Léandre&Jillian

Son téléphone en main, Jill quitta le jardin et entra dans la demeure des Austin, qu'elle connaissait bien pour y être souvent venu du temps pour Léandre était son copain. Elle s'isola dans une des chambres au hasard et décrocha. Sa mère. Mrs Hawkins, qui n'apellait jamais sa fille quand elle était à l'étranger, semblait soudainement avoir un doute. Après les questions d'usage, j'espère que tout va bien ma chérie, tu as bien fait tes devoirs, comment va ta soeur et ce genre de chose, elle finit par poser LA question qui de toute évidence lui brûlait les lèvres. "Tu as des projets pour ce soir ?" Jill trouvait ça étrange, habituellement, tant que ses résultats scolaires étaient bon, ses parents ne se souciaient de rien. Mieux valait ne pas les inquiéter. La blondinette lui répondit donc qu'elle ne comptait pas faire grand chose, regarder un peu la télé puis aller se coucher, de toute façon elle avait mal à la tête. Il était incroyable que ses parents continue de gober ce genre d'histoire. Soit ils étaient vraiment crédule, soit il refusait obstinément d'ouvrir les yeux sur la véritable personnalité de leur adorable fille. Quand elle raccrocha, elle finit son verre d'un trait et sortit de la chambre. Jillian avait prit l'habitude, en soirée, de boire vite et beaucoup. L'alcool agissait ainsi avec une rapidité étonnante. Elle se dirigea dans la cuisine en passant par le salon où étaient rassemblé divers groupes de personnes en train de picoler à mort. Curieusement, la cuisine était déserte, ce qui était une chose rare. Mieux valait en profiter. Jill avait toujours fait chez Léandre comme chez elle, ça n'allait pas changer aujourd'hui. Elle passa une main dans ses long cheveux blonds et eu un sourire presque nostalgique. Ses engueulade avec Léandre lui manquait presque, il avait du caractère après tout, c'était très agréable. Insupportable enfant gâté, Jill avait besoin qu'on s'oppose à elle sans avoir peur des mots, et il avait toujours remplit ce rôle à merveille. Perdu dans ses pensées, elle ne prit même pas garde qu'il était là aussi, dans son dos, à quelques pas seulement.

Ses vêtements lui collaient sur la peau, ses cheveux ne ressemblaient plus à rien et il avait perdu Mushu une nouvelle fois. La presque totalité des fêtards était rassemblée dehors, près de la piscine ou en train de picoler au bar. Ceux qui étaient encore à l'intérieur passaient juste un bon moment avec un partenaire. Il laissa ses chaussures trempées sur le paillasson et ouvrit d'un geste las la baie vitrée. Il entra pieds nus et se dirigea vers la cuisine, la maison était pratiquement plongée dans l'obscurité, il ne croiserait certainement personne. D'un pas léger il rejoint la salle qui était trop grande pour être une cuisine, en effet les trois quarts des objets étaient inutiles. Mais dans la famille Austin on ne manquait pas d'argent, alors pourquoi se priver ? Trempant les carreaux sur son passage il plaignait celui ou celle qui passerait derrière lui. L'eau dégoulinant sur son torse, son cou, ses jambes. Elle était partout et il ne supportait plus ça. Il comptait bien faire un passage à la salle de bain.. mais avant boire un coup s'imposait. La tête baissée il pensait qu'il avait toujours eu du monde autour de lui, il était toujours aux fêtes, toujours invité, toujours prêt à s'amuser. Mais là, il était seul. Il passa une main dans ses cheveux trempés, il n'avait pas fière allure dans cet état là, pourtant il n'avait presque pas bu, encore. Ouvrant le bar d'un placard il sortit une bouteille de Whisky qu'il posa sur le comptoir. Prenant un verre en cristal par la même occasion il le remplit de glaçons puis du liquide de feu avant de boire le contenu cul-sec. Il avait beau être habitué cet alcool, pur, ne passait jamais tranquillement dans sa gorge. C'est à ce moment qu'il se rendit compte qu'il y avait quelqu'un d'autre dans la pièce. Un sourire sans joie traina sur les lèvres du jeune homme, son ton était provocateur et son soufflement détestable. " Tu ne t'es pas encore trouvé un joli minois à torturer Jill' ? " Il vida un nouveau verre de Whisky. Il se tourna alors vers celle avec qui il était resté plusieurs mois tandis que l'alcool montait rapidement, ce n'était plus de la vodka ou de la téquila, c'était un autre jeu. " T'n'en as pas marre de profiter d'ma baraque à force ? " Il cligna des yeux, un autre verre ? Aller. Et un troisième cul sec. Woaw. Son bras était posé sur le bar ce qui lui permettait de rester debout. Son regard par contre ne lâchait pas la jeune femme, et il était encore lucide.

Le bruit qui Léandre en posant la bouteille sur le comptoir fit sursauter la demoiselle qui fit aussi volte face, prête à neutraliser l'ennemi. En guise d'ennemi, elle ne trouva que son hôte de la soirée, et le jeune homme faisait un bien piètre ennemi. Ou peut-être pas tant que ça, et que c'était la raison pour laquelle il se voyait encore, la raison pour laquelle aucun d'eux n'était encore mort par la faute de l'autre. Il lui jeta un coup d'oeil auquel elle répondit par un sourire. Jill croisa les bras et posa son verre sur le plan de travail contre lequel elle s'appuya, sans cesser de sourire à son ex petit ami. Parfois, elle avait tendance à oublié la relation qu'ils avaient eu pendant quelques moi,s tant elle semblait impensable aujourd'hui. Parfois les choses semble tellement irréalisable qu'on ne peut pas vraiment se dire qu'elles ont existé, il y à quelques mois seulement. Tu ne t'es pas encore trouvé un joli minois à torturer Jill' ? Torturer, quel bien grand mots pour elle qui aimait simplement s'amuser. J'y travaillais, mais maintenant que tu es là, je pense que je vais plutôt te torturer, toi. En souvenir du bon vieux temps, tu vois.... lui dit-elle d'une voix douce. C'était ça, le contraste Jillian, une véritable garce, assassine, mais avec un visage d'ange. Bon il fallait nuancé, elle n'était pas tant une garce que ça, même si elle avait un côté grande gueule un brin provocatrice. Elle regarda son ex s'enfilait un deuxième verre sans sourciller. T'n'en as pas marre de profiter d'ma baraque à force ? Elle ne lui répondit pas, le laissant siffler un troisième verre. Elle haussa légèrement les sourcils, il n'avait peur de rien ce soir dite moi. Elle finit par se décoller du rebord et s'approcha de lui. Elle lui prit son verre des mains et se servit un fond de whisky, ce qui lui tira une grimace. Dégueulasse. Tu devrais y aller doucement Léandre, c'est pas de l'alcool de fillette, tu me décevrais si tu devais t'écrouler dès le début le la soirée. lui dit-elle avec un sourire moqueur.

Léandre était un con. Mais un vrai con de compétition, pas un petit joueur qui vous lance deux ou trois remarques acides. Léandre était un con parce qu'il connaissait très bien Jillian et qu'il savait ce qui l'agaçait au plus haut point, donc il en profitait. Quel con. Et il savait aussi qu'elle prendrait sa phrase comme un défis. Le coup d'oeil que lui lança la blondinette suffit pour lui dire clairement qu'elle relèverait le défis. Et il vaudrait mieux qu'elle ne perdre pas, mauvaise perdante comme elle était. Elle ne dit rien quand il sortit la tequila et en versa dans le verre désormais vide que venait de finir miss Hawkins. Il avait deux ans de plus qu'elle, elle détestait qu'il lui rappel en la traitant comme une gamine, et il le savait parfaitement. Peut être que cela t'ira ma petite princesse. Elle prit le verre, résista à l'envie de lui jeter dessus et lui adressa un regard méprisant, immobile, tandis qu'il lui effleurait la joue du bout des doigts. Fais moi plaisir, ferme la. Elle le regarda sortir le paquet de tagada et murmura, avec un regard navré Un vrai gamin... L'alcool déclenchait chez Jill des comportements un peu étrange. Parfois elle avait très légèrement envi de frapper son interlocuteur, en partie quand il s'agissait de ce connard de Léandre Austin. Mais en y repensant bien, elle ne regrettait pas d'être sortit avec lui, pas le moins du monde. C'était tout de même Léandre. Et la relation qu'ils entretenaient actuellement ne lui déplaisait pas tant que ça. Rends toi utile pour une fois, passe moi la bouteille. Devait-elle lui lançait à travers la gueule ? En tout cas c'était très tentant. Elle se contenta de prendre la bouteille de tequila dans ses mains mais ne bougea pas. Je suis pas ta soubrette Léandre, si tu veux la bouteille, tu déplace ton énorme tête et tu viens la chercher toi même. lui répondit-elle d'un ton froid, mais en même temps un peu amusé. Pensait-il vraiment qu'elle aller s’exécuter comme sa boniche ?

Léandre s'enfilait les tagadas une par une. Il ne mâchait presque pas, son regard posait sur Jillian qui elle l'observait de la même manière. La situation était d'un certain comique. Ils s'insultaient mutuellement par la pensée. Il connaissait assez bien cette peste pour savoir qu'elle faisait défiler les adjectifs plaisants à son égard, cette pauvre enfant à peine capable de dépuceler un pauvre geek était amusante. La cuisine était toujours plongée dans une semi-obscurité, l'alcool dans le sang troublait la vision du jeune homme. Aussi infime soit cet effet il ne distinguait clairement que le bar et la blondasse. Cela passerait, après une demi-heure de repos au calme, pas en la compagnie de cette.. diablesse. Je suis pas ta soubrette Léandre, si tu veux la bouteille, tu déplace ton énorme tête et tu viens la chercher toi même. Il s'arrêta de bouger alors qu'il était en train d'emmener une tagada jusqu'à ses lèvres. Il arqua un sourcil devant la réponse. Tu venais pourtant volontiers une fois au lit. Ce n'était pas vrai, ou presque pas. Mais lorsqu'on a une relation comme celle-ci, le mensonge n'est pas la première arme ? Puis, il finit par pencher la tête sur le côté et avec un sourire fit de nouveau le tour du bar. Il se détestait lui même de ne pas avoir fait plusieurs bars. Mais soit, il serait idiot de te vexer, tant de puceaux sans toi, ce serait vraiment idiot. il s'arrêta juste devant elle. L'alcool le poussa alors à faire un geste quelque peu imprévu. Il leva sa main, celle qui tenait la tagada et posa celle-ci sur les lèvres de Jillian, puis prenant le verre il vida la tequila d'une seule traite. Qui aurait cru que tu m'amuserais à ce point ma pauvre ? La bouteille de Tequila était posée derrière elle. Il se rapprocha alors, collant presque son visage au sien. Il en profita pour arracher la moitié du bonbon avec ses doigts. Ses doigts se refermant sur la bouteille il se retira sans oublier d'en boire. Excellentes non ? Ces sucreries.

Léandre n'avait pas vraiment fière allure, complètement trempée, à s'enfiler des verres d'alcool purs tant qu'il pouvait. Mais ça ne semblait pas le gêner plus que ça puisqu'il se balader dans son cuisine, dégoulinant sur le sol qui était encore impeccable il y à quelques instants seulement. Jillian ne le quittait pas du regard, elle n'était pas du genre à baisser les yeux et à se laisser marcher sur les pieds. La demoiselle était fière, parfois un peu trop ce qui l'empêchait de retourner en arrière ou d'éprouver des regrets quand il le faudrait, mais elle était ainsi. Ses amis l'avait comprit, et il l'acceptait ainsi. Tu venais pourtant volontiers une fois au lit. C'était un coup bas. Les rumeurs du lycée la faisait volontiers passer pour une catin, une nymphomane, ou d'autre chose dans le même style. Elle avait l'habitude de ne pas y prêter attention, elle savait ce qu'elle valait. Ça, c'est même pas digne de toi. Elle ne traitait Léandre que par la mépris, quitte à en rajouter des tonnes. C'étaient comme ça qu'ils avaient prit l'habitude de fonctionner, coup bas, mensonges, rumeurs, insultes. Oui, c'était peut-être un peu pathétique, mais c'était eux. En quelques pas, il fut tout près d'elle, peut-être un peu trop, mais l'alcool agissant lentement, elle n'y prit pas garde et se contenta de rester immobile, ses yeux plantés dans ceux du jeune homme. Il déposa une fraise tagada sur ses lèvres et se rapprocha dangereusement. Il croquèrent au même moment dans la sucrerie et, la bouteille à la main, Léandre se recula. Excellentes non ? Ces sucreries. Elle le jaugea du regard, se demandant vaguement si elle devait réellement prendre la peine de lui répondre. Écoeurantes. Presque autant que ton parfum. Un nouveau coup bas, en plus c'était faux, mais Jill s'en foutait complètement. Elle le regarda s'enfiler de la tequila comme si c'était de l'eau et porter une nouvelle fois son regard sur elle. Et ne te colle pas à moi, je te rappelle que tu es trempé. Elle le repoussa d'avantage du bout des doigts par une pression sur l'épaule.

Jillian repoussa le jeune homme complètement trempé qui prenait un malin plaisir à dégouliner sur son invité. Après tout, elle était une VIP de la soirée, était ce Mushu qui lui avait donné l'idée ou simplement lui qui avait eu envie de la voir ? Il tenait l'alcool certes mais n'était pas à distance de chaque effet néfaste qu'avait le breuvage sur son organisme. Il ne s'en souvenait donc pas, haussant les épaules tout seul il conclut que ça n'avait aucune importance au final. Les répliques de la jeune blonde dont les longs cheveux coiffés étaient plein de gouttes d'eau l'amusèrent plus qu'elles ne le vexèrent. C'en était presque hilarant, mais l'étudiant garda son sérieux ainsi que son calme devant son ex. Écoeurantes. Presque autant que ton parfum. Léandre ne put empêcher un sourire de venir naitre au coin de ses lèvres. Faisant mine de humer l'air il plongea de nouveau son regard dans le sien. On ne sent même plus le tien, trop de morts de faim sont venus se frotter à ton corps donné ce soir. Jetant un coup d'oeil à la pendule accrochée plus haut. Il n'est pas encore minuit et c'est toi qui parle de dignité à te comporter comme une catin ? C'était faux, complètement faux, son parfum dégageait une odeur exquise qu'il avait toujours apprécié, elle ne semblait pas l'avoir changer, ou alors elle l'avait juste mis pour cette soirée. Encore un mensonge supplémentaire, leur relation ne tenait plus qu'à ça. C'était amusant, distrayant mais parfois il devait avouer qu'il sentait une boule au fond de lui, un sentiment. Il posa la bouteille de Tequila à sa droite et s'assit sur le comptoir. Alors on va se cracher dessus alors que le temps défile ? Il y a une fête dehors, pourquoi ne pas en profiter comme tu aimes le faire Jill' ?

Jillian jeta un regard glacial à Léandre. Comment osait-il lui parler ainsi ? C'était extrêmement frustrant de voir qu'il savait toujours exactement quoi dire pour la faire enrager. Jill devait apprendre à se cacher un peu plus, quiconque la connaissait un minimum pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, et c'était une faiblesse qu'elle ne pouvait pas se permettre. Par exemple la traiter de catin, c'était un excellent moyen de la vexer. Catin, non mais vraiment, on aurait tout entendu. Jill ne prétendait pas être une sainte, elle aimait les hommes, peut-être un peu trop, mais n'avait rien à se reprocher. Elle assumer ses actes, mais n'estimait n'avoir rien fait de mal et en particulier ce soir. En tout cas rien qui ne puisse justifier les mots du jeune homme. Une catin ? Tu plaisante j'espère, j'agis comme une sainte comparé à ce qui se passe dans ton jardin. lui dit-elle d'un ton acide. Jill ne jugeait personne, les autres pouvaient s'envoyer en l'air tant qu'il le voulait, ce n'était pas son problème, ça ne la regardait même pas. En revanche elle trouvait son habitude presque irréprochable si on tenait compte de ce qu'elle pourrait être en train de faire. Elle le regarda poser la bouteille et s'asseoir sur le comptoir. Alors on va se cracher dessus alors que le temps défile ? Il y a une fête dehors, pourquoi ne pas en profiter comme tu aimes le faire Jill' ? La belle ne répondit pas tout de suite et fit quelques pas. Elle s'empara de la bouteille et se versa un fond de verre et en but une petite gorgée. Si elle voulait tenir toute la nuit, il faudrait voir à se calmer un peu sur l'alcool et ralentir le rythme. Faut voir... Tu as décider de t'envoyer quelle pétasse ce soir mon Léandre ? lui demanda-t-elle d'un ton presque amical, presque tendre. Elle resta parfaitement immobile, à ses côtés, les main posés sur le comptoir, de chaque coter de son verre qu'elle avait posé.

L'alcool finissait par faire son effet. Peut être plus qu'il ne l'aurait cru mais ce n'était pas un problème. Le whisky avait bien aidé au final. Jillian lui lança un regard froid le glaçant jusqu'aux os. Ils s'insultaient, se rejetaient la faute sur l'autre, qui aurait cru que quelques semaines auparavant ils étaient en train de s'embrassés comme un gentil couple ? Entre le passé et le présent il y avait une grande différence, pourtant les deux possédaient une certaine forme de plaisance, exprimée de façon différente certes. De plus les deux jeunes gens se connaissaient terriblement biens ou plutôt ils savaient comme prendre en mal l'autre. Chaque mot qu'il prononçait la toucher, il le voyait bien. C'était la même chose pour elle, malgré son effort pour ne pas le laisser paraitre les insultes que Jillian lâchait étaient dures et il avait plusieurs fois eu envie de la claquer pour qu'elle se taise. Il ne doutait pas un seul instant qu'elle ait eu cette envie plusieurs fois aussi. Faut voir... Tu as décider de t'envoyer quelle pétasse ce soir mon Léandre ? Le ton avait changé, il était différent.. cela surpris le jeune homme qui lança un regard troublé à son interlocutrice. Puis reprenant le petit jeu cruel auquel ils se livraient il posa de nouveau ses pieds sur le carrelage, et tout en glissant sa main sur la taille de Jillian il souffla à son oreille ; tout en prenant bien soin de tremper un peu plus ses cheveux et ses vêtements. TON Léandre ? Ca fait quelques temps que tu ne m'as plus appelé comme ça Jill'. Il fit alors passer son visage de l'autre côté de la tête à Jillian. Je ne sais pas encore, quelqu'un m'attire particulièrement ce soir mais je devrais me dépêcher, plusieurs hommes la convoitent. Puis il prit la bouteille posée sur le bar qu'il déplaça juste, il n'avait plus envie de boire à ce moment là. Peut être après, voire certainement, la soirée n'en était pas encore à la moitié. Et toi ma belle ? J'espère que tu ne comptes pas chevaucher un pauvre mort de faim, essaie de trouver quelqu'un qui remonterait ton niveau estimé. Il ferma les yeux quelques secondes le temps de mieux encaisser l'alcool qui remontait en force.

Jillian ne se rapellait plus vraiment de ce qui l'avait poussé à sortit avec Léandre, il y à quelques mois. Se comportait-il déjà comme un con à l'époque ? Oui, surement, mais ça n'avait pas effrayé Jill. Et si elle pouvait revenir en arrière, changer un peu tout ça ? Non. Elle ne le ferait surement pas, elle ne regrettait pas sa relation avec le jeune homme. D'une manière général, Jillian ne regrettait jamais rien, puisqu'elle était persuadé que tout arrivait pour une bonne raison et lui servirait plus tard. Elle était de ceux qui croyait au destin un peu plus qu'au hasard, sans cependant oublier que le hasard avait sa part d'action dans le jeu. Oui, la philosophie de la belle était un peu compliquée puisqu'à son image : contradictoire. Il était difficile de savoir qui était véritablement Jillian Hawkins tant elle pouvait aborder de personnalité différente en quelques minutes seulement : elle changeait selon les lieux, les gens, les circonstances... Sans même le regarder, les yeux fixé sur un point devant elle, Jill savait que Léandre ne s'attendait pas pas à ce brusque changement d'ambiance. Il descendit du rebord et vint se coller dans le dos de la demoiselle, la trempant un peu par la même occasion. Chose curieuse, elle s'en foutait : est-ce l'effet de l'alcool ou l'effet "Léandre" ? Je ne sais pas encore, quelqu'un m'attire particulièrement ce soir mais je devrais me dépêcher, plusieurs hommes la convoitent. Un sourire en coin se dessina sur le visage pâle de Jill, qui commençait à avoir la tête qui tournait légèrement. C'est partit. Si tu veux un conseil, jette toi à l'eau avant qu'on te pousse dans le dos. Merci Tatie-proverbe. Quand il lui demanda ce qu'elle comptait faire, elle du bien se dire qu'elle même n'en savait rien. Finir dans les bras d'un inconnu, c'était pas pour elle. Elle connaissait tous les hommes avec qui elle avait eu une relation. Pas tant catin que ça alors ? Elle se tourna en s'appuyant sur le bar pour éviter de tomber (une fois de plus) dans les bras de Léandre. Beaucoup trop proches. Je dois admettre que passer après toi, ça doit pas être facile pour eux... Un sourire se dessina sur le visage de Jill. Comment pouvait-il agir ainsi ? Complètement bipolaires tous les deux. On joue à un jeu dangereux, j'espère au moins que tu t'en rends compte. murmura-t-elle, ses grands yeux qui fixaient sans ciller ceux de son ex.

Quand la mère de Jill avait apprit que Léandre et sa fille avait rompu, elle avait poussé la demoiselle à consulter un psychologue. Jillian avait fermement lutté, refusant obstinément de parler d'une chose dont elle se foutait à un parfait inconnu. Cette rupture ne l'avait pas affecté, en tout cas pas au point d'aller voir un psy. Mais après de nombreuse crise, elle avait finit par accepter, et y était aller bien à contre-coeur. Elle avait passé la séance à bouder sur sa chaise comme une gamine de huit ans et avait clairement dit au mec assis en face d'elle que si sa mère voulait foutre l'argent en l'air c'était son problème, que de son côté tout allait bien. Mais le psy avait déduit de ses long silence qu'elle fréquentait n'importe qui pour combler un vide émotionnel et tenter d'échapper à la solitude. Ou une connerie du même genre... Jill ne fréquentait pas n'importe qui, et Léandre juste en face d'elle en était la preuve. Après tout, ils étaient peut-être très, voir trop proche surtout en ce moment, mais ce n'était pas un inconnu, non seulement ils étaient sortis ensemble pendant plusieurs mois, mais en plus ils se connaissait très bien, même parfois mieux qu'ils ne l'auraient voulu. Léandre posa ses mains sur le comptoir, entourant ainsi la demoiselle de ses bras. Je sais juste que je ne regrette jamais rien. murmura le jeune homme à l'oreille de la demoiselle. Un léger sourire se dessina sur le visage de Jill. Il lui saisit délicatement la nuque, Jill approcha encore son visage du sien et leur lèvres se rejoignirent. La belle posa ses mains sur le torse du jeune homme et lui rendit son baiser. C'est vraiment n'importe quoi... chuchota Jill avec un sourire avant de l'embrasser à nouveau. Elle se laissa aller un peu plus sur le comptoir en sentant que sa tête tournait.

Jillian se souvenait parfois les quelques mois qu'elle avait passé avec Léandre, elle se souvenait de tout, ne voulant occulter aucun détails, elle n'oubliait ni les bonnes ni les mauvaises choses. Alors elle se souvenait de leurs enguelades, de leur crises de jalousies mutuelles, mais elle se souvenait aussi des élans de tendresse que Léandre avait parfois à son égard, les câlins, tard le soir quand elle n'arrivait pas à dormir, le fait qu'elle puisse sonner à sa porte n'importe quand et se blottir dans ses bras... Oui, parfois, Jill était nostalgique de cette époque, mais elle savait que si Léandre et elle avait rompu, c'était pour une bonne raison. Ça semblait peut-être un peu confus, la raison semblait peut-être un peu moins claire avec quelques verres dans le nez, mais au fond, c'était un fait. Ils n’avaient pas rompu par hasard, ils avaient finit par se rendre compte que ça ne les mènerait nulle part. S'il finissait toujours pas revenir l'un vers l'autre, c'est simplement qu'il y avait cette attirance qui se renforçait toujours avec l'alcool. Demain, elle le traiterait de gros connard, il l'a traiterait de salope, et les choses rentreraient dans l'ordre d'elles même. Jill sentit un frisson lui parcourir l'échine quand Léandre la serra un peu plus dans ses bras et qu'il l'embrassa dans le cou. Il l'a connaissait bien le bougre, au moins dans ce domaine là. Soyons ensemble ce soir. Je te veux. Quand il planta ses yeux dans ceux de Jillian, elle su que de toute façon il avait gagné. Pleine de principe, la belle cédait avec une facilité déconcertante à ce genre de chose. Non pas qu'elle soit une fille facile, elle ne couchait pas avec n'importe qui, mais Léandre savait s'y prendre, et même un peu trop bien au goût de la demoiselle. On ne m'exige pas, moi, Mr Austin. lui répondit-elle avec un sourire. Elle passa une main sur le comptoir derrière elle pour en élever la bouteilles et les verres. Sur la pointe des pieds et avec l'aide de Léandre qui la tenait par la taille, elle se hissa dessus. Elle attira à nouveau le jeune homme contre elle. Faisons des folies tant qu'on peut encore les mettre sur le dos du Whisky. murmura-t-elle avec un sourire en coin. Quand elle embrassa Léandre, elle se demanda si elle n'allait pas le regretter un peu trop le lendemain...

"Les folies sont les seules choses qu'on ne regrette jamais", disait Oscar Wilde. Pour Jillian Hawkins, cette affirmation était très relative. Qu'était-elle en train de faire avec Léandre Austin, dans sa cuisine ? C'était du grand n'importe quoi qui avait été rendu possible par quelques verres d'alcool. Mais au fond, si c'était en train de se produire, ce n'était peut-être pas un hasard seulement dû à l'alcool, c'était peut-être aussi que tout les deux le voulait. Jill avait beau insulter copieusement le jeune homme, en face ou dans son dos, il n'en demeurait pas moins qu'il l'attirait. Physiquement c'était une évidence, mais il y avait aussi entre eux cet espèce de jeux parfois un peu malsain mais tellement délicieux parfois. Les mains de Léandre qui parcourait son dos ou ses jambes la faisait frémir, bien plus que ce qu'elle n'aurait cru. Elle se mordit la lèvre quand Léandre la fit basculer légèrement en arrière. Je t'ai connu plus émoustillée que ça ma belle, ne suis je plus le même ? Un sourire flotta sur les lèvre de la demoiselle. C'était tellement n'importe quoi, ce qui était en train de se passer était absolument in-envisageable, mais à cet instant, elle ne voulait pas se poser trop de question. Elle avait envie d'être avec lui, tout simplement, peu importe ce qui se passerait demain. Je... tu me plais Jillian. Ce soir. Il la ramena contre lui. Comme si ses mouvements étaient commandés par quelque d'autre, Jillian enleva son t-shirt, de toute façon trempé, d'un geste sans même regarder om elle le laissait tomber. Elle lui effleura la joue du bout des doigts. Ce soir. murmura-t-elle à son tour la respiration bien plus saccadée qu'à l’ordinaire. Les mains du jeune homme descendirent jusqu'au rein de Jill qui n pu retenir un sourire et se redresser légèrement tant elle était chatouilleuse. Ses doigts glissèrent le long du torse de Léandre, elle approcha son visage du sien et l'embrassa.