surprise, alors alcoolisée, c'était juste la foire au grand n'importe quoi. Elle soupira longuement, tant pour calmer sa respiration saccadée que sa fierté malmenée d'avoir été si facilement bernée. Et silencieusement, elle se fit la promesse de se venger. Pas ce soir, pas alcoolisée, mais en possession de tout ses moyens. Parce que là, elle aurait franchement pas été crédible. Puis Constance perdit pied dans l'enchainement, pourtant pas particulièrement rapide, de Lysias. Un coup il riait aux éclats et elle avait la fulgurante envie de lui faire avalé ses dents, un coup il semblait réaliser que c'était franchement pas la blague du siècle, pour au final rester bloqué en regardant sa main éraflée. Elle haussa les sourcils, un point d'interrogation gravé sur le visage. "Quoi ?" lâcha-t-elle. « Non laisse tomber. » Décréta-t-il en emprisonnant la main de la brunette dans son t-shirt. Elle leva les yeux au ciel en répétant silencieusement ce qu'il venait de dire, comme une gamine frustrée qui fait la grimace. Mais, avant qu'elle puisse manifester son mécontentement de manière censée, il reprit la parole. Il est bizarrement foutu ce mec -pensa-t-elle en arquant un sourcil. Il avait déjà tenté de lui expliquer grossièrement, mais elle était sans doute trop stone pour tout saisir à ce moment là. Tout ce qu'elle avait retenu, c'est qu'il y avait une arnaque quelque par et qu'en cas de pépins, fallait pas se louper. Le genre de type qui met la pression, normal. Connie aplati sa main à l'endroit qu'il avait désigné pour tenter de sentir son cœur battre et esquissa une grimace en sentant pour la première fois sa main endolorie. « De toute façon c’est écrit sur ma peau, alors si t’as un doute tu déchires mon t-shirt comme dans les films pornos. » Elle afficha un sourire mauvais. Le genre qui veut dire "arrête de me chercher tu vas me trouver". « Mais le massage cardiaque ça s’alterne avec le bouche à bouche, faut pas l’oublier hein. » Elle afficha une moue faussement surprise, comme s'il lui apprenait quelque chose. Quand il lui lâcha la main, elle recula en titubant légèrement. Comme il venait de le faire plusieurs fois, il lui coupa l'herbe sous le pied au moment où elle s’apprêtait à répondre. C'était déjà assez compliqué de mettre ses idées au clair pour pré construire mentalement des phrases correctes, alors s'il lui brouillait les pistes à chaque fois, elle ne s'en sortirait jamais. Quand il eut terminé sa phrase, elle s'empressa de plaquer sa main saine et sauve sur sa bouche pour l'empêcher de reprendre. Elle était pas sûre qu'il ait eu l'intention de rajouter quelque chose, mais dans le doute, elle s'activa un peu brusquement. Puis elle retira sa main avant de parler. "Mais qu'est ce que tu causes toi !" s'exclama-t-elle. "Le seul moment où je te bousillerais les fringues, ce sera pour t'arracher le cœur pendant que tu dors... Alors le bouche à bouche, ce sera pas nécessaire." siffla-t-elle en souriant avant de lui pincer le ventre, juste assez fort pour lui laisser une marque. Elle lui prit ensuite la lampe torche des mains, profitant de son inattention grâce à son attaque vicieuse et la pointa vers lui, droit dans les yeux. "Alors, monsieur O'Reilly, commença-t-elle en écorchant volontairement son nom de famille, quel effet cela vous fait de traumatiser une demoiselle en détresse qui s'inquiétait pour vous, hm ? Votre conscience supporte-t-elle facilement la trahison ?" Elle avait prit un ton solennel, avait parfois un peu bafouillé et s'était donné un mal de chien pour ne pas rire. Elle n'était pas du genre à mal réagir, surtout avec l'alcool qui lui imbibait les veines, alors au fond elle ne lui tenait pas rigueur de sa vanne douteuse. Néanmoins, il ne l'emporterait pas au paradis celle ci, question de fierté. En revanche, le lendemain, avec les bleus, les courbatures et la main douloureuse, elle serait certainement plus remontée que dans l'immédiat. Elle fit quelques pas en arrière pour parer à une éventuelle riposte physique mais se trouva dos à une étagère remplie de n'importe quoi. Cependant, ce qu'elle voulait éviter dans l'immédiat, c'est qu'il se donne la mission divine de lui faire, encore une fois, regarder un de ses films sanglants. La dernière fois qu'elle avait cédé, elle avait dormi deux heures par nuit pendant presque deux semaines. "Et c'est mort, on regardera pas de film. D'ailleurs ... euh, la télé ne marche pas! " Menti-t-elle en étouffant un rire enfantin et avec si peu de crédibilité qu'elle-même n'y aurait pas cru.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyMar 24 Avr - 10:13

La brune m’écoute sans m’interrompre –si l’on exclut qu’elle a répété quelques uns de mes mots d’un air agacé-, ce qui m’étonne particulièrement. Je m’attends à recevoir une claque à tout instant, à me faire insulter, jeté à la porte, mais je n’ai droit qu’à une main plaquée sur ma bouche. Traduction relativement claire : ta gueule. Visiblement elle n’est pas assez bourrée pour passer à côté de ma technique vieille comme le monde qui consiste à l’embrouiller en enchaînant des phrases sans queue ni tête. Pas idiote la Connie. Je hausse finalement les épaules en prenant un air faussement innocent devant son exclamation. Aussi bavard qu’une gonzesse, lorsque les circonstances l’exigent. Mes sourcils se lèvent devant son affirmation suivante, comme si j’étais terriblement vexé qu’elle n’envisage pas de se jeter sur moi pour m’embrasser –non sérieux ?-. « T’as bien changé de refrain en l’espace de six ans, parce que je connaissais une gamine qui aurait bien voulu que je lui apprenne une ou deux techniques de secourisme. » Je ris un peu, provocateur. Non parce que McMorrow elle a eu le béguin pour moi quand je venais fumer mon herbe avec Terrence et qu’elle était encore au collège, si si j’en reste convaincu même si elle le nie encore. Toujours dans nos pattes, mais en jouant les naines rebelles histoire que je n’la prenne pas pour une ‘petite’. Je sursaute lorsqu’elle me pince le ventre –la traîtresse-, visiblement elle n’a pas apprécié. Je place mon bras ensanglantée devant mon visage en grimaçant sous sa lampe torche, soudain conscient de l’efficacité des méthodes de torture à base de lumière forte. Ca nique les yeux, et je pense qu’à long terme ça peut rendre fou. J’ai l’impression d’être un dangereux opposant au régime interrogé par un bourreau, surtout vu le ton qu’elle emploie. Bon j’imagine que les tortionnaires manient plus habilement les mots, mais on va dire que j’ai à faire à un poivrot. Demoiselle en détresse ? Trahison ? « Oh tout de suite les grands mots ! » Non parce que si je me souviens bien elle n’avait pas l’air particulièrement en détresse quand elle m’a supplié avec ses petits yeux de chien battu. « Tu crois qu’il a atterri comment le matelas sous tes jolies fesses, par l’esprit du saint esprit ? » Je me tourne vers le dit matelas comme pour le faire venir à la barre afin de témoigner, affichant une expression signifiant ‘eh ouais, c’est bibi !’ Parce que moi, je me suis tapé le béton. Je pousse son front avec la paume de ma main comme tout à l’heure, parce que je sais que ça emmerde généralement les gens, tandis qu’elle m’invente une excuse bidon pour refuser mon film d’horreur. Taratata, comme si j’allais gober ces conneries. En plus elle est morte de rire, pas très crédible.

La Connie a reculé de quelques pas, aussi je fais semblant de me diriger vers la porte en bifurquant au dernier moment, l’attrapant par la taille pour la balancer sur mon épaule comme un sac à patates. J’espère juste qu’elle ne va pas trop se débattre en me filant des coups de pied, ou qu’une idée tordue ne va pas lui traverser l’esprit, parce que je suis certain qu’elle serait capable de me mordre le dos jusqu’au sang juste pour me faire lâcher prise, ou s’emparer de mon jean pour le tirer de toutes ses forces. Bref, rien de super réjouissant. Mais je compte sur son état pour être morte de rire plutôt que de se transformer en harpie, disons que j’évalue mes chances à 50/50. Je grimpe l’escalier de sa baraque aussi rapidement que possible, ignorant ses vaines protestations, ne la libérant que pour la jeter sur le lit de son frère. Notre repaire, à Terrence et moi, et il risque de péter un câble s’il apprend que j’y ai invité sa sœur. M’enfin je suis persuadé qu’elle a déjà fouillé la pièce de fond en comble, et ce n’est pas comme s’il cachait encore des pornos sous son pieu. Je me baisse pour vérifier, juste au cas où, mais je n’aperçois qu’une chaussette roulée en boule et un paquet de poussière. Normal. « Ferme les yeux. » Non non, j’vais pas l’embrasser ne vous emballez pas. Je m’approche du radiateur pour le soulever légèrement, glissant une main derrière afin d’attraper deux joints soigneusement roulés par les soins de ce cher McMorrow. « Tadaaaa ! » Je me place devant la brune, en tailleur sur la couette, révélant ma trouvaille en guise de surprise comme si c’était rare de trouver des pétards chez eux –alors qu’en fait y’en a un peu partout-. M’enfin, on fait avec les moyens du bord. Puis je me gratte vigoureusement le visage, parce que mon sang séché commence à me démanger sérieusement. Putain, j’avais complètement oublié que je dois ressembler à un indien près à partir au combat. Je tourne ma tête pour apercevoir mon reflet dans le miroir. Woh, c’est vrai que j’ai une gueule super effrayante … « Pas de film d’horreur, mais pas de Scrabble non plus alors. Si c’est pour essayer de me convaincre que le mot ‘Sardane’ existe tout ça parce qu’il te manque un ‘i’, c’est pas la peine. » Je souris. Ouais ouais, ça nous est arrivé de jouer au Scrabble en rentrant de soirée. Et c’était plutôt comique vu qu’on a réinventé le dictionnaire –surtout elle-. Mais ça signifie que je n’ai pas l’intention de bouger mes fesses et de la laisser dormir paisiblement, du moins pas encore. Je me tortille pour attraper mon briquet, approchant la flamme de son bédo. « Par contre tu peux toujours m’offrir la récompense que je mérite pour t’avoir sauvée de ce mauvais pas, princesse en détresse. Parce qu’avoue que sans moi tu serais encore dehors en train de pleurnicher devant la fenêtre de la cave. » J’inspire une bouffée nocive, lui lançant un regard moqueur. « J’attends … » Et je souris en coin, parce que je suis à peu près sûr qu’elle a quelque chose à redire à ça.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyMar 24 Avr - 14:31

En l’attrapant comme un sac à patate pour la hisser sur son épaule, Lysias faisait quand même drôlement confiance à la ténacité de son estomac. Elle échappa d'ailleurs un cris de surprise, se sentant plutôt comme quelqu'un qui se fait tacler par un joueur de football américain que comme une Connie qu'un Lysias décide de porter. " Si je dois vomir, je te préviens, j'essaye même pas de t'éviter." Décréta-t-elle en espérant qu'il se ravise et la pose à terre. Mais ça sembla pas marcher, et au final, son ventre tenu assez bien, les secousses finirent même par l'amuser. N'empêche qu'ils sont quand même chiants ces mecs à trimbaler les nanas comme des poids plume parce qu'ils ont plus de force. Quand elle devina la destination, Connie se demanda pourquoi. La chambre de Terrence, alors qu'il n'était pas là? Putain, lui qui déteste qu'on touche à ses affaires, il allait taper un sacré scandale demain et bien sur, Lysias serait plus là. Et, alors qu'elle réfléchissait déjà à comment elle se défilerait demain pour éviter les foudre de son frère, elle se senti partir de nouveau, brusquement, alors encore une fois, elle cria. Mais ça, c'est le lot quotidien pour le grand roux. Comme s'il s'était donné pour mission de la faire tout le temps gueuler. "Putain, t'es brute!" Râla-t-elle, mais ça eut pas l'air de beaucoup le perturber, parce que lui, il est déjà dans son idée, il savait ce qu'il allait faire et ça rassurait pas Connie. Tout de même, elle ferma les yeux quand il le lui demanda. En réalité, elle les garda clos une demi seconde, le temps qu'il se retourne puis elle en ouvrit légèrement un, juste pour voir ce qu'il trafiquait. Faut dire qu'avec le coup qu'il lui avait fait quelques minutes plus tôt, elle se noyait pas dans la confiance absolue. Elle quand elle le vit s'agiter derrière le radiateur, elle referma les deux yeux, rassurée. Vu le grand sourire qui fendait ses lèvres, c'était évident qu'elle avait triché, mais elle tenta de ne pas se vendre plus, ne rouvrant les yeux qu'une fois qu'il lui donna le signal. Alors elle joignit ses mains devant son visage, comme une gamine en extase qui découvre une nouvelle barbie. Elle lâcha même un léger couinement. Y a pas à chier, pour prendre Connie par les sentiments, suffisait de causer pilon. Elle se saisit sans hésitation du joint et le plaqua entre ses lèvres, tant pis pour les représailles, vu qu'ils y en aurait, autant qu'elles soient convenablement justifiées. Quand il posa ses conditions pour la suite de la nuit, elle arqua un sourcil, piquée par sa remarque sur le scrabble. Elle l'avait pas inventé ce con de mot! Mais elle se garda de répondre pour l'instant. Avant, elle tira sur le débo pour l'allumer alors qu'il avait approché la flamme. Elle ferma les yeux, inspirant à fond pour recracher ensuite le fumée blanche. Lui, continuait de faire ses réclamations. Elle rit une nouvelle fois, hocha la tête et se dégagea du lit pour se dresser sur ces deux jambes. "Trente secondes, je reviens." Dit-elle avec un sourire en coin avant de s'éclipser dans sa chambre à elle.

Elle y farfouilla deux minutes avant de revenir comme une fleur, quoi que, une fleur qui marche pas complétement droit. Elle avait les mains cachées derrière son dos, et faisait attention à ce que Lysias ne voit pas ce qu'elle dissimulait. Une fois face à lui, elle se glissa, comme un crabe, jusqu'au bureau de son frère où elle attrapa une longue règle en plastique, l'autre main toujours mystérieusement fourrée dans son dos. Elle jeta un regard amusé au dealer, se mit de nouveau à rire mais se fit violence pour se contrôler. Sinon, le joint qui tenait entre ses lèvres uniquement se serait fait la belle. Enfin, elle avança jusqu'à lui, et posa une couronne cartonnée sur le sommet de son crane. Le genre qu'on gagne avec la fève des galettes des rois. Allez savoir pourquoi, ça faisait plusieurs mois que celle-ci trainait dans sa chambre sans avoir de réelle utilité. Ce soir, ce serait son moment de gloire. Elle ajusta la couronne et fit de son mieux pour retrouver son sérieux. Elle fit un pas en arrière, tira sur son joint pour ne pas qu'il s'éteigne. Avec la règle, elle simula les cérémonies de sacrement du Moyen-Âge, posant l'épée de substitution d'abord sur le haut de sa tête puis sur chacune de ses épaules. "O'Reilly, à l'image de votre nouvelle couronne, je vous nomme Chevalier en Carton du royaume McMorrow." Décréta-t-elle avant de pouffer. Quitte à entrer dans son jeu, autant ne pas le faire avec une bonne dose d'ironie, histoire de pas lui donner raison. "En revanche, vous êtes brave mais peu instruit cher guerrier. La sardane est une danse catalane!" Elle fit une moue pincée, l'air de dire "si si, je t'assure" et aspira une nouvelle barre sur la cigarette améliorée avant de lui souffler la fumée au visage en riant. Connie attrapa le ramequin qui servait de cendrier, se débarrassa de sa cendre et se laissa tomber sur le lit. "Non, en fait je suis sûre que dans la réalité t'aurais pas pu être à la cour. Ils devaient brûler les roux à cette époque. Ou quelque chose comme ça ..." Souffla-t-elle en lui jetant un oeil taquin.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyMar 24 Avr - 21:39

La jeune fille disparaît, et ça sent vraiment la merde pour moi. Je ne sais pas pourquoi, mais je m’attends à un truc foireux, aussi je regrette presque d’avoir réclamé un prix. Parce que un elle a failli faire un arrêt cardiaque à cause de moi, deux je l’ai balancée comme un vieux sac sur le pieu de son frère, et trois elle est torchée. Qu’elle n’oublie pas que je viens de lui faire cadeau d’un superbe joint surtout. Oh bordel, elle cache un truc derrière son dos. Pourvu que ce ne soit pas une bombe anti-agression, un taser, le DVD de Twilight. Je ne peux m’empêcher de sourire devant son air de gamine amusée visiblement très fière de son coup, rictus qui s’élargit à la vue de la magnifique couronne qu’elle m’a apporté. Non mais elle est sérieuse là ? Et la règle … ah ouais ok. Je la laisse faire en silence, haussant toutefois les sourcils en me mordant la lèvre. Cette nana est complètement cinglée, on lui a déjà dit ? Je grimace en entendant le mot carton et sardane, agitant ma main devant mon visage pour dissiper la fumée qu’elle vient de me souffler en plein visage. Elle est têtue la morveuse. Non mais on ne lui a jamais appris qu’un mec est généralement courageux OU cultivé, pas les deux ? Je suis une sacrée exception à la règle, eh ouais, non parce qu’elle a beau dire ce qu’elle veut, je suis presque incollable sur n’importe quel sujet. J’ai dit presque, parce que de toute évidence certains concepts étrangers m’échappent encore. Je lui adresse une petite grimace lorsqu’elle balance une vanne sur mes cheveux avant de décoller mes fesses de la couette, disparaissant à mon tour derrière la porte avant de revenir armé d’un rouleau de papier toilettes et d’une barrette que j’ai trouvé dans un placard de la salle de bains. Je tire sur les feuilles que j’accroche à ses cheveux, les soulevant dans les airs, très fier de mon effet. « Qu’est un chevalier en carton sans sa princesse de papier ? » J’ai essayé de lui faire une espèce de voile de mariée que je manque de justesse d’enflammer avec mon bédo, arrachant la fin de sa parure pour éviter qu’elle ne prenne feu. On n’a pas l’air con, avec une couronne de gâteau et du papier cul sur la tête. Non, vraiment pas. Je penche mon visage sur le côté en la fixant un moment de mes yeux bleus. « En fait … c’est pas les roux qu’ils brûlaient, mais les sorcières comme toi ! » Je m'approche d'elle et attrape le coussin de ma main libre, l’écrasant sur sa tête de morveuse triomphante. J’appuie légèrement avec le poids de mon corps, posant mon coude en expirant une volute de fumée blanchâtre. « En plus je te signale que le roi Guillaume II d’Angleterre était roux, c’est bizarre que tu n’saches pas ça alors que t’as tant de culture. » Ton sarcastique, tandis que je me recule pour lui laisser un peu d’air. Manquerait plus que je la tue sans faire exprès, en plus l’asphyxie est un moyen très douloureux de mourir.

Je me lève un instant, refermant mes doigts sur le Mac de Terrence que j’installe avec nous sur le lit. Je cale mon joint entre mes lèvres, pianotant sur les touches afin de trouver la signification de la sardane. Non parce que je déteste avoir tort, et puis c’est un moyen comme un autre de s’instruire hein. Je tombe aussitôt sur une superbe vidéo, écarquillant les yeux en ouvrant la bouche. Putain la conne, elle a raison. Pour le coup je suis cloué, impressionné, admiratif. Même si je ne suis pas certain que connaître l’existence de cette danse soit vraiment un argument à faire valoir pour prouver sa culture. Parce que franchement … c’est un peu merdique ce truc. « Putain faut que tu vois ça. » Je tourne un peu l’écran pour qu’elle puisse voir. « T’as vu c’est tellement chouette que les gradins sont à moitié vides. » Et en plus ils ne sont pas très grands. Je ricane en observant la suite, sensationnel. Wooouh et on éteint la lumière, histoire que personne ne voit plus rien à part des bougies qui tanguent. Formidable ! En plus ces cons applaudissent comme si c’était l’idée du siècle. Bon ok ça devient limite joli vers le milieu, mais j’ai déjà vu des trucs plus kiffant. Vous avez déjà regardé Nyan Cat ? Bref. Je dois lui concéder ce point. J’en profite pour la photographier à l’aide de la web cam sans qu’elle ne s’en aperçoive –bon à part qu’on entend un gros ‘CLIC’ que je tente de dissimuler par une toux sonore-, puis j’affiche une autre vidéo où les pas sont plus clairement visibles. Je me lève sur le lit en effectuant un salut d’époque plutôt maladroit avant de me mettre à essayer de reproduire cette danse bizarre mais pas super difficile, lui tendant la main pour l’inviter à me rejoindre. « M’accorderiez-vous cette danse, ma reine ? » Ouais bon, elle a pris du grade la princesse. En fait je ne suis pas bien sûr que ce soit une bonne idée, parce que mes pieds risquent d’être sacrément en danger. Déjà que moi j’ai du mal à rester stable sur ce matelas … Quoique ce sont plutôt les lattes dont la vie est menacée, et ce serait le comble si Terrance s’enfonçait dans son lit pour se retrouver par terre la prochaine fois qu’il s’y allongeait. Ou alors je vais vraiment réussir à faire vomir la Connie et il aura une sale odeur dans sa chambre pendant deux semaines. C'est vraiment risqué ce que je fais. Je vais me faire défoncer.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyMer 25 Avr - 2:46

Oh, elle a bien cru qu'elle allait y rester la Connie, et lui, il semblait pas perturbé pour trois sous. Elle a eu beau s'accrocher à son bras, essayer de le pousser, gigoter dans tous les sens, il en avait rien à secouer. Et quand il a décidé de finalement la laisser respirer, ce fut pour aller squatter l'ordinateur comme si de rien n'était. Con de mec, vraiment, à se croire tout permis. S'il avait été plus souple et elle plus costaud, elle lui aurait fait faire quelque tour dans la machine à laver, histoire de lui faire les pieds. "Tu me gaves quand tu fais ça!" bougonna-t-elle. Mais il s'en fichait, de toute évidence plus intrigué par ce qu'il avait sous les yeux. Elle, elle n'y fit pas attention de suite, seulement une fois qu'il l'interpela alors qu'elle tentait de raccorder ses fringues et sa perruque de papier toilette. Ouais, ce genre de vidéos elle les avait vu l'année dernière, pendant que leur prof avait cru bon de faire tourner une semaine de cour autour de cette danse de pimpoye. Lui, il avait l'air mort de rire, parce que c'était bidon, et même si au fond elle devait admettre qu'il avait raison, elle préférait se faire l'avocat du diable. Ainsi, elle envoya ses doigts calquer sur l'arrière de son crane. Esthétiquement, c'était plus ou moins sympa quand même. Non ? Putain d'esprit de contradiction. La brunette laissa siffler un long soupir agacé, un de ceux qui veulent dire "t'es vraiment trop con", ceux qu'on laisse partir quand on a pas d'argument valable et qu'on se rend compte que c'est ridicule. Alors elle se recula et commença à tripoter le pq qui lui tombait sur les épaules sans remarquer qu'il venait d'immortaliser ce moment, le traitre. Aussi déterminée fut-elle à tirer la tronche, l'alcool et le rire rauque de Lysias eurent raison de son entêtement. Un peu comme un mur qui s’effrite jusqu'à tomber en ruine avant même qu'on ait eu le temps de remarquer sa présence. Dans le genre tentative inutile, on fait pas mieux. Pour l'achever, il lui proposa de danser, et il avait l'air tellement embarqué qu'elle se prêta au jeu avec une pointe d'enthousiasme. Il faut avouer que l'option piétiner le lit de son frère était drôlement alléchante et pour ça, elle aurait dansé sur n'importe quoi, peut-être même avec n'importe qui. Avec un équilibre complètement foireux, elle attrapa sa main et tira dessus pour se lever lentement, histoire d'éviter d'avoir le cœur à la place des méninges et inversement. Puis, un œil rivé sur la vidéo, elle entama d'imiter les danseurs. Fallait surtout sautiller et changer de pied régulièrement, taper devant, derrière, sur le côté. C'était amusant au début, mais vite lassant. En plus ça dure longtemps ces chansons là.

Pendant quelques secondes, Connie eut ce regard tout particulier qui annonce une connerie à venir. Celui qu'elle lance sans rien dire de plus, les yeux brillants et alertes, un sourire en coin et le nez un peu plissé. "Bon, t'as raison ... C'est plutôt chiant à la longue." Avoua-t-elle en roulant des yeux. Rapidement, pour qu'il n'ai pas le temps de réagir, elle se baissa en arrière, pour prendre appuie. "Attention, Rock Acrobatique!" Cria-t-elle en lui sautant dessus, les jambes autour de la taille et les bras autour du coup. Sauf que dans son idée, il la rattrapait, il lui disait qu'elle était barge puis elle essayer deux ou trois autres conneries avant de prendre sa retraire de danseuse acrobatique. En réalité, la percussion leur fit perdre l'équilibre, le matelas qui rebondissait encore empêcha Lysias de se rattraper et il s'écroula en arrière, surplombé d'une Constance en furie. Un craquement sourd accompagna atterrissage, mais la brunette constata avec soulagement que le lit n'avait pas cédé. Elle soupira, rassurée. "Merci mon D.." Deuxième craquement, plus bruyant, plus sec. Et là, c'est le drame. Ils s'enfoncèrent dans le lit comme dans une crevasse. Constance sauta hors du lit tel un chat qu'on aurait fait tomber dans l'eau. Elle se ravisa tout aussi rapidement pour récupérer le joint qu'elle avait filer pendant la chute puis fit volte-face à nouveau pour s'échapper. Un petit trou sur la housse, un gros au milieu du lit. Merde. Elle garda le silence un instant, se mit les mains devant la bouche et explosa de rire. Littéralement. Pliée en deux, accroupie, au bord des larmes, les abdos en feux à force de rire. Elle resta accroupie, les bras enroulés autour des genoux et ferma les yeux pour tenter de reprendre le contrôle, mais les nerfs de la brunette se faisaient implacables. Entre deux éclats de rire purement nerveux, elle souffla : "Je crois qu'il va nous falloir quelques clous." Ou des billets d'avion et une nouvelle identité. "Quoi que ..." Elle hâta Lysias pour qu'il se pousse et tendit la couette pour qu'elle couvre le trou béant. "Ni vu, ni connu." Déclara-t-elle en réprimant un nouveau fou rire. De toutes les idées débiles qu'elle avait pu avoir, là c'était le jackpot.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyMer 25 Avr - 22:00

Je suis étrangement de bonne humeur, et ce n’est ni la tape sur la tête ni le soupir de Connie qui vont venir ruiner cet état de fait. J’imagine que ça fait tellement longtemps que je n’ai pas fumé mon herbe que celle des McMorrow fait son petit effet. Mais du coup je dois me concentrer super fort pour aligner trois pas correctement, alors qu’honnêtement, pas besoin d’être un danseur étoile pour reproduire cette chorégraphie. C’est un petit peu répétitif, et d’ailleurs la Connie semble s’en rendre compte très vite puisqu’elle me lance ce regard qui me fige instantanément sur place en faisant remarquer que ça devient chiant. Oula, non, non, n’y pense même pas morveuse. Elle se met en position de grenouille, et je comprends rapidement que ça va mal se terminer pour moi, ce que confirme son exclamation de guerrière. Comment ça Rock acrobatique, elle se fout de ma gueule ? « Connie, fais pas ç… » J’ai à peine le temps de lui filer un avertissement avorté qu’elle se jette sur moi, carrément, les jambes enroulées autour de ma taille et ses bras s’agrippant à mon cou comme si sa vie en dépendait. C’est presque si elle ne m’étouffe pas au passage, et malgré des efforts incommensurables je ne parviens pas à garder l’équilibre. C’est pas faute d’avoir essayé, parce que je jette désespérément ma main vers la lampe qui se trouve sur la table de nuit, mais tout ce que je parviens à faire c’est l’entraîner dans notre chute dans un bruit de verre cassé. Je pousse un grognement en fixant le visage de la Connie qui me chevauche d’un œil mauvais, ne bougeant plus d’un iota lorsque je perçois un craquement. C’est presque si je ne retiens pas ma respiration, une lueur apeurée dans les yeux. Une grimace déforme les traits de mon visage tandis que je me mords violemment la lèvre, priant pour que le tremblement de terre s’arrête là. Mais Dieu n’a pas entendu mes supplications silencieuses, décidément ce soir il en a carrément rien à cirer de ce que je peux bien souhaiter. Les interventions divines doivent être court-circuitées les soirs de pleine lune. « T’as jamais envisagé une thérapie ? » Mes lèvres s’étirent, narquoises, tandis qu’un second craquement me le fait rapidement ravaler. Oh putain, les lattes viennent de céder, qu’est-ce que je disais ! Cette grosse baleine a fait couler le navire. Non, moi je n’y suis pour rien, ça se voit à ma taille de guêpe. « Et un régime ? » Au contraire de la brune je n’ai aucun réflexe de survie, aussi je reste enfoncé dans ce matelas cloué au sol comme une grosse merde avant de réaliser qu’il faudrait peut-être m’en extirper. Cependant je ne peux m’empêcher de me mettre à rire à l’unisson avec Connie lorsque mon regard se pose sur sa silhouette recroquevillée, parce qu’honnêtement, y’a de quoi se fendre la gueule. Je me relève lamentablement en reprenant mes esprits, rajustant ma belle couronne qui se fait la malle –faudrait pas que je perdre mon titre en chemin- en évitant les bouts de verre. On va finir écorchés vifs au milieu d’un lit pété avec la sardane en fond musical, qui n’en a jamais rêvé ? Je pousse une petite exclamation de surprise en sentant ma peau brûler, le joint ayant bien sûr atterri sur mon nombril. Parfait, vraiment parfait. Je tapote mon t-shirt en sautillant, rattrapant le bédo juste pour en retirer une dernière taffe. Je le dépose sur le bureau de Terrence tandis qu’elle me pousse, observant son œuvre du coin de l’œil. « Ah ouais, top. Tu sais que t’aurais fait fureur dans une troupe de magiciens ? » Légèrement ironique, bien entendu.

Puis j’entends un bruit, une porte qui claque, et des rires au rez-de-chaussée. J’ouvre la bouche en grand en écarquillant les yeux l’air de dire : ‘MERDE PUTAIN MERDE !’ comme si Connie venait juste de se transformer en Michael Jackson. C’est Terrence qui débarque, visiblement accompagné. No way, c’est pas possible d’avoir autant de poisse, pincez-moi. Alors je fonce vers la fenêtre que j’ouvre en grand, les bouts de verre que je pousse sous le lit avec mon pied, et j’attrape le poignet de la brune figée sur place pour l’entraîner vers la sortie. J’éteins la lumière au passage, ramassant un morceau de papier toilette qui vient de tomber de ses cheveux, mais jouer les Superman ne suffit pas. On n’a vraiment pas le temps de dégager parce qu’ils montent déjà les escaliers en gloussant. Je l’interroge en silence en articulant les mots « Qu’est-ce qu’on fait putain ? », puis je tire la porte de la chambre qui s'ouvre vers l'extérieur sur nos corps plaqués contre le mur du couloir. Genre trop bien cachés … Tout ce que j’espère c’est que Connie ne va pas avoir l’idée d’exploser de rire ou la volonté de prendre ses distances –parce que là on est légèrement collés serrés-, aussi je glisse difficilement ma main entre nous pour venir poser un doigt sur ses lèvres en serrant un peu son bras histoire de lui faire passer le message. Je crois que j’ai un pied qui dépasse, et je ferme un œil en priant pour qu’ils soient trop absorbés dans leurs petites affaires pour l’apercevoir. Je les entends entrer dans la pièce avec soulagement -enfin tout est relatif-. PAF. Il vient de claquer la porte qui s'éloigne de nous. PAF. Il pose la fille sur son bureau –non promis j’ai jamais baisé personne dans la chambre de McMorrow, c’est juste que je suis en train de mater par la serrure-, ce que je parviens à distinguer malgré l’obscurité. Parce qu’ils ont eu la bonne idée de ne pas allumer la lumière. Peut-être qu’il ne se rendra compte de rien après tout ? Et là je pense à l’ordinateur avec la danse de la sardane en première page, les morceaux de verre de la lampe de chevet éparpillés par terre –d’ailleurs on entend un cri plus fort que les autres, et j’ignore si c’est parce qu’il est vraiment doué ou que sa meuf s’est plantée un truc dans le pied-, le trou dans la couette, le matelas par terre, le cadavre de joint sur son bureau, les deux bédos qui ont disparu, le morceau de papier cul brûlé, le parfum de Connie qui doit encore envahir la pièce, la fenêtre ouverte. Et je me dis qu’on est complètement niqués. Je lance un regard paniqué à la morveuse pendant que je réfléchis à cent à l’heure, et je lui balance d’un trait en chuchotant super doucement. « Tu veux pas lui dire qu’un inconnu a débarqué à l’improviste pendant que tu fumais tranquillement un joint dans sa chambre ? Qu’il a voulu te faire la danse de la sardane pour te séduire, que tu lui as proposé un bédo parce que t’as eu de la peine et qu’il s’est mis à chialer. Du coup tu lui as filé du papier cul pour se moucher, mais il y a mis le feu sans faire exprès avec le pétard. Puis il a finalement essayé de te violer sur le lit et tu t’es tellement débattue que tout s’est effondré, que ton joint est tombé en grillant la couette, que t’as attrapé la lampe pour te défendre et que t’es parvenue à l’assommer. Et du coup ben … il est parti. » C’est les effets du bédo, c’est clair. Ca peut être une longue réflexion philosophique où je me mets à parler en gaélique, comme la construction d’un plan foireux pour justifier l’état de la chambre de Terrence. Je me tais enfin et respire, haussant les épaules en levant les sourcils. C’est crédible, non ? « Ou alors on se casse. » Non parce que ma bagnole patiente sagement dehors, et en fait on est pas du tout obligés de régler ça maintenant en attendant que Terrance se mette à gueuler comme un veau. Et je lui fais mon regard de chien battu qui un petit peu moins bien réussi que le sien, mais qui fait même relativement pitié.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyJeu 26 Avr - 2:03

Terrence qui débarque et c'est la panique. Putain, elle est paralysée la Connie. Elle sait plus quoi faire, et voir Lysias aussi embêté qu'elle, c'est franchement pas rassurant. Heureusement, lui a un peu plus de suite dans les idées, parce que dans l'immédiat elle aurait franchement été bonne à rien. Elle serait sans doute même restée plantée là sans rien faire jusqu'à ce que Terrence dans la chambre avec sa blonde incendiaire. Puis elle serait morte, étranglée par son frère, ou peut être brulée. Voir même embrochée par une des lattes cassées. Finalement, c'est Lysias qui la sort de son film sanglant en l'entraînant dehors, elle comprend pas tout ce qu'il a fait, mais elle suit le mouvement sans moufeter, vaut mieux ça. Quoi qu'elle déchante en se rendant compte d'où il l'embarque. Vraiment, derrière la porte? La douche, ça aurait été plus logique, ou la chambre de Connie. N'importe où, mais pas la scène de crime. Alors elle se mord la lèvre, parce que certaine d'être sur le point de se faire prendre, elle se dit que tant qu'à faire, elle ferait bien chier Lysias une dernière fois. Mais elle se retient de lui mordre le doigt, lui pincer le nez, lui tirer les cheveux ou de lui faire des chatouilles. N'importe quoi pourvu qu'il en ai marre. Néanmoins, dans le doute, nourrie par l'espoir de la dernière chance, elle bouge pas, elle se contente de fixer Lysias droit dans les yeux. Putain, il a l'air vachement flippé lui aussi, et ça la fait sourire un peu, d'ailleurs. Après ça, c'est le soulagement ultime, parce que même si c'est qu'une question de temps malgré tout, le point de non-retour est pas atteint tout de suite. Terrence et sa potiche s'engouffrent dans la chambre sans rien capter de ce qui se passe autour, c'est amusant quand même, de voir les œillère qu'on se fout quand on a envie d'aller tirer son coup. C'est au tour de Lysias d'aller espionner par le petit trou, et Connie, elle trouve ça trop vicieux. Parce qu'elle réalise pas qu'il veut juste voir s'ils vont se faire pincer ou pas, elle, elle a l'impression qu'il veut se rincer l’œil. Alors elle arque un sourcil en faisant la grimace. Ces mecs, vraiment. Enfin, l'idée lui trotte pas longtemps dans la tête, parce qu'il se tourne et qu'il commence à lui trouver l'excuse la plus bidon du siècle. Au moins aussi nulle que sa tentative de camouflage. Et vu comme il cause, elle oublie ce qu'elle pensait juste avant. La vache, il a du souffle, mais elle se demande quand même s'il va pas lui faire une malaise à la longue. Constance devait faire une tête vraiment pas convaincue, parce que dès qu'il eut terminé de conter son histoire, il propose une autre solution, une qui est nettement plus engageante. Alors elle lui fait signe d'attendre, et silencieusement elle mime le mot "attend". Sur la pointe des pieds, elle se faufile dans sa chambre, elle attrape un pochon rempli d'herbe caché dans une petite boite de bois, camouflé entre des mouchoirs de tissu. Rapidement, elle le fourre dans son soutif, attrape un sac pour y foutre ses clopes avec ses clefs de secours puis elle rejoint Lysias. Elle lui attrapa la main et elle l'entraîne dans les escaliers. Au début, elle y va doucement pour pas faire de bruit, puis plus elle s'approche de la grande porte d'entrée, plus elle dévale les marches comme une furie, parce que l'appel de la liberté, le soulagement c'est juste plus fort que tout. Et, au moment où ils s’apprêtent à franchir le pas porte, elle entend Terrence qui commence à beugler tous les jurons qui lui passent par la tête. Alors forcement, elle éclate de rire et elle essaye de dissimuler le ricanement en mettant la main devant sa bouche. Elle va vraiment crever demain.

Une fois dans la voiture, la ceinture bouclée et Lysias qui démarre en trombe, elle plaque ses mains sur son visage, ramène ses jambes contre elle et crie un bon coup. Histoire d'évacuer le stresse et l'adrénaline qu'elle venait d’accumuler. "Je crois qu'on vient d'échapper à la mort." souffle-t-elle en riant une nouvelle fois. "Et maintenant, on est un peu en cavale... Tu seras Bonnie, et je serais Clyde!" Décrète-t-elle sans relever l'inversion foireuse qu'elle vient de faire. T'facon, c'est pas important, l'idée est là quand même. Lysias, lui, il roule, Constance elle sait pas trop où ils vont et elle se dit que lui ne doit pas savoir non plus pour l'instant. La seule chose qui importe c'est de fuir, du moment qu'ils s'éloignent, tout va bien. Et, parce que ça commence à être trop calme pour son esprit en ébullition, la lycéenne décide de mettre la radio, la première sur la quelle elle tombe. C'est Dirty Diana de Michael Jackson qui passe, alors illico, elle se met à chanter. Comme une casserole, à fond, avec les mains, en faisant surtout de chewing-gum, mais ça fait du bien. Même que temps en temps, elle refile des coups de coude à Lysias pour qu'il chante avec elle. Et le temps passe comme ça, avec une Connie qui se déchaine sur la musique parce qu'elle a les nerfs qui lâchent. Au final, elle voit même pas le trajet défiler, parce que quand la voiture s'arrête, elle a l'impression d'être au coin de sa rue et pas sur le parking du skate parc. Wow. Directement, elle attrape le portable de Lysias qu'il avait posé dans l'espèce de vide poche devant la boite à vitesse et elle saute hors de la voiture, comme une pile électrique. En courant elle enfonce le téléphone dans son sac puis elle se jette sur un des half pipe, le plus grand. Comme y a personne d'autre, elle envoi son sac en haut, là où c'est plat puis elle entame d'escalader la paroi en arc de cercle. C'est pas évident vu son état, alors elle bataille un peu et elle force sur ses bras comme une malade jusqu'à arriver à ses fins. De son perchoir, elle regarde Lysias qui arrive plus tranquillement, le temps de couper le contact, de fermer la voiture, tout ça. "Allé, active rouquin!" Lance-t-elle en balançant ses jambes dans le semi vide du half pipe. "Putain, si Terrence réalise qu'y avait ta voiture devant la maison, t'es aussi mort que moi. Même plus je pense." Dit-elle en suivant le fil de sa pensée. Puis elle farfouille dans son sac pour sortir le smartphone volé, elle pianote afin trouver la fonction caméra et lance l'enregistrement, le viseur d'abord pointé sur elle-même, rajustant les lambeaux de papier rose qui lui parsemaient les cheveux. "Ici la Princesse McMorrow, future défunte." Commence-t-elle à l'intention de la caméra avant de la pointer son complice. "Avant de rouler un pilon, on devrait immortaliser ce moment brave Chevalier en Carton. Une déclaration à faire? Un dernier mot ? C'est peut-être la dernière manifestation de nous qu'aurons nos proches." Insiste-t-elle en riant.
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MessageSujet: Re: need a ride ? ▽ constance   need a ride ? ▽ constance EmptyJeu 26 Avr - 22:44

Connie disparaît un petit moment et j’appréhende sa décision, mais elle revient rapidement pour mêler ses doigts aux miens, me signifiant clairement qu’elle a opté pour la seconde option. Très judicieux, vraiment, mais prendre son sac c’était indispensable ? Parce que le Terrence il est sur le point de péter un boulon. Et pour cause, on l’entend hurler à l’étage lorsque nos pieds touchent le paillasson. Je ne peux m’empêcher de sourire en imaginant sa tête, et m’engouffre dans la voiture sans demander mon reste, balançant mon portable dans le renfoncement devant la boîte de vitesse. Cela dit j’aperçois le frangin dans le rétroviseur en train de me faire un doigt d’honneur –ce que je m’abstiens de confier à Connie-, et je me dis que je suis complètement cuit. Mais bizarrement, je ne me sens pas du tout inquiet, plutôt léger comme un plume en roulant les cheveux au vent –enfin presque- vers le skate parc. Le cri de la morveuse me fait légèrement sursauter, mais après tout c’est normal, c’est Connie la barjot … Enfin Bonnie la barjot, même si elle préfère être Clyde. Je choisis de m’abstenir de la contredire, c’est pas comme si j’étais déjà passé pour un rabat-joie en citant Guillaume II d’Angleterre. Je l’écoute sagement chanter Dirty Diana en grimaçant à chaque fausse note –c'est-à-dire assez régulièrement-, lui rendant ses coups de coude en marmonnant deux ou trois paroles pour l’accompagner dans son massacre du king de la pop. Elle s’échappe de ma voiture comme si elle avait les fesses en feu, non sans me piquer mon portable au passage, et je secoue la tête en laissant échapper un petit « tssss » désespéré devant tant d’énergie. Je sais pas comment elle fait … Ah si, elle est bourrée ! Quand je la vois tenter de se hisser sur le haut du half pipe avec autant de grâce qu’un hippopotame qui grime une montagne –c'est-à-dire zéro-, j’éprouve comme de la crainte pour mon beau téléphone en verrouillant ma voiture. Finalement elle y parvient assez bien en me sommant de me presser, imaginant ma future rencontre avec Terrence. Personnellement, je préfère ne pas y songer. Je me rapproche d’elle en trottinant, lui lançant depuis le bas « Bah je lui dirais que ton fantasme c’était de me baiser sur son pieu et que j’ai pas pu résister, il comprendra ! » Un petit rire retentit tandis que je disparais de l’autre côté de la construction, attrapant un skate cassé laissé à l’abandon. Il a une roue en moins, mouais. Je la rejoins avec une agilité étonnante au vue de la prestation foireuse de la brune –bon ok j’ai passé mon enfance dans les skate parcs je n’ai aucun mérite-, m’asseyant à ses côtés tandis qu’elle parle à mon portable. Folle, vraiment cette fille est dingue. Et le pire, c’est que je trouve ça génial. Je m'éclaircit la voix comme si je m'apprêtais à m'adresser à des millions de téléspectateurs. « Je tiens à souligner ma bravoure face à l’adversité pour sauver la princesse de papier. J’ai sauté dans un gouffre sans fond sans la moindre hésitation … » Une cave de deux mètres. « … soigné sa main blessée … » Essuyé son sang avec mon t-shirt sans même désinfecter la plaie –d’ailleurs faudra qu’elle le fasse demain hein-. « … je l'ai protégée de son horrible frère … » Je me suis lâchement échappé. « … et pour toutes ces raisons je pense que j’ai amplement mérité sa main, et on va fuir par delà les collines sur mon beau cheval blanc. » Je replace la couronne que j’ai toujours sur la tête –j’ignore totalement comme elle a fait pour rester là-, montrant mon skate cassé à la caméra.

Puis mon regard dévie soudain, totalement intrigué par la poitrine de McMorrow. Je précise que je tombe sur cette partie de son corps purement par hasard, en fixant l’objectif, parce que c’est ce qui se trouve juste en dessous, et elle a un côté vraiment … vraiment bizarre. « T’as une poitrine disproportionnée McMorrow. C’est étrange parce que toute à l’heure elle était pas chelou comme ça. » Comment se foutre dans la merde tout seul, leçon numéro un. Non mais c’est juste quand je cherchais ses clés je me suis demandé un instant si elles n’étaient pas dans son soutif, alors forcément j’ai été contraint et forcé de regarder dans cette direction vous voyez, rien de vicieux là-dessous. Cela dit ça pourrait être mal interprété, et comme si ça ne suffisait pas je pointe mon doigt sur la bosse pour tâter la marchandise. Au sens propre du terme, parce qu’il est évident qu’elle a planqué de l’herbe là-dedans. Sérieusement ? Généralement c’est le truc qu’on fait quand les flics se ramènent, mais elle non, elle a fait ça avec un naturel déconcertant. Je me recule cependant assez rapidement pour éviter une tarte en pleine figure, me levant en titubant légèrement. « Ok, immortalise ça la morveuse, et prend-en de la graine ! » Comme si je ne venais pas d’enfoncer mon doigt dans son nichon rembourré, non non tout va bien. Je me positionne sur le skate bancal, l’avant dans le vide, puis je le fais basculer pour me retrouver sur une planche à trois roues en plein half pipe. Le genre de truc qu’on évite de faire quand on est totalement net, parce que j’ai beau essayé de le faire tenir sur l’arrière je me casse la gueule comme une pauvre merde, dévalant la moitié de la pente sur le bras gauche. Aïe. Je ne bouge pas pendant quelques secondes, puis je pousse un petit gémissement plaintif de type qui vient de faire un truc vraiment stupide et qui le regrette, levant mon bras droit dans les airs avant de le laisser retomber mollement. « Connie … je meurs. » Bon c’est un peu la deuxième fois que je lui fais le coup du gars mort, à force de crier au loup elle va finir par ne plus me croire quand il viendra vraiment me manger. N’en pêche je sens la super ecchymose qui va se former sous mon bras gauche, et j’ai la lèvre très légèrement fendue en plus du sang séché qui est resté collé à mon visage ici et là. On pourrait croire qu’on s’est déguisé pour Halloween, et moi je suis le chevalier en carton qui vient de prendre sa rouste au combat. Ouais enfin, j’ai perdu ma couronne dans la chute, alors j’imagine que je ne suis plus qu’un simple écuyer. Je pousse un autre gémissement pour parfaire ma comédie, murmurant un simple « Joint » dans le silence. Seul remède à mon mal : un bon bédo avec la beuh qu’elle planque dans son soutif. « Ou un baiser, c’est comme tu veux. » Je trouve la force de lâcher un rire bref en toussant, parce que putain ouais, ça fait mal mine de rien. Tout ce que j’espère c’est qu’elle a arrêté de filmer, parce que si Terrence tombe sur ça en plus du reste, je suis bon pour la guillotine. Bah, j’aurais qu’à l’effacer hein.
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