j'ai des soucis avec le sexe opposé, mon cœur a des bobos, j'aime les lolos, les pipes avec un bédo posé. pour les belles formes des femmes ménopausées, je mets la gomme je reste un homme avec un cerveau drogué.L'eau coule sur ta peau bronzée, file entre tes doigts et vient s'accrocher à la jungle de tes cheveux. Des perles éphémères s'accrochent à tes cils et aux poils de tes bras. Tu chantonnes un air qui est passé à la radio ce matin, genre: love for hire is dangerous, let me know what happens here tonight... Un truc des eighties qui te fait bien kiffer, carrément redneck mais t'en as rien à branler. T'enroules une serviettes sur tes reins et rejoins les autres mecs dans les vestiaires. Ça rigole, ça pue la trans', ça parle de l'entrainement, de tactiques à la con que ces imbéciles sont pas foutus de mettre en place. T'as l'impression d'être dans un remake d'une série de merde, made in Universal Studio. Cette vision ferait mouiller plus d'une cheerleader, parce que vous êtes tous plus ou moins musclés, que vous êtes tous plus ou moins beaux et que vous êtes tous plus ou moins populaires; en clair, vous êtes les mecs à abattre. Une musique de beauf s'échappe d'un téléphone cheap. Quelques mecs dansent dessus, la queue entre les jambes et le sourire aux lèvres, ils ont l'air con, mais ça te ferait marrer; parce que tu viens de leur monde et que toutes ces merdes tu les kiff. Tu donnes des coups de bassins au rythme de la musique comme si tu te tapais une gadji imaginaire. Les mecs rient et se bouscule pour assister à ta connerie. T'es le centre de l'attention, t'es heureux. Après ton show, tu fais un révérence et rejoins ton casier. La main lourde de Duncan vient s'écraser sur ton dos humide. «Aha mec, beau spectacle!» Tu lui fais un sourire crispé. Y'a des rumeurs comme quoi ce type ferait partie de l'autre rive... En clair, il paraitrait qu'il soit plus gay que Perez Hilton. Ça fait des années que tu joues avec lui et pourtant t'as jamais réussi à le cerner, c'est le genre de mec qui garde son caleçon sous la douche et qui phase sur votre queue pendant que vous parlez à un des boys. Tu fais tomber la serviette. Jayden parle de sa correspondante française qu'il a soulé hier soir et qu'il a ensuite baisé comme un barbare. Tu le traites de coño mais tu lui demandes plus de détails. Ça t'intéresse. Tu le laisses te narrer toute son expérience, toi, toujours à oilpé. «T'es vraiment un buen culo» T'enfiles un caleçon. Derrière toi, les mecs commencent à siffler. «Alors Teesha, tu viens nous rendre visite?» Dit Preston avec sa voix de nigga. Tu te retournes. Ton amie est là. Tu te demandes d'ailleurs ce qu'elle vient foutre ici. Tu lui fais un grand sourire, genre Danny Zuko dans Grease. Les mecs continuent de siffler et de la charrier. T'as envie de lancer un «C'est bon fermez vos gueules» mais quelque chose en toi te retient. En même temps, c'est pas comme si c'était ta homie. Warning guy. Tu lances un regard en coin à la belle panthère noire qui s'avance à travers tous ces mâles en rûte d'une démarche féline. «Excuse Casanova» dit Jayden. Ton majeur se dresse devant sa gueule de con. Ton pouls s’accélère et tu te demandes vraiment pourquoi. Tu te demandes aussi pourquoi elle est rentrée, alors que la moitié des mecs présents sont nus comme des vers et que les vestiaires sont en théorie interdits aux gurlz. Elle a un sourire malicieux, comme à chaque fois qu'il y a embrouille; elle a toujours ce sourire en fait, parce qu'avec elle, y'a toujours anguille sous roche.