Citation :

Mamie dès que c’est prêt tu m’en foures un morceau dans la bouche !

Trois, quatre, cinq cookies. Je mangeais, comme jamais. Assise sur le bord de la table de travail, je regardais Lila s'activer - mademoiselle avait décidé d'expérimenter une recette. Mon rôle ? Goûter, et m'assurer que ceci était bel et bien bon. Drôle de question. Évidemment que j'aimais, évidemment que je savourais ces petits cakes préparés avec amour. Crois-moi, chérie, tu peux t'arrêter ! marmonnai-je entre deux bouchées. Je glissais ma lèvre autour de mes doigts, remplis de miettes. Mon portable vibrait de temps à autre, Gale. J'essayais de l'attirer chez moi, je n'avais pas envie de passer ma soirée seule, mais je n'avais pas pour autant envie de bouger de ma demeure. Je m'y étais sentais, et désirais passer une soirée davantage posée. Puis, après tout, nous avions cours demain - oui, j'étais une " sage " élève. T'façon, je sors souffla-t-elle avant de coller ses lèvres contre ma joue. Avec ? où ? lui demandai-je, aussitôt. Tu rentres quand ? ajoutai-je, je l'entendais déjà soupirer, j'en fronçais les sourcils. Je n'aimais pas cette attitude, et son air révélant une fatigue face à mon attitude. Lila rangeait son matériel, déposant l'ensemble des cookies dans une même boîte. Rapidement, la cuisine retrouvait sa propreté. Je serais là pour minuit, ne t'inquiètes pas me susurra-t-elle avant de disparaître aussi rapidement qu'elle avait parler. Pauvre conne. Je n'aimais pas la savoir dehors, avec des inconnus. Moi, protectrice ? Que crois-tu, je fais attention à elle, c'est tout. Bref, j'envoyais un message à Gale : viens, et je te ferais l'amour dans des cookies. J'esquissai un sourire, débile, avant d'attraper la boîte de nourriture. Je prenais également un pot de beurre de cacahuète, ainsi qu'une bouteille de champagne, faute de mieux. Non plus sérieusement, je voulais quelque chose qui pétille, et c'est tout ce qui se trouvait dans mon frigo. Les courses n'étant faîtes que le jeudi, je me devais donc d'attendre demain afin de posséder un grand pack de coca. Bref, j'allais avec le tout dans mes bras dans ma chambre. Je ne sais pas si j'étais en droit d’appeler cela une chambre, c'était immense. Je possédais ma propre salle de bain, que voulez-vous. Enfin, ne me prenez pas pour une petite pétasse, assoiffée d'argent, j'ai au contraire, les pieds bien sur terre. Je balançais le tout sur mon lit, et me posait dessus. Ma télévision s'alluma rapidement, et je mangeais à nouveau un des cookies croustillant de ma frangine. Putain, Gale, fait vite, sinon tu n'en auras pas.

Je ne sais pas vraiment ce qu'il y avait encore Nova et moi. Franchement, sérieux, quand on nous regardait tous les deux, on se demandait même comment on pouvait être juste pote. Rien que le fait qu'on s'entende bien était déjà un exploit. Elle était une fille à papa, choyée à mort, riche comme Crésus, douée en tout, magnifique. La fille parfaite. Et moi à coté j'étais le fils de la gouvernante, jamais un rond en poche, toujours soit bourré, soit défoncé. Aujourd'hui, c'était le défoncé qui l'emportait. La sortie de cours avait été un peu dur alors un goûter s'était imposé. Nova continuait de m'envoyer des textos pendant ce temps là, essayant de me convaincre de passer chez elle en rentrant. On était pas convaincu, moi et ma tête de déterré mais le texto: "viens, et je te ferais l'amour dans des cookies." m'a totalement convaincu. J'ai alors quitté mes potes de défonce et sauté dans ma voiture.

L'odeur en arrivant chez les Fawkes était absolument génial. Des cookies quoi. Lila pouvait être une petite conne, ces cookies avaient l'air pas trop mauvais. Tant qu'elle n'avait pas mis de la weed dedans, ce dont je doute avec Nova qui regardait le moindre de ces mouvements, ça m'allait. J'étais assez raide comme ça. Je n'ai même pas pris le temps de regarder autour de moi, je sais qu'il n'y a jamais personne dans cette baraque. Plus glauque tu meurs. Et puis, je savais ou j'allais. " Nova? " Je l'ai trouvé, allongée dans son lit et un cookie dans la bouche. Pas vraiment le plan sexy que je m'imaginais en entrant. J'éclatai de rire, surement l'herbe qui me montait à la tête avant de m'approcher d'elle. Elle n'en restait pas moins super " Bonjour Mademoiselle Fawkes. " 2 secondes plus tard, j'avais enlevé mon manteau et mes chaussures pour m'allonger à coté d'elle. J'ai rapidement viré le cookie, les miettes et tout, franchement, c'est un tue-l'amour. " Bon alors dit moi, tu parlais d'un truc intéressant dans ton texto, c'était un truc avec des cookies je crois... " Oui, Nova était parfaite, mais je ne l'étais absolument pas. Que voulez vous, je suis un mec de 18 ans, et la chose la plus importante pour un mec de 18 ans, c'est ce qu'il a entre les jambes. Même avec Nova. Ma main glissa sous son tee shirt, illustrant parfaitement mes propos. Si c'était du sexe qu'elle voulait, c'était du sexe qu'elle aurait.

Je l'attendais, étalée sur mon lit, cookie en bouche. Gale, putain. Non pas que je doutais de sa présence, mais j'étais simplement impatiente de le savoir auprès de moi. Gale, c'est probablement l'seul type que j'aime de cette façon, différemment. Il n'est pas comme les autres, il représente d'autres émotions, sentiments. Enfin ça, je ne préfère pas y penser, ni y réfléchir. Je vis, les questions viendront plus tard. Je fixais mon plafond, jambes croisées. J'avais pris le temps d'allumer ma radio, et me laissais transporter par les chansons qu'elle diffusait. Nova ? entendis-je, enfin. Je redressais mon buste, sachant pertinemment qu'il trouverait son chemin, seul. Il connaissait le chemin, aux millimètres près, aussi bien que moi. Bonjour Mademoiselle Fawkes lâcha-t-il, retirant ensuite manteau et chaussures. Il s'allongea contre moi, je me glissais sur le côté afin de lui faire face. Enfin murmurais-je. Je le regardais repousser les cookies, et autres miettes et traces de ces gâteaux. Bon alors dit moi, tu parlais d'un truc intéressant dans ton texto, c'était un truc avec des cookies je crois ... souffla-t-il, provoquant un soupire de ma part. Sa main se glissa sous mon t-shirt, j'en contractais aussitôt mon ventre. Grosse, je n'étais pas, complexée, non plus, mais c'était une réaction naturelle. Je me redressais aussitôt, afin de m'asseoir à cheval contre sa taille. Je plaquais mes mains sur son torse, et remontais mes doigts sous son t-shirt. En fait, mon message, tu l'as lu avec ta bite ? lui demandais-je, souriante. Je connaissais parfaitement sa réponse. Je rapprochais mon buste du sien, mes lèvres des siennes. Ouvres-moi ta bouche lui murmurais-je, il s'exécuta, et je bourrais un cookie entre ses dents. Mes lèvres se plaquèrent contre sa peau, au niveau de sa nuque. Je lui mordillais le cou, avant de décaler à nouveau mon corps. Une de mes jambes resta d'ailleurs entre les siennes. Tu es complètement défoncé, t'as lu baise, et tu as vu une bonne opportunité pour terminer ta soirée, en te vidant chez moi ajoutais-je. Tu as de la chance que je t'aime, bien lui murmurais-je avant retourner embrasser sa nuque. Moi, en manque d'affection ? Tu parles, je prenais simplement plaisir à lui toucher sa peau, elle était douce, et son corps agréable. Ne crachons par sur la marchandise, mon ami était un bon coup. Ce n'est pas pour rien que je me laissais toujours faire, même si aujourd'hui je n'avais pas simplement l'intention de le laisser aller jusqu'au bout, simplement de le chauffer. J'étais joueuse.