La tension monte, je peux sentir cette chaleur malsaine se répandre à travers mes membres. Mon coeur palpite, la tristesse du monde se dissout autour de moi. Explosion. Je passe une main dans mes cheveux que je n'ai jamais trouvé aussi doux -c'est un de ces petits détails qui ne trompe pas quand on est sous ecstasy- et rouvre lentement les yeux, le rideau s'ouvre alors sur un spectacle édifiant : un monde plus beau, plus doux, je pourrais presque croire que je suis heureux. Je glisse une cigarette entre mes lèvres, l'allume. La fumée s'engouffre dans mes poumons, je tire longuement, plus fort, toujours plus fort. Je n'en ai jamais assez. Et la musique, je peux sentir mon coeur se calquer sur le beat, chaque variante, chaque vibration, distorsion. Je suis fasciné, corrompu. Il n'est pas rare que je traîne dans ce genre de soirée, où tout le monde est là pour oublier. Non pas que je veuille oublier quelque chose, à vrai dire je cherche plutôt à oublier quelqu'un. Moi-même. Et c'est en me fondant dans cette foule malsaine, des drogues plein les veines et le cerveau explosé que je crois y arriver. Pathétique ? oui, je le suis. Je traverse le salon bondé d'abrutis attardés saouls à la vodka et au martini avec cette expression de connard froid et détaché qui m'est propre. Arrivé à l'autre extrémité de la pièce, je m'affale sur un canapé et dégaine une autre cigarette. J'ai l'impression de m'enfoncer et ne faire plus qu'un avec ce putain de canapé de merde qui doit facilement coûter plus que la voiture à ta mère. Malgré l'euphorie qui s'est éprise de moi, je n'ai pas le coeur à rejoindre ces imbéciles heureux qui au fond, ne sont que là pour se montrer et prouver aux autres que oui, ils peuvent enchaîner cinq verres de vodka et trois shooters de tequila, pauvres imbéciles. Si seulement ils savaient la chance qu'ils ont. Mais le peuple ne sait jamais rien, le peuple est con. Con car il est naïf, nias et surtout illusoirement libre, mais il croit plus dur que fer au fait qu'il soit libre. Je regrette parfois de ne pas être assez con. Soudain, des lèvres se glissent dans mon coup m'extirpant des mes idées noires, mon visage est alors plongé dans une chevelure blonde et les lèvres se rapprochent excessivement vite de mon oreille. tu me fais visiter l'étage ? Je ne connais ni son nom, ni son prénom je ne pense même ne l'avoir jamais vu où alors c'est que je suis trop défoncé pour m'en souvenir tout ce que je sais c'est que sa robe ne sera pas bien difficile à enlever. Je pourrais juste l'entraîner jusque dans l'une des chambres luxueuses à l'étage, la baiser comme une chienne, la prendre dans tous les sens et lui éjaculer à la gueule, puis descendre et la laisser nettoyer mon oeuvre, seule face à son reflet dans la salle de bain, pour ensuite ne plus jamais lui adresser de nouveau un regard. Mais je n'en ai pas envie, j'en ai juste pas envie. Dégage. Elle continue pourtant de répandre sa bave alcoolisée dans mon coup, et de glisser ses mains sous mon t-shirt. J'ai pas été assez clair ? tire-toi avant que je te donne de bonnes raisons de partir. Il aura ainsi fallu que je hausse le ton pour qu'elle comprenne que je ne la baiserai pas ce soir, et c'est sous le regard amusé de toutes ses copines qu'elle quitte le canapé en me balançant un : enfoiré en "travers de la gueule" non mais que ça me touche, au contraire, ça me ferait plutôt rire si j'avais le coeur à rire ce soir. Les couleurs fusionnent, et s'assemblent en ce qui aurait pu être un arc-en-ciel si ça avait été harmonieux. La pièce devient alors de plus en plus oppressante, je comprends alors que ce que j'ai bouffé y'a une heure commence à faire son effet. J'esquisse un léger sourire avant de rallumer une autre cigarette venant juste de terminer la précédant. La foule se balance, fuse, se fend. C'est alors que je l'aperçois, enfin. Elle est de l'autre côté de la pièce, et se déhanche du manière si aguichante que ça ne devrait pas être permis. Ses cheveux virevoltent venant parfois caresser avec langueur ses lèvres pigmentées d'un rouge vif. On pourrait presque la trouver angélique si sa robe d'un noir profond ne la couvrait pas que trop peu laissant à la vue de tous ses formes si scandaleusement indécentes. Et puis il y a ce mec, qui la suit entrain de refermer sa braguette. Et c'est lorsque son regard se plonge dans le mien que je comprends ce qu'elle vient de faire. J'ai fini par apprendre à la connaître, du moins à avoir l'illusion de la connaître. Je me souviens même plus de lui avoir demander de baiser ce mec, il ne me dit absolument rien mais dans l'état où je suis plus rien ne m'étonne, à part peut-être les petits points bleues sur les joues des gens. Et elle est là, à me lancer des regards loin d'être innocent tout en collant son cul contre ce connard de base. Elle m'en donne la gerbe, ou peut-être que ce n'est pas elle qui me donne la gerbe mais les champis, je sais plus. La musique est forte, trop forte. Je m'enfile le premier verre qui est à ma portée. Et me relève d'une traite, j'ai même plus envie de la voir, de tous les voir. Et si seulement je ne pouvais plus me voir par la même occasion. J'ai qu'une envie, démonter cet abruti, mais je sais même plus où je suis, et je serai capable d'avoir un fou rire rien qu'en voyant sa gueule. Et puis, à quoi ça me servirait à par rendre solvig folle de satisfaction ? Car au fond, qu'est-ce qu'elle cherche ? Je franchis la porte, et l'air frais vient fouetter mon visage humide. Enfin.
MOI JE FAIS LA FÊTE AVEC Invité
Invité
- MERRYMAKER..
RELATIONSHIP. -
Sujet: Re: TALK IN COLOR, solvig. Jeu 10 Mai - 15:35
talk in color
zepp & sid ; lors d'une free house à Sea Village ; un samedi soir de fin-septembre
Chaleur. Plaisir. Extase. Je sentais la température monter de plus en plus, tout comme le septième ciel qui s’approchait lentement mais sûrement. Chacune de ses caresses, chaque coup de rein me faisait perdre un peu plus la tête. Était-ce vraiment lui ou la petite pilule bleue que je m’étais enfilée une heure auparavant ? Quoi qu’il en soit, je me sentais bien, très bien, trop bien même. Plus aucun problème, plus aucune tristesse, un cœur léger. J’avais l’impression de ne plus sentir mon corps, et pourtant, je le sentais bien lui. Qui ? J’en sais rien et franchement, qu’est-ce que j’en avais à foutre de son prénom. De toute façon, d’ici 2 minutes, je l’aurais déjà oubliée et lui aussi. C’est ainsi que se passaient la plupart de mes soirées ; alcool, drogue et baise. Je n’entendais même plus la musique. Ou plutôt si, mais je la sentais vibrée en moi, c’était bizarre. Qu’est-ce que j’avais pris, je sais plus, sûrement pas un truc que je prenais d’habitude. Et j’étais bien. J’étais où d’ailleurs ? Sûrement pas dans un lit. Non, mon dos était collé contre un truc froid et on me portait pour me satisfaire. Un mur ? Une porte ? Une fenêtre ? Rien à foutre, je prenais mon pied et c’était tout ce qui comptait. Encore. Un peu plus. J’avais alors l’impression d’exploser tandis qu’enfin, je me laissais totalement submergée par cette douce chaleur se répandant partout dans mon corps. Et il s’éloigna de moi, le souffle court, et je me rhabillais, l’esprit encore embrumée. Il me dit quelque chose. Je l’entends pas, j’ai même pas envie de l’écouter. Je m’éloigne et il me suit comme un petit chien. Il me fait déjà chier. Je vais au bar. De l’eau, j’ai besoin d’eau, mais bien sûr, ya pas de bouteille d’Evian ou de n’importe quelle autre marque. Je déteste boire du robinet. Je fouille dans le frigo comme si j’étais chez moi. On s’en fou, c’est free house, donc free pour tout. Enfin, je trouve ce dont j’ai besoin. Une gorgée, deux, trois, je vide la moitié de la bouteille en un coup. Une meuf me regarde bizarrement. Je lui fais un doigt. Elle se barre en me traitant de salope tout en jetant un regard noir à mon chien. Rien à foutre. D’ailleurs, en parlant de chien, il devrait sagement rejoindre sa petite chienne, mais non, il avait décidé de se la jouer toutou mignon et chiant. Casse-toi.
Je bouge, je me laisse guidée par le rythme de la musique. Mon cœur bat fort, très fort, trop fort. Je ferme les yeux et pourtant, toutes sortes de flash de couleurs viennent me picoter les yeux. Je continue de bouger, je balance ma tête de tous les côtés, je me sens totalement perdre. Je rouvre les yeux et je le vois, de l’autre côté, avachi dans ce canapé, clope entre les lèvres. Je le regarde, il me regarde, je ferme à nouveau les yeux et je me rapproche de mon toutou tout content en vu de ses mains sur se baladaient déjà, caressant mes courbes au travers de ma robe noire. Je me colle encore un peu plus, tellement que même une feuille de papier ne pourrait pas se glisser entre nous. Et je le regarde à nouveau, un sourire moqueur aux lèvres. J’avais envie. C’est ce qu’il voulait non ? Je me souvenais maintenant pourquoi j’avais chopé ce gars. Ou plutôt, il me l’avait désigné pour que je me le chope. J’avais réussi, encore une fois, comme toujours. Et il se barre. What the fuck ?! J’aime pas ça. Je pousse le gars. « Vas voir ailleurs si j’y suis. » Il me dit un truc. Il reste planté là. Très bien, qu’il prenne racine. Je me barre. Il me retient. Casse-toi bordel. Je me rapproche de lui avec une démarche féline et c’était limite s’il bavait pas. Répugnant. Je lui caresse la joue, descend ma main encore plus bas avant de lui empoigner ses bijoux de famille fortement. Il a mal à en voir la gueule qu’il fait. « Casse-toi j’ai dit. » Et il s’enfuit sans demander son reste. Pitoyable. Je me retourne vers le canapé. Il n’y est plus. Je fronce alors les sourcils. Bordel, tout ça à cause de ce chien. Je le cherche de mon regard dans toute la pièce. Ça tourne… Je ne le retrouve pas. Fais chier ! Fallait que je le retrouve, je voulais m’amuser avec lui moi. Mais non, Sid avait décidé de jouer les fantômes. Connard. Je bouscule tout le monde pour me frayer un chemin vers le bar. Il n’y est pas non plus. Je chope une cig dans la bouche d’un gars. Il se plaint. Rien à foutre. Et je retourne à sa recherche. Putain, il me faisait chier sur ce coup-là. Puis, je me rapproche de la terrasse. Une odeur que je reconnaitrais entre mille m’attire. Je souris, tout ce qu’il me fallait pour me détendre. Et je le vois. Alors, il avait décidé de jouer à cache-cache ici ? Raté, le loup venait de trouver son petit agneau – et j’étais le loup, il en va de soi. Il me tourne le dos. Doucement, je me rapprochais de lui, silencieusement. Je jetais la cigarette plus loin. Il n’y avait pas grand monde ici. Parfait. Je me collais à lui, mes mains se frayèrent un chemin sous son T-shirt, venant caresser sa peau. Et je lui soufflais à l’oreille « J’aime pas jouer à cache-cache, tu sais ça ? » Mes lèvres vinrent doucement caresser son cou avant que je ne m’éloigne avec un sourire qui se voulait innocent. Je savais très bien que ça ne bernerait personne. De toute façon, ce n’était pas mon intention. Je voulais jouer, encore, toujours, et lui, il était mon compagnon de jeu. J’aime ça.